Le Procès En Appel

Joanna Hunting utilisa alors le même récit mensonger et déformé que la première fois, insistant sur le travail de Eliott dans l'Allée des Embrumes, sa plainte soit disant calomnieuse contre elle, et son inconscience la nuit de la pleine lune. La même colère envahit Eliott, et ce fut à son tour de parler. Alors qu'il allait prendre la parole, Samra se leva et demanda que des témoins soient entendus afin de contrer la plaidoirie de madame Hunting. Le juge hocha la tête et Samra Al-Mansur se rassit tandis que quelques personnes arrivaient dans la salle, pour aller se positionner devant le juge. L'avocate dit alors distinctement :

« Madame Joanna Hunting, vous semblez maintenir que Monsieur Lynch travaille dans cette boutique par pur choix, dans une sorte de malveillance inhérente aux lycanthropes...

- Je n'ai pas dit ça.

- Non, vous avez dit bien plus, mais concentrons nous cependant sur ceci. Entendons d'abord le premier témoins, monsieur Farell Wats. Monsieur Wats, vous avez donc été le premier employeur de Monsieur Lynch. Pouvez vous nous dire pourquoi il a dû quitter son emploi ? »

Farell, le premier témoin, inspira profondément, tendu par la situation, et parla en tentant de garder son calme, la honte faisant légèrement rougir son visage :

« Oui... Je... C'est moi qui ait intimé Eliott de partir de son emploi, par peur que les clients ne viennent plus en se sachant servi par un loup. Et également parce que les lois de Ombrage m'obligeraient à faire des rapports réguliers au ministère sur la situation, et lui interdire diverses tâches, et je n'ai pas le temps disponible pour me le permettre.»

Il se tut alors, et Samra hocha la tête, puis elle continua :

« Secondement, après avoir perdu son emploi, Monsieur Lynch ne s'est pas rendu immédiatement dans l'Allée des Embrumes, mais a cherché un travail autre part. Je n'ai pas malheureusement les deux témoins, mais l'un des deux seulement, monsieur George Weasley. Monsieur Weasley, pouvez vous confirmer que Monsieur Lynch est venu en demande d'emploi dans votre boutique ? »

Le jeune homme hocha vigoureusement la tête puis se mit à regarder Hunting avec un petit sourire avant de dire :

« Effectivement, Lynch est venu dans ma boutique pour demander un job, et je l'ai rencontré moi-même. Cependant il n'y avait pas d'emploi disponible à ce moment, et j'ai été obligé, à contre cœur d'ailleurs, de lui dire que je ne pouvais pas l'aider. Si je puis me permettre une petite remarque...  »

Il sourit légèrement plus et clama :

« J'ai connu des loups bien plus humains que vous, madame Hunting.»

Puis il se retourna vers Eliott tandis que Hunting ouvrait de grands yeux surpris et plein de colère, et lui dit d'un air assuré :

« Lynch, je pense que Lupin vous aurait bien aimé. Sûrement même qu'il aurait été fier de vous.»

Il se retourna vers le juge tandis qu'une intense sensation de bonheur montait en Eliott, et sortit un petit objet qu'il lança en l'air. Il s'agissait d'un petit feu d'artifice, qui explosa avec la forme d'une pleine lune. Elle ne se dissipa pas et resta au plafond, flottant doucement, éclairant la salle. Hunting cria :

« Je demande une suspension de séance le temps que ce désagrément ne soit réglé ! 

- Refusée, cette lune n'indispose pas le procès à se tenir »

Rétorqua le juge Zachary. Il fit ensuite un petit signe à Samra pour qu'elle continue. L'avocate, avec un très léger sourire en coin devant la scène qui venait de se produire, dit alors :

« Mon troisième témoin, sur cette affaire d'emploi, est Monsieur Rolf Burke. L'employeur, donc, de Monsieur Lynch.»

Le vieillard se trouvait en effet devant le juge et dit de sa voix rauque :

  « J'ai embauché Lynch il y a quelques temps, sans savoir qu'il était loup, même si je m'en suis douté rapidement. Je n'ai jamais rien eu à en redire. Et madame Hunting, même avec vos petites enquêtes dans mes affaires vous auriez dû l'apprendre, non il n'a jamais aidé à produire des potions illégales. Et avant que vous demandiez, je me fiche bien que ça soit un loup. Ce gamin pourrait bien faire ce qu'il veut de son temps libre, je vais pas faire de rapport pour assurer le ministère qu'il crache pas dans mes chaudrons.»

Et il arrêta de parler, terminant son témoignage sur un ton définitif. Samra hocha la tête tandis que Joanna Hunting semblait bouilloner de colère. L'avocate parla à nouveau :

« Comme je me doute que madame Hunting remettra d'ici peu en cause la réelle bonne volonté de Monsieur Lynch, avec une hypothétique malveillance camouflée sous une exemplarité au travail, je vais tout d'abord demander à mon quatrième témoin de parler, monsieur Narayam Maraj, médecin à Sainte Mangouste, et responsable de Monsieur Lynch durant son séjour à l'hôpital. Monsieur Maraj, confirmez vous que Monsieur Lynch a écouté vos conseils ?

- Oui, je confirme tout ce que vous avez pu dire jusqu'à maintenant. Il a été s'enregistrer au ministère comme je le lui ai conseillé, a prit ses Tue Loup comme je le lui ai conseillé, a été voir un collectif Lycanthrope comme je le lui ai conseillé, et non pas une meute meurtrière comme semble le dire madame Hunting. Il a parfaitement suivit mes conseils.

- Merci beaucoup Monsieur Maraj. Ensuite, après cette première nuit s'étant bien passée par la prise assidue du traitement par Monsieur Lynch, la seconde nuit n'a pas pu se faire correctement du fait qu'il n'y avait pas de traitement adapté. Le confirmez vous Monsieur Wats ? »

Farell sursauta légèrement quand son nom fut prononcé et il témoigna à nouveau :

« Eliott est venu dans ma boutique pour acheter, et je lui ai donné un bon traitement en lui faisant d'ailleurs une réduction. Il n'avait pas l'argent nécessaire pour acheter plus haut de gamme, et sans la réduction il aurait dû se rabattre sur moins bon encore.

- Merci monsieur Wats. J'ai mené une petite investigation à Gringott : Monsieur Lynch ne possédait bien pas assez d'argent ce jour là pour acheter un traitement de Tue-Loup, même avec les aides du ministère, beaucoup trop insuffisantes pour être véritablement efficaces. Et ce manque d'argent est dû au métier qui ne pouvait rapportet que peu, auquel Monsieur Lynch a été contraint d'être embauché quand il a perdu son emploi à cause des lois de 1993. Constatez le paradoxe mesdames et messieurs ! Ces lois, loin de renforcer la sûreté, ont ici forcé Monsieur Lynch à se cacher dans un lieu pas forcément très sûr car il n'avait pas l'argent nécessaire pour acheter un traitement, argent qu'il aurait sans ses lois. Maintenant, Monsieur le juge, passons à cette fameuse nuit, la seule chose sur laquelle le procès porte je vous le rappelle, et pas la recherche d'emploi de mon client. Je ne pouvais cependant pas laisser madame Hunting calomnier ainsi mon client, ainsi j'ai jugé nécessaire ces quelques témoignages en éclaircissements.»

Joanna Hunting fixait Samra Al-Mansur, emplie de haine, la mâchoire serrée et les poings contractés. Ses quatre accompagnant semblaient beaucoup moins sûrs d'eux désormais. Le juge Zachary semblait légèrement exaspéré d'avoir perdu son temps sur la base de mensonges idiots et se leva alors :

«Maintenant que nous avons eu ces éclaircissements malheureux mais nécessaires, passons, comme vous l'avez dit à cette nuit. Madame Hunting, vous avez donné votre version, je laisse donc la parole à la défense. Madame Al-Mansur, vous pouvez parler.

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