Chapitre 11:

Point de vue de James Stoker:

Vivre.

Deux fois.

Deux vies différentes.

Deux sois-même.

Deux continents.

Deux pays.

Deux amours.

Mais un seul ennemi.

***

Salazar fulminait, il fulminait vraiment, et pourquoi?

Parce qu'IL n'était pas.

Nathanel, quant à lui, restait calme, un calme que j'avais toujours admiré.

-James, me demanda-t-il, l'avez-vous vu depuis la dernière mission?

-Nathanel! Crois-tu vraiment qu'ils sont du genre à sortir boire un verre ensemble?! s'énerva Salazar, de plus en plus irrité.

-Salazar, ne l'as-tu pas contacté? Tu l'as prévenu, au moins? l'interrogea ce dernier.

-Bien-sûr, mais tu le connais! Il n'en fait qu'a sa tête, ce que j'ai tendance à admirer, mais pas aujourd'hui. Je te jure que quand je vais le trouver, il va passer un sale quart d'heure...

-Ne soit pas comme cela, Salazar! Il a peut-être eu un empêchement! tenta Nathanel.

-Un empêchement mes fesses! S'exclama Salazar, d'autant plus fâché.

-James, peux-tu, t'éclipser un instant, en attendant ton... partenaire? J'aimerai parler un instant avec Salazar!

-Bien entendu, dis-je en sortant de la salle.

Assis contre la porte je tentais d'entendre leur conversation. Au début, ils parlèrent si bas que je n'entendis rien, mais plus le temps passait, plus le ton montait.

-Tu n'avais pas le droit de faire cela, Salazar! L'âge n'avait pas encore atteint! cria Nathanel.

-Tu l'avais caché! Comment faire son choix, si il lui manque la majeure partie de l'histoire! se défendait-il.

-Ses parents nous avaient demandé d'attendre! Tu devrais le savoir, il était ton ami!

-Oui! Mais il est mort et elle aussi! Tu devais lui laisser faire son choix!

-Je devais veiller à sa protection!

-Cela te vas bien de dire ça! Tu peux te faire passer pour le gentil qui ne cherche rien! Mais je connais très bien ton intérêt dans cette histoire, je sais très bien se que sa puissance représente...

-Ne t'engage pas sur cette pente, tu veux? C'est à cause de toi, Salazar, que sa puissance à été décuplé! James, rentrez! Voulez-vous, je sais bien que vous nous écoutez!

En soupirant, je rentrais dans la salle, tête basse, honteux de m'être fait prendre

-Vous ne devriez pas nous écouter, c'est indigne de vous! me rabroua Nathanel, d'une voix sévère!

-Laisse-le, Nat. Il fait juste son travail, soupira Salazar, qui semblait, à présent, plus fatigué par la dispute qu'autre chose.

Mon natel vibra plusieurs fois de suite dans ma poche, interrompant notre conversation.

-Je dois y aller, m'excusai-je en regardant l'écran, C'est une urgence.

***

Point de vue de Lee:

La peur, l'angoisse, l'anxiété, l'effroi...

Ça ne sert à rien.

Seul le courage compte.

***

J'ouvrais la porte sur un James, qui semblait terriblement soucieux et préoccupé.

-Comment vas-tu? s'exclama-t-il en me serrant dans ses bras.

-Pas très bien, avouai-je, veux-tu du café? l'interrogeai-je, ce qu'il approuva.

Je me battais, alors, avec la cafetière, pendant que je lui racontais mon histoire, rongée par la culpabilité.

-Je n'aurais pas dû le laisser dans la ruelle, il pourrait être mort, chuchotai-je, inquiète.

James, qui m'avait écouter patiemment, me fixa.

-Moi, ce qui m'inquiète, c'est plutôt toi!

-Moi? Pourquoi? m'exclamai-je, peu compréhensive.

-Cela fait deux fois que quelque chose arrive, lié à l'électricité quand tu es en colère!

Je méditais cela quelques instants, il parlait de La fois ou j'avais éjecter Liam et d'aujourd'hui dans la ruelle, pourtant quelques choses, me frappa.

-En fait, ça fait trois, lançai-je, tu te souviens de l'ampoule explosé?

-Comment pourrais-je l'oublier? Tu m'avais réveillé à 4 heures du matin!

-Et bien j'étais en colère quand je l'ai éteinte...

James soupira, visiblement anxieux.

-Je ne sais pas ce qui est en train de t'arriver, Lee! Mais c'est inquiétant, je vais me... expliqua-t-il quand il fut interrompu par la sonnette de la porte.

-J'y vais, déclarai-je.

Je regrettai mon geste quelques secondes plus tard quand j'ouvris la porte sur un Gabriel des plus énervé. Son visage était baigné de sang et de poussières.

-Tu vas me le payer Lee! proféra-t-il en m'empoignant violemment et en me projetant dans le hall. 

J'atterris sur mon épaule, encore blessée de l'accident, et laissais échappé un cri de douleur. Il s'apprêta à me donner un coup de pied quand il fut tirer en arrière. James le plaqua contre le mur et lui donna un méchant coup de point.

-Va-t-en, cria-t-il en jetant Gabriel sur le pallier et en fermant brutalement la porte, puis il se précipita vers moi.

-Lee, est-ce que ça va? s'enquit-il en m'aidant à me relever et en me serrant contre lui, protecteur.

-Oui, merci, approuvai-je en massant mon épaule endoloris.

-Leah, est-ce que c'était lui le garçon qui t'as attaqué dans la ruelle? me demanda-t-il, soucieux.

-Oui, chuchotai-je alors qu'il lançai un « Oh, non» silencieux.

-Tu le connais?

-Malheureusement.

***

Point de vue de Gabriel:

Je l'attendais dans un café à quelques rues de là. Je savais qu'il me trouverais, ça avait toujours été notre point de rendez-vous.

Le petit établissement était quasiment vide. Sheila, la serveuse servait des cafés et des cheese-cakes avec son habituel ennui, alors qu'un vieil habitué méditait sur sa pathétique vie en buvant une bière au bar pendant qu'un couple se faisait les yeux doux à une table un peu plus loin.

Ecoeurant!

La méprisante petite sonnette tinta dans un bruit pénible, alors qu'un homme au cheveux blond venait vers moi.

-Gabriel, soupira-t-il en commandant à Sheila la même chose que d'habitude, Ce n'est jamais un plaisir !

-Pareillement Stoker! Lançai-je en lui tendant ma bière, qu'il refusa poliment.

-Tu auras pu la tuer, m'accusa-t-il, à quoi tu joues?

-Je fais ce que j'ai toujours fais, James, tu devrais être habitué avec le temps?

-Mensonge, s'exclama-t-il en buvant son café, Tu crois que je n'ai pas remarqué que tu es beaucoup plus violent avec elle? Pour quelles raisons? Parce qu'elle te résiste? Parce qu'elle te fais peur?

Je considérai ses paroles et éclatai d'un rire machiavélique.

-Peur? Je ne connais pas!

-Pas encore, Gabriel, pas encore, soupira James en finissant son café, Sheila, je paie pour nous deux, tu peux garder la monnaie, l'interpella-t-il en la saluant d'un signe de tête, puis il se tourna vers moi et me lança.

-Fais attention, Gabriel, à force de voler trop près du soleil, tu risques de te brûler les ailes, m'avertit James, une lueur d'inquiétude dans les yeux.

Sa phrase me fit sourire.

-C'est déjà fais depuis bien longtemps, James.

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