Point de vue de Lee:

Il y a sans cesse cette image qui me hante.

Tout le temps.

Partout.

Elle est là, présente, s'infiltrant dans ma tête, se forgeant une place dans mes pensées.

C'est la vision d'un homme aux yeux bleus métalliques, aux traits fatigués.

C'est la vision d'un homme qui ne devrait pas, ne devrait plus exister.

Papa...

***

-Lee, est-ce que ça va? me demanda une voix masculine, alors que je sortais gentiment de la transe dans laquelle j'étais plongée.

Est-ce que ça va... Vraiment?! Cette phrase est la phrase la plus débile et hypocrite du monde, nous sommes d'accord? Je veux dire, si quelqu'un pleure, c'est évident qu'il n'est pas en pleine forme à gambader dans les près. Et pourtant, nous avons tous se réflexe idiot de la sortir à tout bout de champs.

-Lee...continua la voix, toujours aussi acharné.

Mes paupières closes s'ouvrirent lentement, m'éblouissant au passage avec la lumière au dessus de moi. J'étais allongée dans un lit... Mon lit.

Comment étais-je arrivé là.

-Lee, intervint Bryan, T'es ok?

Je regardai autour de moi, désorientée, puis mes yeux se fixèrent sur le miroir. Je restais figée devant mon état, car, en fait, je n'avais rien.

Pas une blessure.

Pas une goutte de sang.

Pas un petit bleu.

Pas une enflure.

Rien. Rien. Rien.

Je repoussai mon frère de la main et courrai dans les escaliers, fonçant vers les toilettes du bas sous les regard éberlué des amis de mon frère.

Les toilettes étaient en parfait état. Le miroir n'était plus brisé, aucune trace de sang salissait les carrelage, rien n'aurait pu laissé penser qu'il c'était passé quelque chose ici, quelque heures auparavant.

-Où est Harry? criai-je mon frère, qui m'avait suivit.

Il me regarda, totalement perdu, s'interrogeant probablement sur ma santé mental.

-Je...je ne sais pas, marmonna-t-il, Il était partit aux toilettes et il n'est pas revenu. Mais que c'est-il passé?

-C'est ce que j'aimerai bien savoir, m'énervai-je, Où m'as tu trouvé Bryan?

-Ben... Tu dormais dans ton lit... Mais pourquoi es-tu si inquiète?

C'était impossible, j'étais persuadé que ce n'était pas un rêve, que c'était vraiment arrivé. Harry, la salle de bain, mon père... Je n'avais pu inventé tout ça.

-Lee, commença mon frère une lueur d'inquiétude dans le yeux, tu es sûre que ça va bien?

-Je... oui, je suis juste un peu fatiguée, dis-je en m'éloignant pour monter dans ma chambre, Je vais dormir un peu, criai-je en montant alors que j'entendais mon frère soupirer.

***

Point de vue de Gabriel:

Je n'ai jamais voulu qu'ils souffrent...

James.

Angie.

Lee.

Surtout Lee.

Je les aimais, je les aimais sincèrement .

Mais parfois l'amour ne suffit pas.

***

J'ignore comment nous avions su qu'elle était en danger, nous l'avions su, c'est tout.

Elle était là, étendu dans cette salle de bain, au milieux d'un miroir réduit en milles morceaux.

7 ans de malheur...

Du sang s'écoulait lentement des ses blessures salissant, au passage, le carrelage blanc. Sa peau était pâle, sa respiration était faible, mais elle était en vie, elle allait bien.

Je l'avais prise dans mes bras pour la ramener dans sa chambre, veillant à ce que personne me surprennent pendant que James nettoyait la salle de bain à l'aide de quelques tours de magie.

Son odeur emplissait mes narines, ses cheveux chatouillaient mes bras, son fin visage -couvert de blessures- semblait vide, sans vie.

Arrivé dans sa chambre, je la déposais sur son lit et guérissait la plupart de ses blessures, du mieux que je pouvais, à l'aide de mes pouvoirs. Quand James entra à son tour dans la pièce, quelques instants plus tard, il sembla satisfait en voyant le visage de l'adolescente.

-Tu as fait du bon travail, s'exclama-t-il, Il y a presque plus aucunes traces de blessures extérieur sur son visage.

On entendis des bruits de pas dans le couloir, nous nous regardâmes, paniqués.

-Par la fenêtre? murmurai-je alors que nous sortions de la maison en douce.

***

Nous restâmes, James et moi, caché dans les buissons, une bonne demi-heure, en attendant que Lee soie seule.

Alors que je perdais à la bataille, de la lumière s'alluma dans sa chambre, je rangeai rapidement le paquet.

-Oh non, j'allais gagner, s'exclama James en se relevant discrètement.

Je levai les yeux au ciel et commençais à escalader la gouttière, suivit de près par James. Arrivé sur l'avant toit, je jetai un coup d'oeil par la fenêtre; Elle était là, étendue sur le lit, les yeux grands ouverts à fixer le plafond. En la voyant, mon coeur se serra.

Comment avait-elle pu autant me manquer?

James se plaça à mes cotés, me sortant de mes rêveries.

-Toque, murmura-t-il.

Je hochais la tête.

-Non, toi toque, répondis-je, irrité.

-Non toi, s'exclama-t-il à son tour, un peu plus fort.

Le ton commença à monter.

-Pourquoi tu veux pas toquer, m'interrogeait-il.

-Et toi?

-Rhoo tu m'enerves, Gabriel.

-Et toi tu es insupportable, James. Alors toque et tais-toi.

-Toi tais-toi.

D'un coup la fenêtre s'ouvrit.

-Mais Fermez-là, vous faîtes un boucan du diable, s'écria Lee, appuyée contre le rebord de la fenêtre. Puis son regard se posa sur moi et elle écarquilla les yeux.

-Gabriel...murmura-t-elle, Pourquoi es-tu revenu?

***

Point de vue Externe:

Il existe un équilibre parfait entre le bien et le mal.

Et si quelqu'un le détruit...

Le monde succombera.

***

La salle en blanc était plongé dans un silence apaisant, comme à son habitude, quand Nathanel entra dans la pièce.

-Salazar, nous avons un problème, s'exclama ce dernier en s'appuyant contre la table en verre.

-Que ce passe-t-il? demanda calmement Salazar.

-Harry a été banni.

-Harry à été quoi? s'exclama Salazar en se levant de sa chaise, C'est une blague? Mais par qui? Ne me dis pas que c'est James et Gabriel.

Nathanel paru soudainement mal à l'aise.

-Non, c'est bien pire que cela, commença-t-il d'une voix apaisante, Je... Je crois que c'est lui. Je crois qu'en fin de comte, nous avions toujours cru qu'il avait été banni mais que c'était un tort, je crois qu'il es toujours là et qu'il est revenu pour elle.

-Tu pense vraiment que c'est lui? Tu pense vraiment que le vrai père de Lee est en vie? répondit Salazar, une lueur d'inquiétude dans les yeux.

-Je ne le pense pas... j'en suis persuadé. Il est en vie. Aiden est en vie.