Les deux sœurs sursautent, ne s’attendant sûrement pas à être interrompues de cette manière.

— Ah c’est toi maman ! déclare Stacy. Je croyais que tu dormais.

— Évidemment que je dormais. Mais il a fallut que je reçoive un appel de votre père pour que le sommeil s'en aille. Vous parliez de qui ? demande t-elle, comprenant la tentative de changement de sujet.

— Euh… De rien d’intéressant, on parlait de…

— On parlait de son patron maman. Je lui demandais comment il allait, vu qu'elle a passé la nuit chez lui pour le surveiller.

Sa mère la regarde, ahuri, n’ayant entendu qu’une partie de la phrase.

— Elle a dormi chez lui ? Et pourquoi est-ce que ma fille a dormi chez son patron ? C’est quoi cette histoire ?

Les deux sœurs se regardent dans les yeux, ne sachant pas exactement comment réagir à ça. Il est vrai que Clara a toujours fait un drame de la moindre petite chose, mais, elles avaient toujours un plan d’attaque. Alors que là...

— J’exige des explications. Il n'a pas de mère, ni de sœur ? En quel honneur il a fallu que tu dormes chez lui ? Tu sais pourtant bien ce qui se passe quand un homme et une femme d’âge assez mur peuvent faire ensemble ! Oh non, dit-elle en mettant les mains sur ses joues, ne me dit pas que…

— Tu vas arrêter d'importuner mes filles ? déclare une voix légèrement rauque dans son dos. Tu ne devrais pas oublier que notre cher petite fille est grande maintenant. Elle a bien le droit de dormir où elle veut !

La benjamine se lève rapidement du fauteuil où elle se trouvait pour prendre son père dans ses bras.

— Merci papa, murmure t-elle.

— De rien ma princesse, répond t-il sur le même temps. Mais sache qu’on devra en discuter aussi.

Elle rougit, comprenant que son père a parfaitement bien saisi les insinuations de sa mère.

— Tu es toujours là pour voler au secours de tes princesses ! Mais je suis leur mère et j’ai mon mot à dire, déclare t-elle faussement vexée. Ah oui, je venais vous prévenir qu’on retournait à la maison demain matin et on voudrait bien passé du temps en famille.

— Déjà, s’exclame Stacy ? Je croyais que la maison était infestée, dit-elle sur un ton boudeur.

— Ça fera près de trois semaines qu’on est ici, ils ont terminé la dératisation depuis une semaine.

La blonde, qui s’était levée pour embrasser son père, se rassoit tout en boudant.

— Et moi qui croyait que vous resteriez jusqu’à mon anniversaire, murmure t-elle, l'air penaud, je me suis bien trompée.

Son père, qui était beaucoup proche d'elle, l’ayant entendu, affiche un sourire énigmatique sur son visage.

— On va peut-être rentrer, mais on peut toujours venir vous voir ! dit-il en regardant tendrement sa fille. Comment pouvons-nous passer le vingt neuvième anniversaire de notre princesse sans pour autant être à ses côtés ?

Ces quelques mots ont le don de lui redonner le sourire et elle passe le reste de la journée avec sa famille, ayant prévenu le beau brun qu’elle ne rentrerait que dans la soirée.

Quand elle rentre chez elle, elle prend le temps de préparer ses affaires pour une semaine au moins. Elle ne s’était pas sentie aussi bien depuis une éternité. Cette légèreté dont elle a fait preuve pendant ces moments en famille l'a beaucoup étonné. Durant ces trois dernières années, elle était toujours stressée et intimidée mais aujourd’hui, elle se sentait libre de parler, de défendre ses idées, d’exprimer son point de vue.

Il est vrai qu’elle n’a pas eu l’occasion de reparler avec sa sœur, de sa relation naissante avec le brun, mais elle a eu quelques instants de pure complicité avec sa sœur.

On ne s’en rend peut être pas compte, mais le seul fait d’avoir une raison de sourire, une raison de rêver, peut changer la conception des choses dans la vie d'une personne. Lorsqu’on rencontre une situation qui nous marque à vie, surtout dans le mauvais sens du terme, il est très difficile de s’en sortir. Mais lorsque l'on rencontre la ou les bonnes personnes, la vie semble plus belle, les difficultés semblent plus faciles à gérer et on a l’impression de revivre.

***

En garant sa voiture dans la cour de Kurt, la blonde se rend compte de l’ampleur de ses actes. Elle a peut être couché avec le parti le plus prisé de la ville, mais rien ne lui donne la certitude qu'il lui appartient, ou encore qu'il forme désormais un vrai couple. Elle en sait beaucoup sur le sujet avec tout ce qu'elle a entendu sur les hommes riches. Ceux-ci ont souvent tendance à délaisser les femmes après avoir eu ce qu’ils voulaient d'elle. Beaucoup de femmes se sont plaintes de n'avoir été qu’un jouet sexuel pour ces hommes, et elles n’ont jamais eu gains de cause.

Tout en sachant pertinemment que Kurt Lans n'est pas ce type d’homme, elle pénètre dans sa maison avec une boule au ventre. Ils ne se sont pas revus de toute la journée, et après avoir fait l’amour avec lui, elle ne sait pas comment il va l’accueillir.

*

Le brun a passé sa journée entière comme un lion en cage. Il a avait peut être reçu le message de la blonde lui disant qu’elle ne rentrerai t que dans la soirée, il ne cessa pas de se faire des films. Le plus délirant fut le fait qu’il ait imaginé la blonde s'enfuir avec le poil de carotte, alias Sean Miles. Il n'a pas cessé d'y penser, se disant que la blonde n’était pas si attirée par lui, et qu’elle avait couché avec lui seulement par pitié.

Cependant, la présence de ses filles et de leur gouvernante l'a empêché de sombrer dans la folie. À plusieurs reprises, il voulait prendre un taxi pour la récupérer chez sa sœur dans le centre-ville, tellement il avait peur qu'elle lui échappe. Ce qui est sûr, il n'avait pas l’intention de voir cette chance qu’il avait de revivre à nouveau s’échapper entre ses doigts.

Et donc, en entendant le bruit d'une voiture que l’on gare, il s'est vite rapproché de l'une des fenêtres du salon pour la voir descendre avec un sac légèrement gros. Rien que de la voir se diriger vers la porte d’entrée à fait enfler son cœur de bonheur.

— Bonsoir ma belle, dit-il en ouvrant avant même que la blonde ne frappe à la porte.

— Bonsoir, répond t-elle timidement. Je croyais que vous dormiez déjà.

Il se décale pour la laisser entrer et il récupère son sac.

— Les filles attendaient que tu leur raconte une histoire, elles ne voulaient pas dormir sans te voir.

La blonde est heureuse de l’entendre dire ça. Dès qu’elle pénètre dans le salon, les filles lui sautent littéralement dessus. S'il n’y avait pas un fauteuil tout près, elles seraient toutes les trois tombées par terre.

— J'ai cru que tu ne viendrais plus ! On ne t'a pas vu ce matin, déclare la benjamine.

— Quand papa nous a dit que tu étais partie, j'ai senti à quel point il était triste et j'ai cru que toi aussi tu nous avais abandonné, ajoute Bianca. Tu ne peux pas savoir à quel point il était grincheux, lui chuchote t-elle au creux de l’oreille.

Stacy, super heureuse, dépose les filles sur le canapé et elle se dirige vers le beau brun.

— Alors comme ça, je vous ai manqué, Monsieur Lans ? susurre t-elle, ayant retrouvé son assurance.

— Euh… eh bien peut-être ! répond t-il en haussant les épaules avec désinvolture. Mais vu l’éclat dans tes yeux, je suis sûr et certain que je t'ai manqué aussi.

A présent à quelques centimètres de lui, la blonde se rapproche un peu plus et dépose ses lèvres sur celles du brun. S'ensuit un baisé rempli de promesses et de tendresse. Ils se séparent à cause des gloussements des petites.

— C’est vraiment dégoûtant ! s’esclaffe Bianca.

Pas gêné du tout, Kurt embrasse à nouveau la blonde devant ses filles.

— Allez donc à table, Marie va vous apporter quelque chose à manger, dit-il après s’être séparé de Stacy.

Les filles obtempèrent aussitôt.

— Viens, lui dit-il en l’entraînant à l’étage.

Lorsqu'ils arrivent dans sa chambre, le brun dépose le sac sur l'un des canapés gris se trouvant proche d'une table basse avec des dossiers éparpillés dessus.

— J'ai vraiment cru que tu ne reviendrais pas aujourd’hui.

— Et pourquoi ça ? Quelle serait donc la raison pour laquelle je ne reviendrai pas ? demande t-elle le sourire aux lèvres.

Il se laisse tomber sur le lit et regarde le plafond pendant un moment, elle le rejoint et s'assoit sur le bord.

— Réponds moi, dit-elle d'un ton doux, pour quelle raison as-tu cru que je ne reviendrai pas ? Ai-je dit ou fait quelque chose qui portait à confusion ?

Le brun se sent à présent ridicule d’avoir pensé qu’elle serait partie avec le rouquin, mais pour être réellement sûr de ce qui va se passer plus tard entre eux, il décidé de lui révéler le fond de sa pensée.

— Eh bien, commence t-il gêné, j'ai beaucoup réfléchi quand tu es partie. Et je peux t'assurer que je me suis posé plein de questions. On se connait depuis près de quatre ans maintenant et le fait est que jamais je n'ai perçu un quelconque désir ou une quelconque attirance que tu aurais à mon égard…

Elle le regarde sans dire un mot, ne voulant pas le brusquer.

— … de plus, lors de cette soirée à Ontario, pendant le gala tu étais toute pompette et je n'ai pas cessé de te regarder. Tu parlais beaucoup, tu m'agaçais énormément, mais pour tout te dire, j’appréciais le fait de toujours t'avoir avec moi lors de mes voyages. Tu n’as jamais remarqué que je te demandais toujours de te préparer à la dernière minute ? l'interroge t-il.

— Effectivement tu le faisais à chaque fois. Et parfois, je le demandais si tu le faisais exprès.

— En réalité, je ne le faisais pas exprès. Entant qu’assistante, tu devrais m’accompagner à chaque voyage d’affaires, cependant un vrai combat s’opérait en moi quand il s’agissait de t’emmener. Je te demandais toujours de réserver deux chambres différentes pour ne pas me retrouver seul avec toi. L’incident produit à Ontario était vraiment un hasard, je ne m’attendais pas à partager ma suite avec toi.

En analysant les choses du point de vue de Kurt, Stacy comprenait à présent certaines de ses réactions passées. Le pourquoi de son comportement si brut, la raison de son absence à certains voyages. Cependant, ça ne répondait pas à sa question.

— Je me suis rendu compte de certaines choses le lendemain, après l’altercation avec le fils Sanders, je me suis rendu compte que j'ai agis instinctivement alors que d’habitude j'évitais les scandales. J'ai toujours été jaloux et possessif mais étant seul, je n’avais plus de raisons de l’être. Et quand le rouquin est arrivé et qu’il était si à l’aise avec toi, ça a réveillé ce complexe que j'avais en moi.

Il prend une autre inspiration avant de continuer.

— Eh bien, je me suis dit que tu le rencontrerai chez ta sœur et que vous partirez tous les deux.

S’attendant sûrement au pire, la blonde éclate de rire en entendant les raisons du brun. Ce rire n’était pas du tout moqueur, mais il représentait toute la pression qu'elle portait sur les épaules en arrivant devant le manoir Lans. Elle qui croyait que Kurt ne la recevrait pas de manière aussi accueillante, elle était vraiment surprise d’apprendre que celui-ci craignait même qu'elle ne s'en aille et de surcroît avec Sean Miles.

— Alors, je vais te le dire à nouveau, je n'ai jamais eu des sentiments amoureux à l’égard de Sean Miles. Il est et il a toujours été le frère de ma meilleure amie ainsi qu’un frère pour moi. Celui do t je suis amoureuse, c’est toi, le grand et puissant Kurt Lans. Celui là même qui a réussi à bâtir une entreprise à base d’une simple aide, celui là même qui est à la tête d’une centaine de salariés. Le père formidable de adorables petite reine. Juste toi…

Elle l’embrasse à nouveau avec une sensualité mortelle pour le brun, baisé qui les entraîne à nouveau dans un corps à corps passionné. Plus tard dans la soirée, après s’être préparé pour la nuit, la blonde couche les filles après une histoire passionnante de princes et de princesses. Par la suite, elle passe sa soirée devant l’écran à regarder des classiques passionnant en compagnie de son compagnon, chose qu'elle n’avait pas faite depuis belle lurette.

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Salut par ici 👋👋. J'espère que vous allez bien.

Alors, vraiment, désolé pour le retard, la troisième année est bien plus compliquée que je ne le pensais. Je prépare actuellement des examens, et plus tard vers Mai, j'aurai à nouveau des exams 😫😫.

Bref, je vous rapport ce chapitre, qui pour ma part n'est pas vraiment réussi ( je le corrigerai  après avoir entamé la correction de ce premier jet car j'ai remarqué certaines incohérences au niveau de l'histoire entière ).

Alors, merci de toujours être là et de continuer à lire cette petite histoire.

Bien de choses à vous en cette période de fête assez différente des autres ❤❤❤.

Bonne lecture ☺☺.

Stéphanie ❤