Chapitre 29

Après un super moment détente, Stacy ouvre la porte de sa voiture.

— Bienvenue chez toi ! déclare t-elle quand il descend à son tour.

— Merci, lui dit-il en l'embrassant.

Il se dirige ensuite vers la porte d'entrée de sa demeure. Quand il l'ouvre, il constate qu'elle est silencieuse, il se tourne alors pour interroger la blonde.

— Pourquoi la maison est si calme ? Il n'y a personne ?

— Euh, les filles viendront un peu tard. Ma soeur viendra les déposer.

— Ah d'accord, je comprends.

— Vas-y, je te rejoins, lui dit-elle en sortant son sac de vêtements.

Le brun ne se fait pas prier et il penètre dans le salon. Au moment où il appuie sur l'interrupteur, il est émerveillé de voir toute sa famille, la famille de Stacy, son meilleur ami Stewart et sa femme ainsi que quelques de ses employés apparaitre dans son salon comme dans un enchantement.

Émilie, Bianca et Cassie tenant une banderole sur laquelle il était écrit : " Bienvenue parmi nous et bonne guérison ", s'approchent de lui.

Kurt était en même temps heureux et surpris. Il ne s'attendait pas vraiment à ce genre d'accueil. C'était comme s'il retournait quelques années en arrière, le jour où il avait obtenu sa licence en commerce. Sa famille était présente, ainsi que quelques amis dont Stewart. A cette époque, il ne connaissait pas encore Molina, et de ce fait il n'avait pas vraiment d'exigence ni de critère de choix pour ses amis.

— Je suis heureuse que tu ailles mieux mon papa chéri, déclare Bianca.

Celui-ci s'accroupit à la hauteur de Bianca et il l'embrasse sur les deux joues, il fait de même à Bianca et Cassie. Ses collègues et employés viennent le saluer à leur tour et Stacy en profite pour rejoindre les femmes dans la cuisine.

— Tu as bien fait de me tenir au courant de sa sortie à temps, déclare Ana. Je ne suis pas sûre que j'aurai réussi à joindre tout ce monde.

— Il n'y a pas de quoi, je l'ai fait de tout cœur.

— C'est normal, étant donné que notre cher Monsieur Lans est dans ton cœur, se moque Amandine.

Rouge de honte, Stacy se cache le visage derrière ses mains.

— Oh ma chère Stacy, il y a quelque chose entre mon fils et toi et tu ne m'as rien dit ? s'exclame Ana.

— Euh, en fait... Je... Je..., bégaya la blonde.

Au même moment, Kurt fait irruption dans la cuisine, mettant la blonde encore plus mal à l'aise qu'elle ne l'était déjà.

— Stacy, pourrais-je te parler pendant un instant ? demande t-il en direction de la blonde.

Elle ne se donne pas la peine de répondre tant elle est embarrassé que l'objet de ses moqueries vienne l'enfoncer encore plus et elle se contente de le suivre.

Il l'emmène simplement dans l'arrière cour, à l'abri des regards, là où la musique qui emplit la maison ne les dérangera aucunement. Ne sachant pas comment se comporter tant la situation parait improbable — encore une fois —, la blonde se met à ronger ses ongles. Quoi de plus normal pour une femme que d'être intimidée par celui qui fait battre son coeur !

— Alors, tu avais prévu ton coup en avance hein ? M'emmener à la plage et ensuite me faire venir ici et me faire croire qu'il n'y a personne à la maison, alors que près de 30 personnes m'attendaient dans ce salon !

La voix légèrement rauque du brun vient briser le silence dans lequel la jeune femme s'était enfermée.

— Euh..., balbutie t-elle, en baissant la tête. On peut dire ça.

— Mais pourquoi te sens-tu aussi gênée en ma présence ? Tu as honte de parler avec moi ou quoi ?

Se sentant stupide de se comporter comme une gamine de douze ans, la blonde se met à rire comme une dingue.

— Je suis désolée, c'est... c'est à cause de ma sœur. Elle n'a pas arrêté de me charrier à cause du baisé de la dernière fois et ta mère s'y est mise aussi. Le fait que tu sois venu m'appeler a légèrement empiré la situation.

— Oh, je comprend maintenant à quoi était dû ce silence quand je suis rentré dans la cuisine ! s'écrie t-il, joyeux. Vous les femmes, vous m'étonnerez toujours !

— Il n'y a pas de quoi en faire tout un plat. Je suis une personne, j'ai le droit d'être timide dans certaines conversations. Toi aussi tu peux l'être, souviens toi du jour ou je t'ai surpris en caleçon dans ton bureau. Encore une fois, tu as vraiment un corps sexy.

Heureusement que la blonde sait comment se défendre car son petit speech a eu le don de clouer le bec de ce cher Monsieur Lans.

— Tu disais ? demande t-elle en s'approchant de lui d'un air félin.

Face à une telle approche, Kurt perd aussitôt ses moyens. Normal, avec une femme aussi sexy et sensuelle que la blonde devant lui, cette assurance ne pouvait que s'affaiblir. Stacy se rapproche un peu plus de lui et leurs lèvres ne sont qu'à quelques centimètres.

— Ah oui, chuchote t-elle près de ses lèvres, tu me demandais si j'avais préparé mon coup en avance. Eh bien, c'est exact. Après tout, autant recevoir ce cher Monsieur Lans de la meilleure des manières qui soient , n'est-ce pas ?

Elle se met alors sur la pointe des pieds et dépose un doux baisé sur les lèvres du brun. Celui-ci qui essayait de se contenir depuis qu'elle avait commencé à se rapprocher, pose ses mains sur sa taille et approfondit ce chaste baisé en quelque chose de plus fougueux et sensuel en même temps.

Si un jour on les avait dit qu'ils s'embrasseraient comme des dingues, c'est sûr que cette personne aurait eu la raclée de sa vie.

— En plus d'être un bel étalon, tu embrasses magnifiquement bien !déclare la blonde lorsqu'ils mettent fin à leur baisé.

— Ravi de te satisfaire, ma chère Stacy. Maintenant, retournons à l'intérieur avant qu'on ne te fasse passer un deuxième interrogatoire.

La blonde glousse comme une ado avant de suivre son prince dans la maison. Tout le monde s'amuse pendant le reste de la journée, la bouffe semble ne pas finir, pareil pour les rafraichissements, les enfants dansent dans le salon, sous l'œil attentif des parents qui eux, discutent avec d'autres adultes. L'ambiance est comme l'on dit : bon enfant. Stacy se fait charrier par sa sœur et Kurt quant à lui se fait asticoter par sa mère.

***

Après que tout le monde soit parti, la blonde aide la gouvernante en emmenant les petites pour se coucher. Avec ces vacances, elles deviennent de plus en plus difficile à se laisser dorloter pour le coucher.

— Vous avez passé une bonne journée ? demande la blonde en s'asseyant au bord du lit de Bianca.

— Oui, répond Émilie. Je me suis vraiment amusé aujourd'hui.

— Moi aussi, ajoute Bianca. C'est super que la maison soit tout le temps animée comme ça. Je m'ennuyais de ne pas voir notre maison remplie de monde.

— C'est vrai ? demande la blonde, beaucoup de gens venaient ici ?

— Oui, répond Émilie. Il y avait des tas de gens ici tous les weekends. Mais depuis que maman est partie, on n'a plus vu personne.

— Maman appréciait organiser des fêtes ici, sauf qu'on devait tous être comme des princes et des princesses. Elle nous obligeait à rester jusqu'à la fin de la soirée, même quand on avait école le lendemain.

La blonde ne sait quoi dire par rapport aux dires des petites. Elle sait que la défunte femme de Kurt appréciait les grands événements, mais de là à obliger des petites filles de veiller jusque tard dans la nuit alors que le lendemain il y avait école était quelque peu inconcevable.

— Je préfère largement des fêtes comme celle d'aujourd'hui. Il n'y a pas de longues robes qui peuvent te faire tomber, on peut manger ce qu'on souhaite et on danse comme des fous !s'exclame Émilie, en se levant pour sautiller sur son lit.

— Tu sais, commence Bianca, maman était assez stricte en ce qui concerne les vêtements de soirée, la musique qui passe et la nourriture. Il n'y avait pas de chips et des biscuits, il y avait plutôt du pain et du fromage qui ne sent pas bon.

Elle fait une grimace reflétant bien son dégoût pour ledit fromage.

— Aujourd'hui c'était chouette, j'espère qu'on aura d'autres fêtes comme ça ! J'espère que tu ne nous obligera pas à porter des longues robes toutes moches, hein Stacy ?demande la petite Émilie.

— Ne vous inquiétez pas les filles, je ne vous obligerait à rien. Maintenant, c'est l'heure de dormir. Bonne nuit les filles.

— Boooonne nuiiit Stacyyy !s'exclament-elles en chœur.

— Boooonne nuiiit Papaaa ! ajoutent-elles en le voyant à l'entrée de la chambre.

— Bonne nuit mes princesses, dit-il en venant déposer un bisou à chacune d'elles.

Ils sortent tous les deux et laisse une fine ouverture pour permettre à la chambre d'être légèrement éclairée.

— Stacy, dit-il en s'asseyant sur l'un des canapés du salon, je suis vraiment heureux que tu t'entendes si bien avec les filles.

Elle s'asseoit près de lui, et le regarde tendrement.

— Elles sont vraiment trop adorables pour ne pas s'entendre avec elles. J'ai pris l'habitude de côtoyer de jolies petits anges manipulateurs avec ma petite Cassie, ajoute t-elle en riant. J'aime beaucoup les enfants et quand je m'en occupe, ça me console du souvenir de mon bébé perdu.

Kurt la prend dans ses bras et la serre pendant un moment.

— Je sais ce que ça fait de perdre un enfant sans même l'avoir vu ni porté dans ses bras.

La blonde se redresse rapidement.

— Comment ça ? Tu as déjà perdu un enfant ?

Il acquiesce et prend une longue inspiration avant de se lancer.

— Lorsque j'ai été prévenu de l'accident de ma femme et de ma sœur, j'étais vraiment abattu. Et le pire, c'est le moment ou le docteur m'a informé que j'ai perdu ma femme et mon enfant.

Stacy ouvre les yeux d'étonnement.

— Ton enfant ? demande t-elle en s'étranglant presque.

— Oui, Molina était enceinte. Mais ce qui est triste c'est qu'elle même n'était pas au courant de sa grossesse. Je t'assure que cette nouvelle fut la goute d'eau de plus pour me faire plonger dans un gouffre sans nom.

À ces mots, une larme coule de l'œil gauche du brun, la blonde se rapproche de lui et l'embrasse là où s'arrête le liquide salé. Elle embrasse ses yeux, son nez et s'arrête sur les lèvres du brun et lui dépose un léger baisé.

— Je sais que ça fait mal d'y repenser. La perte d'un être aussi important, ça détruit de l'intérieur. Le plus important c'est de pouvoir se relever et sortir de la vie monochrome dans laquelle on se plonge à cause de la douleur.

Il la fait asseoir sur lui et déposé à son tour un baisé sur les lèvres de la blonde.

— J'ai reçu ce coup de pouce qui m'a permis de sortir grâce à mes parents, mes princesses ainsi que Stewart et sa femme. Mais plus encore, un rayon de soleil mais aussi une grande pipelette et munie d'une vraie dure à cuire a fait irruption dans mon entreprise. Après trois ans de travail ensemble, je me rends compte que tu as apporté un plus à ma vie monochrome. Ce soir j'aimerai te dire à quel point je t'aime Stacy Da Silva.

Le speech de Kurt a pour don de clouer la blonde. Jamais un jour elle n'aurai cru écouter à nouveau ces trois mots là, et de surcroît par son patron super sexy et super grincheux. Un discours aussi beau, aussi émouvant ne pouvait que la rendre bouche bée. Elle dépose alors sa main sur la joue du brun, et elle le caresse.

— Tes mots sont si doux à entendre, ils me procurent tellement de joie et de bonheur. A l'instant même, je ressens à nouveau ce sentiment de bien être qui a disparu de ma vie depuis un long moment. Je t'assure que tu as apporté beaucoup dans ma vie. Quand je t'ai rencontré, tu étais ce patron qui ne pensait pas aux sentiments des autres, mais parfois, rien qu'en t'écoutant parler à ces employés, je me suis rendue compte que tu te soucis vraiment de leur bien. Tu es grincheux, exigent et capricieux mais ces défauts là forment une superbe motivation pour tes employés car sans ça, tous ceux qui travaillent pour toi ne seraient plus ici.

Elle se repose un moment pour reprendre sa respiration avant de continuer.

— C'est vrai que l'accident de ces trois personnes que tu as beaucoup aimé t'a rendu mal, seul et triste, mais tu l'as utilisé pour mieux progresser et en trois ans, l'entreprise a atteint une renommée phénoménale. Ta passion et ta détermination a déteint sur les employés et je suis la preuve vivante que tu es un bon patron. Hors mis cela, tu es un bon fils car tu prends bien soin de tes parents, et tu es un bon père car tes enfants sont heureux avec toi. Tu es aussi un homme formidable, je t'aime Kurt Lans.

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Salut salut ! Vous allez bien ?

J'ai deux jours de retard et j'en suis désolée. Après ces mois d'absence, j'ai perdu l'habitude de la rapidité🙈🙈.

Bref, ce chapitre est lourd en émotions et en révélations, j'espère que vous avez préparé vos mouchoirs😉😉.

J'espère qu'il vous plaira.

Gros bisous😘😘.

Stéphanie💞

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