Chapitre 3

Habituée aux soirées entre potes, aux petits moments en famille et surtout aux soirées seule devant la télé, Stacy est émerveillée devant tant de beauté réunie en un seul endroit. La salle de réception est très belle. Les tables sont drapées d'un tissu blanc avec des lignes fines de couleur bleu. Des fleurs de différentes couleurs hornent lesdites tables. Les couverts qui y sont, sont très éclatants. Elle est tellement fascinée par ce qu'elle voit qu'elle n'écoute pas son patron.

- Stacy, eh oh, je vous ai demandé quelque chose.

Elle sort de sa contemplation et demande à son patron de réitérer.

- Je vous demandais si ça ne vous dérangerait pas de restez seule. J'ai des gens importants avec qui parler.

Elle hausse les épaules.

- Pourquoi cela me dérangerait-il ?

- Eh bien, vous n'êtes pas habituée à ce genre de cérémonie. Pour vous, une soirée consiste à s'empiffrer de bière et de chips, termine t-il avec un sourire en coin.

Vexée, elle tourne le dos à son patron et continue sa contemplation.

Se faire rabrouer par son patron ✓

- N'oubliez pas, Stacy, on se retrouve ici à minuit pour rentrer.

Elle ne se retourne pas, et prend un verre de champagne. Ça au moins elle connait, se dit-elle. L'orchestre joue un air de Mozart. Elle n'est pas tellement fan, ce qui la pousse à s'asseoir dans un coin reculé des autres. Elle sort son téléphone ainsi que ses écouteurs de sa pochette, elle met de la musique tout en dégustant des canapés fourrés au jambon. La salle est fermée aux alentours de vingt heures. Ce qui signifie que tous les invités sont là. Stacy retire ses écouteurs et se rapproche des autres pour prendre place.

- Un grand merci à tous ceux qui ont accepté mon invitation. C'est vrai que fêter ses quarante ans, c'est très important, mais moi je me sens jeune. Eh oui !! J'ai pas du tout l'impression d'être aussi vielle.

Toute l'Assemblée rit. C'est vrai que le docteur ne paraît pas si vielle que ça. Elle a des formes là où il le faut, elle est très belle et elle est mariée depuis quinze ans. Ses trois enfants sont déjà assez grands pour qu'elle ait le temps de s'occuper d'elle. Et d'après les infos qui circulent, pardon les ragots, elle prend le temps de faire du sport, alors son corps ne peut être flasque et moche !

- Sachez le que je suis très heureuse d'être là avec vous. Mon mari sera là dans une heure, je vous le présenterai. Maintenant avec tout le respect que je vous dois, prenez place nous allons commencer.

Chacun des convives s'attable là où se trouve son nom. Stacy se retrouve, à son plus grand étonnement, entourée de gens de son âge. Des hommes comme des femmes ayant au moins vingt cinq ans ou plus, discutant avec entrain en attendant d'aller se servir au buffet, au fur et à mesure que les serveurs apparaissent.

- Mademoiselle, vous êtes nouvelle ici ? Vous n'avez pas l'habitude des Gala ?

Stacy lève son visage du téléphone pour regarder celui qui l'a parlé. Devant elle, il y a un jeune homme portant un costume noir, accessoirisé par une cravate et une montre en or, qui la regarde sourire aux lèvres.

- En effet, c'est exactement ça.

Le jeune homme sourit de plus belle.

- Puis-je connaître le prénom de cette charmante demoiselle ?

- Je m'appelle Stacy.

- Ne seriez vous pas Stacy Da Silva, la jeune assistante de Kurt Lans ?

Flattée du fait qu'il la reconnaisse, Stacy sourit fièrement avant de lui répondre.

- Ce soir vous avez vraiment la côte des bonnes réponses. Je confirme, je suis Stacy Da Silva.

- Enchanté, j'ai beaucoup entendu parler de vous.

Stacy passe de flattée à surprise. Comment se fait-il qu'il ait entendu parler d'elle ? Pourtant, elle évite tout contact avec les médias, ou encore quelque chose de ce genre.

- Je crois savoir à quoi vous pensez ?

Elle le regarde encore plus surprise qu'avant, et lui fait un signe pour qu'il poursuive.

- Eh bien, je vous connais, et vous vous demandez comment, n'est-ce pas ?

Elle opine de la tête et il continue.

- Ma famille a souvent conclu des accords avec la société Lans&Co. Mon père est directeur à Drive Sunders. Il nous disait que Kurt était devenu exécrable, ma cousine a passé le stage d'assistante et elle n'a pas été retenue. Deux ans plus tard, on apprend qu'il a une nouvelle assistante, très têtue et surtout efficace. J'ai vu une de vos photos et voilà.

Stacy éclate de rire après le récit du jeune homme.

- Mais comment vous appellez-vous ?

- Je me présente, Charles Sanders, pour vous servir, dit-il en faisant une révérence. Oh ! On peut aller se servir ! s'exclame t-il.

Il entraîne Stacy jusqu'au buffet, ils se servent et reviennent à leurs places.

- Bon appétit, s'écrit Charles, en levant son verre.

Tous les autres le suivent, en le remerciant. Après le repas, Stacy ne prête plus attention à ce qui se passe, elle ne remarque même pas l'arrivée de l'époux du docteur, car, le reste de la soirée, elle le passe à discuter de tout et de n'importe quoi avec Charles.

- Je t'assure, après cinq minutes, ma mère est remontée dans ma chambre avec la ferme intention d'arracher les cheveux de ma petite amie.

Stacy s'esclaffe en écoutant le récit de Charles, sur la fois où sa mère a surprise une fille dans sa chambre.

- Mais comment vous vous êtes sortis d'affaires ?

- Oh, eh bien, ma mère a reçu un appel très important et aussitôt, elle est retournée à son bureau. Mais le soir, je me suis vraiment fait gronder.

- Sache alors que jamais je ne me suis faite avoir dans ce genre de situation.

- Oh je vois, une fille modèle !

- N'importe quoi ! C'est juste que ce côté là ne me plaisait pas. Je préfèrerais préparer mes études ainsi que mon avenir.

- Wow ! Si je comprends bien, tu n'allais pas aux soirées de lycées, ni même celles des universités ?

- Bien sur que si ! J'y étais, à toutes ces soirées remplies de jeunes en chaleur alcoolisés. Mais je prenais aussi mes études au sérieux, je n'y restais pas plus de trois heures. Et puis, l'alcool ne m'attire pas plus que ça.

- En tout cas, ça se voit. Regarde toi, tu es l'assistante du plus grand entrepreneur de ce pays. Tes efforts ont porté leurs fruits.

- Merci, lui dit-elle à moitié pompette à cause du champagne.

- Stacy, pourrais je te demander quelque chose ?

- Euh, oui, pourquoi pas !

- En fait, demain c'est samedi et je me demandais si tu accepterais de dinner avec moi.

- J'apprécie beaucoup ta compagnie, alors oui, je serai ravie.

Il lui fait une bise à la joue, ils échangent leurs numéros de téléphone, et, ils continuent de discuter. A minuit, Kurt se pointe à sa table.

- Stacy, c'est l'heure de rentrer.

- Monsieur s'il vous plaît, allez-y, je vous suis.

- Il en est hors de question. Dîtes au-revoir à vos amis et rejoignez moi dehors.

Le ton qu'il a utilisé ne laisse la place à aucun refus. Il ne prend même pas la peine de jeter un coup d'œil à sa tablée.

- Bien Monsieur, je vous rejoins.

Kurt sors de la salle après avoir embrassé son amie, le docteur. Stacy, toujours pompette, embrasse Charles avant de sortir de la salle.

- Le temps est propice pour marcher, vous ne trouvez pas ?

Kurt se retourne et la toise de façon très hautaine.

- Je ne vous ai pas demandé de beaucoup boire, donc gardez vos commentaires inintéressants pour vous.

Moins vexée que plus tôt, Stacy ne se laisse pas marcher dessus.

- C'est pas la peine de me sortir de telles remarques, Monsieur. Si vous voulez que je me taise, ne m'insultez pas. Dite-le poliment et je m'exécuterai.

Kurt qui jusqu'à lors regardait Stacy, détourne son regard pour monter dans la voiture qui venait d'arriver.

- Montez rapidement, ce n'est pas à moi de vous hisser dans la voiture.

Sans dire un mot de plus, Stacy monte et s'asseoit en face de Kurt. La limousine n'est pas trop grande, mais il y a assez de place. Deux minutes après que le chauffeur ait quitté le bâtiment, Stacy recommence à chahuter. Apparrement elle a dû abuser de ce délicieux champagne qu'il y avait au Gala.

- Le soleil brille pour tout le monde, personne n'est plus important que son voisin.

Kurt, exaspéré de la situation, prend son téléphone et commence à naviguer sur Internet.

- L'amour détruit, renforce et fortifie. À quoi bon souffrir pour ceux qui ne nous aiment pas ?

- Pourquoi n'arrêtez vous pas de raconter du n'importe quoi ?

- Vous avez raison, Monsieur. Je ferai mieux de me taire.

A ces mots, Stacy plonge dans un profond sommeil. Arrivés à l'hôtel, Kurt la réveille pour descendre, mais rien n'y fait, elle dort profondement. Pour ne pas prendre plus de temps, il la porte et se dirige jusqu'à l'ascenseur. Quelques minutes plus tard, il l'a dépose sur son lit, retire ses chaussures et accessoires, utilise une lingette pour son maquillage et, ouvre sa fermeture éclair sans pourtant lui enlever la robe, afin quelle ne sois pas trop serrée. Il la couvre d'un drap, avant de sortir de sa chambre et de rejoindre la sienne.

Ces gestes là, ils s'en souviendra longtemps, car, c'est ce qu'il faisait quand sa femme rentrait fatiguée. Il revient lui déposer un cachet d'aspirine et de l'eau. Après s'être lui-même débarbouillé, il retourne dans sa chambre et rapidement, il tombe dans les bras de Morphée...

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Salut à tous. J'espère que ça va bien chez vous. Et que le confinement ne vous prend pas trop la tête.

Voilà, j'espère que cette histoire vous plaira.

Stéphanie 🖤

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