VIII | Comment elle voyait la pluie
Les gouttes humides qui tombaient sur sa peau pâle et douce étaient bénies. Elles, elles ne tombaient pas sur ce sol sale, sans amour, mais sur une peau qui soudain ressentait, ce que c'était de vivre.
La fraîcheur de la pluie, les nuages qu'elle aurait voulu explorer dans son enfance... la pluie explorait la terre par des endroits qu'elle ne visiterait jamais ; elle s'écrasait sur les toits des maisons qui ne l'intéressaient pas, et sur les têtes des gens épars aux histoires éparses.
Étant enfant, elle pensait que les nuages pleuraient, que c'était pour ça que les gouttes de pluie ressemblaient tellement aux larmes salées de ses propres yeux.
Elle voulait toujours étudier ces gouttes, et, intéressée, plaquait son visage contre les vitres des fenêtres pour observer ces petits bouts d'eau, qui à de certaines occasions semblaient les larmes d'une nymphe angélique.
Ou des nuages tristes.
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