Chapitre 8 : Ava de Amiru
Hey ! Comment ça va ? Aujourd'hui je vous sert un chapitre... Plein de révélation ! J'aime décidément Harper et Beth, elles sont géniales. Bon, je vous laisse avec mes bêtas :
BONJOUR TOUT LE MONDE !! Il est actuellement 8h05 du matin, ça fait deux heures que le réveil a sonné et je vous jure que je suis CRE-VÉE ! (et encore j'ai pas pu faire sport hier).
Je n'ai pas pu relire le chapitre du jour donc je n'ai pas pu le corriger mais c'est la faute de Camomille 😂 Ne me blâmez pas !
Et comme ça fait longtemps que je l'ai lu, je ne sais plus ce qui s'y passe donc malheureusement je ne peux pas vous faire de petit menu du jour.
Bref, je ne vais pas m'éterniser. Bonne lecture et prenez soin de vous ❤️ !
Bonne lecture !
Chapitre 8 : Ava de Amiru
Le jardin du château était un lieu des plus apaisant. C'était la première fois qu'Elizabeth s'y rendait, et elle devait bien avouer qu'il était magnifique. C'était un endroit comme hors du temps, où l’on pouvait flâner pendant des heures sans rendre compte, où les saisons semblaient comme bloquées à l'été et ses fleurs colorées aux parfums envoûtants, où les arbres étaient toujours bien verts malgré l'automne avançant. Elle ne savait pas comment les Merkahïiens avaient pu créer une telle merveille, mais pour une fois elle ne chercherai pas à trouver une réponse à cette question. Une part de mystère enveloppait ce jardin et cela le rendait deux fois plus intéressant. Il était agencé dans un pur style Merkahïien : des bacs en bois remplis de plantes et à chaque coin d'allée un arbre différent. Il était entouré d'une haute haie de buis cachant le monde extérieur et seulement quelques arbres fruitiers venaient briser l'uniformité de cette barrière. Au fond, une arche recouverte de roses menait au jardin des simples, et on pouvait en sentir l'odeur dès que l’on approchait l'ouverture. Elizabeth trouvait que les couleurs abondantes et les petites allées sinueuses ressemblaient à Sitosie. Une raison de plus d’aimer cet endroit.
Alors qu’elle tournait au coin d’un nouveau bac rempli de grandes plantes violettes et roses aux feuilles aussi larges qu’elle, elle trouva Harper en train de s’occuper de jolies fleurs blanches. Elle les arrosait et un sac d’engrais se trouvait posé à son côté. Elizabeth s’approcha de son amie et regarda ses mouvements précis. Elle semblait faire des gestes répétés des milliers de fois, comme une habitude. Harper fut surprise lorsque son amie la salua et en laissa tomber son arrosoir. Après qu’elle se soit relevée, Elizabeth remarqua sa robe sale et pleine de terre. Elle devait être là depuis longtemps.
- Quelles sont ces fleurs ? Elles sont très jolies.
Harper se tourna vers l’objet de leur conversation et sourit avant de répondre :
- Ce sont des agapanthe blanches. Il en fleurit partout sur Lidras, tellement que c’est le symbole de notre famille. Elle marqua une pause, et continua, songeuse : je me sens redevable envers elles tu sais. Lorsque j’étais petite, je me disais qu’il y en avait bien assez et que si je les utilisait pour m’amuser, personne ne le verrait. Bien sûr je me trompait, un endroit où l’on voit une dizaine d’agapanthes écrasées ça ne passe pas inaperçu, mais personne ne disait rien, je crois que je faisais peur au jardinier. Maintenant j’en prends soin, une dette à payer tu comprends ? Et puis, elles me rappellent la maison. Le duché de Lidras est une île magnifique.
Et elle resta silencieuse, à regarder les fleurs avec un regard mélancolique et affectueux. Elizabeth n’avait jamais pensé que son amie avait elle aussi quitté sa maison. Pourquoi vivait-elle au château, cette question, elle ne se l’était jamais posée.
- Je n’avais jamais vu d’agapanthes avant. Les plantes de Monkahï sont plus sauvages et tiennent plus des mauvaises herbes qu’autre chose. Ce n'est pas facile de pousser en montagne. Elle marqua une pause avant de demander en regardant son amie, Comment c'est Lidras ?
- C'est légèrement plus froid qu'ici, on est au nord de l'archipel, mais sinon ça ressemble assez. Il n'y a juste pas de palmier. L'eau est plus froide, on partage celle de Glakahï c'est normal, mais il y a un parfum de maison. Tu vois ce que je veux dire je pense. Sitosie est magnifique, mais ça ne vaudra jamais le palais de Lidras.
- Pourquoi ta famille et toi restez au château au lieu de rentrer ? Vous avez été présents à la réception, plus rien ne vous retient ici.
Harper éclata d'un rire sonore :
- Oh si, crois moi. Mère a quelques affaires à régler.
Elizabeth n'en demanda pas plus, sûre qu'elle n'obtiendrait pas de réponse, cela devait avoir un rapport avec la lettre.
- Il commence à faire froid tu ne trouves pas ?
Elizabeth hocha la tête même si elle trouvait qu'il faisait toujours chaud, elle voyait bien que la robe de son amie avait été mouillée par la rosée et sûrement par l'arrosoir, ce qui devait la glacer. Elle l'invita à rentrer et à venir chez elle. Lorsqu'elles entrèrent dans la tour et qu'Eileen vit l'état déplorable de sa robe, elle poussa un cri désespéré et partit en vitesse chercher une nouvelle tenue pour l'invitée.
- Pourquoi te vouvoie-elle ? Vous avez l'air proche toutes les deux.
La jeune fille répondit en riant d'un ton faussement éploré :
- Ah ! Tu viens de mettre le pied sur ma plus cuisante défaite ! Elle a toujours refusé au plus loin que je me souvienne de changer de ton avec moi, même si on se connait depuis huit ans et que nous sommes plus que familière l'une à l'autre. Soit disant qu'une femme de chambre ne peut pas tutoyer ni appeler par son surnom ou même son prénom sa maîtresse.
- Ton surnom ? J'ai le droit de te surnommer moi ? Elizabeth c'est long à dire.
La dite Elizabeth poussa un long soupir qui se voulait soulagé avant de répondre :
- Oui, bien sûr ! Plus personne ne m'appelle Beth depuis que j'ai quitté ma famille. Ça me manque ce nom.
Eileen revient à ce moment-là avec une robe d'un rose pâle avec quelques agapanthes blanches brodées sur le bas.
- Je viens de la modifier. Il a fallu la raccourcir, vous êtes plus petite que Madame. Et puis j'ai rajouté quelques fleurs, je crois que c'est le symbole de votre maison. J'espère que vous aimez la couleur.
Harper ouvrit de grands yeux devant la création de la couturière. Elle s'extasia de longue minutes sur la rapidité et la finesse de travail de la jeune femme puis se décida enfin à la passer. Elle resta ensuite quelque temps avec son amie à parler et rigoler et à l'appeler Beth toutes les trois phrases. Puis, alors que midi approchait, elle prit congé d'Elizabeth.
- Ma mère m'attend à la bibliothèque, elle avait quelques recherches à faire. Et puis j'aimerais bien lire de nouvelles choses.
La bibliothèque ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ! Si Elizabeth pouvait trouver des infos sur les symboles des familles de Merkahï, c'était bien là bas. Elle se proposa donc pour l'accompagner, prétextant ne pas savoir la situation de la pièce dans le château et voulant la découvrir. Ce qui était faux bien sûr, le roi Archibald lui avait fait faire une visite très poussée du palais, mais Harper accepta joyeusement l'excuse, elle ne semblait pas avoir remarqué que s'en était une, et elle parla durant tout le trajet de livres de toutes sortes. Elle adorait cela autant que se battre apparemment. Elles se fixèrent aussi un rendez-vous pour un nouveau combat et arrivèrent enfin à destination.
- Je dois te laisser, Mère n'aime pas attendre. Bonne découverte, cet endroit est juste exceptionnel, si tu cherches quelque chose, tu trouveras forcément la réponse ici, sauf si c'est un secret bien gardé.
Elle ponctua ses paroles d'un clin d'œil et s'éloigna joyeusement vers un coin de la salle où devait sûrement se trouver Ann de Lidras. En tout cas, Harper avait mis son amie de bonne humeur et l'avait remplie d'espoir. Elle trouverait à qui appartient ce bateau, et ensuite, peut-être ce risquerait-elle à parler à Ann. Elle aurait amassé le plus d'informations possible et devrait bien finir par aller en chercher à la source du mystère.
Intimidée, Elizabeth fit quelques pas dans l'entrée de l'immense pièce. Lors de la visite, le roi Archibald lui avait seulement montré la porte et elle n'était pas encore rentrée dans la salle. Elle était gigantesque. De là où elle se tenait, elle ne pouvait voir le fond malgré la quantité de lumière qui entrait à flot par les grandes fenêtres qui couvraient quasiment la totalité des murs. Grâce à cette lumière, pas un coin de la bibliothèque n'était à l'ombre et la lecture en était ainsi simplifiée. Un homme en livrée de valet était assis derrière un bureau fait du même chêne que les étagères qui montaient jusqu'au plafond, un étage plus haut. En effet, un balcon assez large et lui aussi couvert d'étagère courait à mis chemin des murs et des portes donnant sur le premier étage ainsi que des escaliers en vis donnant sur le rez de chaussée permettait d'y accéder. Malgré sa grande taille pour une fille, Elizabeth se sentait plus que minuscule. Elle s'approcha du libraire et lui demanda où trouver ce qu'elle cherchait. Il lui indiqua un numéro de rangé, d'étagère et de niveau avant de se replonger dans un livre semblant servir d'inventaire d'emprunt. La jeune femme alla donc à l'endroit indiqué et fut bien embêtée une fois arrivée à destination. La catégorie qu'elle cherchait se trouvait au niveau 16, soit à cinq mètres du sol. Elle tourna la tête de droite à gauche, espérant trouver quelqu'un pour l'aider mais tomba sur mieux. Une nacelle. Elle amena sa découverte à côté du rayon, monta dedans, et tourna la manivelle pour arriver à la bonne hauteur. Elle put enfin examiner l'endroit qu'elle désirait, dénichant ainsi un livre assez ancien intitulé les grandes familles Merkahïiennes. Lorsqu'elle le sortit de son rayon, un nuage de poussière la fit éternuer et elle manqua de faire tomber sa trouvaille. Elizabeth le posa précautionneusement sur la nacelle avant de la faire descendre. Elle s'installa à une table et étudia le livre. Il était énorme, et plusieurs pages étaie
nt encore blanches. En effet, après chaque présentation de famille, des pages étaient consacrées à l'arbre généalogique qui ne cessait de s'agrandir et qui nécessitait donc un espace vierge. Vu l'épaisseur du volume, elle allait mettre du temps pour trouver son trois mâts.
Finalement, Elizabeth n'en mit pas tant que cela. Elle avait de la chance, le trois mâts était le symbole de la troisième plus grande famille de Merkahï, les de Amiru. Pas très étonnant d'ailleurs, ils étaient connus pour leur grande habileté marine. Elle lu les informations sur les membres toujours vivants de la famille, Finley Ava et leurs deux filles Lidia et Ella, mais n'apprit rien qu'elle ne savait déjà. Elle rangea le livre à sa place et s'assit dans un des fauteuils de velours verts qui se trouvaient sous les fenêtres et regarda dehors sans vraiment y prêter attention, plongée comme elle l'était dans ses pensées. Quel pouvait bien être l'intérêt commun d'Ann de Lidras et des de Amiru ? Ava avait bien été une de Lidras avant de se marier, mais Elizabeth ne voyait pas pourquoi elle pourrait bien correspondre avec la duchesse de Lidras. Peut-être que cette lettre n'était pas si importante au final. Mais la jeune fille était sûre que quelque chose se cachait derrière tout cela. Elle ne voyait juste pas quoi. La duchesse de Lidras lui apporterait la réponse. Elle était sûrement toujours dans la bibliothèque, il fallait seulement la trouver et la forcer à lui révéler son secret en lui exposant tout ce qu’elle savait déjà. Rien de bien compliqué. Elizabeth ressortit donc du rayon et s’aventura dans la direction qu’Harper avait prise quelques temps plus tôt. Après avoir regardé dans quelques rayons, elle aperçut la duchesse au fond de la partie sur la loi. Pourquoi était-elle là ? Elle le saurait bientôt. Elle prit donc son courage à deux mains et avança vers Ann.
- Princesse Elizabeth ! Que me vaut cet honneur ?
La jeune fille réfléchit un dernier instant avant de s'asseoir devant elle et de dire :
- J'aurais voulu vous parler, Madame. Vous vous en doutez sûrement, mais ce que vous m'avez dit hier m'a intrigué. Que préparez-vous donc pour empêcher le roi d'attaquer Monkahï ?
- Je sais bien que vous vous inquiétez, mais voyez vous, les secrets sont mieux gardés lorsque peu de monde est au courant.
Maudite soit cette femme et sa contenance ! Elizabeth était tellement habituée à faire peur à tout le monde qu'elle en oubliait qu'Ann faisait elle aussi peur. Elle devait se ressaisir, bien choisir ses mots et être convaincante. Faire croire qu'elle en savait plus qu'en vérité.
- Madame, je suis au regret de vous annoncer que vos affaires avec les de Amiru ne me sont pas étrangères. Ainsi que vos… projets.
Ces derniers temps, Elizabeth avait l'impression que ses prétendues informations reposaient bien trop souvent sur le hasard. Comme avec le baron et la femme de son amant. Au moins, dire qu'elle avait des projets était assez vague. Elle regarda le livre qu'elle tenait dans ses mains. Il traitait de succession. De succession ? Pourquoi diable s'intéressait-elle à la succession, cette dernière était assurée. Elle ne voulait tout de même pas… Non. Ce n'était quand même pas ça ! Ann remarqua son regard et la jeune fille aperçut une furtive expression de surprise sur son visage.
- Je vous félicite, Votre Majesté. Je ne m'attendais pas à ce que vous compreniez si vite. Je crois affirmer sans me tromper que la lettre que mon fils m'a apportée vous a grandement aidé, n'est-ce pas ?
Elizabeth hocha lentement la tête. Pourvu qu'elle dise ce qu'elle prévoyait, le bluff ne durerait pas éternellement. Pourtant, elle savait très bien que la duchesse ne dirait pas ce genre d'information si elle n'était pas sûre que son interlocutrice soit bien au courant. Sauf si elle lui faisait confiance, ce qui serait tout de même étonnant, elles ne se connaissaient pas suffisamment pour cela. Ou alors si elle avait besoin de son aide. Oui, elle pourrait lui dire si elle avait besoin d'aide, il fallait juste, et bien, que la jeune fille croise les doigts pour qu'elle ai besoin d'aide. Une simple question de chance, encore une fois. Un jour sa chance la lâcherait, et Elizabeth ne serait alors plus en position de force. Elle espérait que ce jour n'était pas encore arrivé. Et il n'était effectivement pas encore arrivé, car, après avoir vérifié que personne ne s'était attardé dans ce coin perdu de la bibliothèque, Ann lâcha d'un coup :
- Je ne pensais pas que vous devineriez que je souhaite récupérer mon héritage. Que je souhaite devenir reine.
Tatata !!! Hehehe, j'aime le suspence. Enfin, je vais faire plaisir à certains puisque le chapitre de la semaine prochaine s'appelle... Alistair HorMer ! Et lui aussi je l'aime.
À la semaine prochaine,
Camomille
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top