Chapitre 9 : Alistair HorMer
Hey ! Salut à tous !
Je suis affreusement désolée pour ce chapitre, je sais que je suis en retard d'un jour, mais hier je n'y a pas du tout pensé, j'avais beaucoup d'autres choses en tête. En ce moment je suis assez stressée, j'ai beaucoup de choses et j'essaye de me tenir à mon programme mais ce n'est pas toujours facile.
Anyway ! Je dédicace aujourd'hui ce chapitre à Almyrambrec7 car je me souviens qu'elle avait adoré Alistair rien qu'à son aesthetic. Et dans ce chapitre, on va le découvrir un peu plus comme vous pouvez le deviner au nom.
Je suis aussi désolée car j'ai transmis ce chapitre en retard à mes bêtas (mercredi soir, elles ont pas eu le temps de faire une note) du coup il n'y aura pas de note aujourd'hui...
En tout cas, bonne lecture !
Chapitre 9 : Alistair HorMer
Elizabeth adorait prendre le thé. Elle pouvait en boire à tout moment de la journée, le matin, le soir ou même la nuit, et de toutes sortes, thé vert, thé noir ou thé blanc. La seule chose qui pouvait gâcher un thé d'après elle, c'était les personnes avec qui elle le prenait. C'est pour cela qu'elle ne pouvait savourer son thé du midi comme elle le souhaitait. En effet, au lieu de déjeuner avec Eileen comme elle en avait l'habitude, le roi l'avait invitée à sa table pour qu'elle fasse mieux connaissance avec son futur époux. Il l'avait prise au dépourvu en l'interpellant devant la porte de sa tour alors qu'elle rentrait chez elle. Elle avait parcouru le chemin entre la bibliothèque et ses appartements comme en transe suite à la révélation qu'Ann lui avait faite. Elle n'avait pas eu de détails supplémentaires car la duchesse avait pris congé de la jeune fille juste après, la laissant béate de stupeur. Elle avait semblé amusée par cette réaction et était partie en arborant un léger sourire. Et maintenant Elizabeth se retrouvait attablée en face de son fiancé avec à sa droite le plus jeune prince et à sa gauche le Roi Archibald qu'elle n'osait regarder trop longtemps à cause de la menace qu'il faisait peser sur le royaume de Monkahï.
Soudain, la porte de la petite salle à manger dans laquelle ils se trouvaient – bien plus petite que celle officielle, la table était une simple table carrée pour quatre – s'ouvrit sur un valet qui salua et indiqua au roi que l'heure des audiences était arrivée et que les sujets de Merkahï attendaient. Elizabeth accueillit cette nouvelle avec joie : elle allait pouvoir profiter de son thé aux fruits rouges à peine entamé – pourtant très bon, il devait venir de Monkahï – sans à avoir peur de sauter sur le roi pour l'empêcher d'attaquer son père. Dès que le battant de bouleau se fut refermé sur son père, le prince Henry se leva de sa chaise pour s'asseoir sur le sol. Il récupéra ensuite des jouets qu'il avait caché dans ses poches et commença à emboîter de petits morceaux de bois pour faire des formes. Elizabeth sourit devant les jeux de l'enfant qui avait semblé vouloir bouger durant tout le déjeuner. Le pauvre garçon n'avait que huit ans et était déjà obligé d'assister aux repas sans avoir le droit de bouger, ce qui devait être très difficile pour un enfant qui avait l'air si actif. La jeune fille reporta son attention sur le prince aîné, Alistair HorMer, son fiancé. Ce mot paraissait inapproprié pour parler de ce petit garçon devant elle qui la regardait avec de grands yeux curieux et qui replaçait toutes les cinq minutes la couronne d'or trop large pour sa petite tête. On aurait dit qu'il mourait d'envie de dire quelque chose mais qu'il ne savait pas quoi. Il finit tout de même par ouvrir la bouche et demander d'une petite voix :
- Vous avez quel âge ?
- J'ai quinze ans votre Majesté, et vous ?
Elizabeth savait très bien quel était son âge, mais ce petit garçon si mignon avait l'air si perdu face à cette personne inconnue en face de lui qu'elle voulait continuer de lui parler. Il sourit et répondit en parlant d'une traite :
- J'ai dix ans, je m'appelle Alistair, mais vous pouvez m'appeler Ali – Père n'aime pas ce nom, il dit que ce n'est pas digne d'un prince mais je ne sais pas ce qui est digne, moi. Je suis un enfant mais je n'ai pas le droit de jouer, je crois que ce n'est pas digne non plus. Je n'ai pas envie de devenir adulte parce que je n'ai pas envie de faire que des trucs dignes parce que c'est ennuyant. Je n'aime pas quand on m'appelle Votre Majesté ou qu'on me vouvoie, c'est peut-être digne, mais moi je n'aime pas ça.
Il s'arrêta et la regarda en souriant jusqu'aux oreilles attendant une réponse qu'Elizabeth lui fournit avec joie :
- Je m'appelle Elizabeth, mais tu peux m'appeler Beth. Je suis aussi une princesse donc je dois comme toi faire des "trucs dignes" mais ce n'est pas si ennuyeux, c'est même divertissant des fois.
Alistair répondit en riant :
- Je sais tout ça, Père me l'a répété plusieurs fois. Sauf que vous aimez bien les trucs dignes, il ne me l'a pas dit. Je ne sais pas comment vous faites pour aimer d'ailleurs. Père dit que je vais devoir me marier avec vous. Je n'en ai pas envie parce que je ne vous connais pas et je ne veux pas me marier parce qu'après on a des responsabilités. Ça à l'air tout aussi ennuyeux que les trucs dignes.
- Crois moi, je ne veux pas me marier non plus.
- C'est parfait alors ! Allons dire à Père d'annuler.
Elizabeth sourit avant de répondre au pauvre prince que malheureusement, ce ne sont pas eux qui décident.
- Père dit que je vais être roi plus tard, ce sont les rois qui décident non ? Alors on peut ! Tu n'es pas d'accord Henry ?
Il se tourna vers son frère qui leva la tête avant de la rabaisser en grognant. Alistair se renfrogna :
- Il n'est pas marrant, il ne parle jamais. Moi j'aime bien parler. Père ne parle jamais non plus. Mère parlait elle, enfin je crois. Elle est morte trop tôt pour que je m'en souvienne. Vous avez connu ma mère ?
- Malheureusement non, mais tout le monde dit que la reine Hélène était très gentille. Elle devait parler alors.
- Vous avez sûrement raison. Vous êtes grande de toute façon, vous avez forcément raison. Père dit que les adultes ont toujours raison, mais ce que je ne comprends pas, c'est qui a raison si deux adultes ne sont pas d'accord ? Vous savez vous ?
- Et bien, j'imagine que celui qui a raison est celui qui dit la vérité.
Il fronça les sourcils et sembla réfléchir puis haussa les épaules.
- C'est vrai ce que vous dites, même si ça ne m'avance pas beaucoup. Vous aimez le thé ? Vous en avez bu au moins deux tasses depuis qu'on l'a servi.
- Sache, Ali, que les meilleurs thés viennent de Monkahï car les Monkahïiens adorent cette boisson et qu'ils accordent un soin tout particulier à la culture des plantes nécessaire pour en faire. Je ne déroge pas à la règle et j'adore moi même ça, peut-être même plus que la plupart des Monkahïiens.
- Merci.
La réponse du prince avait étonné Elizabeth. De quoi la remerciait-il ? Surtout que c'était la première fois qu'il ne prononçait pas au moins quatre phrases complexes. La jeune fille indiqua donc d'un mouvement de tête à son interlocuteur de développer ses remerciements.
- Personne ne m'appelle jamais Ali, on me dit qu'on le fera, mais personne ne le fait. Vous vous l'avez dit. Merci. J'aime pas mon prénom, j'aurais préféré m'appeler Tristan. Comme le chevalier, j'adore ses histoires. Père dit que c'est pour les enfants, mais moi je suis un enfant je ne vois pas pourquoi il ne veut pas que je les lisent.
- Tu sais, tu n'es pas obligé de faire tout ce que te dit ton père. Tu es un prince, un futur roi même, tu fais ce que tu veux, c'est toi qui me l'a dit.
- Vous avez raison. Vous avez souvent raison, et ça m'arrange, parce que vos raisons sont mieux que celles de Père.
Elizabeth rit. Ce garçon était adorable, ce qui, malheureusement, la répugnait encore plus à l'épouser. Il pourrait être son petit frère, pas son mari. Peut-être que si elle aidait Ann dans son affaire pour renverser le roi, elle n'aurait pas à se marier, peut-être pourrait-elle se marier avec quelqu'un d'autre. Elle devait aller voir Ann. Elle devait l'aider. Et ainsi, elle n'aurait plus à épouser le garçon assit devant elle et surtout, elle sauverait sa famille.
La discussion entre les deux prince et princesse dura jusqu'à ce que le thé vienne à manquer. Elizabeth prit donc le chemin du retour vers ses appartements, plus légère qu'elle en était partie. Lorsqu'elle arriva à destination, elle trouva sans surprise son amie Eileen qui l'attendait. Cette dernière était en train de plier la robe qu'Harper avait laissé trempée le matin même et qui avait été lavée entre-temps. La princesse s'affala dans un fauteuil du salon.
- Que s'est-il passé depuis que vous m'avez quittée ? Vous avez l'air épuisée.
Eileen jeta un regard appuyé au fauteuil dans lequel son amie était assise de façon nonchalante.
- Oh ! Bien des choses, crois moi.
La camériste sortit un plateau d'échec et s'installa devant Elizabeth avant de lancer d'une voix désintéressée :
- Peut-être pourriez-vous me raconter tout ça autour d'une partie ?
Elizabeth rit, son amie adorait ce jeu et la battait toujours à plate couture. Mais cela avait au moins le mérite de la détendre un minimum, même si elle perdait tout le temps. Elle lui raconta donc la révélation d'Ann et tout ce qui avait suivi : son repas avec le prince et sa décision d'aider la duchesse. Alors qu'elle lui disait avoir rendez-vous le soir même avec Harper pour un peu d'exercice, Eileen gagna la première partie d'une longue série de victoires. Lorsqu'Elizabeth en eut marre de ses défaites, elle repoussa le plateau en grognant gentiment et se servit une tasse de thé.
- Votre sang va se transformer en eau chaude si vous continuez à en avaler autant.
Elizabeth poussa un nouveau grognement – où était-ce un rire ? – en entendant ces paroles. Elle avait complètement oublié les différents complots qui compliquaient sa vie, comme souvent lorsqu'elle se trouvait avec Eileen. Elle finit tout de même par partir, elle était ponctuelle et ne voulait pas faire attendre Harper. Elle arriva comme à son habitude à l'heure précise du rendez-vous et retrouva joyeusement son amie. Elle était toutefois accompagnée par un garçon, son frère Liam, si Elizabeth se souvenait bien. Son identité se confirma quand il se présenta :
- Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, mais au risque de me répéter Madame, je suis le cher petit frère de cette sauvageonne que voici, Liam de Lidras.
La sauvageonne en question éclata de rire.
- C'est un doux mot pour me décrire, mais je l'accepte.
Le garçon plaça une main sur son cœur et fit mine d'être soulagé par cette réponse, même si Elizabeth doutait qu'il ait besoin de l'accord de sa sœur pour lui donner toutes sortes de surnoms plus ou moins agréables.
- Quand Harper m'a annoncé qu'elle vous retrouverait cette après-midi, je n'ai pas su résister à l'envie de me confronter à vous. D'après ses dires vous êtes une grande combattante et je serai honoré de pouvoir le vérifier par moi même.
La jeune fille sourit. Elle se souvient alors de sa première rencontre avec l'aînée des de Lidras et sa façon singulière de sourire lorsqu'elle lui avait proposé de se battre, ce qui ne fit qu'agrandir le rictus sur son visage. Elle devait maintenant faire le même effet. Parfait se dit-elle, peut-être serait-il déconcentré.
Au final elle n'eut pas besoin de le déconcentrer. Elle le battit rapidement et le combat prit fin sur le rire d'Harper qui se moquait ouvertement de son frère.
- Un grand bretteur dis-tu ? Qui se fait régulièrement battre pourtant.
Liam ne répondit rien et fit mine d'être blessé et tourna la tête. Cela aurait été parfaitement crédible s'il n'avait pas éclaté de rire. Il laissa les deux amies entre elles car elles avaient tout de même envie d'affronter des adversaires à leur hauteur.
Alors qu'elles commençaient un troisième combat, la porte s'ouvrit sur un garçon aux cheveux bouclés familiers à Elizabeth. Armand tenait un arc dans sa main et un carquois était accroché à son dos. Le Flikahïien fut surpris de la voir ici et son visage rougit aussitôt. Elizabeth s'approcha de lui, abandonnant son combat et son amie qui ronchonna mais la suivit quand même – la curiosité était plus forte. Ils se saluèrent rapidement et firent les présentations puis discutèrent un peu avant de retourner à leurs entraînements respectifs. Il semblait qu'Armand était un très bon archer et qu'il tenait cet art de son père. Il avait pendant tout l'échange jeté des coups d'œil dans tous les sens et avait paru assez gêné, Elizabeth mit cela sur le compte de sa timidité.
- Je crois que ce Flikahïien t'aime bien.
Harper accompagna sa remarque d'un clin d'œil qui rendit sa partenaire plus confuse qu'autre chose.
- On s'entend bien oui, pourquoi ?
Harper éclata de rire à l'entente de cette phrase.
- Beth tu ne remarques donc pas ? Tu lui plais très clairement. Dommage pour toi que tu sois déjà fiancée, il est plutôt mignon et gentil.
Elizabeth devint soudain rouge comme une tomate. Comment ça ? Elle tourna la tête vers le jeune homme. Il était concentré sur son arc qu'il bandait, puis lâcha la corde envoyant la flèche dans le deuxième cercle de la cible. Il en prit une autre et recommença l'opération. La jeune fille reporta son attention sur son amie et secoua la tête. Non, Harper racontait n'importe quoi. Elle avait lu trop de romans à l'eau de rose et voyait des romances partout. Pourtant la jeune fille ne parvint pas à extraire Armand de ses pensées. Si elle le pouvait, pourrait-elle envisager une histoire avec lui ?
Alooooors ??? Qui est d'accord avec ma superbe bêta Lina qui adore littéralement Armand (elle le vénère quasiment je vous jure) et qui ship beaucoup le couple Arbeth ?
Bon, à la semaine prochaine,
Camomille !
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