Chapitre 45

Un grand vide se dresse devant la blonde. Elle souvient seulement qu'elle donnait naissance à des jumeaux mais le médecin l'a annoncé qu’il y en avait un troisième. Elle se souvient aussi qu’après voir souffler le prénom du troisième bébé, elle a perdu connaissance.

Elle s’attendait donc à se réveiller dans une chambre d’hôpital mais le lieu où elle se trouve lui est totalement inconnu. Ne sachant quoi faire, elle continue d'avancer sur ce beau sentier de roses blanches. Bizarrement, la couleur dominante de cet endroit c'est le blanc et la blonde s'y sent en sécurité. Il semble qu'elle se trouve dans le néant mais elle peut de lever dur un sol fleuri. Il y a aussi des arbres mais ils semblent être très loin d'elle.

Plus elle avance, plus elle distingue une silhouette au loin. Elle se met alors à courir et en un temps record, elle se trouve devant la silhouette.

— S'il vous plait, où sommes nous ?

La silhouette s’avère être une jeune femme brune. Elle est vêtue d'une longue robe blanche tout comme celle de Stacy.

— Nous sommes dans l'entre-deux, dit-elle, entre le ciel et la terre.

La blonde ouvre grand les yeux. Entre le ciel et la terre ? Est-elle morte pendant l’accouchement ?

— Non, tu n’es pas encore morte. Mais il se pourrait que ce soit le cas si tu ne te réveilles pas.

— Comment ça ? Pourquoi suis-je ici ? demande t-elle, apeurée.

La brune dont le visage est caché par ses cheveux, continue d’avancer le long du sentier. La blonde qui se sent à présent troublée, préfère la suivre sue de rester la seule.

— Tu t'es déconnectée de ton corps après avoir sorti le troisième bébé. Je savais que ce serait difficile pour toi de faire autant d'efforts mais je n’avais pas le choix. Sur la terre, cela fait déjà deux mois que t'es dans le coma. Ils attendent désespérément que tu te réveilles.

La blonde s’affaisse sur le sol car cette nouvelle la brise entièrement. Deux mois ? Cela fait déjà deux mois alors qu'elle vient de se réveiller. Quelles sont donc ces histoires ? Et puis, comment cette femme pouvait avoir autant d’informations, non seulement sur son accouchement mais aussi à propos de son cœur ?

— Tu ne me reconnais pas ? demande alors la brune.

Quand Stacy relève son visage, la lumière est d’abord éblouissante mais peu à peu, elle diminue pour laisser la place à un visage que la blonde reconnaîtrait entre mille.

— Mo… Molina ? Mais comment est-ce possible ?

La brune s'assoit aux côtés de Stacy.

— Il y a des questions qui méritent de rester sans réponse. Quand j’ai quittée la terre, mon âme n'a jamais connu la paix car je n'ai pas pu profiter de ma grossesse. Si je l’avais su , peut être qu'on n'aurait pas pris cette voiture ce soir là. Cependant, je voulais à tout prix que ce bébé naisse, même si je n'en serai pas la mère.

La blonde l’écoute abasourdie.

— Tu as toujours cru que c’était le destin qui t’a emmené dans cette entreprise. C’est vrai mais j'ai aussi une part de responsabilité dans cette affaire. Tu étais celle qui portait mon cœur en elle et je voulais à tout prix que tu sois celle qui lui redonnerait le sourire. Cela peut paraître farfelue mais je me suis battue afin que vos chemins se croisent.

Stacy comprenait peu à peu ce que la brune lui disait. Il est vrai qu'elle s’était toujours demandé comment elle s’était retrouvée sur le chemin de l'homme qui lui avait en quelque sorte donné un nouveau cœur.

— J'ai erré en ce lieu afin que ce jour arrive. Vous avez peut être eu des hauts et des bas mais je savais que tu étais celle qu’il lui fallait. L’occasion s’est présentée quand ta grossesse a été annoncée. Et donc ce petit être que tu as nommé Karl n’est autre que l’enfant que je portait à ma mort. Tu peux avoir peur de ce que je dis, c’est normal. Mais je sais que tu feras une meilleure mère que moi et je sais aussi que tu as en toi la force pour retourner dans ton corps.

Elle se relève subitement alors qu’au loin, une lumière vive ne cesse de s’agrandir.

— Surtout n’oublie pas, tu possèdes assez de force en toi. De plus, dis toi que nous sommes deux à se battre contre cette maladie. Ne suis pas la lumière, ce n'est pas encore le moment pour toi.

Elle disparaît aussitôt, laissant la bonde seule dans ce monde de néant. Alors que la lumière l'attire de plus en plus, la voix de Kurt l'interpelle.

Quand elle se retourne, elle semble distinguer une forme masculine apparente à celle de son homme. Elle se met alors à courir vers cette silhouette.

***

Assis sur une chaise, le brun tient la main de Stacy entre les siennes. Il était là depuis une heure au moins. Comme tous les jours depuis leur naissance, il avait passé du temps les triplés. Il adorait ces moments magiques car il était à la fois leur mère et leur père, heureusement qu’il avait reçu l'aide de toute la famille. Sa mère aussi a été d'une grande aide. Les filles étaient contentes d’avoir des petits frères et curieusement, elles ont développé un sens inouï des responsabilités.

Chaque fois qu'il lui rendait visite, Kurt relatait tout ce qui se passait à la blonde. Tous ceux qui venaient la rendre visite avaient pour habitude de lui conter leurs journées.

— Imagine toi que nos mères ont dormi avec les petits dans leurs chambres. C’était vraiment drôle à voir puisqu’ils n'ont pas encore fait leurs nuits. Bianca a fait au moins trois tours dans la nuit afin de vérifier qu'elles ne les avaient pas oublié.

Un rire triste s’échappe de sa gorge.

— Tu sais, j'aimerai tellement que tu partages ces moments avec nous. Je ne veux pas dire aux enfants que leur mère est morte. J’ai besoin de toi mon amour. Je veux te voir sourire à nouveau, te prendre dans mes bras. Je veux regarder ces films d'amour trop mignon et me moquer des personnages principaux avec toi. Reviens moi Stacy, reviens moi je t'en prie.

Fatigué et triste, le brun pose sa tête sur le ventre de Stacy. Parfois, il aimerai juste sentir sa main lui caresser les cheveux, l’écouter y prendre du plaisir et murmurer son nom comme si elle avait peur que quelqu’un les écoute. En repensant à ces moments de tendresse, le brun a même l’impression de les revivre. Sentir ses doigts parcourir son cuir chevelu, l’écouter prononcer son prénom d'une voix douce. Kurt… Kurt…

— Kurt, hurle t-elle voyant que le brun ne répond pas.

En réalité, Stacy venait d'ouvrir ces yeux pour comprendre qu'elle se trouve dans un hôpital. En voyant la tête du brun sur son ventre, elle fit un effort immense pour caresser ses cheveux mais comprenant sue le brun croyait rêver, elle a utilisé la manière forte, comme d’habitude !

— Sta… Stacy ? Oh mon Dieu… c’est bien toi ? Mon amour… mon amour tu es enfin là ? Oh mon Dieu… oh mon Dieu…

N'y croyant pas, Kurt prend le visage de la blonde entre ses mai s avant de l’embrasser langoureusement.

— Tu… tu m’as tellement manqué. Oh mon Dieu… je n’arrive pas à y croire. Docteur ! Docteur ? crie t-il en appuyant sur l’interphone ainsi que sur le Boutin rouge qui signale les urgences.

— Tout doux, tout doux ! Je suis là, je ne partirai plus.

La blonde le serre dans ses bras avec un peu de difficulté à cause des perfusions mais ce contact l’apaise tellement qu’elle fait l'impasse.

— Je t'aime beaucoup, mais ne me refait plus ce genre de frayeur. Deux mois putain ! Deux mois de torture et d’angoisse. Tes parents vont vraiment être contents. Oh putain, je dois prévenir Jérémie ! Sean sera là d'une minute à l'autre puisque ça devait être son tour de garde. J’imagine  tête qu'il aura.

Stacy le regarde, amusée de toute cette subite énergie. Le docteur préféré de la blonde fait son entré suivi par deux jeunes femmes.

— Enfin ! s’écrie t-il en la prenant dans ses bras. J'ai vraiment cru que Noé reviendrai pas cette fois-ci !

Étant à présent le docteur de la famille, une certaine familiarité s’était installé entre eux. Le docteur Cresson a un côté paternel très protecteur et il était ravi de s'occuper d’eux.

— Bonjour à vous Howard, je suis ravie d’être revenue aussi.

Il s’attèle à lui faire passer tous les contrôles non sans démontrer la joie qu’il ressent. Ayant constaté que la blonde possède toutes ces facultés, il laisse le couple à ses retrouvailles.

— Comment vont nos enfants ? demande t-elle, avide de réponses.

Cette simple question suffit à donner le sourire au brun. Ainsi, il lui conte toutes péripéties qu’il a eu à vivre entre les enfants, le boulot et la famille. Que de bons moments remplies de rire, d'amour, des moments qu’il chérira à jamais.

— … puisque je ne pouvais pas les porter à la fois, Bianca a pris Kerenn entre ses mains et lui a donné le biberon. Émilie ne pouvait les porter, elle nous aidait en ramenant les couches, le lait, les lingettes, une vrai nourrice quoi !

Stacy ne pouvait s’empêcher de pleurer de joie suite au récit du brun. Elle  avait raté des moments épiques mais elle comptait se rattraper. Après tout, Kevin, Kerenn et Karl n’avait que deux mois et quelques jours, du temps, elle en avait énormément.

Pendant qu’ils s’embrassent à nouveau, la porte s'ouvre en grand sur la famille entière. Les enfants crient de dégoût alors que les plus grands se moquent d’eux.

— Eh bien, tu n'as pas attendu longtemps avant de fourrer ta langue dans la bouche de ma fille ! s'exclame Robert.

Gêné, Kurt se place à côté de Stacy sans rien dire.

— Papa, tu devrais arrêter de te comporter comme ça avec lui, souffle la blonde, exaspérée.

Il lève les mains en l'air tel un enfant pris en flagrant délit. Ils l'embrassent tous quand le docteur apparaît, affolé par le nombre de personnes.

— Mais vous êtes dingues ou quoi ? Elle sort à peine du coma ! Vous êtes trop nombreux là. Quatre personnes peuvent entrer alors, scinder en vous en groupe de quatre sinon vous rentrerez chez vous.

Kurt rit dans sa barbe en voyant la mine dépitée de tout le monde. Lui au moins il a eu droit à de superbes retrouvailles. Il sort avec une partie du groupe, attendant patiemment de retourner voir sa belle.

— J'ai eu tellement peur la chérie. J'ai cru que cette fois-ci, la bataille était trop rude.

Son père lui caresse ses cheveux pendant que sa mère la regarde, les larmes aux yeux.

— Ta mère n'a pas vraiment dormi avec les enfants et ses visites ici. Te voir dans ce lit, branchée à ses appareils, m'a rappelé la première fois que t'as été opérée. L’espoir est la seule chose qui nous a gardé sur pied. Mêle ce chenapan de Kurt Lans n'a pas perdu espoir et je t'assure, il fera un bon mari.

Stacy n'a jamais compris la relation entre son homme et son père. Tantôt ils sont amis, tantôt ennemis. À croire qu’ils sont lunatiques, déjà que Kurt est bipolaire…

— Et moi donc, s’indigne Amandine, je ne suis pas la meilleure sœur du monde.

N’étant pas arrivée au même instant que les autres, elle rejoint son frère et ses parents qui discutent avec la blonde.

— Tu m’as manqué ma chérie, dit-elle e' la prenant dans ses bras. La prochaine fois que tu fais une attaque, je vais te tuer, ensuite je vais te ressusciter pour lieux te tuer encore !

Toute la famille est hilare. Ils discutent un moment avant de faire place au second groupe. N'ayant pas respecté le nombre, Lupita, Océane, Sean, Trevor et Estrela s'entasse dans la chambre. Chacun fait part à la blonde de leur ressentis pendant cette période et la blonde est remplie de joie car ses proches ne font pas semblant de l'aimer. C'est enfin le tour des enfants, accompagnés par Kurt et Richie.

— Oh tata Cycy, pleure Cassie, j'ai cru que tu allais rejoindre les parents papa.

Les enfants et leur délicatesse…

Ils sont tous présents, en passant par les enfants de Lupita et Jérémie, Ceux de Richie et Amandine mais aussi ceux de Kurt et Stacy, sauf les bébés ! Avec les enfants, le plus grand c’est de les calmer, or avec six gosses entrain de piailler comme des oiseaux, c’est difficile d’avoir du calme c’est ainsi que le docteur Howard Cresson met fin aux visites. Malheureusement, la blonde devra attendre de rentrer chez elle pour voir ses enfants. Un vrai supplice…

***

Après une semaine, Stacy était déjà sur pied et la semaine d’après elle était rentrée chez elle. Revoir ces trois petits anges était comme un rêve pour elle. Il y a deux mois et demi, elle les avait eu dans ses bras pendant seulement quelques minutes chacun voilà pourquoi à son retour, la nuit entière fut consacrée à ses enfants.

Annie et Clara étaient ravies de revoir la mère des petits et pour l'aider à se plonger dans le bain, elles lui ont apporté de l'aide jusqu’à ce que les petits aient six mois. Plus les enfants grandissaient, plus la famille se consolidait. Rien de plus beau que de voir ses enfants aimés par leur père.

Après que le prête ait baptisé les triplés, la famille ainsi que les amis qui y ont assisté, se retrouvent au manoir Lans — Kurt ayant arrêté de compter le nombre de fois qu'il a donné une réception en ce lieu depuis l’arrivée de la blonde. La joie et la bonne humeur se lit partout. Les enfants qui ne cessent d’augmenter de nombre, s'amusent entre eux dans un espace qui leur est destiné alors que les adultes discutent autour d’un verre.

— Alors Kurt, ça fait quoi d’avoir une si grande famille ? demande Stewart, accoudé sur la table rempli de petits trucs à grignoter.

— Je ne te dirais pas que c’est l’enfer car je suis désormais l’homme le plus heureux de la terre. Déjà, si tu te souviens bien, on n’organisait que des réceptions de la haute. Ma vie était monotone jusqu’à ce que je rencontre ma belle blonde au tempérament de feu. Avec elle, tous les jours je vis une aventure.

Il jette en œil dans le jardin pour y voir sa femme, discutant avec ses deux meilleures amies.

— J'ai arrêté de croire en l’amour parfait car il n'existe pas. Aujourd’hui, je n'ai plus de père ni de sœur, mais j'ai une mère, une femme, des enfants, un meilleur ami et de plus, une belle famille des plus extraordinaires. T’imagines même ce que c’est que de vivre avec eux.

Stewart ravi de voir son ami aussi heureux après plusieurs années, lui fait une accolade dont le brun accepte avec plaisir.

— C'est une bonne chose que tu te sois enfin poser. Je n'avais plus les épaules fortes pour te supporter, raille t-il.

— Et toi alors ? Ta fille ne te fait pas mal à la tête ?

Il y a onze mois de cela, la femme de Stewart a donné naissance à une jolie brunette appelée Sephora. Depuis, il vit un vrai conte de fée.

— Pas encore, mais je prépare mon mental. Toi aussi tu devrais te préparer, les triplés sont très difficile.

Ils rient tous deux de bon cœur et rejoignent le reste de la famille à table. Avant de manger, Kurt décide de faire un petit discours.

— Bien le bonjour. Tout d’abord j’aimerai vous remercier d'avoir répondu présent à mon invitation. Ma femme et moi sommes ravis de vous accueillir. Si un jour on m'avait dit que ma famille serait ainsi composée, j’aurai rit au nez de cette personne. Mais là, force est de constater que je me plais avec autant de personnes autour de moi…

… J'ai rencontré Stacy à l’un  des moments les plus durs de ma vie et je n’aurai jamais imaginé qu’elle serait la raison pour laquelle je me lève tous les matins. Avec nos merveilleux enfants, on forme une belle famille et vous avoir à nos côtés ne fait qu’ajouter encore plus de joie autour de nous…

… C'est vrai qu’il y a certains parmi vous qui adorent me donner des maux de têtes mais bon, j’ai fini par m’y habituer et je serai ravie de vous avoir avec nous pendant toute notre vie.

Il se rapproche de la blonde et l’embrasse devant tout le monde.

— Je t’aime, Stacy Da Silva.

— Je t’aime, Kurt Lans.

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Et voilà le dernier chapitre de ce roman.😫😭😭😭 Il reste le prologue bien sûr. Et peut-être qu'avec le temps, il y aura des bonus mais bon, il faut pas trop s'emballer hein ☺☺!

Je tiens à vous remerciez 🙏🙏d'être rester jusqu'à la fin même si pour la plupart, vous êtes encore des fantômes💔💔. Pas de soucis hein, l'essentiel c'est que l'histoire vous plaise.

Bref, l'épilogue n'est pas encore écrit et ça risque de prendre du temps, je dois bien choisir mes mots hein ! C'est quand même la fin 😏😏😏.

Je vous embrasse😘😘 très fort et merci encore ☺☺.

Stéphanie

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