Chapitre 44
Après un énième contrôle à l’hôpital pour les contrôles de Robert, Stacy et son père décident de se promener un peu. Étant donné qu’il ne lui reste que deux semaines avant l’accouchement, la blonde ne se rend plus à son poste.
— C'est vrai que j'ai toujours aimé les bébés, mais la petite Marisa me donne très mal au crâne.
Alors qu'ils marchent vers l'un des glaciers du centre ville, Robert se plaint auprès de sa fille. En avril, Amandine a accouché d'une jolie petite fille et malgré ses deux mois sur terre, la petite Marisa n'a pas encore fait ses nuits.
— Mais papa, je te l'ai déjà dit, tu peux retourner à l’appartement et là, maman sera obligée de te suivre. C'est vrai qu'elle veut passer des jours avec le bébé , mais toi tu as besoin de repos. En rentrant, je demanderai au chauffeur de te ramener.
En effet, depuis l'accouchement, Robert et Clara se sont installés chez Amandine parce que la nouvelle grand-mère voulait passer du temps avec le bébé. Cependant, ils ne parviennent pas vraiment à s'endormir la nuit car le bébé ne cesse de pleurer.
— Alors là, si tu pouvais m'aider à retourner à l’appartement, je t'offrirai un mois entier au SPA.
Père et fille éclatent de rire avant d'entamer leurs glaces.
— Tu sais, commence Robert, depuis ta naissance, tu as toujours été la plus fragile de mes enfants et le plus surprenant, c’est que tu as dû te battre contre la vie elle-même afin de réussir. Tu ne peux pas imaginer et à quel point je suis fier de toi.
Ils se mettent sur un banc et son père continue de parler.
— Ta mère a toujours su que tu t’en sortirai mais moi j’avais peur car ta maladie ne t'as pas laissé de repos. Tu ne t'en souviens peut être plus mais lorsque tu étais petite, tu faisais souvent des crises au milieu de la nuit. Ton frère et ta sœur n'en savent rien car on ne voulait pas qu'ils soient au courant. A l’époque, on ne savait pas que c’est ton cœur qui n’était pas bon. Et aujourd’hui, voir que tu te bats avec tant de vaillance pour rester en vie le rend vraiment heureux, je ne peux qu’être fier de toi ma princesse.
— Rien de tout ça n'aurait été possible sans vous papa. Le soutien des proches est une très grande force et j'ai eu la chance d’avoir les meilleurs proches qui soient. Depuis tous petits, vous nous avez soutenu, c’est vrai que Jérémie nous a quitté à moment crucial mais maman et toi, êtes les piliers de nos vies.
Elle embrasse son père et ils prennent un taxi pour rentrer.
— On est là ! s’écrie la blonde en se dirigeant vers la cuisine.
— Chut … La petite s'est endormie et je n'ai pas la force de la bercer à nouveau, chuchote Amandine à côté du réfrigérateur.
— Oups, désolé, s'excuse la benjamine. J’oublie parfois que ma nièce est un monstre. Où sont les enfants ?
Amandine lui fait comprendre qu’ils sont tous chez Lupita. Puisque le week-end commence, ils voulaient tous s'amuser. Avec le tempérament de la jeune femme, ils s’amuseront tout en étant sages.
— Bien. Je suis venu pour convaincre maman de retourner à l’appartement. Papa devient grincheux à cause du manque de sommeil et j'aurai besoin que tu m'aide, explique la jeune femme à son aînée.
— Je t’aiderai avec plaisir ! Maman est très agaçante en ce moment, le manque de sommeil l'a rend encore plus grincheuse que papa. Je peux gérer Marisa mais maman veut toujours mettre son grain de sel. Imagine toi qu'hier, la petite pleurait et elle est venu la récupérer pour la mettre dans leur chambre. Imagine la réaction papa !
Stacy était hilare en écoutant sa sœur. Leur mère était toujours aussi folle et la vieillesse n’arrangeait en rien les choses.
— Dans ce cas, que l’opération « Ramener maman à la raison commence ! ». s’écrie la blonde pour la seconde fois.
— Mais ferme ta gueule, putain ! gronde Amandine. Attends d’avoir tes jumeaux et tu verras !
Stacy ne pouvait s’empêcher de rigoler. Sa sœur était d'une douceur incroyable, mais la chercher signifiait se battre avec du feu, un feu au langage atrocement vulgaire…
Après avoir convaincu sa mère de retourner à l’appartement Stacy rejoint son frère au centre commercial. Celui-ci a décidé de compléter ce dont elle avait besoin pour son bébé à venir et elle était heureuse de passer du temps avec lui.
— Eh bien, je vois que la grossesse te rend grosse !
Comme à chaque retrouvaille, Jérémie nargue sa sœur sur son poids et elle rétorque toujours en le frappant au bras. Porter des jumeaux en son sein, ce n'est quelque de facile. Déjà, on devient grosse comme une baleine, on a les pieds qui enflent, on ressent doublement les coups de pieds et on est vite mal à l’aise dans certaines positions. La blonde en a payé les frais chaque fois qu'elle passait à l'acte avec son fiancé.
— Je plaisante tu le sais ! Tu es splendide ma belle. Maintenant, allons faire les magasins !
Il lui tend son bras et les deux frères visitent tous les magasins de bébés. Quelques mois plutôt, Kurt avait fait appel à une puéricultrice et celle-ci avait donnée de nombreux conseils à la blonde qu'elle n' a pas hésité de suivre.
— J'ai déjà préparé le sac et tu ne peux pas savoir à quel point j'ai hâte que ces deux amours viennent au monde. D’ailleurs, tous les papiers ainsi que le sac se trouve dans le coffre de Kurt. On veut être prêt en cas d'urgence.
Assis dans l'un des cafés du centre commercial, Stacy et son frère prennent du repos après de longues heures de shopping, — pourtant elle avait déjà tout acheté !
— Et d’ailleurs, comment avancent les préparatifs ? C'est prévu pour quand ?
La blonde était surexcitée. Elle a toujours voulu se marier avant d'avoir des enfants mais les choses se sont déroulées autrement. Cependant, ils n'avaient pas encore choisi la date, Stacy voulait se marier avec un ventre normal. Le but était de ne pas ressembler à une baleine qui se retrouve dans les filets d'un pêcheur.
— On se marie en novembre, dit-elle en réprimant un fou rire.
— Je ne sais pas pourquoi vous avez choisi le mois de novembre, lui dit son frère. En novembre, il ne fait plus si chaud que ça hein !
— Oui je le sais. On voulait juste que les bébés dépassent le stade de trois comme ça, ils seront un peu plus indépendants.
— En quoi un bébé de trois mois est indépendant ? demande le blond en sirotant son thé glacé.
Elle allait répondre mais une pression se fit sentir au niveau de son bassin.
— Je reviens, il faut que j'aille encore aux toilettes.
Depuis le matin, ça devait être la dixième fois qu’elle s‘y rend et prendre tu thé glacé n’était pas vraiment une bonne idée. Après s’être nettoyée les mains, elle rejoint son frère qui est à présent accompagné de Kurt. Le brun devait les rejoindre pour acheter le reste des affaires mais il a eu un contre temps.
— Eh bien, dit-il en contemplant tous les sacs autour d’eux, je vois que ma chère femme n'a pas lésiné sur la carte de crédit de son frère !
— Je vais devoir prendre au moins deux mois d'heures supplémentaires pour rehausser mes économies. Ta femme est une vraie dépensière ! D’ailleurs, pourquoi le mariage se fera en novembre ?
— Mais pas du tout ! C’est ce qu'elle t’a raconté encore ? Je ne sais pas pourquoi elle le dit à tout le monde. Le mariage est prévu après l’anniversaire des petits en tout !
Ils se mettent à rire quand Jérémie fait tomber sa bouteille d'eau sur la pauvre Stacy qui s’apprêtait à s’asseoir.
— Sois moins maladroit Jérémie ! Regarde comment t’as mouillé ma robe.
Elle se relève pour aller s'essuyer quand une douleur se fait ressentir.
— Aie ! crie t-elle en se rasseyant.
Kurt s'accroupit à coté d'elle et il manque de glisser.
— Oh mon Dieu, mais ta bouteille était pleine ou quoi ? demande t-il au blond. Stacy chérie, tu vas bien ?
Avec la douleur qui revient, la blonde ne parvient pas à donner de réponse.
— Mais non, déclare Jérémie, il n'y avait plus rien dedans, je venais de la reposer quand elle est tombée.
— Dans ce cas, pourquoi il y a autant d'eau ici ?
Ayant pris des cours pendant quelques semaines avec une sage femme, la blonde comprend ce qui se passe.
— Euh… bébé, je crois que la poche des eaux s'est rompue. C'est l'heure ! Ils arrivent.
Elle cri à nouveau et là, le brun est tétanisé. Les gens accourent et certains essayent de lui donner des conseils. Comprenant que Kurt ne sait plus quoi faire, Stacy le tire à elle par le col de sa chemise avant de le menacer.
— Si tu ne me conduis pas tout de suite à l’hôpital, sois en certain que tu dormiras dans ton bureau.
Il s’exécute aussitôt et avec l’aide de son frère, ils installent Stacy dans la voiture. La distance entre le café du centre commercial et le véhicule était assez longue et la blonde n'a fait qu'insulter les deux hommes tout le logo g de leur périple.
— Je dépose les sacs et je vous rejoins à l’hôpital. Allez-y vite ! se met-il à crie. Go go go !
Kurt ne tarde pas à mettre les voiles, passant outre l’exagération de son beau frère. Tout le long du chemin, Stacy répète les exercices de respiration qu'elle a appris avec la sage femme. Inspirer… expirer… inspirer… expirer, elle se répète ces mots tout en appliquant les recommandations.
— Tiens bon ma belle, on y est presque.
Le futur papa s'est battu pour conduire rapidement mais avec prudence. Il ne manquerait plus qu'il fasse un accident à cause du stress. Dès qu'ils arrivent à l’hôpital, Stacy est placée sur une chaise roulante et elle est conduite en salle d’accouchement. Pendant ce temps, Kurt s’occupe des formalités.
— Depuis combien de temps ressentez vous ces douleurs, demande la sage femme qui l’a assisté dès le début de la grossesse, pendant qu’on l'installe sur le lit.
— Ce matin je ressentais de petits picotements mais j’ai cru que ce n’était rien ! Aïe… Mais après, cet après-midi, ça revenait de façon fréquente. Je n’avais pas si mal que ça. Aïe…
La sage femme fait appel au gynécologue et après avoir vérifié l’état du col, il fait comprendre à tout le monde qu'il n'y a plus de temps pour lui administrer la péridurale, le travail va bientôt débuter.
— Je veux mon mari, s’il vous plait ! implore t-elle en haletant. Je veux qu'il soit là.
Le brun enfile rapidement la blouse qu'on lui remet et après s’être lavé les mains, il prend place aux côtés de sa belle.
— Bien, commence le docteur, le col est assez dilaté pour permettre aux enfants de sortir. Je ne sais pas pourquoi vous avez préféré accouché naturellement mais je dois vous dire que vous êtes courageuse. Bien, faites comme lors des exercices, dès que les contractions reviennent, vous allez compter jusqu’à trois avant de pousser.
Stacy tient fermement la main du brun car elle veut de sentir proche de lui pendant ce moment. Dès que les douleurs réapparaissent, elle exécute les recommandations du médecin. Plus elle pousse, plus la douleur s’intensifie.
— Je te jure que dès qu’on sort de cette salle, tu auras de mes nouvelles.
Malgré les nombreuses menaces de sa femme, le brun continue de compter avec elle et il respire au même moment qu’elle. Il e' a vu de toutes les couleurs, la blonde l'a même menacé de récupérer l’entreprise de Kurt dès qu'ils sortiraient. Le plus drôle c'est quand elle a décrété qu'ils se marieraient en Alaska, tout le monde a trouvé cela amusant. Environ une quarantaine de minutes après, la tête du premier bébé se fait voir.
— Bien, continuez comme ça, on y est presque. Poussez plus fort, oui… encore… Les épaules sont sortis. Respirez, compter jusqu’à trois et mettez-y toute votre force. Voilà… c’est très bien… Félicitations à tous les deux, vous êtes vraiment forts. Je vous laisse au moins deux minutes et on continue.
Les cris du petit garçon font pleurer le couple, voilà leur premier et dans peu de temps, le second sera là. On couple le cordon ombilical et après, on dépose le bébé sur la poitrine de sa mère et le brun le caresse du dos pour installer le contact. Ils décident de l’appeler Kevin. Les sages femmes reprennent le bébé pour le peser et le nettoyer en attendant le second. Les contractions reprennent et le couple s’arme de courage pour ce deuxième round.
Il fallait juste deux minutes pour que le second arrive et la blonde souffle de soulagement, sa fille aussi va bien, ils décident de l’appeler Kerenn. Après que les sages femmes aient récupéré la petite, le médecin fait comprendre à Stacy que le travail n’est pas terminé, il y a encore un bébé à extraire.
— Comment ça une troisième fois ? demande la blonde apeurée.
— Les échographies ont toujours montré deux bébés, rajoute le brun, choqué.
Le médecin les fait comprendre qu'il n'y a pas de temps à perdre, ils doivent se remettent au travail. N’étant pas prête pour cette troisième séance de travail, la blonde perd connaissance dès que l’enfant est posé dans ses bras. Cependant, avant de fermer ses yeux, elle souffle le mot Karl, deuxième prénom du père de Kurt. Une larme coule de son œil en écoutant ce nom.
— Docteur, docteur, sauvez ma femme s’il vous plait. Elle souffre d'une maladie cardio-vasculaire vous devez voir si elle n'a pas de soucis avec son cœur car il a été transplanté.
Le brun s’époumone à tout dire au médecin alors qu’on le fait sortir de la salle d’urgence. Certes les enfants vont bien, mais leur mère se trouve dans une mauvaise passe. Kurt reste devant la salle, ne sachant pas quoi faire. La famille de la blonde ainsi que la mère du brun sont présentent et en voyant le brun aussi abattu, ils paniquent immédiatement.
— Qu’est-ce qui se passe ? interroge Amandine, ayant laissé ses enfants avec la gouvernante.
Les autres se rapprochent un peu plus mais le brun, sonné par les événements, ne parvient à donner aucune réponse. Une infirmière entre dans la salle d’accouchement, suivie de près par des brancardiers. Ils ressortent aussitôt avec une Stacy inconsciente sur le lit. Ils accélèrent le pas pour emmener la jeune femme en salle d’opération.
— Vous de la famille de la patiente ? demande le docteur, en voyant que le brun n’est pas e' état de faire quoique ce soit.
— Oui, acquiesce Jérémie. Que se passe t-il ?
— La jeune femme a eu une attaque à cause de son cœur fragile et malheureusement elle a une hémorragie interne. Vous devez restez forts car on ne connait pas encore l'issu de l’intervention.
Ces simples mots suffisent à briser le cœur du brun. La grosses s’est déroulée sans complications. Alors pourquoi seulement maintenant ? Est-ce à cause du troisième bébé dont ils n’avaient pas connaissance de l’existence ? Accoucher de ces trois enfants serait donc la dernière action de la blonde sur terre.
Abattu, le brun s’effondre sur le sol de l’hôpital, suivi de près par sa belle famille. Cela va sans dire que c'est l'un des moments les plus tristes de sa vie.
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Hello famille ! Ça va bien chez vous ? Pour moi ça peut aller. Il y a toujours des moments de blues dans la vie !
Bref, voici l'avant dernier chapitre du livre. Oui, après au moins 11 mois d'écriture, je vais mettre un point final a cette histoire. 😫😫😫
On peut comprendre que le brun n'est pas prêt à une nouvelle disparition dans sa vie. Alors, la blonde survivra t-elle pour finir son histoire d'amour et voir ses trois petits chous grandir, ainsi que les deux jolies blondes ?
A suivre dans le dernier chapitre de Elle m'a donnée son coeur 😏.
Bien sûr, il y aura un épilogue. Bonne lecture hein ☺☺.
Stéphanie ❤
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