Chapitre 34.

Gaëlle

L'ambiance est légèrement tendu ce soir, chez Nathan. Je vois bien qu'Elya est sur la réserve mais elle ne semble pas punie, ce qui m'étonne. Néanmoins, j'en comprends la raison lorsque petit-ami m'explique leur conversation de tout à l'heure. Elya a été blessée et s'est défendue. Qui peut l'en blâmer ?

Pourtant, cette discussion ne nous a toujours pas appris la raison de sa colère et de sa tristesse et nous souhaitons tous savoir ce qu'a dit ce petit garçon pour lui faire autant de mal mais elle refuse de nous en parler. Son père a essayé, sa grand-mère aussi, mais pas moi. Je ne sais pas si j'ai le droit de tenter ma chance... Elle s'est déjà confiée à moi une fois, peut-être le refera-t-elle encore.

- C'est l'heure d'aller dormir mon bébé, décrète Nathan alors que nous sommes tous les quatre dans le salon, devant la télévision.

- Déjà ?

- Oui, déjà, répond-il en la descendant de ses genoux pour que ses pieds touchent le sol.

Elle gonfle les joues en signe de désapprobation, mais se reprend plutôt vite.

- Est-ce que Gaëlle peut lire l'histoire ce soir ? demande la fillette avec innocence.

- Tu m'en veux tant que ça ? s'exclame mon petit-ami en souriant.

- Mais non, Papa ! rigole timidement Elya.

- D'accord, c'est bon, tu ne m'aimes plus, déclare-t-il en se renfrognant dans le canapé.

- Je t'aime mon papa d'amour, annonce la fillette en retournant dans les bras de son père. Et puis, tu connais Bambi par cœur, alors que Gaëlle non.

- Bon eh bien, je lui laisse ma place alors, dit-il en soupirant et me jetant un regard amusé.

Elya embrasse son père une bonne dizaine de fois, puis sa grand-mère et je l'emmène se coucher. Nous passons d'abord par les toilettes, puis par la salle de bain, pour enfin entrer dans sa chambre. Elle se glisse sous la couverture et je m'empare du livre pour commencer ma lecture. J'aime ces petits moments avec elle et elle demande de plus en plus souvent à ce que je lise l'histoire à la place de son père. J'adore le fait qu'elle se sente si bien avec moi.

A la quatrième page, Elya me coupe la parole.

- Pourquoi le papa de Bambi il est pas vers lui au début ?

Je réponds vaguement à sa question parce que j'ignore quoi dire en réalité.

- Je ne sais pas... Parce qu'il a des choses à faire ?

- Est-ce que c'est parce qu'il trouvait son bébé méchant et moche ?

- Quoi ? m'écrié-je surprise. Non, bien sûr que non. Pourquoi tu me demandes ça ?

Elle semble hésiter un long moment à me répondre, mais se décide finalement, un air mélancolique dans ses jolis yeux.

- Est-ce que ma maman est partie parce que j'étais moche, pas gentille et méchante avec elle ?

Cette petite parvient toujours à me faire mal au cœur avec une simple question.

Je referme doucement le livre et le pose sur sa table de chevet, afin de pouvoir prendre ses mains entre les miennes.

- C'est faux. Elle n'est pas partie pour ces raisons, et tu le sais. Elle est partie parce qu'elle ne savait pas comment s'occuper d'un bébé, elle avait peur de mal faire, tu comprends ? Je suis certaine qu'elle t'a trouvée magnifique. Est-ce que ton papa t'a déjà dit que tu n'étais pas jolie ?

- Oui.

J'écarquille les yeux, surprise. Moi qui comptait m'en sortir avec cette question parce que j'étais sûre de connaitre la réponse ! Comment Nathan a-t-il osé dire à se fille qu'elle était moche ?

- Une fois, j'avais pris le maquillage de mamie et j'avais essayé de faire pareil qu'elle mais c'était trop dur alors papa a dit que j'étais pas jolie du tout.

- Mais ça ne compte pas, rigolé-je.

- Bah alors non.

- Et ton papa dit toujours la vérité, pas vrai ?

- Oui, dit-elle timidement.

Je lui fais signe de se redresser et elle vient contre moi.

- Ta maman n'est pas partie parce qu'elle te trouvait méchante ou pas jolie. Je pense qu'au fond d'elle, elle voulait que tu restes avec elle.

- Mais elle voulait que ce soit papa qui s'occupe de moi parce qu'elle avait pas d'argent et qu'elle savait pas changer ma couche, termine-t-elle en répétant les mots que son père lui a déjà répété plusieurs fois.

- Exactement. Je sais que tu es triste qu'elle ne soit pas restée près de toi mais...

- Je suis plus beaucoup triste maintenant, tu sais.

Je souris tendrement et caresse ses cheveux.

- Alors pourquoi tu m'as posé cette question ?

Elle se redresse pour me regarder quelques secondes puis elle baisse les yeux pour m'avouer la vérité tant attendue.

- Grégory a dit que ma maman m'avait jetée dans la poubelle parce que j'étais moche, pas gentille et trop méchante avec elle. Il a dit qu'elle m'aime pas et que mon papa me garde avec lui parce que sinon il ira en prison à cause d'avoir abandonné un enfant.

Voilà le fin mot de l'histoire. Ce que les enfants peuvent être cruels entre eux ! Ce n'est pas humain de balancer ces horreurs à un gamin de quatre ans.

- Grégory dit des bêtises, ma puce. Tu es la plus belle des petites filles, tu es très gentille et jamais ton papa n'ira en prison, parce qu'il t'aime et que tu es sa princesse. C'est pour ça que tu l'as tapé ?

- Oui, murmure-t-elle, les larmes aux yeux. J'étais triste et j'avais peur qu'il dise la vérité. Mais j'ai pas fait exprès, j'étais beaucoup en colère, tu sais.

- Je comprends. Moi aussi j'aurais été très en colère si quelqu'un avait dit ça à propos de mon papa. Je me serais fâchée aussi.

- Il est parti ton papa ?

Je lui souris tendrement et commence à lui expliquer - sans entrer dans les détails, évidemment. Je lui raconte simplement qu'il est resté dans mon autre maison et que je suis restée avec ma maman.

- Moi, je veux pas retourner avec ma maman.

- Alors tu resteras avec ton papa, lui souris-je. Pourquoi tu ne lui as pas dit pourquoi tu avais tapé Grégory ?

- J'ai peur qu'il soit en colère et triste, Gaëlle. J'aime pas quand il est triste.

- Mais tu sais, en ce moment, il est triste de ne pas savoir pourquoi tu t'es fâchée.

- C'est vrai ? s'écrit-elle horrifiée. Il pleure ?

- Non, la rassuré-je. Mais il veut savoir, pour pouvoir te consoler.

Elya semble réfléchir.

- Tu crois qu'il est en colère contre moi ?

- Non. Mais je pense qu'il aimerait savoir. Tu ne voudrais pas lui dire ?

- Il sera pas triste ?

- Un petit peu, mais il est encore plus triste en ce moment, tu sais.

- Oh non ! Tu peux lui dire de venir me faire un bisou ? Je vais lui dire !

Je ricane doucement et lui dis de descendre avec moi.

- J'ai pas le droit d'aller en bas quand je suis couchée.

- Ne t'inquiète pas, je te protégerai, lui souris-je en lui faisant un clin d'oeil.

Elya s'esclaffe et me tend les bras pour que je la porte. Je descends les escaliers et en arrivant au salon, Nathan commence à la gronder.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

La petite me jette un regard de détresse et je réponds à sa place.

- Elle voudrait te parler de Grégory.

Les yeux de mon petit-ami se mettent à briller d'espoir et sa mère sourit fièrement.

Je m'installe sur le canapé et écoute une seconde fois le récit d'aventure de la fillette.

Nathan

Mon bébé avait raison ; savoir ce que ce petit morveux lui a dit me brise le cœur, mais je suis heureux d'enfin connaitre la raison de ses tourments. Encore une fois, c'est grâce à ma petite-amie que ma fille s'ouvre à moi. C'est donc qu'elle l'aime vraiment ; jamais elle ne se confierait à quelqu'un pour qui elle n'éprouve pas suffisamment d'amour et de respect.

- Mais pourquoi il t'a dit tout ça ? Tu lui as dit que ta maman n'était plus là ? demandé-je.

- Non. J'ai dit à la maîtresse et il a entendu.

- Mais la maîtresse le savait déjà. Tu voulais parler avec elle ?

- Bah en fait, elle a dit qu'on allait faire le cadeau pour la fête des mamans alors je lui ai dit que j'avais pas de maman mais elle a dit que je pouvais faire un cadeau pour toi. Et après, à la récré, Grégory il a dit tout les trucs méchants et il se moquait de moi.

Je ne perds pas de temps et la reprends dans mes bras en la berçant doucement. Je croise le regard désolé de ma petite-amie et celui identique de ma mère.

- Je sais que c'est difficile pour toi, mais Grégory a dit des bêtises. Toi, tu sais la vérité. Tu sais pourquoi ta maman n'est plus là et tu sais aussi que je t'aime plus que tout. Si quelqu'un te redit des choses méchantes, tu le dis à la maîtresse et puis c'est tout. C'est d'accord ?

Elya acquiesce doucement et me regarde.

- T'es pas triste, Papa ?

- Je suis triste parce que ce petit garçon a dit des choses qui t'ont blessée, mais je suis content que tu m'en aies parlé. Je veux que tu me dises tout à partir de maintenant, sinon je pourrai pas t'aider, c'est compris ?

- Oui Papa. Donc je peux te dire encore un truc ?

Je lui souris et hoche la tête.

- Pourquoi ma maman est venue devant l'école ?

Je me sens pas bien et j'ai chaud d'un seul coup. Le regard paniqué des deux femmes près de moi me confirme que j'ai bien entendu et ça m'inquiète vraiment.

- Tu l'as vue devant l'école ?

- Oui. Quand on est sorti tout à l'heure.

- C'est ça que tu voulais me dire ? comprends-je alors, regrettant amèrement de ne pas avoir écouté ma fille.

- Oui, avoue timidement ma fille. Elle était loin mais je crois que c'était elle. Est-ce qu'elle est venue me chercher ?

Une colère sans nom s'empare de moi mais je me retiens d'exploser face à Elya.

- Non, elle n'est pas venue te chercher. Elle ne t'emmènera jamais.

- Alors pourquoi elle est venue ? sanglote mon bébé. Moi, j'ai peur qu'elle m'emmène et que je sois obligée d'aller avec elle dans sa voiture.

Je pose mes deux mains sur ses joues humides et la rassure du mieux que je peux.

- Je ne la laisserai jamais faire ça. Jamais. Et...

- Et si t'es pas là ? me coupe-t-elle paniquée.

- Même si je ne suis pas là, tu ne seras jamais toute seule. Il y aura toujours Mamie ou tonton ou même Gaëlle. Et à l'école, il y a les maîtres et les maîtresses. Tu ne seras jamais toute seule. Elle reviendra pas devant l'école.

- Tu promets ?

- Je vais l'empêcher de venir, d'accord ? Et si jamais tu l'as revois, tu me le dis et je m'en occuperai, c'est compris ?

- Oui Papa.

Je la serre fort contre moi et la berce doucement. Voyant Gaëlle près de moi qui est en train de s'essuyer les yeux, je tends la main vers elle pour caresser sa joue. Elle aussi est toujours touchée par les pleurs d'Elya.

- Mon ange ? Tu vas aller te coucher avec Gaëlle, d'accord ?

- Dans ton lit ?

- Oui. Toutes les deux.

- Et toi ? Tu viens pas ?

- Si, mais je vais parler un petit peu avec Mamie et je viendrai vous rejoindre.

Elya acquiesce et se redresse pour entourer mon cou de ses deux bras. Lorsqu'elle descend du canapé, j'embrasse ma petite-amie sur la joue et lui murmure des remerciements à l'oreille. Elle me sourit et disparait avec ma fille pendant que je me dirige vers la cuisine, ma mère sur les talons.

- Je vais la tuer, déclaré-je calmement. Elle n'avait pas à revenir, je l'avais prévenue !

- Elle a peut-être très envie de voir sa fille, annonce ma génitrice.

- Elle n'est pas sa fille, Maman. Elle lui a donné naissance et l'a abandonnée. Elle se rend compte maintenant que c'était une erreur mais c'est trop tard. Elya ne veut pas d'elle et Manon est en train de l'effrayer. C'est pas comme ça qu'elle réussira à rassurer Elya.

Je prends mon téléphone sans attendre la réponse de ma mère et appelle Manon. J'ai bien fait de prendre son numéro finalement. Ma génitrice tente de me dissuader mais c'est trop tard ; une voix féminine résonne dans l'appareil.

- Allô ?

- Ne t'approche plus d'elle, c'est compris ? Que ce soit de loin ou de près, je ne veux pas que tu l'approches, c'est clair ?

- Nathan, annonce simplement Manon.

- Tu lui as fait peur, putain ! Elle pense que tu vas la kidnapper, tu te rends compte de l'image de toi que tu lui donnes ? Tu crois vraiment que c'est de cette façon que tu vas gagner son amour ? En l'effrayant ?

C'est le silence qui me répond en premier et pendant presque une minute, j'ai l'impression qu'elle a raccroché.

- Ce n'était pas mon intention, Nathan. Je voulais seulement la voir et lui parler.

- Je t'ai dit que je te laisserai la voir quand Elya me le demanderait. Tu viens simplement de repousser l'échéance en venant devant l'école.

- Je suis désolée, Nathan ! Je voulais...

- Ça suffit, la coupé-je. Tu me l'as laissée, tu assumes maintenant. Je ne veux plus te voir et je te promets que si tu t'approches encore une fois d'elle, je ferai en sorte de t'éloigner d'elle pour toujours. C'est une promesse, Manon. Et je respecte toujours mes promesses.

Elle raccroche quelques secondes plus tard, sans rien répondre. Tant mieux. J'espère sincèrement qu'elle a compris, mais dans le cas contraire, je n'hésiterai pas à me battre. Et je gagnerai. Si elle veut se retrouver devant un tribunal pour espérer obtenir la garde exclusive d'Elya, j'irai sans soucis parce que je sais que jamais on ne me retirera la garde de ma fille.

Ma mère me prend dans ses bras lorsque je m'approche d'elle. Nous restons discuter encore quelques minutes avant que je ne monte dans ma chambres rejoindre mes amours qui discutent tranquillement. Cette fois encore, nous nous endormons tous les trois.

***

Le lendemain, ma fille et moi laissons la grosse dormeuse au lit pendant que nous allons prendre un petit-déjeuner. L'ambiance est bien moins triste et tendue que la veille et j'ai même l'impression que tout ça n'était qu'un cauchemar.

Toutefois, Elya me ramène sur Terre en me posant quelques questions.

- T'étais amoureux de ma maman ?

- Non, mon cœur. Je te l'ai déjà dit.

- Mais c'est possible de faire un bébé avec quelqu'un et qu'on est pas amoureux ? demande-t-elle intriguée.

Je soupire et m'affale contre ma chaise. Cette conversation va être une horreur.

- Oui, mais c'est très dangereux, suis-je obligé de mentir. Il faut que le papa et la maman soient amoureux, d'accord ?

- J'ai pas tout compris...

- Tu comprendras quand tu seras plus grande, lui assuré-je.

Oh mon Dieu. Ma fille sera grande un jour. Ma fille aura des enfants un jour. Ma fille va tomber amoureuse et... Non ! Mon bébé ne grandira pas. C'est pas possible. Je refuse.

- Mais comment on fait les bébés, Papa ?

Comment on fait pour disparaitre déjà ?

- Je sais pas, réponds-je spontanément.

- Tu mens, Papa ! T'as eu un bébé alors tu sais comment on fait, rit-elle en me tirant la langue.

- Oui, Papa, surenchérit ma mère en entrant dans la cuisine. Comment on fait les bébés ?

- Oh Maman, aide moi, je t'en prie, la supplié-je en m'effondrant sur la table.

Elle embrasse le front de sa petite-fille puis vient déposer un bisou sur ma joue tout en me chuchotant quelques mots à l'oreille :

- J'ai eu droit à cette question moi aussi, alors débrouille-toi mon chéri.

Je soupire de désespoir et j'ai envie de pleurer.

- Alors Papa ? Je veux savoir !

Je jette un dernier regard de pitié à ma mère qui me sourit, puis éclate de rire.

- Eh bien... commencé-je difficilement. Quand le papa et la maman sont amoureux et qu'ils s'aiment très très fort, ils peuvent avoir un bébé.

- Donc tu vas avoir un bébé avec Gaëlle ?

- Non. Pas maintenant en tout cas, ajouté-je.

- J'aurai une petite sœur un jour ?

- Peut-être, je ne sais pas.

Elya fronce les sourcils puis continue son investigation :

- Donc c'est toi qui choisis quand tu veux avoir un bébé ?

- Oui, c'est ça.

- Et comment tu fais, alors ? insiste-t-elle encore. Le bébé arrive tout seul dans le ventre ?

- Non, je...

Je prends une énorme bouffée d'air et lui réponds pour cesser de fuir :

- Écoute, quand les parents s'aiment fort, ils font dodo ensemble la nuit.

- Oui, ça je sais.

- Parfois, ils font des câlins d'amoureux et c'est avec ces câlins que le bébé arrive.

C'est nul. Putain ce que je suis nul.

- Des câlins tout nu ?

J'entends ma mère ricaner, pendant que mon visage perd de ses couleurs et que celui de ma fille se teinte de rouge.

- C'est Kelly qui a dit qu'elle avait vu son papa et sa maman faire un câlin tout nu, avoue-t-elle timidement. C'est comme ça qu'on fait les bébés ?

Je me passe les mains sur le visage et lui réponds à nouveau.

- Oui. Voilà, c'est comme ça.

- Mais c'est dégoutant, Papa !

- Très dégoutant ! m'exclamé-je. C'est pour ça que tu ne dois jamais faire ça, d'accord ?

- Bah non, c'est trop dégueu... grimace-t-elle.

- Merci, mon bébé ! Je t'aime tellement. Continue à penser comme ça, c'est parfait.

- Tu sais, Papa, je comprends pas toujours tout quand tu parles, déclare Elya avant de demander si elle peut quitter la table.

Je l'y autorise en levant les yeux au ciel et me tourne vers ma mère.

- C'est difficile d'avoir une petite fille, pas vrai ?

- Qu'est-ce que t'en sais ? T'as eu que des garçons !

- J'ai eu deux garçons qui m'ont fait tourner en bourrique pendant des années. Le premier en ramenant une fille différente chaque semaine, et le second en mettant une fille enceinte à treize ans. J'ai le droit de m'octroyer quelques mérites ?

Je me lève et m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras.

- T'es la meilleure, tu le sais déjà.

- Oui. Mais ça fait du bien de l'entendre, crois moi.

- Je sais.

Parce que j'adore entendre ces mots-là de la part de ma fille, ou même de ma petite-amie. C'est toujours réconfortant et plaisant. Surtout après une soirée comme celle d'hier.

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