Chapitre 17
Point de vue de Lee:
Petite, je me rappelle avoir posé cette question à ma mère:
-Maman, C'est quoi l'amour?
Elle m'a regardé souriante en me prenant dans ses bras.
-C'est quelque chose de magique Leah. L'amour te rend libre, il t'aide à avancer, à aller plus loin, à vivre ta vie, me répondit-elle.
Tu parles... Je me rends compte aujourd'hui, que ce n'était qu'un mensonge.
***
Je m'étais promis de ne plus jamais pleurer à cause d'un garçon.
La première fois, j'avais 12 ans et j'étais follement amoureuse du plus beau garçon de la classe: Mike Branner. Je me souviens avoir été folle de rage -et de jalousie- quand il avait donné la main à Lindsey dans la cour.
Et j'en ai eu le coeur brisé.
Pourtant, nous avions 12 ans, juste 12 ans. Nous étions encore des gamins, nous étions encore tellement jeune, tellement innocents. C'était un temps plus simple, la vie suivait son cours, tranquillement et gentiment comme elle devait l'être. Je crois que c'est la période de ma vie que j'ai préférée: L'enfance.
L'enfance c'est le moment de la vie où on est le plus heureux, car on ne sait pas encore ce que c'est de vivre.
Mais j'ai grandit, et je ne suis plus jamais tombé amoureuse...
Et puis un jour, il y a eu James. Il a tout changé, tout bouleversé.
Il m'a sauvé la vie, certes, mais il m'a aussi brisé le coeur en mille morceaux.
Je me sens tellement lamentable de pleurer pour cela. Quand je suis morte, quand je me suis faite frapper par un éclair; je n'est pas pleurer et pourtant c'était bien plus horrible, bien plus terrifiant.
Alors pourquoi pleurerai-je à cause d'un garçon?
Arrivé devant chez Liam, je toquai plusieurs fois, jusqu'a ce que sa mère vienne m'ouvrir.
-Lee, ma chérie, comment vas-tu? Mais tu pleures, remarqua-t-elle, choquée.
-Je pourrais voir Liam, s'il-vous-plait?
-Bien-sûr, monte, il est dans sa chambre.
Je gravis les escaliers tout en évitant la marche branlante avec l'aisance que donne l'habitude. J'étais venu tellement souvent ici, que j'aurais pus faire le chemin jusqu'a sa chambre, les yeux fermés.
Quand je parvins devant sa porte, je ne pris pas la peine de frapper. C'était notre coutume, nous ne toquions pas, jamais. Pourtant ce jour là, je regrettai amèrement ce geste.
Liam était sur son lit.
Il embrassait une fille.
Et cette fille, c'était Loan.
***
Point de vue de Gabriel:
''Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort''
Tu parles... Celui qui a inventé cette expression, ne savait pas de quoi il parlait.
***
Je sonnais à la porte de Lee, bien décidé à me venger de sa gifle, la matin même, alors qu'elle avait filé avec Stoker.
Elle ouvrit la porte et me regarda. Pourtant, elle ne semblait pas terrifiée ou énervée -comme à l'habitude- mais plutôt lasse et triste.
Ses yeux étaient rouges... Avait-elle pleuré?
Elle tendit ses deux mains lier devant moi, comme si elle voulait que je lui passe les menottes.
-Arrête moi, Gabriel, passe- moi les menottes ou encore pends-moi en place publique. Tout ça n'a plus d'importance.
Je la regardai, effaré.
-Je ne vais pas te pendre, répliquai-je.
-Tu veux quoi? Me frapper? On ne t'a jamais dit de ne pas poser la mains sur une femme, me répondit-elle, mollement, le regard vide.
Il fallait que je la fasse sourire, je ne supportais pas de la voir comme ça.
-Je ne vais pas te frapper, tu sais... Mais je ne serais pas contre te passer les menottes, lui lançai-je avec un sourire taquin.
A ma plus grande surprise, sa fonctionna et elle laissa échapper un petit rire.
-Tu serais bien le seul à en avoir envie, soupira-t-elle en reprenant son humeur maussade.
-Lee, tu te fous de moi? Est-ce que tu t'es vue dans un miroir, m'énervai-je, la moitié de l'école aimerait t'avoir dans son lit.
Elle arqua les sourcils, sceptiques.
-J'ai l'impression que ça ne va pas fort toi, répliquai-je mi amusé, mi inquiet
Elle me regarda l'air de dire: « Bravo! Tu as vu que j'avais pleuré, et que j'avais une tête d'enterrement! Quel sens de l'observation.» Même dans son regard je pouvais percevoir l'ironie, mais elle se contenta de demander d'une voix plus que lassée:
-Qu'est ce que tu fais là, Gabriel?
-Je suis là pour l'exposé d'histoire -et j'étais aussi venu pour te casser la gueule à cause de la gifle. Mais, apparement quelqu'un c'est déjà occupé de te faire souffrir. Qu'est ce que je vais faire, maintenant?
Je vis de la tristesse et de la douleur passer dans ses yeux et je me rendis compte que j'avais été trop loin. Elle tenta de fermer la porte mais je la retint.
-On doit faire un exposé sur la guerre de sécession, alors laisse moi entrer, répliquai-je.
Elle poussa la porte pour l'ouvrir en grand et m'invita à entrer, fatiguée. Je pénétrai dans la maison et la suivais jusqu'a la cuisine où je m'asseyais sur le bar.
-Alors? Que ce passe-t-il? l'interrogeai-je gentiment en sortant mes affaires d'histoires.
-Depuis quand veux-tu jouer les gentils?
-Depuis que quelqu'un d'autre joue les méchant avec toi. Alors? Qui-est-ce?
Elle hésita quelques instant, mais , elle avait apparement besoin de se confier car elle lança:
-James m'a embrassé...
«Quoi» songeai-je, irrité, en serrant mon verre de jus d'orange tellement fort, que je le sentis se fissurer.
-Et il m'a repoussé, finit-elle.
-Aïe, rétorquai-je.
Mais pensées dérivèrent vers James. Pour la première fois, je lui en voulait. Pourquoi avait-il fait du mal à Lee? Et puis d'un coup, je réalisa une chose, si James était hors course, c'était à moi de jouer. Mais je devais d'abord me débarrasser de l'autre.
-Et L'autre là? Ton meilleur ami...heum...Liam. Il devrait être avec toi, c'est ce que font les amis quand leurs amis ne vont pas bien.
Une ombre passa sur son visage.
-Je l'ai vu... en train d'embrasser Loan.
-Loan?! j'hallucinai littéralement. Il faudra que je pense à la remercier, songeai-je.
-Et pourquoi es-tu si triste, lui demandai-je en fixant mon verre.
-Tu sais pourquoi ce sont les gens que l'on aime le plus, qui nous déçoive le plus? Car on attend quelque chose d'eux. Tu vois, quand c'est quelqu'un qu'on déteste qui nous fait du mal et ben... ça fait mal, certes, ça peux me faire très mal mais il n'y aura jamais cette immense douleur intérieure, ce sentiment de trahison. Alors que quand c'est quelqu'un que tu aimes, quelqu'un en qui tu avais confiance, c'est affreux, cela nous détruit de l'intérieur. Te rend tu comptes? Tu crois quelqu'un au delà de tout, tu lui confis ta vie, ton passé, une part de toi même et lui il te plante un couteau dans le dos. Est-ce que tu sais ce que c'est? répliqua-t-elle froidement.
Je sentis mon coeur se serrer, une étrange sensation à l'intérieur de moi comme si l'on venait de me planter vingt coup de couteau dans le ventre. Je refusais de penser à elle!
-Oui, je le sais...
Son expression changea et son visage s'emplit de culpabilité.
-Je suis vraiment désolée Gabriel, je ne voulais pas, s'excusa-t-elle en me prenant la main.
A ma grande surprise je ne la repoussai pas et entrelaçais mes doigts au sien.
Elle savait pour Angie... Elle savait.
-Si James t'as parlé d'elle, si il t'as parlé de... Angie. C'est qu'il te fais vraiment confiance. Ne lui en veux pas trop, pas tout de suite, pas comme ça. Il y a peut-être une bonne explication, dis-je sans vraiment savoir pour quelles raisons je le défendais.
-Et pour Liam, souffla-t-elle à la recherche d'explication.
-Le coeur à ses raisons que la raison ignore, lui expliquai-je, Peut-être tout simplement qu'il l'aime, qu'il na pas pu s'en empêcher. Mais cela ne veux pas dire qu'il t'as trahit, juste qu'il est tombé amoureux.
En vérité, j'avais juste envie de casser les jambes, de ce salaud, en deux, mais je sentais que si je voulais gagner sa confiance je devais lui parler comme ça!
-Tu sais ce que c'est le pire? C'est que tu as -probablement- raison. Mais moi, je n'arrive pas à... à accepter, peut-être. Je sais qu'il ont une vie, et que moi je suis sans importance pour eux, juste une pièce parmis tant d'autre, mais... ça fait quand même mal, chuchota-t-elle, mélancolique, Je vais prendre l'air, me prévint-t-elle en prenant son manteau.
Sans hésiter, je la suivais et la trouvais allongé dans l'herbe, à fixer les étoiles. Je m'allongea à ses côtés.
-Tu t'es déjà demandé si il y avait autre chose sur terre? Un monde surnaturelle... Quelque chose qui nous échappe, me demanda-t-elle en fixant la lune.
J'hésitais à répondre, mais elle repris.
-Depuis quelque temps, tout es tellement confus dans ma vie. Il y a cette histoire d'électricité et toi et James et puis tout qui s'embrouille. J'ai l'impression de faire un pas en avant et deux pas en arrière. Je me perds...
-Tu sais, dis-je en détournant mon regard des étoiles, parfois il faut se perdre...
-Pour mieux se retrouver, compléta-t-elle en me prenant la main.
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