3.
Le badge de la fille indiquait : Io. C'était un nom étrange et très court. Deux lettres, ce n'était pas commun. Tobin fixa longuement son badge accroché à sa poitrine, intrigué par le prénom. La dénommée Io toussota.
- Je sais qu'ils sont jolis mais tu pourrais faire ça plus discrètement, déclara-t-elle.
Tobin releva le regard en fronçant des sourcils. Soudain, il comprit ce qu'elle insinuait et se défendit maladroitement.
- Quoi ? Non, non, je... je regardais pas tes... je regardais ton badge, ton nom, c'est bizarre, mais c'est pas ce que tu crois, j'étais...
Il arrêta de parler et prit une longue inspiration pour se calmer, sous les yeux amusés de Io. Il devait sûrement être rouge de honte.
- J'ai l'air d'un idiot, hein ?
- Pas plus que quand t'étais planté au milieu du hall à tourner sur toi-même.
Tobin fit de son mieux pour se retenir de sourire. Il glissa ses mains dans les poches de son pantalon parce qu'il ne savait pas quoi en faire et que cela pouvait l'empêcher de se ridiculiser encore plus.
Un silence gênant s'installa entre les deux adolescents. Tobin ne savait pas s'il devait parler puisque c'était elle qui était venue le voir dans un premier temps. Mais le problème était qu'Io n'avait pas l'air de se préoccuper beaucoup de lui, en fait, elle disait bonjour à chaque personne qui passait à côté d'eux, toujours en ajoutant leur nom à la fin. « Bonjour, Carlos. », « Salut, Lorine », « Wow, Margaret, t'as minci ! ».
Finalement, Tobin céda à sa curiosité naturelle.
- Est-ce que tout le monde se connaît ici ? demanda-t-il et soudainement, Io reporta son attention sur lui. Je veux dire, ça fait même pas une demi-heure que je suis debout et tout a l'air familier. Même toi. On s'est déjà rencontré ?
Io haussa les sourcils dans un sourire.
- Non, crois-moi, si on s'était déjà rencontré, même dans une autre vie, je m'en souviendrai. Mais c'est normal, ça fait cet effet là à tout le monde. Tu es chez toi après tout.
Tobin plissa le front, surpris de l'expression que Io avait utilisée.
« Chez lui ». C'était pour ça qu'il se sentait aussi bien ici, c'était là où il habitait désormais. Sa maison. L'assimilation s'était faite très rapidement, comme les chats quand ils décrétaient qu'un coussin en particulier leur appartenait. Tobin prit une longue inspiration. Il se sentait bien, mieux encore, il ne s'était jamais senti aussi bien. Il n'avait parlé qu'à deux personnes pourtant il était déjà persuadé que c'était ici qu'était sa place.
Io le sortit de ses pensées.
- Il va falloir que j'y aille, je dois continuer mes exercices, tu veux m'accompagner ?
- Tes exercices ? répéta-t-il intrigué.
Pour seule réponse, elle extirpa de sa poche de pantalon une série de photos. Encore une fois, Tobin tiqua : plus personne n'utilisait du vrai papier pour y mettre des clichés. C'était quelque chose qu'on ne voyait que dans les films.
Ce lieu paraissait hors du temps.
Io lui tendit les photographies et il les regarda rapidement. Il n'était pas expert, mais il était sûr que toutes étaient ratées. La plupart possédait une moitié obscure, le reste était flou. Il leva un regard interrogateur vers la jeune fille.
- Qu'est-ce que tu dois faire avec ça ?
- Retrouver où elles ont été prises. À chaque endroit, l'éducateur a placé une pièce de puzzle et je dois toutes les retrouver pour reconstituer le puzzle du mois. Tu me suis ?
Tobin n'était pas en position de refuser. Premièrement parce qu'elle était sa meilleure occupation pour le moment et puis surtout parce qu'elle était si sympathique (et jolie mais il ne voulait vraiment pas y penser) que c'était un crime de ne pas vouloir passer plus de temps avec elle.
Elle marchait d'un pas léger, presque en sautillant. Cette fois-ci, Tobin n'avait aucune peine à la suivre. Ils sortirent du hall d'entrée et pénétrèrent dans un couloir, qui en déboucha sur un autre, puis un autre et ainsi de suite. Tobin ne savait pas comment Io faisait pour ne pas se perdre. Il n'osait pas parler mais il n'était pas mal à l'aise non plus. Il se contentait de la suivre.
Soudain, Io ralentit et bifurqua vers un pan du mur. Elle se hissa sur la pointe des pieds et détacha une pièce de puzzle qui était coincée dans une césure entre deux panneaux de métal. Tobin fronça les sourcils.
- Tu n'as même pas regardé tes photos, s'étonna-t-il.
- Pas besoin. Je connais tous les recoins du bâtiment. Littéralement.
Ils ne s'attardèrent pas. Io rangea la pièce du puzzle dans sa poche de pantalon et repartit aussitôt. Elle avait l'air d'être endurante, Tobin ne doutait pas qu'elle réalisait l'exercice souvent et depuis longtemps.
- Dis moi, commença-t-il alors qu'ils montaient un escalier en spirale. Les manches longues, ça signifie quoi ?
- Que tu participes au programme. Ces manches longues, ça te donne le pouvoir, tout le monde te traite comme si tu étais une sorte de sauveur de l'humanité.
Tobin baissa les yeux sur son tee-shirt. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait.
- Je suis un participant ? Pourquoi ?
- T'en as pas marre de poser des questions ?
Io lui jeta un regard moralisateur par-dessus l'épaule. Le jeune homme soupira, il était totalement perdu et avait de nouveau envie de s'échapper. Tout paraissait anormal, les proportions du bâtiment, les personnes, même ces vêtements ne lui allaient pas.
Il sentit que ses forces l'abandonnaient. Au moment où il voulut monter une nouvelle marche, il trébucha et tomba. Ses membres ne répondaient plus, il se laissa dégringoler, incapable de se révolter. Au loin, il entendait les cris d'Io. La chute lui semblait si confortable. Il s'endormit.
**
- Ça n'était jamais arrivé avant Monsieur, dit une voix lointaine, comme dans un rêve. Enfin, depuis.
- Tu penses qu'il présente les mêmes aptitudes que...
- Pas obligatoirement, certaines personnes sont plus tolérantes que d'autres, si le phénomène recommence demain, il faudra le faire tester.
Dans son état de semi-conscience, Tobin devina le bruit d'une porte qui s'ouvrait et de pas qui s'approchaient.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement dans son organisme, Lillian ? reprit une des personnes présentes.
Une troisième voix s'ajouta à la conversation.
- Sa tension a baissé subitement. En le regardant comme ça, je dirais que son corps a lutté contre quelque chose. Si vous me laissez faire des analyses, je pourrais trouver...
- Non, ce n'est pas nécessaire.
- Il se réveille !
Tobin avait ouvert les yeux naturellement. Dans un premier temps, tout autour de lui ne fut que lumière blanche et ombres floues par endroits. Puis sa vision se précisa et les ombres devinrent des silhouettes penchées sur son visage, puis des visages eux-mêmes. Il voulut se relever en position assise mais une pression sur sa poitrine le força à se rallonger.
- Bouge pas, ordonna un garçon à peine plus âgé que lui en blouse blanche.
Tobin regarda autour de lui. À côté de son lit, se tenait James Sifrey, les bras croisés et le visage fermé. Il avait perdu la bonne humeur de leur dernière rencontre.
- Tu vas bien ?
Une femme à la peau mate s'était penchée sur lui. Elle portait un ensemble noir ce qui voulait sûrement dire qu'elle possédait un poste à responsabilités pour ne pas être en tee-shirt et pantalon.
Tobin acquiesça, il n'arrivait pas à parler, sa bouche était sèche et pâteuse.
- Tu peux te lever ? continua-t-elle.
Nouveau hochement de tête et cette fois-ci, il eut le droit de se redresser.
- Non ! clama le garçon. Je dois vraiment analyser son sang, c'est grave, ça peut se reproduire.
- Il va bien, Lillian ! haussa James Sifrey. Pas d'analyses, repas dans cinq minutes, je veux vous voir au réfectoire, tous les deux.
Sur ces mots, James Sifrey et la femme tournèrent les talons et sortirent de la petite pièce qui ressemblait à une sorte d'infirmerie mais particulière. Il n'y avait qu'un seul lit et d'où il se trouvait, Tobin devinait une salle de bain à un mètre de lui.
Dès que la porte se referma, le dénommé Lillian lança à l'attention de la porte.
- Va te faire foutre, Sifrey !
Il soupira longuement puis enleva sa blouse pour dévoiler un tee-shirt à manches longues. Se rappelant des paroles d'Io, Tobin devina qu'il s'agissait d'un participant au programme. Il jeta un coup d'œil rapide à son badge, en-dessous de son nom, il était indiqué qu'il était du groupe 3.
Le garçon en lui-même était petit et sec. Maintenant qu'il le voyait de plus près, Tobin lui donnait dix-neuf ans. Il avait le crâne rasé sur les côtés et les cheveux coupés très courts sur le dessus. On devinait un tatouage immense à la naissance de son cou. Il s'approcha de l'évier, remonta ses manches et révéla encore plus d'encre sur ses bras. Il s'aseptisa les mains avec un liquide transparent et lança le flacon à Tobin. Celui-ci n'eut pas le réflexe de le rattraper, le flacon le heurta juste au niveau de la tempe.
- Dépêche-toi, s'énerva son camarade.
Tobin préféra s'exécuter, les tatouages avait un effet qui n'était pas rassurant et il ne voulait pas se mettre quelqu'un à dos dès le premier jour, même pour une histoire de lavage de main.
- Qu'est-ce que Sifrey t'as fait ? demanda Tobin en se frottant les mains.
Lillian le regarda longuement avant de soupirer.
- Techniquement, rien, j'aime pas le personnage, c'est tout
Il mentait. Tobin savait qu'il y avait quelque chose de plus mais il ne préféra pas en parler. Avec le temps et l'expérience, il avait appris que si les gens mentaient, c'était qu'ils avaient une raison. Il acquiesça poliment et reposa le flacon sur une table près du lit d'hôpital. Il voulut se lever de son lit mais tituba, Lillian fut assez rapide pour le rattraper avant qu'il ne tombe.
- Dès que tu vas manger un peu, ça ira mieux.
Tobin n'avait pas faim, il avait l'impression que manger était la seule chose qu'il avait faite depuis son arrivée. Mais il supposa qu'il valait mieux se plier aux règles de l'établissement.
Épaulé par Lillian, ils sortirent de la chambre et débouchèrent sur un couloir qui sentait l'eau de javel. A travers des vitres transparentes, on devinait des salles d'opérations, à côté de laboratoires où des milliers de flacons s'empilaient sur des étagères. Ils devaient être dans une sorte d'hôpital. Combien de domaines contenaient ce bâtiment ?
Après une trentaine de secondes, Tobin considéra qu'il pouvait marcher seul.
- Alors, dit Lillian, t'es le nouveau, pourquoi t'es là ?
L'adolescent fronça les sourcils. Voyant son incompréhension, son interlocuteur reprit :
- C'est quoi ton talent ? On en a tous un, c'est la base du programme, t'es au courant du programme ?
- Ouais, répondit Tobin en acquiesçant. Mais je sais pas pourquoi ils m'ont choisi, j'ai pas vraiment eu de lettre d'explications.
Lillian esquissa un sourire alors qu'ils pénétraient dans un couloir vitré qui donnait sur l'extérieur, ils se trouvaient à plusieurs mètres de hauteur.
- Tu dois bien le savoir, t'es dans le groupe 4, remarqua-t-il en désignant son badge, c'est le groupe des personnes qui ont un don de naissance.
Il baissa les yeux sur sa poitrine par pur réflexe avant de lever à nouveau le regard vers le tatoué.
- Je peux voir quand les gens mentent. (Devant les yeux intrigués du jeune homme, il s'expliqua.) Quand tu mens, ton visage a automatiquement des tics minuscules qui sont normalement invisibles à l'œil humain tellement ils sont rapides. Sauf pour certaines personnes. J'imagine que c'est pour ça que je suis là.
Le visage de Lillian resta dubitatif pendant quelques secondes puis il sourit de nouveau, très brièvement.
- Cool, finit-il par dire, sincère.
- Et toi ? l'interrogea Tobin. Le groupe 3, c'est quoi ?
Désormais, ils descendaient un escalier. Tobin avait le sentiment que cet endroit était composé de plus de couloirs et de marches que de pièces en elles-mêmes. Il ne fallait pas être asthmatique pour vivre ici.
- Le groupe 3, c'est celui des génies dans un domaine spécifié. J'étais le meilleur élève de médecine au niveau national, j'étudiais pour devenir chercheur en maladies. ELIT m'a retiré de l'université et amené ici.
- Tu regrettes ?
Lillian réfléchit un instant avant de secouer la tête.
- Même si James Sifrey ne me laisse pas faire tout ce que je veux, expliqua-t-il, ici on considère vraiment mon talent.
Sur ces mots, ils arrivèrent devant une arche aussi haute que large qui dévoilait une nouvelle et immense pièce rectangulaire où de longues tables s'alignaient à intervalles réguliers. Toute la foule qu'il avait remarquée jusque là, dans les appartements, dans le hall et dans le bâtiment en général semblait s'être réunie pour partager un repas. Dans cet amas de tee-shirt blancs à manches courtes, Tobin distingua une table de manches longues, au fond de la salle. Lillian s'y dirigea et l'adolescent le suivit.
Son camarade ne s'assit pas directement avec les autres, il se plaça en bout de table et saisit Tobin par les épaules.
- Les gars, voici Tobin ! C'est la nouvelle recrue, vous savez ce que ça signifie ? Le programme est complet !
La quinzaine de jeunes attablés applaudirent, tapèrent du pied, certains sifflèrent. Tobin ne savait pas si c'était lui qu'on applaudissait ou les paroles de Lillian, il se contenta de sourire. Au bout de la table, il reconnut Io qui parlait avec une fille assise à côté d'elle.
Lillian lui fit un signe de la tête, il lui trouva une place à ses côtés en demandant à un autre gars aux origines asiatiques de se décaler. Le cœur de Tobin se serra quand il comprit qu'il allait être bien loin d'Io.
- Alors, demanda une fille aux cheveux coupés très courts dont le badge indiquait Eena (les prénoms semblaient tous être des compositions incongrues de syllabes). Pourquoi il est là ?
Cela semblait être le sujet préféré des participants et tous se turent pour entendre la réponse. Pourtant, ce fut Lillian qui répondit à sa place.
- Les gars, les gars, ce mec est capable de voir les trucs qui apparaissent une fraction de seconde sur votre visage quand vous mentez. Morale de l'histoire : si jamais vous parlez avec lui, dîtes-lui la vérité !
- C'est normal qu'il ne parle pas ? demanda un autre garçon, celui-ci était plus jeune, dans les treize ans.
Soudain, ce même garçon se pencha vers lui et commença à lui parler dans une langue totalement inconnue et Tobin plissa le front, perdu.
On le força à se rasseoir et une fille assise en face de Tobin qui s'appelait Tabatha le rappela à l'ordre :
- Eoghan, c'est pas parce qu'il est blond et un peu palot qu'il a des origines slovaques. C'est hyper raciste et cliché.
Le garçon soupira et Lillian lui ébouriffa les cheveux.
Les repas arrivèrent sur la table par une trappe incrustée et pendant un instant, ce fut le silence total dans la salle, on entendit que le cliquetis des couverts. Le silence apparut évident à Tobin quand son assiette arriva devant lui : il salivait à la vue de la nourriture. Le jeune homme coupa un morceau de viande. C'était la meilleure chose qu'il avait mangée depuis très longtemps. À côté, le repas du midi devait sûrement être un reste de la veille. Au moment où il mangea, au milieu ces nouveaux camarades et peut-être futurs amis, il comprit que sa place était ici.
Puis peu à peu, les conversations reprirent, Tobin observait les gens, pas un seul n'était triste, un sourire fixé à leur visage, malgré leurs noms aussi étranges les uns que les autres. Avaient-ils du le choisir, tout comme lui ? Et pourquoi était-il là ? Lui pouvait lire les mensonges, mais eux ? Il posa la question et Lillian sembla ravi de lui répondre :
- Tabatha qui est en face de toi (elle fit un signe de la main), elle a capacité de voir dans le noir. Eena est une gymnaste d'exception. Tegan là-bas, ce mec est un tireur d'élite, donne lui n'importe quoi, il réussira à le mettre en plein dans le mille. Iila a reçu un prix Nobel de physique il y a deux ans. Lazlo en bout de table, il peut séparer son ouïe et écouter deux, trois conversations à la fois. Eoghan, le plus jeune, il parle quinze langues couramment.
- Dix-sept si on compte celles en apprentissage, précisa le benjamin.
- Et Timothy, (Lillian désigna un garçon qui mangeait en silence, sans lever le regard de son assiette.) ce gars est une sorte de génie des technologies. Il a réussi à pirater le gouvernement, puis le réseau scolaire d'un état entier, dans cet ordre.
Tobin haussa les sourcils. Ce n'était pas une blague, les réseaux scolaires étaient réellement sur-protégés. Il fallait être très doué pour y pénétrer.
Lillian arrêta son explication. Il restait une dizaine de personnes, pourtant, il les balaya d'un revers de la main. Tobin aurait le temps d'apprendre à connaître les talents de chacun.
- Et Io ? demanda-t-il après une dizaine de secondes.
Eena roula les yeux.
- Elle a une mémoire eidétique, expliqua gentiment Tabatha, et son amie à côté, Eileen, elle est un génie de la poésie, elle parle en alexandrins, tout le temps.
- Vous les aimez pas ?
Comment ne pouvait-on pas aimer Io ? Il ne l'avait fréquentée qu'une dizaine de minutes et c'était déjà suffisant pour qu'il l'apprécie.
- Non, dit simplement Eena.
Son amie assise à ses côtés lui donna un coup de coude.
- Quoi ? s'exclama la gymnaste. De toute façon, ce mec est un détecteur de mensonges humain, autant lui dire la vérité directement.
Tobin ne s'attarda pas sur le sujet, il n'aimait entendre du mal des gens qu'il appréciait.
Le repas se termina aussi joyeusement qu'il avait commencé. Le jeune homme était lui-même surpris avec quelle chaleur les autres participants l'avaient accueilli, c'était comme s'il avait toujours fait partie du groupe.
Après le dîner, le groupe de jeunes avait le droit de rester un peu dans une salle de détente mais Tobin, pourtant inconscient les trois-quarts de la journée, était épuisé. Il rentra se coucher.
Au pied des premiers escaliers, il devina deux silhouettes portant des tee-shirts à manches longues assises sur les marches. Le personnel du programme ne semblait même pas leur prêter attention et se contentait de les contourner. En s'approchant, Tobin reconnut Io et son amie, il ne se souvenait plus de son nom.
Quand elle le vit, Io lui fit signe sans s'attarder. Il ne s'arrêta pas pour lui parler - ce qu'il regretta dès qu'il fut arrivé au premier étage. Il se coucha et s'endormit presque aussitôt.
Cette nuit-là, Tobin rêva qu'il se faisait attaquer par une armée de guêpes géantes. Malgré sa lutte, l'une d'entre elles l'avait piqué, juste dans le creux de son cou.
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