Chapitre 7 : Armand de Pontahor
Hey ! Je dois faire cette note un peu en vitesse comme j'ai pas beaucoup de temps donc je ne vais pas plus vous importuner avec mon blabla intempestif et je vous laisse avec les bêtas !
Note des bêtas : HELLO !! Comment ça va ? Moi, pas du tout. Je vais bientôt vieillir et ça ne me va pas (autrement dit je vais avoir seize ans dans les jours qui viennent). Bref, là n'est pas le sujet. Prêts à lire ce nouveau chapitre ? Si vous avez aimé Armand la dernière fois, étant donné le titre, je pense que ça vous plaira. En tout cas, il me plait beaucoup (le chapitre, pas Armand) (quoiqu'Armand n'est pas mal non plus)(bref, je me calme). Bonne lecture et faites attention à vous !
C'est drôle moi aussi je vais vieillir ! Mais je ne vais pas philosopher la dessus, quoique cela aurait pû être très intéressant ! Je veux juste faire mes éloges à l'écrivaine. J'avais peur quant à la suite de cette histoire, mais je peux; avec plaisir; vous dire que ce n'était pas juste une histoire de princesse.
Armand a l'air tellement charmant
Je vous souhaite une bonne lecture, à plus !
Chapitre 7 : Armand de Pontahor
- La duchesse attend dans votre antichambre.
Elizabeth indiqua à Eileen de la faire entrer et quand Ann de Lidras apparu dans l'escalier, elle lui servit le sourire le plus sincère qu'elle pouvait faire. Elle avait sorti un plateau de thé comme l'avait fait son invitée lorsqu'elle était allée chez elle et la pria de s'installer.
- Je suis étonnée de cette invitation, Votre Majesté, je ne pensais pas que vous étiez le genre de personne qui raffole des goûters entre dames.
- En effet, mais j'avais très envie de mieux vous connaître, vous êtes une femme si intéressante.
- Et si nous en venions à la vraie raison de ma présence ici ?
Et bien, Elizabeth n'aurait pas pensé qu'elle serait si directe. Elle l'avait effectivement invitée en raison de son animosité envers son père et espérait pouvoir avoir de l'aide de sa part pour son léger problème. Léger problème qui consistait quand même en une hypothétique attaque de son pays par le roi. Rien que cela. Elle espérait que l'influence de la femme assise en face d'elle puisse l'aider. Oui elle jouait dangereusement, Ann était peut-être impliquée dans ce complot, mais le jeu en valait la chandelle. Si elle acceptait de l'aider, elle avait une chance de sauver Monkahï. De sauver sa famille qui mourrait très certainement si elle perdait. Elle resta silencieuse un moment et la duchesse renchérit de deux phrases qui finit de la convaincre de lui faire confiance :
- Vous savez, Votre Majesté, j'ai remarqué que nous sommes pareilles toutes les deux : discrètes mais redoutables, derrière votre indifférence vous récoltez un maximum d'informations pour pouvoir par la suite tirer les ficelles de la cour.
Elizabeth commença donc d'une voix lente et précautionneuse :
- J'ai cru remarquer que vous et le roi avez une relation... Quelque peu chaotique.
Au plus grand désarroi de son interlocutrice, Ann éclata de rire.
- Chaotique ! C'est un mot bien faible pour décrire mes liens avec mon père. Mais puis-je savoir pourquoi cela vous intéresse ? Notre conversation sur ma pauvre mère vous aurait-elle intrigué ?
- À dire vrai, oui, mais ce n'est pas pour parler de cela que je vous ai invitée ici. J'ai découvert que le roi a, comment dire... des projets contrariants.
Intéressée, Ann se pencha légèrement en avant et incita la jeune fille a continuer. Elle lui raconta donc comment elle fut réveillée deux nuits auparavant et ce qu'il se passait sur le port. Elle ne parla pas du baron, elle préférait garder cette information pour elle seule et ne pas en faire profiter les autres. Et puis, elle avait un sens de l'honneur, elle avait promis à Monsieur d'Assin qu'elle ne diffuserait pas son secret et elle ne romprait pas son serment. Tout au long de son récit, la duchesse semblait de plus en plus curieuse, et, lorsqu'Elizabeth eu fini, elle éclata de rire. Vexée, elle dit d'une voix sèche :
- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle dans la probable attaque d'un pays et donc par conséquent d'une nouvelle guerre.
- Ne vous méprenez pas, ce n'est pas de cela que je ris. Non, je ris de savoir que mon père s'abaisse à ce type de vengeance. J'avais remarqué que la guerre l'avait marqué au point qu'il en fasse des choses ignobles et ce que vous me dites confirme mes suspicions.
Elle marqua une pause avant de reprendre :
- La guerre est quelque chose d'horrible et qui transforme les gens. Vous étiez trop jeune pour que vous en ayez gardé un souvenir, mais sachez une chose : c'est la pire chose que j'ai eu à vivre. Elle regorge de fourberies et de malheurs. Ma mère est morte pendant la guerre. Au tout début. Je venais de fêter mes vingt ans, ma magnifique fille allait prendre sa première année et mon fils allait bientôt naître - j'ai été mariée et mère très jeune, je soupçonne mon père d'avoir voulu se débarrasser de moi, dit-elle en riant avant de continuer d'un ton plus grave, ma mère est donc morte prématurément et assez mystérieusement. Vous avez sûrement deviné mes suspicions à ce propos, mais mon père a accusé le vôtre qui était en visite à ce moment-là et qui a dû partir plus tôt que prévu pour un problème personnel à Monkahï. L'excuse rêvée pour une fuite ! Personne ne s'est posé de question sur les raisons de cet assassinat, pensant plutôt à la vengeance qu'ils feraient subir au prétendu meurtrier de leur reine bien aimée. Six ans plus tard, nous avons perdu la guerre, mon père s'étant remarié entre-temps et ayant enfin eu l'héritier tant souhaité, et personne ne digéra jamais vraiment cette défaite. Et surtout pas Père. Je me méfiais d'une possible revanche et vous venez de me l'annoncer. Je n'aime pas les guerres, et encore moins celles déclenchées sur un mensonge - parce qu'il est clair que le roi Philip votre père ne l'aurai pas tuée, ils s'entendaient très bien tous les deux - donc vous pouvez me faire confiance, Votre Majesté, de plus, je sais déjà comment l'empêcher.
Et elle se leva sur ces paroles, salua son hôte et partit sans avoir touché à son thé, un beau gâchis d'après Elizabeth, le thé d'Eileen étant pourtant très bon. Elle continua donc à siroter sa boisson tout en méditant les paroles de la duchesse. "Je sais déjà comment l'empêcher". Qu'avait-elle voulu dire par là ? Cela avait-il un rapport avec la mystérieuse missive qu'elle avait furtivement aperçu dans les mains de Liam de Lidras ?
Elle se leva et commença à faire les cents pas dans sa tour qui lui parut bien vite trop petite et sortit dans les couloirs du château pour réfléchir tout en marchant. Arrivée à un tournant, elle remarqua un symbole sur une porte. En soit, ce n'était pas la présence du symbole qui l'intriguait - il y en avait un sur les portes de chaque appartement et représentait le sceau de la famille qui y vivait, le sien étant une montagne enneigée - mais la familiarité du dessin. Elle était sûre d'avoir déjà vu ce trois mâts quelque part, mais ou... Elle ne savait même pas à quelle grande famille ce sceau appartenait, mais sa forme triangulaire lui était connue. Sa forme triangulaire ! La seule chose qu'Elizabeth avait pu voir de la lettre pour Ann de Lidras était le sceau rouge tamponné d'un dessin triangulaire. D'un bateau, comme le symbole ornant cette porte. Mais comment savoir à qui elle appartenait, cela était plus compliqué. Surtout que cette fois-ci, Harper ne pouvait pas l'aider : elle était sûrement au courant des manigances de sa mère et poserait des questions. Ce qui rendait le problème d'autant plus compliqué. Elle reprit son chemin, de peur d'être surprise devant cette porte et continua de marcher tout en réfléchissant. Elle pourrait se trouver une cachette et attendre que quelqu'un entre dans la pièce. Mais si Ann avait reçu une lettre, c'est que cette famille n'était plus au château.
- Votre Majesté ! Suis-je si invisible que cela où êtes-vous habituée à rentrer dans toutes les personnes que vous croisez ?
Lorsque la jeune fille releva la tête et croisa les yeux bruns d'Armand de Pontahor, elle ne put s'empêcher de rougir. Quelle idiote je fais à ne jamais regarder devant moi ! Après s'être injuriée mentalement plusieurs fois et de façon peu convenable, elle ouvrit enfin la bouche pour dire d'une voix bien plus hésitante que d'habitude :
- Je suis désolée, je ne tombe sur vous que lorsque je me trouve plongée dans mes pensées et que je ne regarde pas devant moi. J'espère ne pas en faire une habitude !
Il rit légèrement en passant sa main dans ses cheveux bouclés. Il avait l'air un peu gêné de se retrouver avec une personne si haute dans la société. Pourtant il devait en côtoyer beaucoup étant duc, sa timidité ne devait pas l'aider. Il tourna les yeux vers le côté comme embarrassé avant de dire :
- Je ne voudrais pas vous incommoder de ma présence alors que vous avez l'air de réfléchir à d'importantes choses. Je vous souhaite une bonne journée.
Et il commença à esquisser un geste comme pour s'en aller, mais Elizabeth n'était pas de cet avis. Elle trouvait ce garçon très agréable et avait bien envie de parler avec lui, elle n'allait pas le laisser partir comme un voleur. Elle le retient donc d'un grand sourire.
- Mais pas du tout ! J'ai bien envie de parler à quelqu'un qui ne sait rien de mes problèmes, comme cela ils s'en iront peut-être ?
- J'en doute fort, Votre Majesté.
Oh mais, Elizabeth n'allait pas se laisser faire comme ça. On aurait dit qu'elle lui faisait peur. Elle était peut-être effrayante de temps en temps, mais pas tant que cela tout de même. Après avoir répondu qu'elle pouvait essayer, elle engagea tout de suite une conversation. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait tant envie de lui parler, mais les deux heures passées avec lui la veille avaient été ressourçantes, elle avait oubliée pour un temps ses problèmes, et elle comptait bien recommencer. Elle savait bien que se servir de lui pour s'échapper n'était pas très sympathique, mais elle ne lui parlait pas que pour cela. Elle le trouvait réellement gentil.Elle commença à lui poser toutes sortes de questions sur son pays, comment étaient les paysages, les coutumes, la capitale, les fleuves, les célèbres péniches. Elle écoutait tout cela attentivement, rêvant d'y aller. Le pays avait l'air magnifique. Ils continuèrent donc de parler pendant quelque temps, Armand se détendant au fur et à mesure que sa timidité s'échappait. Parler de chez lui devait aider, cela aidait toujours. Elle s'en voulait de le rendre nostalgique ainsi, mais elle était aussi légèrement égoïste. Son accent si typique qui lui faisait prononcer des sons assez particulier : des "u" à la place des "ou", ou toute sorte de bruits nasaux, la faisait voyager presque aussi bien qu'en réalité. Son imagination faisait le reste. Et, comme elle l'avait espéré, la lettre et son trois mâts mystérieux était complètement sorti de sa tête, ou presque.
Lorsqu'elle prit congé de son nouvel ami, elle retourna dans sa tour étrangement apaisée. Elle souriait et quand elle rentra dans ses appartements, elle ne prit même pas la peine de monter au salon et s'assit par terre contre le mur. Son sourire ne l'avait pas quitté. Eileen arriva, intriguée par la soudaine bonne humeur de son amie.
- J'ai rencontré quelqu'un de très intéressant. Un Flikahïien. Il m'a parlé de chez lui, ça à l'air magnifique. On y ira un jour, ce sera génial.
- Je vous crois volontiers Madame, mais ne voulez-vous pas vous asseoir autre part ? Le sol n'est pas l'endroit le plus confortable d'après moi. Après, si vous aimez, libre à vous de rester assise ici.
Elizabeth rit légèrement et se releva avec l'aide de son amie. Elle s'assit sur un fauteuil de l'antichambre et commença à discuter de tout et de rien. Surtout de rien d'ailleurs, des choses futiles comme comment faire un ricochet. Elle avait trouvé cela tellement divertissant qu'elle emmena Eileen avec elle sur la plage pour en faire. Deux gardes les accompagnèrent pour leur sécurité, mais ils n'étaient pas les seuls. Un jeune garçon brun les observait depuis une dune en souriant. Enfin, il observait surtout la jeune fille blonde.
Voilà ! J'espère que vous avez aimé, on se retrouve la semaine pour un prochain chapitre !
Camomille
PS : j'adore Ann
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