Chapitre 6

Point de vue de Lee

Bleu comme le ciel en été

Bleu comme un océan en colère

Bleu comme la pureté

Bleu comme le calme

Bleu comme la galaxie

Bleu comme mes yeux...

***

Je m'étais toujours considérée comme quelqu'un de normal.

Je ne me m'étais jamais vue comme un de ces héros de ces filmes à l'eau de roses qui ont des talents extraordinaire; qui chantent comme un oiseaux, qui bougent comme Michael Jackson ou qui ont la beauté des anges... Non, moi, j'étais juste moi.

J'étais Lee Sharpin; cette fille un peu lunatique, fan de football, avec de long cheveux rouges sang et un regard sombre.

Mais ensuite tout a changé; j'avais les yeux bleus.

***

-J'ignorais... Que tu avais les yeux bruns avant l'accident, je veux dire, me lança James en rentrant dans ma chambre d'hôpital, sinon je te l'aurais probablement annoncé avant, d'une meilleure façon.

-Je ne pense pas qu'il existe de bonne façon d'annoncer à quelqu'un que ces yeux ont changé de couleur parce qu'il s'est fait frapper par l'éclair.

-J'imagine que tu as raison, me répondit-il en s'installant dans un fauteuil près de mon lit.

Voilà plus d'une semaine que j'avais été hospitalisée, j'avais, heureusement, quitter les soins intensifs, mais je devais tout de même rester encore une bonne semaine ou deux. J'avais reçu plusieurs visite; de mon père et mon frère qui venaient me voir chaque jours ainsi que Liam, de mon équipe de football, d'une de mes amies  à coté de qui je m'asseyais en histoire, de ma tante et mes cousins et surtout, de James Stoker, l'ambulancier âgé de 23 ans, qui m'avait sauvé la vie et qui me rendait visite chaque jours sans exception.

Tous semblaient, intrigué et effrayé de ma nouvelle couleurs d'oeil, même si beaucoup se retenaient de faire de commentaire. Tous... sauf James.

Lui trouvait au contraire cela absolument fascinant, d'autant plus que les médecins n'avait pas encore trouvé d'explications rationnelles à ce changement étrange.

-Comment vas-tu? m'interrogea James.

-Je vais comme ça peut aller quand on s'est fait foudroyer par un éclair.

-Touché, s'exclama-t-il en souriant, non, plus sérieusement, une psychologue va venir te voir en fin d'après midi.

-Me considérerais-tu pas saine d'esprit?

-Leah, tu es morte... Tu ne t'en rend pas encore compte, mais ça laisse des traces. Ce sera comme une cicatrice, tu auras cette sensation, cette part d'ombre qui cherchera pas tout les moyens à t'entrainer dans les ténèbres, et ça ne disparaitra jamais, jamais vraiment, m'expliqua-t-il un air grave sur le visage.

-Tu as déjà connu cela, James? As-tu déjà vu la mort de près?

-Plus que je ne l'aurai souhaité malheureusement., me répondit il en sortant de la pièce.

***

Je courais.

J'étais dans cette forêt et je courais, absolument mortifiée.

Mais c'est trop tard il était déjà là.

Comment avais-je pu être aussi naïve?

Comment avais-je pu croire lui échapper?

Je me stoppai nette

Et l'éclair me frappa en plein coeur...

Je me réveillais en sursaut. La pièce était plongée dans la pénombre, et le silence n'était interrompu que par les bip agaçant des machines dont mon esprit refusais de se souvenir le nom.

Cependant, l'air semblait électrique. Je frissonnais, malgré moi. Chaque soirs depuis l'accident, ce rêve venait me hanter, chaque nuit un peu plus effrayant et réaliste que la précédente.

Je cherchais en tâtonnant le bouton de ma lampe de chevet et l'alluma, ce qui créa une lueur blafarde dans la pièce.

Mon pied et mon épaule plâtrés étaient douloureux, ce qui m'empêchais de fermer l'oeil de la nuit.

Et puis c'est là, d'un coup, que je pris conscience de quelque chose, quelque chose qui ne m'avais pas effleuré l'esprit jusqu'a présent, trop occupée à penser à mes blessures, l'éclairs ou mes yeux bleus.

Ce murmure agaçant... Celui qui venait de la bibliothèque et de la forêt, et ce cris que j'avais entendu, celui qui m'avait poussé à sortir de la voiture, d'où venaient-ils?

La rage commençait à grandir en moi; c'étais à cause d'eux... juste à cause d'eux.

Je fulminais encore trente minutes plus tard, lorsque je décidais d'éteindre la lumière pour essayer de dormir un peu, afin de chasser les pensées incohérentes qui se mélangeaient dans ma tête refusant de former quelque chose de nette.

Mais je n'eu point le temps de faire quoi que ce soit,

car à peine avais-je approché ma main de la lampe...

Que l'ampoule explosa en mille morceaux.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top