Point de vue de Lee:

Il était gentil.

Il était méchant.

Il était la lumière.

Il était les ténèbres.

Il était le bien.

Il était le mal.

Deux âmes soeur,

Deux choix, si divergents l'un de l'autre,

Deux parties de moi,

Deux vie futures si différentes,

Pour une seule personne.

***

«La puissance emplissait son corps, le brulant de l'intérieur. Elle n'avait jamais vécu de chose comparable avant et elle n'en vivrait jamais de pareille après... Son destin était scellé. Elle sentait cette lumière, cette force, cette vivacité battre en elle, jusqu'a la plus profonde, la plus éloignée, la plus secrète parcelle de son être. La pièce s'emplissait d'électricité. La magie régnait en elle. Le problème, c'est que c'était trop dangereux, c'était trop pour une seule personne. Elle allait mourir» Lu Liam à haute voix en tenant dans ses mains ''The girl from heaven''.

-Qu'essaies tu de me faire comprendre, Liam? Que je vais  mourir? le questionnai-je en résolvant une énième équation.

-Ce n'est pas cela que je te dis, je veux juste savoir si tu as ressentis le même sentiment qu'elle, se défendit-il.

Je songea un instant à ce que j'avais ressenti, dans la ruelle, le jour où j'avais électrocuté Gabriel. Ce livre avait raison, il y avait cette sensation de puissance, de grandeur... Quelque chose d'inimaginable.

-Non, je n'ai rien sentis, répliquai-je en fermant brutalement mon cahier.

«Oh, le mensonge» sonna ma conscience, me faisant culpabiliser.

La sonnerie de mon téléphone me sortit de ma soudaine culpabilité.

''James stoker'': affichait l'écran. Je refusais l'appel et éteignait mon cellulaire.

-Pourquoi l'évites-tu? Il t'a déjà appelé trois fois en une heure, me lança Liam, sans détacher le nez du livre.

-Je croyais que tu ne l'aimais pas, lui fis-je remarquer.

-Je le préfère à Gabriel, me répondit-il.

-Moi aussi.

-Bon, j'y vais, Lee, tu veux que je te ramènes? Me proposa-t-il en regardant les murs de la bibliothèque.

-Non, je rentrerai à pied.

-Sûre?

Je hochai la tête à l'affirmative alors qu'il quittait la salle et sortait dans la nuit noire.

Je quittait ma chaise au bruit insupportable et cherchais la section '' catastrophe naturelle'', dans la salle quasiment vide. Arrivé dans les rayons, je jetais un coup d'oeil afin de trouver la lettre E. Je vu enfin les livres sur les éclaires, posés au milieu de l'étagère. Ce trouvait là, un livre que je connaissais bien: ''The girl from heaven''. Je m'en emparait, le feuilletai et me figeait en découvrant la première page sur laquelle était écrit: Lee Sharpin.

C'étais, impossible, cela ne pouvait pas être mon livre, il se trouvait sur la table de travail, à l'autre bout de la pièce. Décidant d'illuminer ce mystère, je retournais à ma place et y trouvait un autre livre: ''close the door''. Je m'emparai du livre et lisait la quatrième de couverture.

«La porte à été ouverte...

Ils l'ont trouvée.

Ils ont voulu la tuer.

Mais ils ont échoué.

Et elle va se venger.

C'est un monstre.

Une créature des ténèbres,

de la peur,

de la misère.

Et elle doit mourir.

Leah doit mourir»

Je sentis une présence derrière moi.

Je voulu me retourner, bouger, mais c'étais trop tard.

Quelque chose glissa sur mon coup.

Une lame métallique, un couteau.

Et une voix glaciale me chuchota.

-Leah doit mourir.

***

Point de vue de Liam:

Le pire dans la vie;

C'est de protéger, envers et contre tout, la personne qu'on aime,

et d'échouer

***

Je me dirigeais vers ma voiture quand un cri me sortit de mes pensées.

C'était un cri de frayeur, de peur, d'effroi.

C'était le cri de Lee.

Je lâchais les clés de mon véhicule et courais vers la bibliothèque.

La lumière éclairais encore la grande salle.

Mais cette dernière était vide.

Les affaires de Lee, était là, par terre, renversées négligemment.

Et en plein milieu, un livre.

''Close the door''

***

Point de vue externe:

Un homme marchait dans la rue.

Il tenait contre lui une jeune fille, une jeune adolescente, inconsciente.

Il devait avoir deux fois son âge.

Heureusement qu'il était arrivé à temps dans la bibliothèque.

Sinon ce monstre, ce démon, l'aurait tué.

Il l'avait trouvé sur elle, un couteau dans les mains, la jeune fille gisant, assommée sur le sol.

Alors, il l'avait tué.

Il avait tué le minable qui avait voulu s'en prendre à sa petite fille.

Si douce, si innocente.

C'étais la première fois qu'il la voyait depuis des années.

Des années qu'il regrettais plus que tout.

Mais il ne pouvait pas être là, il ne devait pas.

Quand il avait appris que la tête de la jeune fille avait été mise à prix, il se devait de vérifier.

De vérifier si elle allait bien, si elle était heureuse.

Et puis ensuite il repartirait, comme si de rien n'était.

Comme si il n'existait pas.

Car il ne devait pas exister.

Il releva la tête, arrivé devant la maison de l'adolescente.

Les yeux de l'homme étaient bleus.

Bleu métalliques.