Chapitre 27
Point de vue de Lee:
Vous savez au bout d'un moment tout disparaîtra.
La neige fondera pour ne plus revenir.
Les ruisseaux finiront par se tarir.
Les arbres arrêteront de pousser.
La vie cessera d'exister.
Car au fond, rien n'est permanent, rien ne restera, personne ne laissera une trace assez indélébile pour qu'elle soie gravée à jamais.
On oubliera tout, même nos tourments.
***
-Joyeux noël, s'écria mon frère en me prenant dans ses bras.
Je venais à peine de sortir du lit; j'avais rapidement coiffé mes cheveux en chignon et je portais mon T-shirt de l'équipe de football qui constituais, entre autre, mon pyjama. Mes lunettes -que je ne mettais que rarement- était posé sur le bout de mon nez et mes yeux étaient encore rouge de fatigue.
Et c'était dans cet tenue ridicule, que je rentrais dans la cuisine, en ce matin de noël, et que je trouvais devant moi cinq garçons d'une vingtaine d'année.
-Lee voici mes copains de la fac, mes copains de la fac voici Lee, ma soeur.
Je marmonnais un salut, peu enjouée par de nouvelle rencontre pour l'instant, et me servait du café.
-Au fait, intervint mon frère, James à appelé, il a dit qu'il ne pouvait pas venir ce soir et qu'il était vraiment désolé, cependant il à déposé cela pour toi, il a préciser de l'ouvrir seule.
Cela me mettais de bien plus mauvais humeur encore mais j'étais assez curieuse de savoir ce que contenais la boîte.
-Papa est au courant que tes amis sont ici, aujourd'hui? demandai-je à mon frère.
-Oui, et ils resteront dîner avec nous pour fêter Noël ce soir, le dernier doit bientôt arriver d'ailleurs. Pour une fois que l'on n'est pas seule.
-Bon, je vais prendre une douche, je vous laisse... Discuter.
Un des garçons se tourna vers moi, souriant.
-Salut moi c'est Nathan, lança-t-il gentiment.
-Enchantée Nathan, moi c'est Lee.
-Tu aimes le football, m'interrogea-t-il en désignant mon T-shirt.
-Oui, je joue dans l'équipe de mon lycée, je suis capitaine.
Il parut étonné.
Pourquoi les gens sont toujours aussi surpris en apprenant cela?
-Impressionnant, concéda-t-il, Je joue dans l'équipe de l'université.
-Tu es dans quel université?
-Columbia, m'expliqua-t-il.
-Ce n'est pas dans la fac de mon frère, répliquai-je, surprise.
-Ouais, en fait, on s'est rencontré en colonie de vacances, il y a des années.
Nous fûmes interromput par des coups à la porte.
-Lee, c'est mon pote, va ouvrir, cria mon frère depuis la douche.
Je levai les au ciel alors qu'il recommençait à chanter et allait ouvrir la porte.
Je n'aurais peut-être pas dû en fin de compte...
-Harry, soufflai-je en voyant deux yeux bleus me fixer avec un sourire narquois.
***
Point de vue de Gabriel:
Meilleurs amis, frères, pour la vie, et même après...
Nous nous étions fait cette promesse.
Mais nous ne savions pas à quel point nous aurions raison.
Nous ne savions pas qu'il y aurait un même après.
***
C'est pas facile de devenir un ange ou un démon.
Car au fond, il faut assumer qu'aux yeux de tous, qu'aux yeux de nos proches, nous soyons mort, nous ne soyons plus qu'un lointain souvenir, qui s'efface petit à petit.
Il faut tout recommencer, se créer une nouvelle vie.
Mais en fin de compte, on oublie jamais vraiment...
Je savais qu'aujourd'hui ne serait pas un jour facile à supporter pour James.
Ce n'est jamais facile de supporter le jour de sa mort, au fond, c'est comme ci quelqu'un que l'on connaissait très bien était mort, sauf que cette personne c'est nous.
Je me rendais sur cette plage, celle où il venait quand ça n'allait pas.
Je ne m'étais pas trompé, il était là, le regard vide, à fixer l'océan qui semblait éternel.
-James, le saluai-je en m'avançant à ses cotés.
Il releva la tête, surpris de me voir, un faible sourire se dessina sur ses lèvres.
-Je ne m'attendais pas à te voir là Gabriel, répondit-il.
-Je me suis dit que tu aurais besoin de moi.
-Je ne comprendrai jamais comment tu as pu devenir un démon, au fond tu es quelqu'un de bien.
Je rigolai, mais c'était un rire triste, un rire sans joie.
-Ne dis pas des choses effrayantes, tu m'imagine ange? Une catastrophe!
Il sembla réfléchir à cela quelques secondes.
-Tu as raison ce serait une cata, ricana gentiment mon ami, Mais tu n'est pas quelqu'un de mauvais.
Je haussai les épaules.
-Peut-être que je ne le suis plus mais j'ai fait des choses horrible par le passé. Des choses irréparables, répliquai-je, tristement.
-Je ne te l'ai jamais demandé, mais... Pourquoi, pourquoi as-tu fait ces choses?
-Angie est partie puis... Tu es partis à la guerre. J'étais seule, j'étais totalement perdu. Mais toi pourquoi es-tu parti à la guerre? Pourquoi as-tu couru à ta perte?
-Je ne pouvais pas rester à Londres, c'était trop dure mais je n'aurais pas dû t'abandonner. Je ne me suis jamais excusé pour cela, pour t'avoir laissé, s'excusa James sans me regarder.
-J'aurais dû venir avec toi, nous étions des frères d'arme et je t'ai laissé y aller seul, je me suis défilé. Et quand tu es mort, ça m'a anéanti et alors j'ai fait la chose la plus lâche au monde...
-Est-ce que tu regrettes? De... De l'avoir fait?
Je frissonnais alors qu'il évoquai cette nuit là. Je me souvenais de tout; le froid glacial, le pont, les douze coup de Big ben, la chute et puis le noir.
-De m'être suicidé? Oui, parfois, mais ce que je regrettes surtout, c'est de t'avoir laissé tombé.
-Au fond, tu ne m'as jamais vraiment laissé tombé, tu sais, m'expliqua-t-il en fixant l'océan.
-Et toi non plus, James, lui répondis-je en mettant une main sur son épaule.
Il se retourna et me pris dans se bras, je répondis à son étreinte.
Il m'avait tellement manqué, cet homme qui était comme mon frère m'avait tellement manqué. Je l'avais retrouvé, enfin, je l'avais vraiment retrouvé. Il m'avait fallu plus de soixante ans mais nous avions finalement réussit.
Nous nous éloignâmes l'un de l'autre et recommençâmes à fixer l'horizon.
-Joyeux Noël, Gabriel.
-Joyeux Noël, James.
Note de l'auteur:
Hey guys!
J'ai littéralement tous envie de vous embrassez pour vous remercier. Grace à vous, l'histoire à dépassé les 10k vues et les 1k votes. Et elle était même classé cinquième en fantastique.
Et tout ça parce que vous êtes génial de continuer à lire, voter et commenter.
Vous êtes des amours,
Merci pour tout,
Nina Quartenoud.
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