Chapitre 25


Quelques heures plus tard,

Tout le monde avait pris une chambre dans un motel sur la tête d'une colline qui surplombait la ville. Eliana préféra prendre une chambre seule dans l'espoir qu'Henry puisse la retrouver. Il ne lui avait pas donné signe de vie depuis son départ et quelque part on fond d'elle, la jeune femme était inquiète. Jamais, ils ne s'étaient séparés si longtemps.

Après sa toilette, Eliana sortit de sa chambre pour aller s'asseoir sur un banc qui offrait une vue incroyable sur la ville. Si ça n'avait pas été à cause de d'autres circonstance, elle aurait sans doute aimé se balader dans les rues de la ville en y découvrant sa merveilleuse histoire. Mais sa fille était en danger et tout changeait.

La jeune femme sentit une présence à ses côtés et leva les yeux pour apercevoir Xan s'asseoir à ses côtés. Ceux-ci restèrent un moment en silence, regardant le ciel étoilé. Elle avait souvent songé à lui, ce qu'il était devenu, s'il s'était inquiété pour elle, s'il avait blâmé Alexander pour son départ. Aujourd'hui, elle comprenait que son ami l'avait toujours défendu ce qui lui mit un baume sur le cœur.

— Tes cheveux sont beaucoup plus bond, depuis l'autre jour.

— Henry m'a insufflé un peu de lui... souffla-t-elle.

— Tu vas le lui dire.

— Dire quoi ?

— Pour le baiser ?

— Je n'ai rien à lui dire. C'était innocent, ça ne voulait rien dire.

— Eli, ce n'était pas du tout innocent, toi-même, tu le sais. C'était rempli d'amour et de passion.

— J'aime Henry et je vais me marier avec lui.

— Eliana. Prenant sa main. Le désir, la passion charnelle et l'alchimie que vous aviez à l'époque sont toujours là, tu ne peux pas le nier. Ta raison peut te dire que le chasseur sera le meilleur parti, mais ton tout ton être, te dira le contraire. Aussi sombre le loup peut-être, il fera frissonner chaque fibre de ton corps.

— Et Isabelle ?

— Ce qu'il y avait entre elle et moi, ce n'était pas comme Alexander et toi. Tu devrais peut-être réfléchir à ton avenir, si l'un d'eux en fait partie.

— J'aime Henry. Dit-elle laissant une larme couler.

— Et je n'en doute pas.

Eliana ferma les yeux pendant quelques secondes refusant de faire un choix. Elle était si bien avec Henry, avant tout ce chamboulement. Pourquoi a-t-il fallu qu'on bouscule sa vie si tranquille ? Pourquoi Alexander ne pouvait-il pas laisser tranquille ? Pourquoi ne pouvait-il pas refaire sa vie avec quelqu'un d'autre ? Elle fut indignée de ne pas avoir de réponse. Eliana ouvrit les yeux et son ami lui demanda à nouveau :

— Alors, tu vas le lui dire ?

— S'il me le demande, oui. Je n'ai rien à lui cacher. Pardon, je crois que je vais aller me coucher.

— Pas de problème.



*******



Alexander allongé dans son lit ne put s'empêcher d'écouter la conversation qu'avaient eue son meilleur ami et son ex. Quelque part au fond d'elle, Eliana l'aimait toujours, comme lui l'aimait. Alexander était incapable de l'oublier, même s'il avait fait le mauvais choix. Le jeune homme voulait que l'humaine retombe dans ses bras, mais sa partie animale était allée bien trop loin. Il voulait y aller en douceur, cependant, le loup contrecarrait ses plans.

Le jeune homme ouvrit les yeux lorsqu'il attendit la porte de sa chambre fermer. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, celui-ci partageait sa chambre avec Xan. Il s'était excusé du comportement de son loup et lui donna raison pour être la clarté de ses décisions.

— Elle est partie dans sa chambre. Lui indiqua son ami.

— Pourquoi me dis-tu ça ?

— Seulement pour t'informer. Haussant les épaules.

— Je ne suis pas certain qu'elle veuille me voir...

— Vous devriez peut-être parler. Une bonne discussion ne fait de mal à personne.

— Ouais... On voit où ça nous a menés.

— Vous étiez jeunes. On fait tous des erreurs de jeunesse. Il faut mettre un trait sur le passé.

— Quelle a été ton erreur ?

— De ne pas avoir insisté encore plus pour Isabelle. J'aurais dû l'enlever...

— Oui, tu aurais peut-être dû.

Les deux amis rirent ensemble de bon cœur, puis Alexander se leva. Xan lui demanda :

— Où vas-tu ?

— Parler avec Eliana.

— Saches, que peu importe, ce qui en suivra, ne lui fait pas mal. Elle ne le mérite pas.

— Ne t'en fais pas.

Alexander sortit de sa chambre pour rejoindre celle de la jeune femme sans toutefois avoir l'idée de quoi y parler. Il n'appréhenda rien, seulement, de revenir bredouille à sa chambre. Celui-ci cogna à la porte d'Eliana qui l'ouvrit un peu surprise de la voir là.

— Que fais-tu là ? le lui demanda-t-elle.

— J'aimerais te parler.

— Je crois que c'est une mauvaise idée Alexander. Toi et moi, seul dans une pièce c'est une très très mauvaise idée.

— Je ne tenterai rien.

Elle fit mine de réfléchir et se décala pour le faire entrer. La jeune femme referma la porte puis rejoignit son lit en titubant qui ne passa pas inaperçue aux yeux du jeune homme. Il balaya la pièce du regard et vit les échantillons vides du Minibar étalé sur la table de chevet.

— Qu'essaies-tu de noyer ?

— Un gros poisson. Répondit-elle en rigolant et en hoquetant.

— Eliana, gronda celui-ci. Il serait sage que tu ne boives pas.

— Je fais ce qui me plait. Pourquoi ne m'accompagnes-tu pas?

— Tu sais bien que les effets de l'alcool ne me font rien. Et je n'ai pas envie de déraper.

— Et depuis quand te retiens-tu ?

— Je ne suis pas comme Dark même si parfois les apparences sont trompeuses. J'ai peut-être couché avec plusieurs femmes, mais aucune ne t'égalait.

— Et je n'ai fait l'amour qu'avec Henry après ça. Répondit-elle froidement.

— C'était comment ? Si je ne suis pas trop indiscret.

— C'était différent. Haussant les épaules. Henry n'est pas comme toi. Il a tourné dos au sien, pour moi. Il s'est fait passer pour mort pour être avec moi.

— S'il n'était pas entré dans ta vie, aurais-je eu une place encore ?

Eliana prit du temps à répondre, peut-être, ne voulait-elle pas me blesser, songea-t-il. Alexander observa la jeune femme assise, les jambes allongées sur le lit. Celui-ci aurait tout donné pour la prendre à nouveau et sentir son corps contre le sien. Il se sentit soudainement étroit dans son pantalon, mais essaya de ne pas le faire remarquer à la jeune femme.

— Probablement. Souffla-t-elle.

— Pardon ? Perdu dans ses pensées.

— Tu aurais sans doute eu une place dans ma vie, mais peut-être pas, en tant que petit-ami.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas. Oh ! J'ai chaud. Prenant sa main comme éventail.

Sous les yeux du jeune homme, Eliana enleva son t-shirt qui découvrit sa poitrine. Il fut étonné de la voir en sous-vêtement et senti encore plus étroit. La couleur rouge s'harmonisait à la pâleur de sa peau et le rouge de ses joues la rendait encore plus sexy. La jeune femme fronçant les sourcils découvrant le regard d'Alexander sur elle.

— Ce n'est pas comme si c'était la première fois que tu me voyais comme ça.

— C'est différent Eliana. À l'époque, tu m'appartenais.

— Un si grand mot, appartenir. Je n'avais pas l'impression de t'appartenir.

— Parce que je n'avais pas fini.

— Finit quoi ?

— De te marquer.

— Me marquer ? Comme une esclave ?

— Non bien sûr que non. Rigola-t-il. J'avais pris la décision la veille où mon père est venu me parler de te rejoindre à ton appartement et te marquer, comme mienne. Je t'aurais mordu à la base du cou, au début, tu aurais eu mal, mais après tu aurais senti la plus grande des ivresses, jamais connue.

— Ce soir-là, j'ai découvert que j'étais enceinte. Se remémora-t-elle amèrement. Je voulais que tu sois le premier au courant. Je l'ai caché à Xan qui était venu me voir, ce soir-là.

— Xan était venu te voir? Pourquoi?

— Me parler d'Isabelle.

— Tu le savais.

— Bien sûr. Ce n'était pas difficile à voir. Mais il est parti trop tard, pour que je prenne la route.

— Je regrette, tu sais...

— De quoi ?

— De tout ce que je t'ai dit. Je ne le pensais vraiment pas. Je voulais seulement que tu t'éloignes de moi. En voyant que tu t'accrochais, je t'ai balancé toutes ces horreurs à la figure. Je m'en suis voulu. J'ai préféré quitter le clan pour être sûr que tu ne me recherches pas.

— Et je ne l'aurais pas fait. Je t'aurais probablement annoncé ma grossesse d'une manière horrible. Mais je n'aurais pas tenté de te retrouver.

— Tu n'as toujours pas répondu à ma question.

— Quelle question ?

— M'aimes-tu toujours ?

Ses joues se teintèrent encore plus de rouge, mais elle ne répondit pas à cette question. Alexander l'observa se tortiller sur le lit et fut amusé de ce spectacle. Il en était certain, la jeune femme l'aimait toujours, mais était trop orgueilleuse pour l'avouer à voix haute.



*********


Eliana ne voulut pas répondre à cette question qu'elle avait déjà évitée. Elle tenta de se lever; pas qu'elle fut saoule, mais maladroitement, la jeune femme faillit tomber. Le jeune homme l'attrapa de justesse et toute sa peau s'électrisa à son contact. Alexander la tourna vers lui et une tension s'éleva dans la pièce. Même si elle ne voulait pas se l'avouer, la jeune femme désirait toujours Alexander et lui aussi.

Leurs lèvres se frôlèrent à plusieurs reprises, non, il n'était pas raisonnable de faire ça. Alexander prit l'initiative de l'embrasser le premier, mais elle n'eut pas la force de le repousser. Croyant à une réponse positive de sa part, Eliana se retrouva allongée, sur son lit. Sa poitrine se souleva d'appréhension de ce qui allait se passer. Très vite, Alexander se trouva nu devant elle, s'offrant corps et âme à la jeune femme. Il la rejoignit par la suite, délivrant la poitrine d'Eliana. Sa langue se glissa le long de son mamelon droit, tandis que son autre main s'affairait à lui enlever sa culotte. La jeune femme gémit de surprise lorsque le jeune homme inséra un doigt dans son intimité déjà mouillée. Oh oui, elle le désirait et il le savait. Alexander mordilla les seins de la sauce puis les suçota en faisant des va-et-vient avec sa main. La jeune femme agrippa les cheveux de celui-ci, poussant quelques gémissements. Eliana sentit la bouche d'Alexander descendre vers son entre-jambe, puis, d'un coup de langue, il la fit frémir. Il lapa et suçota son clitoris, toujours, un doigt à l'intérieur. Eliana s'agrippa aux rebords du lit, gémissant de plus belle. La jeune femme crut mourir lorsqu'il arrêta tout mouvement, lorsqu'il se redressa pour se positionner entre ses jambes après avoir mis un préservatif. Eliana, l'accueilli comme seule était capable de le faire et se mouva en elle. Toutes les pensées et les émotions de la jeune femme se bousculèrent dans sa tête, elle fut dépassée par la situation. Le jeune homme enfouit sa tête dans le creux du cou d'Eliana en grognant. Ses mouvements devinrent de plus en plus vites et elle sentit son pouls pulser dans son intimité. Ses ongles griffèrent le dos d'Alexander qui poussa un cri d'extase. Il la regarda et Eliana lui souffla une larme coulant un coin de l'œil :

— J'aime Henry.

— Je sais. Essuyant sa larme. Mais tu m'aimes encore plus.

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