Chapitre 38

Point de vue de Lee:

Il y a forcément un moment où cette façade rigide va se briser.

Elle va imploser de l'intérieur comme un miroir dans lequel on aurait donné un grand coup de poings.

Et il ne restera plus que des morceaux incomplets.

Un puzzle infaisable.

***

Je marchais dans mon quartiers, le poignard soigneusement rangé dans mon sac, afin de retrouvé James et Gabriel, quand j'entendis des cris. Ils provenaient de la maison de John, un peu plus bas dans la rue. Nous étions voisins. Je me dirigeais vers chez lui, inquiète.

La porte était ouverte.

Je m'avançai prudemment dans le hall, guettant quelqu'un. D'ici, j'entendais plus distinctement les cris. Ils provenaient de voix masculines.

-Tu n'avais pas à t'en mêler. J'en reviens pas... Comment as-tu pu? Ce n'est pas ton histoire. Nous n'avons rien à voir dans tout ça, s'exclama John dont je reconnu la voix.

-Elle est dangereuse, John. Autant pour nous, que pour vous. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Tu comprends donc rien, absolument rien, répliqua l'autre personne.

Ryan?

-Je t'interdis de lui faire du mal, s'énerva John alors qu'un vase explosait contre le mur, à un mètre de moi.

Je sursautais à la vue des briques de verres étalée sur le sol, les dépassais prudemment et arrivais dans le salon.

Le spectacle que j'y découvris alors me déconcertai.

Ryan menaçait John avec une poêle qui, quant à lui...

Attendez! Stop! Pause! Quoi... Une poêle? C?est une très mauvaise blague dont quelqu'un aurait oublié de m'annoncer la chute?

-Heum, intervins-je en m'éclaircissant la voix, Vous faîtes quoi là?

Les deux se tournèrent vers moi, surpris.

-Là tout de suite? On fait un puzzle, me répondit Ryan d'un ton sarcastique en se reprenant sans pour autant lâcher son arme ridicule.

-Lee! Mais qu'est ce que, toi, tu fais là? demanda John en laissant retomber ses bras le long de son corps.

-Je passais dans le quartier quand j'ai entendus des cris. Vous voulez alerter tout le voisinage?

-Lee, on apprécie ta sollicitude mais...commença John.

-Mais on doit régler sa entre nous, conclut Ryan.

-Avec une Poêle...? Vous avez une conception de régler les histoires qui est très... Personnelles, déclarai-je en partant.

Cependant, en quittant la pièce, alors que je tentais de repousser avec mes pieds ce qui trainait, je tombais sur quelque chose qui me frustrai.

Au milieu du verre brisé et d'autre détritus. Il y avait une petite boîte en cartons

Une petite boîte en carton de lentilles vertes...

***

Point de vue de Gabriel:

Comment faire quand la personne que l'on aime est aussi celle que l'on doit détester?

On ne fait pas, c'est tout...

***

James et moi attendions dans notre petit café habituel. Lee n'allais probablement pas tarder. Enfin... Je dis ''probablement'' parce qu'avec elle on ne sais jamais. Et je peux vous dire une chose: des choses bizarres, j'en ai vu, mais bizarre comme ça vie... Jamais.

Ce sera quoi la prochaine fois? Une météorite, des Aliens ou encore les super nanas, qui sait?

A cet instant, la petite sonnette du restaurant tinta et l'adolescente débarqua en balançant au passage une serviette maladroitement pliée. James la déballa en et en sortit une dague au signe étrange gardé dessus.

-Il était dans la boite de mes parents. Il y avait aussi une inscription dessus: «Flectere si nequeo superos, Acheronta movebo.»

-Tu peux répéter? demandai-je, intrigué.

-«Flectere si nequeo superos, Acheronta movebo.» Tu sais ce que ça signifie?

-C'est du latin, déclarai-je en fouillant dans mes souvenirs, Cette phrase en particulier est assez connue. « Si je ne peux pas faire fléchir les dieux, j'invoquerais l'Enfer», citai-je, C'est la meilleure traduction que je te puisse faire. James, t'en pense quoi?

Je tournais la tête m'attendant à une réponse mais ce ne fut que le silence.

-James? lançai-je, inquiet.

Son regard était figé sur la dague, serrée fortement dans ses paumes.

-Qu'est ce qui ce passe, James, l'interpella Lee, tout aussi perdue que moi.

-C'est un Yazel , répliqua-t-il calmement, très calmement.

Le choc me laissa de marbre, comme figé.

-C'est impossible, répliquai-je violemment en retrouvant mes esprits, Ils ont tous été détruits!

-Oui... Mais bon on pensait aussi que le véritable père de Lee avait été banni, tu pensais aussi que l'éclair allait la tué, je pensais aussi que...intervint l'ange gardien.

-Qu'essaie tu de me faire comprendre, James? m'énervai-je.

-Qu'il faut arrêter de croire des choses si on ne les a pas vu de nos propres yeux. Parce que là, à chaque fois, un nouveau détail dont nous ne sommes pas au courant survient et on passe vraiment pour des débiles...

-Stop, s'écria Lee en nous coupant, De quoi parlez vous? Qu'est ce que... Qu'est ce que c'est un Yazel?

James et moi soupirâmes à l'unisson.

-Gabriel..., lança James, me faisant comprendre silencieusement que c'étais à moi d'expliquer.

-Un Yazel, commençai-je, Est un poignard très ancien... Personne ne sait vraiment d'où ils viennent ou qui les a fabriqué. Le seul problème, c'est que ces dague ont toutes été détruites par les anges ou les démons il y a plus d'un millénaire.

-Mais pourquoi? Pourquoi les avez-vous toutes détruites? s'écria l'adolescente.

-Car un Yazel était ... Est, la seule chose capable de tuer un ange ou un démon.


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