Chapitre 18
L-J étant sorti de l'hôpital avec Erin, j'avais beaucoup moins d'inquiétude. C'était donc tout naturellement que je reprenais le chemin du District 21. Hank m'avait permis de prendre des congés pendant cette période. J'avais été étonné que les autres membres de l'équipe me donnent leurs propres jours pour compléter mes jours qui n'étaient pas suffisants pour englober ces deux mois d'absence. Cette équipe était vraiment une grande famille. J'avais donc décidé de leur faire la surprise de mon retour.
- Hey mais voilà un revenant !
- Et bien c'est pas trop tôt ! J'ai bien cru que tous mes jours de congés allaient y passer. Rigola Adam
Je m'approchai de chacun d'eux pour leur faire une accolade et les remercier de leur geste. Rien n'avait changé ici...enfin rien ou presque. Je voyais Adam très proche d'Hailey et j'avais l'impression de me voir avec Erin quelques temps auparavant. Je me rapprochais alors d'eux à nouveau pour leur glisser discrètement.
- Très beau couple tous les deux.
Je vis Hailey se mettre à rougir et Adam se gratter l'arrière de la tête. Mon intuition ne m'avait pas trompé. Je leur fis un clin d'œil avant de continuer jusqu'au bureau de Hank.
- Bonjour patron !
- Salut Jay. Qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je suis de retour...enfin si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Hank semblait amusé.
- Tu n'en peux déjà plus de ta vie de papa ? Tu recherches une échappatoire ? rigolait-il
- Je préfèrerai mille fois rester à la maison. Mais je ne voudrai pas dépouiller mes collègues de leurs congés quand même. Et puis je crois qu'Erin en a marre que je sois surprotecteur avec eux.
Hank se mit à rire de bon cœur. Il avait pu voir à quel point je tenais à ma famille et mes propos ne l'étonnaient guère.
- Pas de problème Fiston. Ta place est toujours là. C'est un plaisir de te revoir parmi nous.
Je souriais à son « Fiston ». C'est vrai que nos relations étaient devenues celle d'un père et de son fils. Je comprenais Erin quand elle me disait que Hank était une personne formidable. Le Hank du civil était très différent du Hank flic.
- Merci Hank.
Je lui fis un signe de tête avant de sortir du bureau et de retrouver ma place près d'Alvin.
****
La reprise avait été plutôt tranquille puisqu'aucune enquête n'était en cours et qu'aucune nouvelle ne fut annoncée. C'est donc avec une certaine impatience que je rentrais chez moi. Mes amours m'avaient manqué aujourd'hui. Je franchissais la porte d'entrée et j'eus juste le temps de réagir pour attraper Erin qui me sautait dessus et glissait sa tête dans le creux de mon cou.
- Bonjour mon cœur. Toi aussi tu m'as manqué.
Je dégageais alors sa tête pour pouvoir l'embrasser. Je suis sûr qu'on avait l'air de deux ados en manque mais c'était l'effet que cette femme avait sur moi.
Elle essaya finalement de me lâcher mais je resserrais mon étreinte. J'avais une toute autre idée. Je lui demandais alors.
- L-J est en train de dormir ?
Elle hocha alors de la tête et j'étais ravi de cette réponse. Je l'emmenais alors dans notre chambre et la déposais sur notre lit. Nos regards se trouvèrent et ce que j'y vis ne me laissa pas de marbre. De l'amour, du manque, de l'impatience, du désir...beaucoup de désir. Elle en avait autant envie que moi. La dernière fois que nous avions fait l'amour c'était avant qu'elle parte. Nos corps avaient besoin de se retrouver, de se donner l'un à l'autre. Nos gestes devenaient pressants, impatients. Nos mains redécouvraient le corps de l'autre avec urgence... Nos baisers étaient brûlants.
C'étaient épuisés que nos têtes retombèrent sur l'oreiller. Erin vint se blottir contre ma poitrine tout en emmêlant une de ses jambes aux miennes. Je caressais son bras qui était en travers de mon ventre.
- Je t'aime tellement Erin.
Elle ne répondit rien mais je sentis ma poitrine se mouiller et son corps avoir quelques soubresauts. Elle pleurait. Je resserrais alors mes bras autour d'elle. Je savais qu'il n'y avait rien à dire à ce moment-là. Je devais juste lui montrer que j'étais là pour elle. Il lui fallut plusieurs minutes avant de calmer ses pleurs. Elle releva son visage vers moi. J'effleurai les dernières traces de larmes sur ses joues. Elle déposa ses lèvres sur les miennes. Ce baiser n'avait rien à voir avec nos baisers brûlants de tout à l'heure. Celui-là était extrêmement doux, rempli d'amour et de promesse. Elle reposa sa tête sur ma poitrine avant de me dire.
- Je t'aime Jay.
Je la serrai tout contre moi et je sentis sa respiration se calmer et devenir régulière. Elle s'était endormi.
Par contre quelqu'un d'autre s'était réveillé. Je me dégageai délicatement de ma belle pour me rendre dans la chambre de L-J. Je le prenais dans mes bras.
- Alors petit ange, tu ne dors plus ?
Je m'installais dans le rocking-chair après l'avoir changé et lui avoir préparé un biberon. Je ne voulais pas réveiller Erin pour qu'elle lui donne le sein, elle avait besoin de se reposer. Je commençais à le bercer doucement en fredonnant une chanson.
My little angel,
if you knew how much I love youif you knew how much you changed my lifeI wanted to die but now I can't live without youYou're the one who gave me back the taste of the life
My little angel,
if you knew how much I love youif you knew how much you changed my lifeI could spend hours looking at youYou are one of the treasures of my life
My little angel,
if you knew how much I love youif you knew how much you changed my lifeI will always be there for youYou will can count on me in your lifeMy little angel,if you knew how much I love youif you knew how much you changed my life
L-J s'était endormi pendant cette petite chanson que je venais d'inventer pour lui. Je n'étais pas toujours doué pour parler de mes sentiments mais la musique me permettait de le faire plus facilement. En le regardant, je ne pouvais penser qu'au fait qu'il avait bouleversé ma vie...pour mon plus grand bonheur.
Je reposais L-J dans son lit et je remarquais que ma chérie était sur le pas de la porte. Je m'approchais alors d'elle doucement.
- Ça fait longtemps que tu es là ?
- Assez pour t'avoir entendu chanter. Me dit-elle en souriant
Nous retournâmes dans le salon. Il était aux alentours de 21h quand nous nous installions dans le canapé dans notre position de prédilection, à savoir, Erin allongée avec sa tête posée sur mes jambes.
- Tu veux manger quelque chose ma chérie ?
- Non, j'ai juste envie de profiter de ce moment.
J'attrapais le plaid près de moi et le déposais sur Erin pour pas qu'elle n'ait froid. Je caressais doucement ses cheveux. Dieu que je pouvais aimer cette femme.
- Je sais pas ce que je serai devenu si tu n'étais pas revenue...
- Jay...
- J'ai tellement eu peur de te perdre pour toujours...et puis...on n'a jamais reparlé de...
Je ne savais pas comment aborder le sujet...mais je savais qu'il fallait qu'elle en parle si elle ne voulait pas se laisser envahir par l'atrocité qu'elle avait vécue. Je le voyais dans son regard...ce voile noir qui passait parfois dans ses beaux yeux noisette...
Je la sentais se tendre contre moi, elle avait compris, je la connaissais que trop bien. Je savais qu'elle n'aimait pas parler de ses problèmes. Elle ne m'avait jamais vraiment parlé de son passé quand elle était enfant et j'avais respecté ça car nous ne nous connaissions pas et ça semblait appartenir à une autre vie. Ou du mois c'est ce qu'elle voulait me laisser croire. Mais là...les atrocités qu'elle avait endurées à cause d'un homme...ou de plusieurs...alors qu'elle était enceinte. Je fermais les yeux pour essayer de me sortir les images qui s'imposaient à moi.
- Mon cœur, je sais que tu voudrais ne jamais avoir besoin d'en parler mais tu sais qu'il le faut. Sinon ça va te bouffer. Je te connais, je sais comment tu fonctionnes.
Elle hochait la tête par la négative frénétiquement. Elle ne voulait pas m'en parler pour le moment et je respectais sa décision.
- D'accord, on n'en parle pas pour l'instant mais il le faudra. Et quoique tu puisses me dire de ce moment, je serai là pour t'écouter, sans jamais juger. Je serai juste là à t'aimer du plus profond de mon être et de mon âme.
Elle avait fermé les yeux mais les larmes qui s'en échappait montraient toute sa détresse, toute sa douleur. Je l'attrapais alors pour la hisser sur mes jambes et elle glissa sa tête dans mon coup.
- Je sais que c'est difficile ma chérie mais tu vas traverser ça. Tu es la femme la plus forte que je connaisse. Je t'aime.
J'avais chuchoter ces mots tout en la berçant contre moi pour essayer de la calmer. Je décidais de la porter jusqu'à notre chambre pour qu'elle puisse se reposer car je savais qu'elle ne me dirait rien ce soir.
Elle s'endormit rapidement mais sa nuit fut mouvementée, agitée même. Soit elle pleurerait dans son sommeil, soit elle m'appelait comme si sa vie en dépendait. Elle souffrait et je détestais la voir comme ça. Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, préférant veiller sur elle et m'occuper de L-J pour son biberon de la nuit. J'étais prêt à tout pour eux, même si ça voulait dire aller bosser après avoir fait une nuit blanche.
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