Chapitre 11 : Ann HorMer
Hey everybody ! Aujourd'hui on se retrouve pour le onzième chapitre, et les choses s'accélèrent encore un peu ! J'aurais quelque chose d'important à vous dire à la fin du chapitre donc si vous aimez mon univers, lisez ma note de fin, ça vous fera plaisir. Pour l'instant je vous laisser avec mes bêtas, et bonne lecture !
Hello tout le monde ! C'est moi, Marie ! Comment allez-vous ? Moi ça va bien. Enfin bon, aujourd'hui nous allons voir un chapître très intéressant (Arbeth ❤️) et plein de complots... Aller je vous laisse avec Linouche :
BONJOUR ! J'essaie de paraître enjouée avec des majuscules mais en fait c'est inutile, je bloque toujours sur mon exercice de maths (une histoire d'équation). Bien, ne nous attardons pas là-dessus. Aujourd'hui, nouveau chapitre !! Je l'aime (comme tous les autres) et évidemment, Armand est làààààààààààààà !!!!!!!!!!!! Je vous laisse avec ce chapitre, bonne lecture et à la semaie prochaine ^^
Chapitre 11 : Ann HorMer
Il faisait froid. De plus, c'était le matin, les températures étaient donc au plus bas. Pourtant, Elizabeth restait dans le jardin, malgré la légèreté de ses vêtements transpercés par le vent automnal. Au moins, il ne pleuvait pas, bien que le ciel soit chargé de nuages d'un gris presque noir. Elizabeth aimait la tranquillité de ce jardin, le calme qui en ressortait, brisé de temps en temps par les pépiements des oiseaux et le souffle du vent. De temps en temps, un frisson lui faisait trembler le corps, mais elle ne les sentait presque plus. Elle était concentrée sur les petits bruits de la nature et était plongée dans ses réflexions, imperturbable – ou presque.
En effet, elle entendit tout de même les pas qui se rapprochaient d'elle et ouvrit ses yeux qu'elle avait fermé pour mieux apprécier la sérénité de l'endroit. C'était Armand. Ce constat brisa sa quiétude quand elle repensa à la dernière fois qu'elle l'avait vu. Quand elle repensa aux paroles d'Harper. "Tu lui plais très clairement". Était-ce vrai ? Harper avait peut-être raison. Lorsque le duc l'aperçu, ses joues de colorèrent d'une teinte rouge qui ne laissait aucun doute à Elizabeth. À ce constat, les battements de son cœur s'accélèrent. Pourquoi l'idée qu'il soit attiré par elle la rendait-elle si nerveuse et joyeuse ? Elle inspira un grand coup pour se calmer et souria de toutes ses dents au jeune homme, ce qui ne fit qu'accentuer le rouge de ses joues. Elle l'invita silencieusement à s'asseoir à ses côtés sur le banc de pierre où elle se trouvait, ce qu'il fit sans se faire prier.
Ils restèrent tous les deux silencieux, sans que ce silence ne soit gênant à simplement regarder les fleurs en face d'eux. C'était des agapanthes blanches, ce qui fit sourire Elizabeth encore plus. Elle se sentait bien ici, dans ce calme, au milieu de ces fleurs, avec Armand. Pourtant, un énième frisson la secoua, lui rappelant cruellement le froid de l'hiver approchant.
- Madame, peut-être devriez-vous songer à rentrer. Il ne faudrait pas que vous attrapiez quelque chose et ce temps est malheureusement propice aux maladies.
Elizabeth soupira. Elle ne voulait pas partir. Ce jardin était un havre de paix au milieu de l'agitation de la cour. Toujours vide – ou presque – toujours agréable, à l'écart des préoccupations de la princesse. Elle jeta un regard ennuyé à Armand. Il la regardait avec une inquiétude qui l'amusait. Elle se surprit à le regarder plus longtemps que nécessaire, à chercher la fossette sur sa joue gauche qui malheureusement n'apparaissait que lorsqu'il souriait. Elle avait envie de plonger sa main de ses cheveux bouclés qui avait l'air d'une douceur digne de la laine d'un Orcol, habituellement utilisée pour les vêtements. Elizabeth détourna la tête pour cacher le rose qui lui montait aux joues. Pourquoi avait-elle ce genre de pensées ? Heureusement, l'objet de ses réflexions prit la parole une seconde fois, l'empêchant d'aller plus loin dans ses réflexions:
- Laissez-moi au moins vous prêter ma cape, vous allez finir gelée avec seulement cette robe sur les épaules.
Elle accepta avec soulagement le vêtement chaud qui lui fit plus de bien qu'elle ne l'aurait pensé. Elle sourit en remarquant la matière du vêtement. De la laine d'Orcol. Bien sûr, cet animal faisait les meilleurs manteaux. Il fallait bien avoir de la laine chaude sur le dos pour survivre au froid des montagnes Monkahïiennes.
- Je l'ai acheté à un marchand de chez vous. Dans un marché de la capitale quand j'étais en séjour là-bas.
Armand avait dit cela d'un ton nostalgique et semblait plongé dans ses souvenirs. Il en fut tiré rapidement par Elizabeth qui s'exclama d'un ton enthousiasme :
- Vous êtes allé à Monkahï ?
- Oh, je suis allé dans bien des pays. Je m'occupe des relations étrangères de Flikahï. C'est pour cela que je suis là, je suis ambassadeur.
Les yeux de la jeune fille se mirent à pétiller. Ça voulait dire qu'il avait beaucoup voyagé. Elle s'imagina sa vie si elle aurait pu découvrir le monde comme il l'avait fait. Cela devait être fantastique. Elle lui posa tout un tas de questions sur ses excursions auxquelles il répondit avec plaisir.
- Le plus dérangeant quand on voyage, c'est le manque de la famille. Ma mère et mon petit frère ne viennent jamais avec moi, ma mère doit s'occuper du duché et mon frère Louis est trop jeune. Je leur envoie des lettres mais ce n'est pas la même chose.
- Je comprends. J'ai moi-même dû abandonner ma famille pour venir ici. Mes parents, mon frère et surtout ma sœur jumelle, Marjory. Les pisards sont certes des oiseaux rapides mais attendre dix jours pour avoir une réponse est long.
Ils continuèrent à discuter de leurs familles encore quelques temps. Elizabeth ne savait pas vraiment grand-chose du garçon assis à côté d’elle et apprit donc beaucoup d'informations sur lui.
Soudain, ils furent dérangés par un éclair de lumière suivi d’un grondement et tout de suite après une averse de pluie. Les nuages gris avaient éclaté. Ils rentrèrent en vitesse dans le château avant d'éclater de rire. Ils étaient trempés, mais hilares. Armand raccompagna son amie chez elle avant de la quitter. Il s'éloigna le pas léger sous le regard d'Elizabeth. Il était mignon comme cela malgré ses vêtements mouillés. La jeune fille rougit lorsqu'elle se rendit compte de la portée de ses pensées. Heureusement qu'elle était seule. Pourtant, cette affirmation fut bien vite contredite par la voix d'Harper qui s'éleva derrière elle :
- Maintenant, oses me dire que tu ne lui plais pas et que ce n'est pas réciproque.
Elizabeth se retourna à toute vitesse pour trouver son amie assise en compagnie d'Eileen dans les fauteuils de son antichambre et rougit de plus belle. Elle devait plus avoir une tête de tomate que d'une princesse à la peau blanche et immaculée maintenant. Elle retira la cape d'Armand qu'elle suspendit au portemanteau.
- A qui est cette cape Madame, ce n'est sûrement pas la vôtre, je le saurais.
- Laisse moi deviner, c'est une cape d'homme frappée d'une hirondelle, symbole de la maison Pontahor. Et au vu de la couleur sur les joues de Beth, c'est sûrement celle du charmant jeune homme avec qui elle a passé la matinée. Comme c'est galant, donner sa cape quand sa dulcinée a froid.
Harper ponctua ses paroles d'un grand éclat de rire vite suivi par Eileen qui tentait manifestement de se retenir – sans grand succès. Elizabeth était de plus en plus gênée. Pourtant avait-elle gardé cette cape ? À cause de ça, ses amies pensaient ses choses fausses. Mais étaient-elles vraiment fausses ? Arrête de raconter n'importe quoi Beth, bien sûr que c'est faux, tu n'es pas du tout attirée par Armand. Elle secoua la tête. Certaines fois, elle pensait vraiment n'importe quoi.
- M'autorisez-vous à quitter cette antichambre pour passer dans votre salon Votre Majesté ? Il est quand même bien plus confortable. Et j'ai découvert qu'Eileen a une passion des échecs, j'aimerai bien me confronter à elle sauf que malheureusement, il n'y a pas de jeu ici. Et puis, je crois qu'une tasse de thé me ferait le plus grand bien par ce temps. Enfin une certaine personne ici présente ne s'en rend pas compte, elle a quelqu'un pour lui passer des vêtements chauds.
Elizabeth leva les yeux au ciel mais ne put s'empêcher de rougir à nouveau. Elle ne pouvait pas arrêter un peu ? Cela commençait à devenir une habitude et elle avait l'air d'une idiote. Elle se dirigea vers l'escalier en vis le long du mur en faisant un signe à ses amies pour qu'elles la suivent. Elle attrapa sa théière qu'elle remplit d'eau. Pendant ce temps-là, Eileen avait ravivé le feu dans la cheminée qui commençait à s'éteindre et elles s'installèrent toutes les trois dans les fauteuils juste devant. Après avoir fait chauffer l'eau, les trois jeunes filles purent enfin déguster la boisson chaude qui les réchauffa bien vite.
Alors qu'elle réfléchissait au prochain coup qu'elle pourrait jouer, Harper demanda :
- Alors comme ça Mère t'a expliqué son plan. Cela ne m'étonne pas vraiment, elle parle beaucoup de toi tu sais ? Comme quoi tu lui ressembles, que tu n'es pas le genre de filles à te laisser marcher sur les pieds, qu'elle aimerait bien te compter parmi ses alliés, même parmi sa famille. C'est un honneur ça. Mère pourrait en faire sa devise : "la famille avant tout !"
- La famille excepté le roi je suppose.
- Tu as tout à fait raison Beth ! Elle ne le supporte pas – entre nous, ça se comprend. Surtout depuis le début de la guerre et la mort de Grand-mère.
La voix d'Harper s'était faite lasse sur ses derniers mots.
- Est-ce que tu l'as connue ?
- Seulement un an, donc j'ai très peu de souvenirs. Juste une tache floue en forme de visage avec de longs cheveux bruns bouclés. Mais Mère m'en a souvent parlé et… disons que j'aurais aimé la connaître plus longtemps.
- Ma mère aussi m'en a parlé.
Eileen avait dit cette phrase d'un ton badin, comme si c'était normal que sa mère connaisse une reine d'un autre pays morte il y a bien longtemps. Devant l'air étonnée des deux jeunes filles, elle expliqua.
- Ma mère aussi était une femme de chambre. Et elle aussi s'occupait de la famille royale. Donc lorsque votre père Philip est venu ici, elle l'a accompagné et a rencontré la reine Ann. D'après elle c'était une femme très douce, qui allait souvent se balader dans la ville pour voir les habitants. Elle était très aimée pour cette raison. Mais c'était aussi une femme forte qui devait supporter un mari qui pensait que son rôle se limitait à rester au foyer. Et qui voulait impérativement un héritier. Elle m'a aussi dit qu'elle portait tout le temps une tresse comme la vôtre Madame.
Harper caressa ses cheveux tressés en souriant.
- Oui. Mère trouve que je lui ressemble beaucoup.
- Je crois savoir comment obtenir des preuves pour inculper le roi.
Elizabeth avait dit cette phrase tout en réfléchissant. Si elles arrivaient à trouver le moment propice, elles pourraient le faire. Il fallait évidemment prévenir la duchesse de Lidras, mais elle serait sûrement d'accord. Ce ne serait pas facile, mais jouable.
- Il faudrait que nous réussissions à nous introduire dans les appartements du roi. Là-bas il y aura sûrement des lettres ou autre objet pouvant prouver le meurtre de la reine Ann.
***
- C'est une très bonne idée. Je m'étonne de ne pas y avoir pensé plus tôt. Surtout que mon père part à la chasse dans trois jours – enfin il part regarder la chasse, je doute qu'il puisse y participer à son âge. Ces appartements seront donc vides et je pourrais y aller.
Ann disait cela tout en réfléchissant aux multiples détails du plan proposé par Elizabeth. Harper et elle étaient directement allées voir la duchesse lorsque la jeune fille avait émis cette idée.
- Très bien. Je vous donne rendez-vous à toutes les deux dans trois jours, ici même au levé du Soleil. Le groupe de chasse part à cette heure, nous laissant donc le champ libre pour la journée. Je n'aurais besoin d'aucune excuse pour Erwin comme il sera lui aussi à la chasse. Harper tu pourras t'occuper des gardes avec ton frère. Prévient-le. Qu'il ne soit pas en retard surtout. Bien. Très bien. À dans trois jours donc Princesse. Vous n'aurez peut-être plus à vous marier dans une semaine.
Elizabeth n'arrivait pas à dormir. C'était aujourd'hui. Aujourd'hui que leur plan se mettrait à exécution. Elle espérait de tout son cœur que la chance allait lui sourire et qu'elle pourrait inculper Archibald. Le soleil ne s'était pas encore levé mais elle n'arrivait déjà plus à dormir. Elle sortit de son lit et alla à sa fenêtre. Une tache blanche se tenait de l'autre côté. Elle ouvrit la fenêtre, tendit la main et récupéra la lettre attachée à la patte du pisard. Au moins la lettre de Marjory lui remonterait le moral. Après avoir allumé une bougie, elle s'assit et commença la lecture.
Ma Bethie.
Je suis désolée. Désolée car cette lettre est la dernière que tu recevras de moi avant longtemps. Désolée parce que je vais partir, je ne sais même pas pour où, tout ce que je sais c'est que Will et moi partons dès demain pour Flikahï. Une histoire de quête. Je n'ai pas très bien compris, mais ce que je sais c'est que je pars en voyage. Oui, je sais ce que tu te dis. Marjy ? En voyage. C'est le monde à l'envers. Mais je veux de la liberté. Cela tu le comprends, je le sais. Et ce n'est pas en épousant un quelconque seigneur qui avantagera les affaires du royaume que je l'aurais. Je ne sais pas comment tu arrives à faire passer les intérêts du royaume avant les tiens, mais je t'admire pour cela, sache-le. Moi je fuis. Je fuis les responsabilités. J'en suis désolée. J'aurais aimé être plus courageuse, mais je ne le suis pas.
J'espère sincèrement que cette famille dont tu me parlais, les de Lidras, sont de bon amis. Je pense que oui, tu as un talent pour te faire les bons amis.
Je t'enverrai une lettre dès que je serais rentrée.
Je te souhaite tout le bonheur possible là où tu es,
Je t'aime et tu vas me manquer,
Ta Marjy.
Et voilà ! Alors ? Qu'en avez vous pensez ? Pensez vous que ce plan soit vraiment réalisable et qu'il puisse apporter quelque chose ?
Maintenant parlons de choses importantes. Marjory ! Vous avez bien lu, cette folle de Marjy part faire une quête avec son frère William. Et bien vous vous en doutez peut-être, mais ça fera l'objet d'une autre histoire. Ne sautez pas de joie tout de suite, vous ne l'aurez pas avant longtemps. Je n'ai encore rien écrit, j'ai juste l'intrigue qui se développe de plus en plus. En parlant de l'intrigue, je tiens à remercier Tam_Hope. Pourquoi ? Et bien tout simplement car son idée de faire un arbre généalogique m'a aidé à développer encore plus mon univers et m'a donné une super idée pour ma future histoire. Ça n'a aucun rapport avec la généalogie, mais le faire m'a fait me rendre compte d'un truc qui m'a vachement aidé. Donc merci Zoé !
Bref, sur ce je vous dit à la semaine prochaine pour un chapitre mouvementé un peu plus long que d'habitude (2500 mots je crois alors que normalement je tourne autour des 2000).
Camomille
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