Chapitre 28.

Gaëlle

Lorsque je frappe à la porte et que celle-ci s'ouvre brusquement, je n'ai pas le temps de sursauter, qu'une petite main s'empare de la mienne et me mène précipitamment à travers la maison, jusqu'à la cuisine.

- Joyeux anniversaire ! s'écrit Elya d'une voix stridente.

Mon sourire est instinctif. Cette petite est vraiment adorable et je ris doucement en découvrant un gros gâteau au chocolat, surmonté de crème chantilly et de dix-huit bougies. Lorsque je m'approche de la table, je vois que mon prénom est inscrit sur le gâteau d'une écriture tremblante et maladroite, mais ça me touche énormément.

- Merci Elya. C'est magnifique et ça a l'air très bon.

Je me tourne vers elle, qui a rejoint les bras de son père et je l'embrasse sur la joue. Je réserve le même sort à Nathan pendant que sa fille me somme de souffler mes bougies et de faire un vœu. Elle semble particulièrement fière de son œuvre d'art !

Je veux être heureuse, entourée de ma famille et de celle de mon petit-ami.

Voilà mon vœu.

C'est déjà le cas depuis un peu plus d'un mois, depuis que je suis de retour dans la vie de Nathan et de son bébé. Je suis heureuse avec eux, et Elya n'est plus malheureuse. Elle passe beaucoup de temps avec son père et moi même si quelques fois, nous restons seulement tous les deux. La plupart du temps, elle n'y voit aucun inconvénient. Parfois, elle aime nous embêter mais jamais elle n'est triste de nous voir ensemble. Elle comprend désormais que rien, pas même moi, ne la séparera de son père.

C'est tout ce qui compte à mes yeux.

- Bravo ! s'exclame-t-elle en tapant joyeusement dans ses mains. Tu veux le goûter ?

- Je ne veux pas seulement le goûter, m'esclaffé-je. Je vais tout manger, et toute seule.

Son père l'installe sur une chaise puis entreprend de retirer les bougies une à une pendant que je sors des assiettes à dessert.

- Tu vas quand même en laisser un petit bout ? demande-t-elle timidement.

- Non. Je vais tout tout manger, affirmé-je en occupant la place à côté d'elle.

Elya éclate de rire et proclame haut et fort qu'elle le goûtera quand même.

- C'est toi qui l'a fait ? lui demandé-je tout en connaissant déjà la réponse.

- Oui ! Papa m'a surveillée mais j'ai presque tout fait toute seule. Et j'ai écrit ton prénom au dessus aussi.

- C'est très gentil. Je suis sûre qu'il est délicieux.

Nous allons vérifier cela puisque Nathan commence à couper le gros gâteau. Il nous sert une part à chacun puis nous le dégustons goulûment. Comme je le pensais, il est aussi beau que bon.

- Elle s'est démenée toute la matinée ! avoue mon petit-ami.

- Je n'en doute pas.

- Ch'est trop bon, annonce Elya la bouche pleine.

Son père la réprimande doucement de ne pas parler en mangeant.

- C'est vrai que c'est trop bon, affirmé-je en hochant la tête.

Nathan le confirme à son tour et la pâtissière est totalement fière d'elle à en juger par son sourire qui s'étire jusqu'à ses oreilles. Nous dégustons donc ce délicieux gâteau tout en discutant et ça me rend vraiment heureuse.

- J'ai un cadeau pour toi ! s'écrit Elya lorsqu'elle termine sa part.

J'écarquille les yeux de surprise et je suis d'autant plus étonnée au moment où elle saute de sa chaise pour prendre un petit paquet cadeau, caché dans un des placards de la cuisine, ainsi qu'une feuille de papier. Sans grand étonnement, je découvre un dessin de toutes les couleurs avec de nombreux coeurs et étoiles. Ce doit être le quinzième dessin qu'elle me fait depuis que je suis avec Nathan et je les garde tous précieusement dans ma chambre.

Je déchire ensuite le papier rouge et ouvre la petite boite, le sourire aux lèvres. Un bracelet de perles roses et blanches repose à l'intérieur et je m'empresse de le glisser un mon poignet en la remerciant. Elle annonce l'avoir fait seule, comme je m'y attendais, et j'embrasse bruyamment sa joue.

Elle disparait quelques minutes plus tard pour aller jouer dans sa chambre et je me retrouve seul avec mon petit-ami. Je m'approche de lui pour m'installer sur ses genoux et dépose un baiser sur ses lèvres.

- Elle est adorable.

- Ce n'est pas ma fille pour rien ! s'exclame-t-il après un soupire exagéré.

- Prétentieux, ris-je.

- Réaliste, me corrige-t-il avant d'embrasser le bout de mon nez.

Je viens ensuite nicher mon visage au creux de son cou pendant qu'un de ses mains caresse distraitement ma cuisse et que l'autre est posée sur ma taille.

- Tu ne peux vraiment pas venir ce soir ? murmuré-je doucement.

- Tu sais que je ne peux pas. J'aimerais beaucoup, crois moi, mais ma mère est absente ce week-end. Je ne peux pas laisser Elya seule.

- Je sais, soupiré-je.

Ce soir, je fête mon anniversaire chez moi, avec mes amis, mais pas mon petit-ami. Il ne peut pas venir. J'aurais vraiment aimé qu'il soit à mes côtés pour mon dix-huitième anniversaire, mais c'est comme ça. Il doit garder sa fille.

- Tu m'en veux ?

- Non. Je comprends, Nathan. Je suis seulement un peu déçue.

Il me fait relever la tête et caresse ma joue du revers de sa main.

- Je me rattraperai, je te le promet.

- Je n'en doute pas, lui souris-je.

- Je t'aime Gaëlle.

J'entoure son cou de mes deux bras et murmure contre ses lèvres que je l'aime aussi. Il m'offre ensuite à son tour une petite boite emballé de papier cadeau et je l'ouvre, comme celui de sa fille. C'est aussi un bracelet, mais celui-ci est en argent, comportant de petites pierres grises, transparentes. Il est sublime.

- Pour ma défense, c'est elle qui m'a volé mon idée. J'ai acheté le bracelet, je lui ai montré et elle a décidé d'en fabriquer un elle-même.

- Elle y a mis son cœur et toi ton argent. Il n'y a pas de quoi se vanter ! m'exclamé-je faussement indignée.

- Permet moi de reprendre mon argent, alors.

Je secoue négativement la tête en riant et lui demande de me le mettre.

- Merci beaucoup. Il est magnifique.

Je lève mon poignet à hauteur de mes yeux pour admirer mes deux nouveaux bijoux que j'adore. Autant l'un que l'autre.

Mais je ne peux pas m'attarder ici puisque j'ai ma soirée à préparer. Je laisse donc le père et sa fille et rentre chez moi, à contre cœur.

Ma mère et Zoé m'aident à tout installer pour ce soir et lorsque mes amis commencent à arriver, elles disparaissent toutes les deux dans leur chambre respective. Malia, Flory et Alice sont là, accompagnées de Sami et Romain, mais il y a aussi d'autres personnes du lycée, comme Damien, Tobias, Tommy, Mélanie et Sophie.

Il manque une personne - même deux, si je compte Elya avec qui je commence à tisser des liens très forts - mais je suis tout de même heureuse ce soir.

A vingt et une heure trente, les pizzas sont livrées et la musique résonne dans la maison. Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit de nouveau. Je suis surprise étant donné que tout mes invités sont là, mais je vais tout de même ouvrir.

- Nathan ? m'écrié-je surprise.

- Et moi ! s'exclame Elya qui était cachée derrière son père.

Je ris nerveusement et des larmes me montent aux yeux.

- Mon invitation tient toujours ? demande-t-il timidement.

- Oui, souris-je. Évidemment.

- J'ai pas eu d'invitation, moi, bougonne sa fille.

- Tu n'en as pas besoin puisque tu seras toujours la bienvenue, lui annoncé-je avant de me tourner vers Nathan. Tu es sûr de toi ?

Il pose ses deux mains sur mon visage et embrasse mes lèvres.

- Il est temps que ma princesse fasse son entrée, me sourit-il amoureusement. Et je ne peux pas être absent le jour de ton anniversaire.

- Merci ! lancé-je en me jetant dans ses bras. Je t'aime tellement.

Il me serre contre lui et dépose un doux baiser dans mon cou, lorsqu'Elya nous rappelle sa présence.

- C'est vrai qu'il y a de la pizza ?

Nous éclatons de rire tous les deux et je lui confirme d'un signe de la tête.

- A quoi ?

- Au fromage. Ta préférée. Tu as faim ?

- Oui !

Nathan se baisse pour la porter dans ses bras et je les laisse entrer. Il avance jusqu'au salon, là où tout le monde est réuni. C'est Malia qui nous repère en premier.

- Nathan ! Je croyais que tu ne venais pas. C'est cool que tu sois là, lui sourit-elle joyeusement.

Romain, ayant entendu mon amie, nous regarde et sa mâchoire se décroche sous le choc. Il tape l'épaule de Sami et celui-ci a la même réaction. De son côté, la fillette semble perdue face à tout ce monde.

- Et t'es pas venu seul, ajoute Flory. Je ne savais pas que tu avais une petite sœur. Comme tu t'appelles ?

- Elya. Mais je suis pas sa sœur, proteste-t-elle en fronçant adorablement les sourcils.

- Alors c'est qui ? questionne Alice.

Je remarque que tout le monde a le regard braqué sur mon petit-ami et sa fille, qui semble de plus en plus gênée. C'est vrai qu'elle n'a pas l'habitude de se retrouver en présence de tant de monde. Ça doit lui paraître étrange, et je comprends son embarras.

- C'est ma fille, annonce fièrement Nathan sans la moindre hésitation.

Quelqu'un coupe la musique et le silence s'installe immédiatement.

- T'as dit quoi ? questionne Tobias, aussi choqué que les autres.

- Les gars, je vous présente ma fille, Elya. Elle a quatre ans et demi et c'est ma princesse alors le premier qui lui veut du mal aura affaire à moi, termine-t-il en embrassant la joue de son petit ange qui cache son visage dans le cou de son père.

Je regarde mon copain, des étoiles plein les yeux. Je suis tellement fière de lui qu'il ait enfin osé avouer. Je ne m'y attendais pas, c'est certain mais je suis très heureuse.

- Ta fille ? répète Malia dubitative. Tu as une fille ?

- Oui, et elle vous entend.

- Tu viens Elya ? interviens-je. On va voir s'il reste de la pizza au fromage.

Elle se redresse immédiatement et agite ses jambes pour que son père la lâche, ce qu'il fait sans attendre en m'offre un sourire en guise de remerciement.

- Gaëlle était au courant ? comprend Flory.

Nathan hoche la tête et Elya s'arrête devant Romain qui s'accroupit pour lui faire un bisou.

- T'as pas mangé toute la pizza, hein Roro ? Parce que moi j'ai trop faim !

- J'ai tout fini pour que tu n'en aies pas, ment l'intéressé.

- Tu savais même pas que je venais, rit la petite.

Le rouquin lui ébouriffe les cheveux.

- C'est dans la cuisine.

- Trop cool !

Elya court immédiatement vers la cuisine et les exclamations continuent.

- Toi aussi, tu le savais ? l'accuse sa petite-amie. Et tu ne me l'as même pas dit ?

- Hey ! Ce n'était pas à moi de te dire ça, se défend-t-il en se redressant.

- Donc si Romain est au courant, toi aussi ? demande Mélanie à Sami.

- Eh ouais !

Je les laisse se remettre de leur étonnement et rejoins Elya qui est en train de saliver face à la pizza, assise à la table de la cuisine submergée de bouteilles et de verres en tout genre. Je lui dépose une part dans une assiette en carton et lui fait une petite place pour qu'elle puisse manger.

- Tu crois que je peux boire du Coca ? demande-t-elle timidement en me montrant la bouteille près d'elle.

Je sais qu'elle n'a pas le droit d'en boire lors des repas - et qu'elle en boit très rarement chez elle -, mais celui-ci n'est pas un repas comme les autres, alors je lui en sers un petit verre. Nathan ne m'en voudra pas.

- Tout les gens là-bas c'est tes amis ? me questionne-t-elle la bouche pleine.

- Oui. Et les amis de ton papa aussi.

- Je savais pas qu'il avait plein d'amis.

- Ils sont gentils, ne t'inquiète pas.

Et ils le prouvent dans la soirée puisque tous acceptent sa présence. Elya ne reste pas collée à son père toute et danse même avec les filles. Elle rigole et s'amuse comme une folle mais Nathan ne la quitte pas un seul instant des yeux.

Le voir aujourd'hui, chez moi pour mon anniversaire et avec Elya me rend pleinement heureuse.

Dans la soirée, je viens prendre place sur ses genoux.

- Je t'adore.

- Moi aussi je t'adore.

- Tu avais prévu de venir ?

- Non. Je ne voulais pas venir, avoue-t-il. Mais j'ai changé d'avis parce que je voulais être avec toi et lorsque j'ai proposé à Elya, elle a sauté de joie.

- C'est seulement parce qu'il y avait de la pizza !

Il éclate de rire et m'embrasse amoureusement.

- Je ne voulais pas rater cette soirée.

Je caresse délicatement sa joue dépourvue de barbe et l'admire pendant de longues minutes. J'aime tellement cet homme.

- Papa ? appelle une petite voix fatiguée.

Je descends des genoux de Nathan pour qu'Elya puisse y grimper à ma place.

- Tu es fatiguée, mon cœur.

- Oui.

- On va rentrer à la maison, d'accord ?

Il est pratiquement une heure du matin, ce n'est pas étonnant qu'elle soit épuisée.

Elle hoche la tête et met son pouce dans sa bouche en fermant les yeux et pose sa tête sur le torse de Nathan. Il embrasse le sommet de sa tête et lui caresse les cheveux.

- Tu veux la coucher dans ma chambre ? lui proposé-je.

- Non, on va rentrer, répond-il en souriant.

- Juste une heure ou deux, insisté-je. S'il te plait.

- Je peux aller faire dodo dans ton lit ? demande timidement Elya.

- Tu veux ? la questionne Nathan.

- Oui. Tu peux rester avec tes copains comme ça.

Je souris tendrement face à cette enfant qui prend soin de son père. Ça a toujours été le cas malgré son très jeune âge et c'est adorable.

C'est donc décidé : Elya va dormir là-haut. Nathan la porte dans ses bras et je les suis jusqu'à l'étage. Il l'aide à se déshabiller et je lui donne un tee-shirt à Zoé - beaucoup trop grand pour elle, évidemment - pour qu'il puisse la changer. Pas d'histoire pour ce soir puisque la princesse dort déjà à poing fermé. Comme elle n'a pas son doudou, je lui prête une de mes peluches. Je n'en ai que quatre qui me servent de déco, mais je lui prête volontiers. Nous sortons de la chambre après avoir prévenu ma mère qu'Elya dormait - au cas où il y ait un quelconque problème - et nous redescendons vers nos amis.

- Alors, ça te fait quoi d'être belle-maman ? demande ironiquement Alice lorsque nous nous installons sur le sol, avec les autres autour de la table basse.

- Je ne suis pas sa belle-mère, dis-je hésitante.

- Mais ce n'est pas dur à gérer pour vous deux ? quémande Flory.

Je jette un coup d'œil à Nathan, qui répond.

- Elle l'a très bien pris dès le début. C'est vrai qu'il y a eu quelques... complications, mais maintenant, tout est arrangé, termine-t-il en me souriant.

- Attends ! s'exclame Tobias. C'est pour ça que vous vous êtes séparés le mois dernier ?

- En quelques sortes.

- C'est à dire ? insiste notre ami.

- C'est compliqué, rétorque Nathan. Mais c'est fini maintenant. Pas vrai ?

Il se tourne vers moi et je hoche la tête.

- Mais tu as dû en baver, non ? continue Damien.

- Quand Elya est arrivée ? Oui, beaucoup. Je ne dormais pratiquement plus la nuit et la journée aussi d'ailleurs et je peux vous dire que je suis bien content qu'elle ne porte plus de couche !

Tous éclatent de rire mais une question plus dérangeante survient.

- Et elle est où sa mère ?

Ces quelques mots instaurent le silence et je vois que Nathan hésite avant de se lancer.

- Elle l'a abandonnée.

- Tu la connais d'où ?

Il soupire longuement et s'affale contre le meuble de télévision, m'attirant près de lui, un bras sur mes épaules pour que je me blotisse contre lui.

- Une fille rencontrée un soir de nouvel an. Je ne l'ai jamais revue, sauf quand elle m'a déposée ma fille avant de se tirer.

- Ça fait trop bizarre quand tu dis « ma fille », ricane Alice.

- Vous vous habiturez, m'esclaffé-je. Moi aussi, ça me faisait bizarre au début.

- En fait, sa mère est une garce, rétorque Malia avec nonchalance.

- Ne dis jamais ça devant Elya, gronde Nathan.

Mon amie s'excuse immédiatement mais mon copain se reprend, sur un ton moins rude.

- Elle ne comprend pas encore pourquoi sa mère ne veut pas d'elle. Elle lui en veut et se pose beaucoup de questions, mais je refuse que vous l'insultiez face à elle.

- Ok. D'accord. Ça marche ! rit-elle nerveusement.

- Mais pourquoi tu as caché que tu étais papa ? questionne Alice.

- Contrairement à ce que vous pourriez penser, je n'ai pas honte d'elle. Je pensais seulement que cacher son existence revenait à la protéger du monde extérieur, mais c'est faux. Et puis de cette façon, je n'aurai plus besoin de vous mentir à propos de mes activités secrètes !

Je rigole en comprenant qu'il fait référence à ce que je pensais de lui à notre rencontre.

Il s'en suit de nombreuses questions sur la jeune paternité de Nathan et nous rions tous ensemble pendant encore plusieurs heures jusqu'à ce que mes amis partent, vers quatre heure et demi. Je me retrouve donc seule avec mon copain et nous sommes épuisés tous les deux. Sur le canapé, il me prend dans ses bras et embrasse ma tempe.

- J'espère que tu as passé une bonne soirée.

- Excellente. Avec une merveilleuse surprise en prime, lui souris-je.

Je me blottis contre lui et l'entends bailler bruyamment, ce qui me fait rire.

- Je vais aller libérer ton lit, décide-t-il.

- Ou tu peux la laisser dormir, tenté-je en grimaçant.

Il me repousse légèrement pour pouvoir me regarder. Je vois de la panique, de la gêne et aussi de l'appréhension dans ses beaux yeux bleus.

- Gaëlle, ne te vexe pas mais... Je ne peux la laisser ici. Ce n'est pas contre toi, c'est que...

- Non ! le coupé-je en riant nerveusement. Ce n'est pas ce que je te demande, je sais que tu ne vas pas me la laisser. Je te propose de la laisser dormir pour que tu puisses dormir ici aussi.

- Oh, d'accord, comprend-il en retenant un soupire de soulagement. Excuse moi.

- Tout va bien, lui assuré-je avant d'embrasser chastement ses lèvres. Tu vas dormir avec elle dans mon lit et je dormirai sur un matelas.

Après une courte conversation, Nathan accepte de rester, mais il refuse catégoriquement de me laisser dormir sur le sol. Nous nous retrouvons donc tous les deux, dans mon lit double avec Elya endormie entre nous deux. La situation est plutôt drôle mais elle me touche beaucoup.

Ce soir, j'ai l'impression de franchir une nouvelle étape dans ma relation amoureuse et me sens un peu plus intégrée dans cette jolie famille. Je me sens acceptée et aimée, non seulement par mon petit-ami, mais aussi par sa princesse.

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