Chapitre 5 : Archibald HorMer

Hey ! Bonjour et bonne fêtes à tous ! Je sais, il est tard, mais j'ai des choses à faire aujourd'hui, vous comprenez sûrement. On se retrouve donc aujourd'hui pour un nouveau chapitre, et l'intrigue se met enfin en place ! Et oui, aujourd'hui on va découvrir des choses (des petites choses hein, je vais pas tout vous annoncer d'un coup non plus xD). Je vous laisse donc avec les notes de mes bêtas !

HELLO ! Joyeux Noël à tous les petits lecteurs d'EdM (Elizabeth de Monkahï mais normalement vous le savez déjà) ! Aujourd'hui (vous allez me prendre pour une folle), comme le dit le titre, vous allez découvrir le roi : Archibald HorMer. Si vous avez vu les aesthetics, vous avez dû voir que je lui en fait un. Dites-vous que, normalement, Camille ne me l'avait pas demandé. Je l'ai fait parce que je trouve ce personnage beaucoup trop intéressant. Voilà, c'est tout. Maintenant, je vais allez manger du chocolat et des meringues (les chocolats que j'ai fait moi-même et les meringues, ce sont celles de ma mère). Bonne lecture, profitez de vos proches en faisant attention à eux et passez un joyeux Noël !

Bonjour à tous et à toutes !!! (et encore plus aux personnes qui ont pris l'option maths Expertes !!(ça n'a strictement rien à voir avec le chapitre) ). Déjà, joyeux Noël en avance !! Profitez bien de vos vacances, et de vos proches et surtout soyez prudents.
Sur le chapitre, je ne dirai qu'une chose : le début des embrouilles arrive !!! Et aussi que je suis fan des combats et des amitiés issus d'une passion (petit sous-entendu à mon Cerbère à moi ❤️). (certes ça fait deux mais c'est qu'un détail)
À bientôt !

Je vous souhaite aussi une bonne lecture, et faites attention à vos proches. Moi je suis chez ma grand-mère, mais je garde le masque en dehors de repas, soyez responsable.

Chapitre 5 : Archibald HorMer

Finalement, c'est bien la robe rouge qu'Elizabeth porterait à son déjeuner avec la famille royale. Mais Eileen ayant besoin de lui apporter quelques retouches – les fils d'or s'effilochaient et la dentelle du buste s'abîmait – elle embarqua donc son amie dans un deuxième cours de couture. Après maintes plaintes peu princières de la part de l'élève, cette dernière s'assit tout de même sur le tabouret à côté de la camériste. Vint ensuite un long et fastidieux exercice qui consistait d'abord à passer le fil dans le chas de l'aiguille, ce que Elizabeth n'arrivait pas à faire. Ses fines mains étaient certes habituées au maniement des armes, mais le maniement de l'aiguille nécessitait une douceur que son père ne lui avait pas enseigné. La première étape fut donc très difficile, mais la suite ne se simplifia pas. En effet, elle n'arrivait pas non plus à avoir la précision nécessaire à la broderie et elle abandonna vite après avoir réussi à faire seulement une rangée de points de croix, le point le plus facile d'après Eileen, mais pourtant le pire ennemi de la combattante. Elle posa le canevas sur le tabouret et s'assit à l'autre bout de la pièce pour être le plus loin possible de cet engin de torture et pretexta que regarder son amie coudre lui apprendrait aussi bien que le faire elle même. La jeune fille étudia donc les mouvements de son amie, pas par intérêt pour l'activité, mais pour la grâce qui se dégageait de ses gestes, comme si elle était née pour ça.

Lorsqu'enfin l'heure du déjeuner arriva, Elizabeth était encore plus stressée que pour son thé avec la duchesse de Lidras. Cette fois-ci, elle comprenait parfaitement les raisons de cette invitation, mais c'était la première fois qu'elle allait passer du temps avec son fiancé depuis son arrivée. Elle ferma les yeux et  inspira un grand coup pour se donner confiance, puis se regarda dans la glace. Ses cheveux avaient été tressés et reposaient tout simplement sur son épaule dénudée. Ils étaient comme à leur habitude surmontés de son diadème de cristal et de saphir. Sa robe bustier rouge était rehaussée d'une ceinture dorée et de jolies fleurs se dessinaient dans la dentelle au-dessus de cette ceinture. Eileen avait fait du bon travail. Elle inspira une dernière fois et se retourna pour passer la porte. Le couloir était vide. Tant mieux. Elle s'engagea dans un escalier pour descendre au rez-de-chaussée où se trouvait la salle à manger royale. Alors qu'elle descendait les marches, une image de sa sœur lui revient en mémoire. Marjory avait toujours détesté les réceptions, bals, et repas. Elle n'avait pas l'oreille qui trainait comme sa jumelle donc elle s'ennuyait bien plus. Alors, avant chaque événement qui nécessitait leurs présences, la jeune fille encourageait sa sœur en lui disant cela : "ce n'est qu'un moment à passer. Et quand ce sera fini, on pourra se retrouver. Tu n'imagines pas le nombre de choses que j'apprends avec mes supers-oreilles, je suis sûre que tu peux supporter ça si ça te permet d'avoir des ragots à la fin. Si tu ne viens pas, je ne te les dirais pas." Elizabeth sourit à se souvenir. Marjy était peut-être encore plus avide de ragots que les dames de la cour. Une larme coula sur sa jour, rapidement chassée par Elizabeth. Ce n'était pas le moment, pas du tout. "Ne montre jamais tes faiblesses." Ces paroles-ci avaient été celles de son père, et il n'était pas encore temps pour elle de les oublier. Elle reconstitua donc son masque et descendit la dernière volée
de marches de l'escalier.

Lorsqu'elle arriva devant les portes enluminurées de la salle, elles étaient encore fermées. La famille de Lidras arriva une seconde après et les portes s'ouvrirent sur le roi à ce moment-là. Après avoir prononcé toutes les politesses habituelles et avoir salué Archibald et ses fils, elle s'installa à la place qu'on lui indiqua. Elle se trouvait face au prince Alistair, à sa gauche se trouvait le roi assis en bout de table et à sa droite était assise Harper de Lidras. Elles se sourirent discrètement et attendirent le début du repas. Le calme de la salle était rompu seulement par le bruit de pas des serveurs apportant les plats. Le roi prit une bouchée de l'entrée et les invités purent commencer à manger. Le son des mastications remplaça celui des pas et le silence dura jusqu'à ce qu'Archibald HorMer ouvre la bouche.

- Comment se passe votre séjour en Merkahï, princesse Elizabeth ?

Cette question, encore et toujours. La princesse Elizabeth en avait marre de cette question. Pourtant elle répondit comme à son habitude que oui, son séjour se passait bien, et oui elle aimait beaucoup le pays. Comme la veille avec Ann de Lidras, la conversation dériva sur ce sujet. Sauf que lui ne demandait pas son ressenti pour le mariage. Elle se demandait toujours ce qu'Ann pouvait bien lui vouloir. Perdue comme elle l'était dans ses réflexions, elle faillit ne pas entendre ce que venait de dire la dite duchesse :

- Mère aurait été heureuse de vous rencontrer.

Cette phrase eut un effet glaçant sur la tablée. Le prince Alistair ouvrit de grands yeux horrifié et regarda sa sœur d'un air alerte tout en secouant la tête alors que le roi devenait aussi rouge que la sauce de son assiette.

- Votre mère n'était pas digne de la royauté !

Elizabeth ne pût s'empêcher de froncer les sourcils. Elle savait que les deux femmes du roi étaient mortes, et que la duchesse était la fille de la première alors que les deux princes étaient issus de la deuxième. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'était que le roi et sa première femme – nommée Ann si elle se souvenait bien – avaient eu une relation compliquée. La mort de la reine Ann avait été entourée de mystères et Elizabeth avait même entendue des rumeurs comme quoi c'était cet événement qui avait annoncé le début de la guerre. Serait-il possible qu'il soit impliqué dans la disparition de sa propre femme ? Mais pourquoi aurait-il fait ça ?

- Elle aurait été meilleure si elle vous avait donné un héritier, n'est ce pas.

La duchesse de Lidras avait dit cette phrase d'une voix faible et pleine de reproches. Le roi releva fièrement la tête pour lui répondre :

- Bien sûr ! N'est ce pas ce à quoi sert principalement une reine ?

Il avait dit cela en lançant un regard appuyé à Elizabeth qui se ratatina intérieurement. Ce roi avait l'air beaucoup moins sympathique en privé que pendant les visites et réceptions. En tout cas, il venait de lui donner la raison d'un possible meurtre. Si une femme ne vous donne pas d'héritier, remplacez-la ! Cette façon de penser ne plaisait pas à Elizabeth, mais comme à son habitude, elle ne dit rien. Marjy n'aurait vraiment pas fait une bonne belle-fille pour le roi Archibald. Sentant la tension dans l'air grandir, Liam de Lidras prit la parole :

- Ne trouvez-vous pas que cette dinde est sèche ? Je ne dirais pas non pour un peu de sauce. Père, la soupière est à côté de vous, auriez-vous l'amabilité de me la passer ?

Le duc Erwin s'empressa d'attraper le plat pour le tendre à son fils. Il n'avait pas eu l'air très à l'aise durant l'échange entre sa femme et son beau-père et son action avait eu le mérite de faire baisser la température autour de la table. La fin du repas se fit dans un silence pesant que personne n'osa rompre.

Lorsqu'Elizabeth poussa enfin la porte de sa tour après le repas, elle traversa rapidement son antichambre pour monter l'escalier qui courait le long du mur et s'assit lourdement dans un canapé de son salon au premier étage. Eileen arriva un instant plus tard.

- Vous avez l'air épuisée Madame, ce déjeuner n'a pas l'air de s'être très bien passé.

La princesse regarda son amie d'un air fatigué et secoua négativement la tête.

- Un autre thé avec la duchesse me paraît bien plus attractif qu'un autre repas de famille. J'ai l'impression que ma tête va exploser, tout était plus simple à la maison, pourquoi pas ici.

Eileen sourit tendrement et s'assit à son tour sur le canapé. Elle prit la main de son amie et la força à la regarder avant de commencer à parler d'une voix emplie de douceur :

- Tout paraît plus simple lorsqu'on est à la maison, mais votre maison n'est plus la même. Désormais c'est ici, et il va falloir vous y habituer. Où est donc passée la princesse que je connais ? Celle qui ne tient pas en place, celle qui adore les mystères et toutes les histoires de cour qu'elle peut apprendre ? Où est passée la grande et imperturbable Elizabeth HorMon de Monkahï ? Où est passée la jeune fille qui rêve depuis son plus jeune âge de voyager ? Alors faîtes moi plaisir Madame, nous sommes en voyage ici, autant prendre tous les évènements qui nous arrivent comme une nouvelle aventure et en profiter. Marjory sera déçue si vous ne lui racontez rien de croustillant dans vos prochaines lettres. Imaginez la ! Plus personne pour lui offrir les ragots sur un plateau comme vous le faisiez. Je la vois bien, en train de tourner en rond, désespérée de n'avoir rien à se mettre sous la dent. Vous, vous réalisez votre rêve ! En tant que votre plus vieille amie et sûrement celle qui vous connait le mieux mis à part votre sœur, je vous dis cela : profitez et ne vous morfondez pas comme cela. Ceci étant dit, que diriez vous d'une partie d'échec ou de dames ? Je m'ennuie moi, et j'ai déjà dû rafistoler vingt fois toutes vos tenues.

La dernière phrase tira un rire à Elizabeth. Les paroles de son amie l'avaient réchauffée plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle avait eut besoin de ces paroles, de ce soutien toujours présent depuis très, très longtemps. Requinquée, elle se leva donc et alla chercher le jeu d'échecs dans sa valise pour le poser sur la table du salon. La vue était magnifique depuis cette table accolée à une fenêtre donnant sur la ville et elle passèrent l'après-midi dans la tour à s'amuser.

***

- Bonjour Madame. Ma mère m'avait parlé de votre ponctualité mais je n'imaginais pas que vous arriveriez pile quand la cloche sonne.

Harper ponctua sa phrase d'une révérence faisant tomber la longue tresse de cheveux châtains sur son épaule. Elle la remis rapidement en place avant de prendre son couteau.

Elles se mirent toutes deux en garde et le combat commença par un coup de couteau porté par Elizabeth vers les cotes de son adversaire. Le coup fut dévié avec une facilité déconcertante par la jeune fille qui se glissa avec élégance derrière Elizabeth afin de planter la pointe de sa dague dans son dos. Cette dernière ne bougea pas pendant un instant, et quand Harper relâcha la pression, pensant avoir gagné, Elizabeth se retourna en lançant son pied en direction de la main de son opposante et fit voler son arme. Au lieu de perdre contenance, la jeune fille redoubla de force en attrapant le bras d'Elizabeth et le retourna dans son dos. Harper approcha sa bouche de son oreille et lui murmura d'une voix satisfaite :

- Vous acceptez votre défaite cette fois-ci ?

Elizabeth hocha la tête, mi-rageuse, mi-amusée, avant de se préparer pour un deuxième combat qu'elle gagna enfin après une longue lutte.

Elles s'assirent un instant pour reprendre leur souffle, et Harper ouvrit de grands yeux sur l'arme d'Elizabeth.

- Est-ce que c'est bien une arme en mafite ?

Après avoir eu l'autorisation de sa propriétaire, elle la prit dans ses mains pour l'étudier sous tous les angles.

- Je n'en avais jamais vu d'aussi près. Est-ce qu'elle est aussi coupante qu'on le dit ?

Elizabeth sourit et, après avoir pris l'arme, alla jusqu'à une table qu'elle poignarda sans effort laissant sa camarade sans voix. Lorsqu'elle retira la lame, un trou béant resta dans le bois.
Elles continuèrent de discuter un peu, et Harper posa soudain une question :

- Dites-moi Madame, où avez-vous appris à vous battre comme ça ?

- Je pourrais vous retourner la question.

- Mon frère passait son temps à se vanter d'être un très bon bretteur, et au bout d'un moment, j'ai fini par demander à ma mère de m'apprendre à me battre. Après un combat, il ne s'est plus vanté !

Elizabeth rit avant de parler à son tour :

- Lorsque j'avais cinq ans – ou six, je ne sais plus – des gens se sont introduits dans le château. Pendant que je me baladais seule dans les couloirs, je les ai croisés et ils ont essayé de me tuer. Heureusement pour moi, nous étions juste à côté des appartements de mes parents et mon père a entendu les cris. Il a accouru et m'a sauvé. Le lendemain il commençait notre entraînement à moi et à ma sœur. Quand j'ai eu huit ans je me battait suffisamment bien pour qu'il m'offre ma dague que je n'ai plus quitté de peur de me faire de nouveau attaquer.

Les deux combattantes restèrent silencieuses un moment jusqu'à ce que trois personnes entrent dans la salle. Elles se levèrent alors d'un même mouvement et sortirent. Alors qu'elle allait partir, Harper s'arrêta et se retourna :

- Madame, en tant que partenaire de combat, faîtes moi le plaisir de me tutoyer. Je n'aime pas le vouvoiement.

Elizabeth hocha la tête avant de dire :

- Je n'aime pas cela non plus avec mes amis. Au revoir Harper.

Une semaine s'était passée depuis qu'elle avait officialisé son amitié avec Harper lorsqu'un bruit sourd réveilla Elizabeth alors qu'elle dormait. La chaleur étant intense malgré l'automne, elle avait laissé la fenêtre ouverte. La tour se trouvant à côté du port, elle ne s'en inquiéta pas. Jusqu'à ce qu'elle entende les mots  "le roi" et "Monkahï". Monkahï ? Pourquoi parlaient-ils de son pays natal ? Elle s'approcha de l'ouverture pour écouter la conversation.  Ils parlaient du chargement de plusieurs bateaux qui devait être terminé avant la fin du mois, un ordre du roi d'après un certain baron d'Assin. Mais pourquoi avoir parlé de Monkahï ? Elle les observa encore un peu espérant grappiller d'autres informations. Alors que le baron passait à côté d'une lumière, elle le reconnut. Elle l'avait vu à la réception. C'était le baron dénommé Henry qui avait trompé sa femme. Mais que pouvait il bien faire la nuit à charger des bateaux ? Il serait bien obligé de le lui dire s'il ne voulait pas que son petit secret soit dévoilé.

Et voilà ! Que pensez vous de ce chapitre ? Je ne suis pas très satisfaite de ma scène de combat, mais ce n'est pas à moi de décider je pense. Souvent, un auteur n'est pas satisfait de quelque chose qu'il écrit alors que c'est super (Linaaaa !! Je te vises en disant ça xD)

Bref, joyeux Noël, n'abusez pas du champagne et du foie gras (je sais que c'est bon mais quand même xD) et profitez de votre famille A DISTANCE ! On n'oublie pas les gestes barrières, sinon, le Père Noël ne vous apportera aucun cadeau !

Camomille, qui espère avoir plein de livres sous le sapin demain.

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