Chapitre 16

 Point de vue de Lee:


Aimer c'est détruire.

Aimer c'est souffrir.

Aimer c'est anéantir.

Aimer c'est haïr.

Et pourtant, aimer c'est la vie.

***

L'agaçante sonnerie qui annonçait la fin des cours se fit enfin entendre, alors que je quittais le cour d'histoire énervée.

-Lee, attends-moi, m'interpella Gabriel, Comment on fait pour l'exposé d'histoire?

Avez-vous compris, maintenant, la raison de ma colère?

-Je sais pas Gabriel, faisons comme on fait d'habitude, rétorquai-je en rangeant mes livres dans mon casiers.

-Comment?

-Mais oui, tu sais... Je marche innocemment dans une ruelle et tu m'agresses ou alors tu viens chez moi pour refaire la déco de mon hall en me balançant à travers, lui expliquai-je sarcastiquement.

-Je me suis excusé pour cela, se défendit-il, un air angélique sur le visage.

-Non! C'est ça le pire, tu ne t'es même pas excusé.

Il m'attrapa par les épaules et me força à le regarder.

-Je suis vraiment désolé pour tout ce que je t'ai fait subir Leah, s'excusa-t-il, honnête.

-Oh arrête Gabriel. Ne me fais pas croire que tu as des remords et appelle moi Leah encore une fois et tu verras ce que subir veux dire.

Un sourire de défi se dessina sur son visage alors que je me retournai et commençai à marcher en direction de la porte.

-Que ce passe-t-il Leah? Tu es en colère, Leah? me Lança-t-il, assez fort pour que les gens qui se trouvaient dans le couloir l'entende.

Ma main partit toute seule et je lui assénai une violente gifle.

Même lui en resta muet.

Puis sous les regards médusé des mes camarades, je sortis du bâtiment en claquant les talons. Dehors, je trouvais James, appuyé contre une moto, qui semblait m'attendre.

-Lee, s'exclama-t-il, J'ai une heure de pause. Tu viens avec moi? J'aimerais bien te parler.

J'hésitai entre accepter et prendre la fuite. J'adorais James, vraiment, mais je savais trop bien sur quoi allait porter la discussion: Pour quelles raison, je l'ignorais... Et à dire vrai, même moi je ne savais pas la réelle raisons de mon indifférence envers lui. Mais depuis, la discussion que j'avais eu avec Gabriel à propos de cette Angie et de son inintérêt pour moi, je préférais l'éviter.

Qu'est ce que j'allais faire si c'étais vrai?

Alors que j'hésitait en regardant mon ambulancier préféré, je vu du coins de l'oeil, Gabriel s'approcher, furieux.

-Tu sais quoi, dis-je en m'emparant du casque qu'il me tendait, Je crois qu'on devrait y aller et tout de suite.

-Tu es sûre que ça va? m'interrogea-t-il alors qu'il montait sur sa moto.

-Oui, disons juste que je n'ai pas que des amis, lui répondis-je en montant derrière lui.

-Accroche toi.

-A quoi?

Il s'esclaffa.

Son rire fit battre mon coeur, un peu plus vite dans ma poitrine. Puis il s'empara de mes mains et les glissa autour de sa taille.

-A moi, me chuchota-t-il, avant de démarrer.

En partant, je vus Gabriel, qui me lançai un regard noir. Ses lèvres ne murmuraient qu'une seule chose: « Tu es morte».

***

Le parc était ensoleillé cet après-midi là. La lumière dansait sur le feuilles des arbres, bercées au gré du vent. L'endroit semblait être animé par quelques choses de magique alors que nous marchions en silence.

-Alors, demandai-je, les mains dans les poches.

Un sourire se dessina sur ses lèvres et je réalisais à quel point il m'avait manquer pendant ces quelques jours.

-La patience n'est pas ton fort, pas vrai?

-Vrai.

-Dis-moi Lee, pourquoi m'as-tu évité?

Que devais-je faire? Mentir ou opter pour la vérité?

-Qui est Angie? lançai-je d'un coup.

Il tiqua à ce nom et s'arrêta net.

-Qui t'as parlé d'elle? m'interrogea-t-il froidement.

-Heumm... Gabriel, lui répondis-je d'une toute petite voix.

Le visage de James devint furieux puis se radoucit.

-Allons s'asseoir, m'intima-t-il en me prenant la main.

Il choisit un banc, en fasse d'un lac où se reflétait les arbres, et m'invita à ses cotés.

-J'ai grandis dans un orphelinat, avec... Gabriel. C'était mon meilleur ami à l'époque, nous avons tout fait ensemble, les quatre cents coups. Et puis il y avait elle, il y avait Angie. On la connaissait depuis notre naissance, c'était un peu la cheffe de notre petit groupe. Elle était belle, vraiment belle. Elle avait des long cheveux rouges -comme les tiens- et des yeux verts hypnotiques. Mais Angie était aussi méchante et manipulatrice, je ne l'avais cependant pas remarquer à l'époque, mais je m'en rend compte à présent. J'ai aimé Angie, je l'ai toujours aimé et Gabriel aussi. Et elle, elle nous a manipulé, comme de vulgaires marionnettes. Un soir, alors que nous étions dans un bar les trois, elle a trop bu et elle a avoué -sous le coup de l'alcool- qu'elle sortait avec nous deux en même temps, rien que pour s'amusé et que l'on ne comptait pas pour elle. Après nous avoir jeté des flots d'injures, elle est rentré chez elle, en voiture. On aurait du l'en empêcher, mais je crois que nous étions trop choqué par ses révélations pour faire quoi que ce soit. Elle a eu un banal accident et elle est morte. Cela a brisé notre amitié.                                                                                                                                                                                                Tu sais...Je sais que Angie n'était pas forcément quelqu'un de bien mais... on l'aimait, on l'aimait sincèrement et je crois qu'on a cru qu'on ne s'en re mettrait jamais.

James me raconta cela, d'une voix lointaine, mélancolique, comme plongé dans des souvenirs que lui seul pouvait voir.

-Et puis, je t'ai rencontré, reprit-il, Et alors tout à commencé à changé. Après Angie, je voyais les filles sans vraiment les voir et puis un jour tu es arrivé et tu as tout bousculé. Tu ne lui ressemblait pas du tout, tu étais même l'exacte opposé, mais il y avait quelque chose chez toi de... fascinant, de différent. Tes réactions, par exemple, tu prenais le fait de ta mort d'une façon naturelle, tellement étrange. Et puis, il y a aussi ce sourire, celui que tu me fais quand tu as une idée derrière la tête. Tu es tellement belle.

-Tu me flattes, dis-je en cachant mon visage dans mes mains.

Je n'avais jamais eu l'habitude de recevoir des compliments ou bien même de plaire au garçon.

Il s'empara de mes mains, les dégagea de mon visage et me força à le regarder.

-Ne te cache pas, Lee, tu es magnifique.

Puis ses lèvres se posèrent sur les miennes, passionnément, amoureusement.

Ce que je ressentis alors, me bouleversa à un point inimaginable. Je n'avais jamais vécu cela avant, pas même en embrassant Liam.

Comment peut-on se tromper à tel point sur son genre de mec?

Ce fut comme un feu d'artifice, comme si... comme si la plus belle chose du monde venait de me foncer droit dessus, explosant à l'intérieur de moi.

Ses mains passèrent sur ma taille et il me serra contre lui, m'embrassant plus fougueusement.

Puis d'un coup, il me lâcha.

Et la magie se brisa, aussi vite qu'elle était venue.

-Je... je ne peux pas, Leah, je suis désolé, m'expliqua-t-il en m'écartant de lui.

Et sur ce, il partit en courant.

Et je me retrouvais seule sur un banc.

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