Chapitre 30
Les bons mots savent panser les blessures, même les plus profondes. Pour un homme aussi renfermé que Kurt, il est difficile de se sentir en confiance avec une femme. Il l'a remarqué, depuis le décès de sa femme, la gente féminine lui paraissait dangereuse et manipulatrice. Lui qui a toujours été timide, ne savait pas comment aborder une fille. Molina était la seule femme qui lui avait paru accessible — ce malgré sa richesse démesurée.
Mais depuis qu'elle n'est plus là, il n'a plus eu cette assurance envers les femmes. Il ne s'est jamais comporté comme ces riches hommes d'affaires qui considèrent la femme comme un jouet sexuel, un simple trophée. Non! Pour lui, la femme est une perle rare qu'il faut chérir. Hors, il n'avait plus la force de chérir une femme, plus la force d'aimer, plus la force d'essayer.
— Jamais quelqu'un ne m'a parlé de la sorte depuis que je suis né, dit-il sous l'émotion, même pas Molina. Les quelques flirts que j'ai eu dans ma jeunesse n'ont jamais abouti parce que ces filles voulaient qu'on leur offre une vie de luxe, un compte bancaire bien rempli ainsi qu'un corps d'athlète digne des films d'Hollywood. Elles me prenaient de haut car je ne validais aucun de ces critères. Cette période de ma vie a été un grand traumatisme pour moi et si je n'avais pas rencontré Molina, je serai peut-être encore seul.
La blonde n'en croit pas ses oreilles. Comment un homme aussi beau et charismatique a pu un jour subir ce genre de pression ? C'est vrai que chacun a sa part de charge sur terre, mais la plupart du temps, ça ne porte pas sur la vie intime d'une personne. On passe tous par des situations difficiles mais de là à en être traumatisé, elle n'en revenait pas.
— Je n'ai jamais eu l'art de parler à une femme, même que pour être sûr de les sentiments, je dois vraiment réfléchir. J'ai donc préféré me retirer de la course. Tout ce que je sais faire depuis ces dernières années, c'est de crier sur tout le monde et ce sont mes pauvres employés qui ont souffert de ma mauvaise humeur, jusqu'à ce que tu arrives bien évidemment. Puisque tu étais directement reliée à moi, j'avais plus de possibilité de te mener la vie dure que de le faire sur les autres. Je t'ai vu comme toutes ces belles femmes qui ne cessaient de me dénigrer. Quand t'es arrivée, seule ta beauté a parlé pour toi et je me suis dit que tu étais comme toutes les autres. Voilà pourquoi j'abusais toujours de mes pouvoirs sur toi. C'était une façon de me convaincre à moi-même que j'ai réussi dans un domaine de ma vie que toutes ces femmes qui n'étaient doté que de l'amour des belles choses.
— Comment un homme comme toi peut-il cacher autant de souffrances en lui ? Si tu ne m'en avais pas parlé, jamais je n'aurai cru ça de toi, de ta vie.
La jeune femme se rendait à présent compte de la triste réalité de cet homme. Tous ces jours où il l'insultait, la rabaissait, la malmenait. C'était en fin de compte qu'une façon pour lui de se sentir important, c'était une façon pour lui de se venger.
— Je suis vraiment désolé de m'être comporté comme un con avec toi. Je n'ai fait que te mettre les bâtons dans les roues alors que je savais que tu irais loin. Je t'ai traité comme une moins que rien alors que j'étais simplement jaloux de l'assurance que tu as devant les autres, surtout avec la gente masculine.
Jalousie ? se dit la blonde. Comment un homme pouvait-il être jaloux d'une femme ? Eux qui ont la capacité de se démarquer plus facilement, eux qui n'ont pas de préjugés concernant leur évolution professionnelle. Les stéréotypes selon lesquels les femmes ne peuvent être à la tête d'une entreprise sans être passée par l'ouverture des jambes a freiné le respect des femmes. Mais pour les hommes, il n'y a pas ce genre de clichés. Alors comment un homme comme Kurt Lans, PDG et propriétaire de Lans & Co, pouvait-il jalouser cette femme qui venait d'être promue après trois de travail acharné ?
— Tu dois sûrement te demander comment c'est possible que je sois jaloux de toi, n'est-ce pas ?
La blonde hoche la tête, ne voulant pas briser son mutisme, de peur d'affaiblir la détermination de Kurt.
— Eh, bien, quand je suis revenu au QG, j'ai vu à quel point tu étais à l'aise avec les gens. Tu t'entendais bien avec la plupart des employés, tu faisais bien ton travail et ce malgré les situations que tu as rencontré dans ta vie. Et maintenant que je sais de quoi tu souffres, je réalise à quel point tu es forte, et aussi le fait que j'ai presque contribué à toutes ces fois où tu ne venais pas travailler à cause de certaines crises dues au stresse t à la fatigue. Ton docteur m'en a fait part. Et depuis je me sens très mal.
— Je te comprends, mais tu ne devrais pas t'inquiéter. Parfois, les mauvais choix que l'on fait, consciemment ou inconsciemment sont bénéfiques pour d'autres personnes. Comme je te l'ai dit, je suis la preuve que tu es un bon patron. Si tu ne m'avais pas autant poussé à travailler dur, aujourd'hui je ne serai même pas codirectrice de Lans & Co.
— A part ta tête de mule, et ton caractère bien trempé, je sais qu'il y a une douceur en toi qui ne veut que s'épanouir d'avantage. T'aimes que les autres avancent, tu apportes la joie autour de toi et tu es une vraie lumière pour moi. Je t'ai déjà vu à l'œuvre avec mes filles, et je sais que tu es capable d'être une bonne mère.
L'émotion la plus forte que l'on peut ressentir dans ce genre de conversation, c'est la satisfaction de pouvoir se libérer de ce poids là qui nous ronge de l'intérieur. Pouvoir enfin mettre des mots sur ce que l'on ressent au plus profond de nous. Et c'est une étape cruciale dans l'évolution de notre mode de vie, dans l'évolution d'une relation, dans notre façon de voir les choses. Il n'y a rien de plus beau que de savoir s'aimer soi-même avant de pouvoir aimer quelqu'un d'autre.
— Je ne sais quoi dire après tout ce qui vient de se passer, je préfère agir, déclare Stacy.
Évidemment, après de telles déclarations, quoi de mieux que de se livrer à cet appel passionné qui électrise l'air ! Les langues se lient et se délient dans une passion débordante. La blonde s'étant retrouvée à califourchon sur le brun, ne cesse d'ébouriffer ses cheveux, de le caresser et de l'embrasser pendant que le brun se sert de ses mains pour l'attraper à la taille, caresser ses hanches, ses cuisses et ses fesses.
A un moment donné, Kurt soulève son associée et il l'emmène là haut dans sa chambre car la température est de plus en plus caliente entre eux et il ne voudrait pas se faire interrompre par qui que soit.
Dans la chambre, il la dépose délicatement sur le lit et se remet à l'embrasser aussi délicatement que fougueusement. La blonde, avide des baisers du brun, le rapproche plus près d'elle et retire son haut avec rapidité. En un claquement de doigts, la blonde se retrouve en lingerie rose alors que le brun se retrouve en boxer noir. Les caresses de Kurt vont et viennent dans tous les sens, stimulant le point G de la blonde, les gémissements sont étouffés dans les oreillers, chacun essayant au mieux d'éviter d'attirer l'attention.
Les deux amants se titillent, se cherchent, se trouvent. Le contact se fait de plus en plus électrique, les conduisant dans une bulle de plaisir. La douceur dont Kurt fait preuve, amène la blonde dans un monde aux multiples sensations, toutes aussi intenses que passionnées. Le beau brun, lui murmure des mots doux, lui mordille le lobe de l'oreille, allumant un brasier les poussant ainsi peu à peu vers l'orgasme. Plus vite, plus fort, les deux amants plongent dans une jouissance totale, tous deux satisfaits de ce moment si intime et si passionnel.
~•~
Les rayons de soleil viennent éblouir la blonde, qui était plongée dans un sommeil peuplé de fleurs et de ciels bleus. Elle n'a même pas besoin de retirer le drap qui la recouvre pour savoir qu'elle n'a rien en dessous car le souvenir de la veille lui revient en mémoire. Un sourire radieux illumine son visage rien qu'en y pensant.
— Bonjour, jolie blonde, lui dit Kurt, vêtu d'un simple bas de pyjama qui tombe sur ses hanches, mettant bien à l'évidence ce V si excitant...
Il porte un plateau rempli de bonnes choses, avec des senteurs irrésistibles qui mettent l'eau à la bouche.
— Bonjour, répond t-elle en s'étirant.
— As-tu passé une bonne nuit ?
— Oh oui ! s'exclame t-elle. Je n'ai pas aussi bien dormi depuis longtemps.
Il dépose le plateau sur la table de chevet et l'embrasse délicatement. Pour un réveil en beauté, quoi de mieux qu'un baiser à couple le souffle !
— Tu as été formidable. J'ai adoré passer ma nuit avec toi. Dommage qu'on doive travailler ce matin, on aurait pu remettre ça.
La blonde sourit aux dires de Kurt, contente qu'ils aient passé la nuit ensemble, mais aussi qu'il lui ait fait l'amour comme un dieu.
— Et qui te dit qu'on ne peut pas remettre ça ? demande la blonde de façon très suggestive, le regardant, les yeux voilés d'un désir profond.
— Eh bien, on a une boite à faire tourner. Et ce serait assez bizarre qu'on marque le boulot toi et moi.
— Oui je sais, dit-elle en se mettant à genoux sur le lit pour être à la hauteur du brun, laissant ainsi tomber le drap qui la recouvrait, dévoilant sa poitrine mise à nu. Mais avec l'aide de notre super assistante, on n'aura pas à quitter ce lieu pour faire quoique ce soit. Et puis d'ailleurs, ajoute t-elle en lui mordillant le lobe de l'oreille, j'ai pu boucler les rendez-vous des deux semaines à venir.
Elle se rapproche encore plus de lui, lui signifiant clairement qu'elle veut remettre ça. D'un mouvement rapide, elle le fait basculer sur le lit, retire son pantalon et s'asseoit à califourchon sur lui, tachant de faire le plus attention à ses parties du corps qui sont encore endolories.
— En plus, le docteur t'a conseillé le repos maximale et il s'avère que je suis celle qui doit veiller à ce que tu le respectes. Je ne vois donc pas pourquoi l'on travaillerait aujourd'hui.
Convaincu par Stacy, Kurt fini par se laisser aller à ce désir qui commençait à s'échauffer en lui. La blonde faisant des mouvements de va et vient sur lui, titillant de plus belle sa virilité, sans pour autant le permettre de son plonger en elle, le pousse à vouloir reprendre les choses en main.
Il l'embrasse avec une telle avidité qu'il ne se rend pas compte à quel moment elle s'empale sur lui. Chacun d'eux, haletant comme deux bêtes sauvages dans une course effrénée. La blonde fait des mouvements circulaires, et le brun pousse un peu plus profond en elle jusqu'à ce qu'il tombe tous deux sur le lit, épuisés mais satisfait.
Aux alentours de midi, Stacy rentre chez elle, plus heureuse et épanouie que jamais. Elle décidé donc de se reposer un peu et de se rafraîchir avant d'aller voir sa mère.
Parfois, il suffit d'un moment extraordinaire pour apporter une touche de lumière dans la vie de quelqu'un. Avec tout ce poids qui pesait sur elle, l'accident de Kurt, le surplus de boulot au bureau mais aussi sa maladie et celle de son père, Stacy avait bien besoin de se décompresser un peu.
Sa journée déjà bien entamée lui préparait encore d'énormes surprises. Vêtue d'une robe bleue fleurie, elle arrive chez sa sœur, sourire aux lèvres.
— Toi tu ressembles à quelqu'un qui a bien dormi, lui dit sa sœur, la dirigeant vers sa pièce de repos.
Elle met une musique douce et elle diminue le volume afin qu'il ne soit qu'en fond sonore.
— Eh bien oui ! J'ai bien dormi ! dit-elle d'un air radieux.
— Chez toi ou chez ton patron ? lui demande Amandine.
Elle lui fait une tête toute innocente qui, au lieu de divertir sa grande sœur, lui donne carrément la confirmation de ses dires.
— Alors là ! Je ne m'y attendais pas du tout. C'est vrai que chaque fois que tu te plaignait de ton cher Monsieur Lans, j'y ressentais ta frustration. Mais je n'aurai jamais cru que ce désir était si fort ! Je croyais simplement que tu nous faisais encore un de tes caprices.
— Moi, capricieuse ? demande la blonde, surprise. Je ne me souviens pas de vous avoir déjà fait un caprice.
— Ah oui, tu en vraiment sûre ?
— Absolument, j'ai toujours été u' enfant modèle. Je ne vois pas en quoi je vous aurai fait un caprice ! déclare Stacy, totalement convaincue de ce qu'elle dit.
— OK alors, te souviens-tu de la fois ou tu as mis une cagoule pendant une semaine entière sous prétexte que tu ne voulais pas d'une nouvelle coupe de cheveux ? Et, heu..., fait-elle, mine de réfléchir, il y a aussi l'époque où tu as caché toutes les chaussures qui t'allaient encore pour que maman t'emmène faire du shopping, simplement parce que j'avais eu la dernière paire de botte qui venait de sortir. Il y a encore beaucoup de choses si tu veux que je te rafraichisse la mémoire. J'ai toute une liste en ma possession.
La blonde sourit en écoutant sa sœur. Elle est tout à fait consciente de tous ses caprices et le fait de les écouter de la bouche d'Amandine la rend complètement nostalgique.
— C'est bon, t'as gagné ! Mais je ne vois pas le rapport avec Kurt.
— Tu avais presque la même tête quand tu parlais de lui ou que tu te plaignais. On aurait dit une fan qui n'a encore jamais rencontré son idole.
— Je peux savoir de quoi vous parlez ? demande leur en entrant dans la pièce.
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Hello par ici ! J'espère que vous allez bien !
Je sais que je suis en retard, très en retard même ! Je suis désolé mais voilà, écrire ce chapitre était assez compliqué surtout avec ces scènes !
J'espère qu'il vous plaira 😊😊
Stéphanie❤
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