Chapitre 36
Point de vue de Lee:
A un certain moment, il faut arrêter...
Arrêter de se poser des questions, arrêter d'hésiter, arrêter d'avoir peur.
Il faut fermer les yeux et foncé tête baissée.
Et tant pis, si l'on se prend un mur...
***
J'étais assise, figée dans un siège en verre, au milieux d'une salle éclatante - la Salle en blanc.
Nous étions le 15 janvier, à minuit pile... Un mois avant mon anniversaire.
James était à ma droite -c'était lui qui m'avait amené ici.
Gabriel était à ma gauche, étant mon démon surveillant, il avait l'obligation d'être présent, cependant nous avions veiller à bien nous ignorez.
Quand le douzième coup sonna, 8 personnes entrèrent.
4 hommes.
4 femmes.
2 hommes et 2 femmes se mirent du coté droite.
2 hommes et 2 femmes se mirent du coté gauche.
-Bienvenue Leah Lydia Sharpin, m'accueilla un homme placé à droite, une lueur bienveillante dans les yeux, Je suis Nathanel, sous-chef des Anges et voici Abigail, Edhyth et Zed.
-Quant à moi je suis Salazar, s'exclama un homme du coté gauche, Et voici Trixie, Meta et Cyclen, conclut-il en désignant l'homme.
Je les fixai. Les yeux des quatre individus étaient d'un bleu métallique, plus qu'éclatant, plus que froid. Cependant, l'un retint principalement mon attention, le dernier, l'autre homme... Cyclen.
Son regard était froid, dure transperçant. Mais il y avait surtout comme... une impression de déjà vu, comme si j'étais persuadé de le connaître.
-Leah, il te reste un mois pour décidé, commença Nathanel, Le bien...le mal. Sache que ce n'est pas un choix facile, ce n'est pas un choix à prendre à la légère.
-En choisissant l'un de ces deux cotés tu choisiras ta future vie, ta future famille, continua Salazar, Tu choisiras comment passer ta future éternité. Et sache une chose, l'éternité c'est long -surtout quand on a mal choisit. Mais avant tout de chose, laisse nous chacun te donner nos arguments...
-Tu es quelqu'un de bien, exprima Nathanel, il suffit de te regarder pour savoir que tu es l'une des nôtres. Chez nous, tu aideras les gens -comme tu l'as toujours voulu-, tu seras enfin apaisée. Tu apprendras ce qu'est le calme et la sérénité. La paix et l'amour véritable, un amour simple et paisible.
Salazar soupira avant d'évoquer, à son tour.
-Le mal t'apporteras de bien nouvelle chose. Sensation forte, grand frisson, danger en tout genre... Tu le découvriras chez nous. Nous pourrons t'emmener bien au delà de tes propres ambitions, nous pourrons t'emmener au sommets. Alors, certes, chez eux tu trouveras l'amour simple, beau et paisible. Mais chez nous, tu rencontras un amour ardent, rempli de haine et de passion. Un des ces amours puissant qui nous brûle de l'intérieur. Chez nous tu trouveras ta place, conclut-il.
-Alors pourquoi avoir tenté de me tuer? demandai-je d'une voix glaciale, Pourquoi avoir voulu mettre fin à ma vie?
Un petit sourire satisfait se dessina sur le visage de Nathanel alors que le sous-chef des démons palissait.
-Nous...nous craignions, bégaya-t-il, Que tu choisisses leur camp plutôt que le notre. Je veux dire, tu as été élevé dans le bien. Pour quelles raisons, dis moi, aurais-tu choisit le mal?
-Je vous l'accorde, cependant, me lancer un éclair dessus n'était peut-être pas la meilleure des solutions, lançai-je froidement.
Les quatre démons me fixèrent penauds, offusqués que j'ose parler à une personnage si important de la sorte. Seul Gabriel, qui lui semblait amusé, fixait la scène avec un petit sourire.
-Maintenant, et par votre faute -sans vous offensez, continuai-je, J'ai développé certaines aptitudes qui ne devraient pas exister, même pour quelqu'un comme moi.
-Elle n'a pas tort, Salazar, approuva Gabriel, sans se départir de son sourire moqueur.
-Reste en dehors de ça Gabriel, déclara froidement le démon.
-Je dis simplement ce qu'il en est, se défendit ce dernier en faisant mine de se taire.
Salazar se tourna vers moi, quelques peu en colère.
-Nous ne savions pas quoi faire, s'exclama-t-il en haussant le ton, Nous sommes des démons, tu t'attendais à quoi? Que l'on t'envoie un joli petit bouquet de fleur, avec un mot sur lequel serait gravé «Le mal c'est maintenant! Ensemble nous pouvons! Choisis notre camps, pleassse? <3».
-Je pense que dans tout les cas, je ne m'attendais pas à un éclair, répondis-je, piquée au vif, Ça n'excuse pas tout d'être malfaisant, tout de même !
-Je t'interdis de me parler de la sorte en me manquant de respect, s'écria-t-il, hors de lui.
Le mot de trop.
Il n'aurai jamais dû dire cela.
-Le respect, ça se mérite, déclarai-je violemment en sortant de la salle.
***
Point de vue externe:
Le bien?
Le mal?
Le seul mauvais choix, c'est celui qu'on ne fait pas.
***
Un silence pesant avait envahit la Salle en blanc. Alors que les dix personnes dans la pièce se regardaient, quelques peu perdus, suite au départ de l'adolescente.
-J'imagine que la réunion est finie, chuchota Meta, Bien... Ce fut constructif, continua-t-elle en s'évaporant, bientôt suivit par tout le groupe des membres du conseil excepté Salazar et Nathanel.
-Je crois que... Que l'on devrait aller voir Lee, pardon... Leah, annonça James en tirant Gabriel par le bras.
Seul dans la pièce éclatante, les deux sous-chef se défièrent du regard quelques instants avant d'éclater de rire.
-Un sacré tempérament cette petite, siffla Salazar entre deux éclat de rire.
-Comme sa mère, sourit Nathanel, un air, soudainement, mélancolique sur le visage.
***
Point de vue de Lee:
On m'a toujours dis que les rêves étaient un moyen de s'échapper, d'oublier.
Ne serai-ce que pour un instant.
Ça l'a toujours été pour moi, du moins... Jusqu'a maintenant.
***
J'étais dans une voiture, une voiture que je connaissais si bien, trop bien.
Devant moi, une femme conduisait. A ma droite, une enfant dormait tranquillement sur la place arrière. Elle ne devait pas avoir plus de 7 ou 8 ans, ses cheveux rouges lui tombaient sur son visage endormis.
Je n'eu pas de mal à la re connaitre.
je n'eu pas de mal à re connaître cette scène, et cette voiture.
Car la petite fille, c'était moi, et j'étais actuellement en train de rêver de l'accident qui avait failli détruire ma vie, une dizaine d'année auparavant.
Dehors il faisait nuit, l'horloge électronique de la voiture indiquait 23h07.
Deux minutes avant l'accident.
La mini-moi ouvrit des yeux pleins de fatigues, et regarda autour d'elle, quelques peu désorienté.
-On arrive bientôt, chuchota ma voix enfantine.
Je vis un sourire se dessiner sur le visage de ma mère dans le rétroviseur.
Mon coeur se serra.
-Oui, bientôt mon ange, répondit-elle bienveillante.
23h08.
Une vielle chanson des Beatles se fit entendre à la radio. Ma mère commença à chanter d'une voix douce, suivant la mélodie à la perfection.
Mini Lee re commença à sombrer dans un profond sommeil quand un violent bruit se fit entendre.
L'enfant à mes cotés se réveilla brusquement, en criant.
La voiture commença à tourner avant de passé à travers la barrière.
Les cris.
Les crissements de pneus.
Les pleurs.
Le violents bruit qui résonna quand la voiture rentra dans la barrière.
Le souvenir, le rêve semblait si vif.
J'aurai pu croire que c'étais arrivé hier.
Pourtant quelque chose avait changé.
J'avais vu quelque chose, que j'avais probablement déjà vu à l'époque, mais dont j'avais été trop choquée pour me souvenir.
Juste avant, que la voiture passe la barrière.
J'avais aperçu, quelqu'un.
Quelqu'un au bord de la route, fixant la voiture avec un sourire malveillant.
Quelqu'un que je ne pouvais pas reconnaître il y a dix ans, mais maintenant si.
Cet homme.
Ce démon.
Cette impression de déjà vu...
C'était Cyclen.
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