Chapitre 8


1985

Comment as-tu trouvé cet endroit ?

J'ai fait quelques recherches, elle est inhabitée depuis les années soixante.

C'est vrai ?

Oui. C'est une bonne planque. Les chasseurs ne penseront pas à venir ici. C'est tellement lugubre. Tu sais qui vivait ici ?

Je sais seulement qu'il est parti depuis que sa femme est morte en couche.

Tu crois que son esprit est encore ici ?

Non, je ne crois pas... Nous l'aurions senti.

Oui, c'est vrai, tu as raison.

Les deux amis visitèrent la maison, ayant l'impression d'être observés. On aurait pu dire que celle-ci était restée figée à une certaine époque. Il n'y avait rien de moderne, même pas un ancien téléphone à cornet. Les deux jeunes gens descendirent au sol qui ressemblait à celle d'un film d'horreur. Il y avait des chaînes un peu partout, de vieux chandeliers, une cage en fer forgé un peu rouillée, des herbes étranges et une statue de mauvais goût dans un coin sombre.

Ils inspectèrent la pièce minutieusement et l'un d'eux s'écria avec stupéfaction :

Je crois qu'il est vivant !

De quoi parles-tu ?

De la statue.

Mais non, tu es trop sur les nerfs.

Non, je t'assure, je sens une drôle de vibration.

Hmm..

Son ami le rejoignit afin de constater par elle-même que ses dires étaient vrais. La jeune passa ses mains sur la statue en émettant un cri de surprise. Son ami disait la vérité. Pourtant, dans ses recherches, rien n'indiquait une chose vivante, n'était présent dans la maison.

Vous ne rêvez pas ! surgit une voix derrière eux.

Surprise et effrayée, la jeune femme tendit son bras vers l'inconnu tout en protégeant son ami. L'étranger se trouva suspendu dans les airs ; emprisonné dans des liens invisibles.

Une sorcière ? Il y a des siècles que je n'en ai pas vu. S'étonna l'étranger.

Qui êtes-vous ? Il n'est censé d'y avoir personne. J'ai fait mes recherches. Fulmina la jeune femme.

Des recherches, certes auprès des humains. Je surveille cette maison depuis que son propriétaire originel a disparu.

Pourquoi la surveilliez-vous ? demanda l'ami de la jeune femme.

Pour votre arrivée.

Quoi ?

Je vous attendais.... En fait, j'attendais la venue d'une sorcière.

Pourquoi ?

Libérez-moi de ces liens et je vous expliquerai tout.

Les deux amis se regardèrent ; la sorcière voulait en savoir plus, mais son ami le suppliait de le laisser-là, et lui suggéra même de le téléporter ailleurs. Non, elle voulait savoir ; après c'était à cause s'ils étaient ici. Elle relâcha donc l'individu ; non sans grâce et, lui ordonna de parler sous menaces de le changer en crapaud, ce que la sorcière n'était absolument pas capable de faire.

En mille huit cent quatre-vingt-neuf, mon maître s'est retrouvé piégé ainsi. Son fils l'a amené dans cette maison, afin de s'assurer que personne ne le libère de sa prison de pierre. Depuis qu'il est parti...

Attendez ! Votre maître ? Qu'est-ce que vous êtes ?

Un vampire.

Les deux comparses étouffèrent de rire ne croyant pas aux paroles de cet individu. Les vampires n'existaient pas, ils faisaient partie que dans l'imagination collective des gens. Le vampire grogna de frustration et à une vitesse surnaturelle, il attrapa le jeune homme faisant sortir ses canines. La sorcière fut interloquée parce qu'il venait de se passer et se rendit à l'évidence que ça pouvait être vraie.

Relâchez-le ! le lui ordonna-t-elle.

Me croyiez-vous, sorcière ?

Oui, même si j'ai de la difficulté à y croire. Relâchez-le !

Le vampire relâcha le jeune homme qui s'empressa d'aller près de son amie. Elle jeta un coup d'œil à son coup ; rien, il n'avait rien fait. Celle-ci fronça les sourcils en lui demandant :

Vous ne l'avez pas mordu, mais pourquoi ?

Il rit.

Je suis peut-être un vampire, mais je ne suis pas un monstre. Je suis civilisé.

Je croyais qu'ils tuaient par pur plaisir.

C'est un mythe, mais certains éprouvent de la satisfaction en reproduisant les légendes, mais c'est faux. De plus, je m'étais nourris avant votre arrivée.

Un humain...

Ne soyez sans crainte, l'humain était consentant.

Hmm...

Je suis un vampire, vous, une sorcière et votre ami, un métamorphe.

Comment ? demanda le jeune homme.

Votre senteur est plutôt exquise et on retrouve peu de votre espèce.

Le métamorphe se recula aux dires de ce dernier ; jamais on ne lui avait encore dit que son odeur était exquise. Allait-il se retrouver les canines du vampire planter dans son cou ? À cette pensée, celui-ci frissonna de frayeur, se cachant encore plus derrière son amie sorcière. Le vampire étouffa un rire avant de poursuivre les explications sur son maître.

Mon maître fait partie des originaux, les premiers à avoir été transformé par le dieu Soleil. Malheureusement, ses idéaux étaient trop évolués pour l'époque dans laquelle, il fut emprisonné.

Qui la piégé ? demanda la sorcière.

Une élue de la Déesse de la lune. Elle possédait une arme qui l'enferma dans cette prison de pierre.

Pourquoi ? Qu'a-t-il fait ?

Il s'est rebellé contre la famille Wood, montrant sa défaveur contre leur puissance.

Qui est la famille Wood ? demanda à son tour le jeune métamorphe.

Une famille de loup-garou. C'est à cause d'eux si les chasseurs sont arrivés sur terre.

Quoi ? cria la sorcière. Les miens sont morts à cause d'eux. Que voulez-vous ?

Mon maître a besoin d'une essence magique pour se contrôler.

Mais vous êtes un peu magique, non ?

Je suis l'une de ses créations, je ne suis pas disposé à le contrôler. À une époque, mon maître avait une Tuau comme compagne, mais la femelle Wood la tua par pur plaisir.

Oh mon dieu ! Ils sont si horribles.

Dans sa prison de pierre, mon maître attend patiemment sa vengeance.

Vous voulez que je vous aide, c'est ça ?

Vous êtes une sorcière plutôt douée de votre génération.

Qu'est-ce que je gagne ?

Le pouvoir de venger les tiens et la jeunesse éternelle. Mon maître connaît un vieux sortilège qui peut rendre la jeunesse éternelle à n'importe quelle créature foulant cette terre.

Un tel sortilège n'existe pas. J'ai épluché chaque grimoire que j'ai pu trouver et aucun n'en fait mention.

De tels sorts ne se retrouvent pas entre les mains de vulgaire humain. Aide-nous et tu auras accès à tous les sortilèges.

La sorcière mima de réfléchir un instant. Les siens avaient trouvé la mort des mains des chasseurs et le peu qui restait ; ce cachait ou ne pratiquait plus la magie. Elle était certes douée avec les sorts de défenses ou de bases, mais le manque de savoir la rebutait.

D'accord ! Je suis partante.

Louisa, non ! râla son ami. Tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques.

Libre à toi de partir. Moi aussi, je veux me venger de cette famille. Nous vivons dans la peur constante, n'es-tu donc pas fatigué de ne pas être assez fort pour les combattre. Moi, j'en ai assez Pierre.

Si, je suis fatigué, mais m'allié à un vampire que je ne connais pas, ce n'est pas pour moi.

Tu es de nature méfiante.

Et toi, pas assez. Rétorqua son ami.

Tu as juste à partir. Je me débrouillerai seule.

Non. Je reste, nous sommes ensemble depuis trop longtemps pour que je t'abandonne aujourd'hui. Mais ne compte pas sur moi, pour t'aider dans tes recherches.

D'accord.




*******************



Voilà pour les trois chapitres aujourd'hui. J'espère que vous avez aimé. Vous n'avez pas rêvé, nous allons revoir un peu Lyra et James qui aideront leur arrière-petit-fils. 

Nous allons apprendre plus tard, comment Kain est revenu parmi nous. 


Qu'arrive-t-il donc à Jade ?

Est-elle une louve ?

Une humaine ?

ou Elle a subit une mutation génétique ?

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