Chapitre 4 : Ann de Lidras

Hey salut à tout le monde ! On se retrouve aujourd'hui pour un nouveau chapitre de EdM (Elizabeth de Monkahï, je trouve que les acronymes sont plus pratiques à dire). Bref, on se retrouve pour découvrir un nouveau personnage (qui a déjà fait une brève apparition), je vous laisse deviner lequel (comment ça le nom du chapitre l'annonce en avance ?). Encore bref, je vous laisse avec mes bêtas (qui sont bien deux cette fois) :

SALUT ! À l'heure où je fais cette note, on est dimanche. Ouais, carrément. Mais ce n'est pas plus mal, je pense que je vais avoir une semaine très chargée avant les vacances donc c'est mieux ainsi. Pour ceux qui ne les auraient pas encore vus, vous pouvez aller voir les aesthetics que j'ai fait à Camille et qu'elle a posté il y a deux jours. (NDA : postés samedi dernier, Lina, les lecteurs ne lisent pas en  même temps que tu fais cette note) J'en suis assez fière, je l'avoue. Bref, revenons à nos moutons.
Aujourd'hui, vous allez rencontrer Ann de Lidras, cette femme incroyable. Bonne lecture et à jeudi prochain ! (en plus on sera le 24).

Bonjour tout le monde ! Et oui j'ai pû me libérer pour faire ma note avouez que vous êtes heureux ? Donc je veux juste faire remarquer un truc : MONkahï pour Montagne, MERkaï pour Mer. Oui j'avais toujours pas compris. C'est tout pour moi !
Non plus sérieusement je suis très fière de mon Znouffle (c'est moi qu'ai trouvé le nom ^^) et j'ai beaucoup apprecié la description de la ville. Bref encore une fois, je suis d'accord avec Bethy, la couleur de la robe, c'est le plus important.

(Lina a encore plus gâché mon truc, elle a carrément dit le prénom du nouveau personnage, comme si c'était pas déjà évident 😭)

Chapitre 4 : Ann de Lidras

- Tu préfères la robe bleue ou rouge ?

Eileen hésita un instant face à la question d'Elizabeth puis prit la bleue. Elle maquilla les yeux de sa maîtresse d'un bel argent accordé transformant ainsi la combattante en une jeune et jolie princesse en moins d'une heure. On aurait pu croire qu'elle n'était pas la même personne si elle n'avait pas ses cheveux si reconnaissables. Elizabeth esquissa un sourire, un de ces rares petits sourires qui faisaient fondre la princesse des glaces en quelqu'un de chaleureux. Soudain des coups furent frappés à la porte de l'antichambre. La camériste descendit les deux étages et Elizabeth entendit la porte s'ouvrir puis un morceau de conversation avant que son amie ne remonte.

- La duchesse de Lidras vous invite à prendre un thé avec elle cet après-midi.

La princesse fronça les sourcils.

- Avec plaisir, mais en quelle occasion me propose-t-elle ça ?

Eileen haussa les épaules, puis, suivant les instructions alla prévenir le valet à la porte que la princesse serait aux appartements de la duchesse à cinq heures. Il restait donc un bon moment avant le rendez-vous que les deux jeunes femmes mirent à profit pour aller se balader dans la magnifique ville après avoir déjeuné.

Lorsqu'elles passèrent les immenses portes du château, le soleil était si intense que leurs yeux papillonnèrent un instant. Elizabeth avait bien fait de choisir la robe bleue, la rouge aurait été trop chaude par ce soleil. Alors qu'elle s'avançait dans la rue, Eileen tenant une ombrelle et deux gardes placés à l'arrière pour leur protection – ou leur surveillance – les têtes se tournaient sur son passage et des chuchotements admiratifs entourèrent rapidement le petit groupe.

Mais la cible de ces regards n'en avait cure. Elle supportait les dames aux réceptions, alors les chuchotements admiratifs, qui étaient bien plus sympathiques que ce qu'on pouvait dire d'elle la cour, étaient même agréables. Ce sentiment de puissance, qui fait que quoi que vous disiez, les personnes aux alentours le feront pour vous. C'était un sentiment dont elle ne se lasserait jamais. Mais aujourd'hui elle n'était pas là pour la puissance, mais pour assouvir son désir le plus ancien à sa connaissance, son désir de voyage. Donc aujourd'hui, elle se comporterait en parfaite touriste, peu importe les chuchotements et sa position, elle ferait ce qu'elle souhaite.

Elle déambula donc dans les rues de la capitale, flânant dans les allées des marchés, dépensant de l'argent dans des bibelots amusants qui finiraient sûrement au fond d'un tiroir, écoutant les marchands vendre leurs produits et se vanter d'être fournisseur de la princesse de Monkahï après un de ses passages chez eux. Elle s'émerveillait sur chaque once de beauté qu'elle apercevait en lançant des "regarde Eileen cette fontaine !", "quelle jolie petite boutique !", "ce livre a l'air tellement intéressant, il me le faut !" ou encore "cet artiste joue si bien, donne lui une pièce". Elle vit même un Znouffle qui lui aboya dessus en battant de ses deux queues. Elle sourit et caressa ses oreilles pointues, elle n'en avait jamais vu avant mais en avait beaucoup entendu parler comme le principal animal domestique en Merkahï.

Pourtant, seule son amie se rendait compte de sa joie. En effet, même lorsqu'elle était excitée, triste, en colère ou stressée, seule les personnes la connaissant suffisamment arrivaient à déchiffrer les infimes changements d'expressions qui s'opéraient sur son visage. Elle avait été entraînée dès son plus jeune âge à ne rien laisser paraître et son masque ne s'abaissait presque plus jamais. Elle semblait toujours froide quel que soit l'occasion, avec ses allures de reine Glakahïienne – sa mère venait de ce pays – et sa voix froide au possible. Ses interlocuteurs se trouvaient démunis face à elle, et les vendeurs auxquels elle avait eu affaire aujourd'hui avaient semblé vexés du peu d'enthousiasme et d'attention dont elle avait fait preuve. Elle ne savait juste pas faire autrement.

Les heures passèrent donc ainsi, à flâner dans les rues pleines d'agitation et de merveilles, et quand Elizabeth revint au château, elle était emplie d'énergie et de bonne humeur, même si cela ne se voyait pas. L'heure du rendez-vous avec la duchesse de Lidras approchait, et la jeune fille commençait à être légèrement nerveuse. Elle ne comprenait pas pourquoi cette invitation la tracassait tant, mais elle avait un mauvais pressentiment vis à vis de cette rencontre, comme si Ann attendait quelque chose d'autre de cette visite qu'une simple occasion de faire connaissance. Au final, la princesse avait les mêmes hypothétiques intentions que la duchesse, car elle comptait mettre à profit ce thé un peu plus que la réception de la veille. Peut-être qu'elle apprendrait quelques informations sur les habitants du château.

La cloche sonnait les cinq heures lorsque Elizabeth frappa à la porte des appartements d'Ann de Lidras. La clanche s'abaissa et le battant s'ouvrit sur la duchesse souriante. Elle s'inclina avant de remercier la princesse pour sa ponctualité exemplaire. La jeune fille lui rendit plus ou moins son sourire et rentra à sa suite. La pièce était moins luxueuse que son propre salon, mais elle était tout de même magnifique. Contrairement à ses appartements, ceux-là se situaient dans le corps du château, les tours étant réservées aux personnes royales, et la pièce était donc rectangulaire et non ronde. La baie vitrée en face de la porte donnait non pas sur la mer, mais sur la ville et ses milles couleurs chatoyantes. Au milieu, deux canapés se faisant face étaient séparés par une table basse surmonté d'une coupe de fruits. Une servante apporta un plateau avec une théière et des tasses blanches nacrées avec des décorations bleutées.

La duchesse s'installa sur un canapé et fit signe à son invitée de s'asseoir en face d'elle. Elle était assise confortablement alors que la princesse gardait le dos droit.

- Détendez vous, Votre Majesté, un thé est fait pour se reposer. J'ai entendu dire que vous étiez allée en ville avant de venir ici, vous devez être fatiguée.

Elle avait dit tout cela en servant le thé et un sourire resplendissant à sa compagne. Un sourire certes resplendissant, mais Elizabeth n'avait pas confiance en ce sourire. C'était le genre de sourire qu'elle même servait à ceux qu'elle souhaitait berner. Elle était passée maîtresse dans cet art et savait reconnaître les autres personnes qui l'utilisaient. Elle se détendit tout de même, mais seulement en apparence, elle restait alerte. De toute façon, que pouvais bien lui vouloir cette femme ?

Elles échangèrent des banalités, comment la Monkahïienne trouvait la ville, si le séjour lui était agréable, trop de choses fausses à ses oreilles. Elle n'arrivait pas à se défaire de ce sentiment. Puis, la conversation dériva sur son mariage. Que pensait-elle de la famille royale ? Était-ce là tout ce qu'Ann de Lidras voulait savoir ? Elle en doutait, mais la princesse préférait tout de même rester évasive.

- Le prince est certes jeune pour le moment, mais je suis sûre que le jour où nous nous marierons, il sera un très bon mari.

Elle ne se convainquait pas elle-même. Outre ce qu'elle pouvait dire, cette différence d'âge la dérangeait. Pourtant, pas de perturbation sur le visage de la duchesse. Seulement ce sourire, ce même sourire encore et toujours. Ce sourire… attendez. Ce sourire qui avait changé ! Ce sourire qui était maintenant sincère. Elle avait eu ce qu'elle voulait. Mais que pouvait-elle bien vouloir à la fin ! Elizabeth était tellement perdue dans ses réflexions qu'elle faillit ne pas entendre la porte se refermer et la voix d'un jeune homme fuser :

- J'ai reçu la réponse, mère.

Il brandissait une lettre cachetée, puis après avoir aperçu la princesse il se dépêcha de faire une profonde révérence – la main tenant la lettre cachée avec précipitation dans son dos empêchant la jeune fille de voir le blason sur la cire – avant de reprendre :

- Votre Majesté ! Je ne vous avais pas vue. Permettez moi me présenter, Liam de Lidras, le fils de cette charmante dame avec qui vous prenez le thé et le petit frère de cette grande guerrière avec qui vous vous êtes battue ce matin – et d'après elle, vous êtes une grande combattante et d'une plus grande difficulté à battre que moi.

Il ponctua sa tirade d'un baiser sur la main de la jeune fille qu'elle avait tendue à cette intention et d'un grand sourire chaleureux bien plus vrai que celui de sa mère. Cette dernière prit d'ailleurs la parole juste après cela :

- Je suis au regret de devoir vous dire au revoir, Madame. Mais comme vous l'avez vu, mon fils m'a rapporté une lettre à laquelle je me dois de répondre rapidement, j'attends cette réponse depuis longtemps. Vous comprenez sûrement.

Après avoir répondu par l'affirmative – elle même attendait la réponse de sa sœur qui n'arriverait sûrement que la semaine d'après vu le temps de voyage – elle sortit de la pièce avec le sentiment d'avoir été chassée et une curiosité débordante pour cette mystérieuse missive.

Alors qu'elle retournait à sa tour, son chemin croisa celui d'Harper qui devait retourner chez elle. Décidément, elle voyait beaucoup de de Lidras aujourd'hui ! Ne manquait plus qu'Erwin et elle aurait vu la famille au complet. Elle s'arrêta donc un instant pour saluer la jeune fille, et après avoir échangé les formules habituelles comme "comment s'est passée votre journée" ou "je ne m'attendais pas à vous croiser ici", elles convinrent de se retrouver le surlendemain matin à la salle d'entraînement. Une connaissance très agréable, cette Harper, on pouvait se battre avec elle et elle s'en trouvait enchantée.

Elles reprirent ensuite chacune leur route et Elizabeth repensa à la scène à laquelle elle avait assisté avant de partir de chez les de Lidras. Les événements s'étaient succédés rapidement et la jeune fille n'avait pas eu le temps d'enregistrer ce qu'il se passait sur le coup. Elle avait parlé de la jeunesse du prince et du fait qu'il serait certainement un bon mari, Ann avait été satisfaite, Liam était entré, la lettre cachetée cachée, et elle s'était faite congédier sans autre forme de procès. Malheureusement elle n'arrivait pas à se souvenir du sceau qu'elle avait aperçu un dixième de seconde. Quelque chose comme un triangle à la base arrondie. Et qu'est ce qui avait bien pu faire le ravissement de la duchesse ! Deux choses sans lien apparent, mais Elizabeth était sûre qu'il y en avait un. Elle n'y comprenait rien !

Quand elle ouvrit la porte et tomba sur sa camériste, elle lança :

- Eileen ! J'ai besoin de ton aide. Je suis face à un problème.

Elle résuma la situation à son amie qui réfléchit un instant.

- Elle est la sœur du prince Alistair, peut être qu'elle veut juste s'assurer que ce mariage te convient. Et pour la lettre, c'est peut-être juste une lettre. Si Madame de Lidras ou n'importe qui d'autre était présent quand vous recevrez la réponse de votre sœur vous feriez la même chose, vous l'avez dit vous-même.

- Je ne sais pas ! Tout ça m'a paru suspect sur le moment, mais tu as peut-être raison. Vivre sans arrêt entourée de mensonges me rend possiblement paranoïaque.

Elles n'eurent pas le temps d'approfondir plus longtemps la question qu'on frappait à la porte. Encore un valet qui apportait un message. Lorsqu'ils fût partie, Elizabeth dit en riant :

- Eh bien dis donc ! Je suis demandée aujourd'hui ! Que me veut-on encore ?

Et elle ouvrit la lettre.

Chère princesse Elizabeth HorMon de Monkahï,

J'ai l'honneur de vous convier à un déjeuner en petit comité demain midi. Votre fiancé et son jeune frère seront présents ainsi que ma fille et sa famille.

Avec toutes mes salutations les plus distinguées,
Le Roi Archibald HorMer de Merkahï.

- Un dîner avec le roi, les princes et les de Lidras ! Génial, fit la jeune fille d'une voix sarcastique. En plus, ce vieux roi m'a l'air à cheval sur le cérémonial, ce qui est encore mieux !

Elle s'affaissa sur un fauteuil et regarda Eileen.

- Tu n'imagines pas comme Marjy me manque, avec elle ce repas passerait beaucoup plus vite, mais je vais devoir supporter les mondanités toute seule pour une fois...

- Vous pourrez mettre la robe rouge, elle fait plus habillée.

Elizabeth rit en repensant à sa préoccupation du matin, puis répondit en riant toujours, ses questions sur la duchesse et son ennui pour la réception du lendemain envolé :

- Et si je veux mettre la jaune ?

Question existentielle que ce choix de robe ! Mais ne vous inquiètez pas, la réponse dans le prochain chapitre !!
En tout cas, j'espère que vous aimez bien Ann, moi je l'adore.

Allez, je vous dis à la semaine prochaine pour le chapitre 5 (déjà ! Ça passe vite...)

Camomille

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