Point de vue de Lee

Il y a une grande différence entre; vivre et vivre après avoir connu la mort.

Mourir n'est pas quelque chose d'anodin, ce n'est pas quelque chose de simple... Mourir vous change à tout jamais.

Rendre son dernier souffle, sa dernière pensée, son dernier battement puis revenir à la vie. C'est comme de rentrer chez soi après avoir connu la pire des guerres.

On est là, on reprend sa vie comme si rien ne c'était passé, mais une part de nous, une infime part de nous, la plus noire et la plus sombre est restée là-bas.

Et ça nous détruit.

***

J'étais plongée dans un noir, un noir intense, un noir profond... Mais je n'étais pas morte. Je le savais car cela n'avait rien à voir, avec la première fois.

Quand l'éclair m'a frappé, il a fallu une seconde et puis d'un coup, je n'étais plus rien. Ce n'était même pas du noir, c'était juste rien, absolument rien, le néant, le vide absolu... J'avais cessé d'exister. Et puis d'un coup j'ai ressenti une douleur impensable au delà de tout ce que l'on peut imaginer. Ce faire frapper par l'éclair avait semblé une simple caresse à coté de cela. C'était inouï, comme ci chaque molécules de mon corps explosait, me détruisant de l'intérieur, comme si mon sang bouillait à plus de 100 degrés dans mes veines, comme si mes membre se détachaient de mon corps les uns après les autres.

Et puis j'ai ouvert les yeux.

J'ai aperçu un homme inconnu durant un moment, il m'a semblé qu'il répétait mon nom.

Mais tout cela n'a duré qu'un instant, et je suis retombé dans mon puit sans fond.

***

J'ouvrai brutalement les yeux, une violente lumière blanche m'éclairai, alors que j'était couché sur un lit inconnu, dans une chambre inconnue.

Un bip agaçant se faisait entendre, provenant d'une machine à ma droite, placé près d'une perfusion. J'essayais de me lever mais mes membres semblaient tous endoloris ou plutôt endormis. Je portais une infâme robe d'hôpital blanche pâle, un de mes pieds était plâtré et une violente douleur m'élançait dans l'épaule. Je tournais difficilement la tête, pour trouver un garçon inconnu de 23 peut-être 24 ans, couvert de terre, assoupit sur la chaise à ma gauche.

-Hey...Hey, criai d'une voix rauque que je ne me connaissais pas alors que l'homme se réveillais en sursaut pour me fixer avec des yeux ronds.

-Serai-je devenu amnésique? Est-ce qu'on se connait? lui demandai-je, sincèrement intrigué.

-Oh non, excusez-moi, s'exclame-t-il, je suis ambulancier, c'est moi qui vous ai ramenée à la vie, je n'aurais pas du rester mais je voulais m'assurer que vous alliez bien.

-James Stoker, murmurai-je malgré moi, C'est bien vous n'est-ce pas?

-Vous vous souvenez! s'exclama-t-il surpris.

-Non c'est juste ce nom, qui n'arrêtai pas de tourner dans ma tête, puis je regardai autour de moi, Où est ma famille, et mes amis?

-Oh oui, bien-sûr... Vous êtes en soin intensif, votre père et votre frère étaient très inquiets, ils ont passé la nuit à vos côtés, ils sont partis à la cafétéria il y a une vingtaines de minutes. Quant à votre ami Liam et votre équipe de football, ils ont passé la nuit dans le couloir de l'hôpital. Les gens autres que la famille ne sont pas autorisé à venir dans les soins intensifs.

-Faites vous, en secret, parti de ma famille?

-Non, approuva-t-il, je fais cependant office d'infirmière. Mais plus sérieusement, je m'inquiétais pour vous et je connais bien les médecins, ils m'ont laissé veiller sur vous, un moment.

Puis il appela une infirmière et lui indiqua d'aller prévenir ma famille et mes amis. Je décidai alors de l'interroger sur mes blessure.

-Ce faire frapper par un éclair n'est pas quelque chose de simple, de plus vous avez été frappé directement, sans intermédiaire. Cependant vous avez eu énormément de chance dans votre malheur, ce faire frapper par un éclair peut causer des séquelles extrêmement graves. La blessures à votre épaule, m'expliqua-t-il en désignant ma blessure recouverte de bandage, est le point d'entrée de l'éclair, votre pied gauche est le point de sorti. Lorsque que l'éclair vous a atteint, votre coeur, surchargé d'électricité c'est arrêté.

-Et vous vous m'avez ramené, vous m'avez sauvé la vie... Merci.

Il me fixa intensément, comme si il cherchait à résoudre une énigme.

-Mais de rien.

Au même moment, une infirmière rentra dans la pièce, suivit de mon père et de mon frère. Leurs yeux étaient rouge et tout bouffis, probablement, d'avoir trop pleurer. Mon père tourna sa tête vers moi, et une lueur de soulagement s'alluma dans son regard, très vite remplacé par une peur effroyable.

-Que ce passe-t-il? demandai-je à mon frère et à mon père qui me fixait effrayé.

Mon frère me donna, mon miroir à sa droite et je le pris, m'attendant à me voir défigurer mais ce que j'aperçu était bien différent, bien plus étrange.

La fille dans le miroir me ressemblait beaucoup, elle avait les même cheveux brun- rouge sang, le même nez fin, les même pommettes haute, le même visage...

Mais ses yeux étaient bleus.

Bleu métallique.