Chapitre 18
Attachée à une chaise et les yeux bandés, une petite fille pleure à chaude larmes, suppliant qu'on la délivre. Elle fut tétanisée, par ce qui lui arrivait, et se demandait pourquoi on l'avait enlevé après l'école. Celle-ci devait retrouver Mary à leur endroit habituel pour passer le weekend ensemble. Pourtant, la jeune fille n'avait pas l'habitude de parler à des étrangers. Une voiture s'était arrêtée à ses côtés demandant s'il avait vu un petit chien passer à cet endroit. Bien sûr, la petite s'était éloignée, mais pas suffisant. On l'avait empoigné par un bras, mettant une main sur sa bouche afin qu'elle ne crie pas. Ensuite, on lui administra un sédatif pour le voyage.
— Tu vas te taire à la fin ! cria une voix à l'autre bout de la pièce.
— Je vous en supplie, pleurnicha-t-elle, relâchez- moi. Je n'ai rien fait.
— C'est bien là, le problème. Murmura une autre voix.
— Qui est là ? S'il vous plaît, aidez-moi.
— Tais-toi, gamine ! cracha une voix. J'en ai assez de t'entendre pleurer. Toi, ne lui parle plus le métamorphe.
— La jeune fille a le droit de savoir pourquoi elle est ici.
— Ça ne te regarde pas.
— Du calme Joseph, le métamorphe n'a pas tort. Trancha une nouvelle masculine.
— Mais...
— Pas de mais. Enlève-lui, son bandeau.
La jeune fille attendit l'un d'entre eux souffler et s'approcher d'elle afin de lui enlever ce qui lui bandait les yeux. Elle essaya de voir, mais la pièce fut plongée dans la pénombre et seule une lueur de chandelle offrit un peu de luminosité. Ses larmes se tarirent néanmoins sur ses joues, sans comprendre tout du moins, sa présence ici.
— S'il vous plait, supplia-t-elle à nouveau, je n'ai rien fait de mal.
— Il est temps que vos larmes cessent, ma jolie.
— Qui êtes-vous ? demanda la jeune fille.
— Une vieille connaissance familiale... Votre famille et moi, nous nous connaissons depuis des années.
— Montrez-vous que je vous vois ! ordonna-t-elle.
L'individu sourit dans la pénombre et s'avança vers la jeune fille qui cria de terreur. Elle se débattit sur sa chaise implorant intérieurement que ses parents arrivent de ce pas. Ce n'était pas un humain qui se trouva devant elle, mais une chose morte ressemblant à un zombie tel que vu dans les films d'horreur.
— Je n'ai pas toujours eu cette apparence. Lui dit l'individu en se reculant dans la pénombre. C'est à cause de ta famille si je suis comme ça.
— Non, je suis en plein cauchemar. Je fais un mauvais rêve. Vous êtes un monstre...
— Vous n'êtes pas si loin que cela, ma chère. Je suis un vampire.
— Non, ça n'existe pas.
— Et pourtant, nous sommes bien réels.
— Euh... Maître Kain. Intervint l'homme de toute à l'heure. Les humains ont oublié notre existence, depuis la dernière venue de la Déesse de la Lune. Pour eux, nous sommes que des fables, des mythes ou des histoires de cinéma.
— Eh bien soit. Donnons un cours d'histoire à cette jeune enfant.
La jeune fille ne comprit pas les paroles de cet horrible individu. De quoi voulait-il lui parler ? La seule chose qu'elle désirait était de retrouver ses parents, pas d'un cours sur l'histoire d'une espèce sortie tout droit de l'imagination collective des gens.
— Il y a des milliers d'années, même je pourrais des millions d'années, lorsque la terre venait de se former, nous étions là. Bien sûr, certes nous n'avions pas cette apparence... Nous avons évolué. Le Dieu du soleil ayant pitié de nous, nous façonna à son image; quoique personne, ne la réellement, jamais vu. Quelques-uns d'entre nous et ma famille furent les premiers de notre espèce, les originels. Nous avons agi dans l'ombre; influençant les humains à se battre entre eux. Les humains étaient si faibles, mais leur gout si délicieux. Lorsque les loups-garous sont arrivés sur la terre, il nous était impossible de les manipuler à notre guise, mais bien sûr, il y avait des exceptions. Nous nous sommes battus plus qu'une fois avec ces vermines à quatre pattes. Mais la plus mémorable des batailles fut celle qui m'a mené dans cet état. La famille Wood goutera à ma vengeance.
Encore une fois, la jeune fille ne comprit pas cette histoire de vampire ni celle de loup-garou. Comment des créatures comme ça pouvaient-elles exister sans que personne s'en rende compte ? Elle tiqua toute de même sur la mention de cette famille Wood. Qui était-elle ? Pourquoi la mentionnait-il ? Quel lien avait-elle avec eux ? Ses parents étaient des gens tout à fait normaux, sa mère était libraire, et son père, un jardinier. Elle ne parla pas de ce fait, laissant planer le doute.
— Aujourd'hui, ma jeune enfant, tu es le billet de ma vengeance et de mon futur. Cette fois-ci, personne n'est en mesure de me tuer, j'ai pris mes précautions.
L'homme sortit sur ces paroles suivies de deux autres individus. La jeune fille sanglota pensant être seule, mais une voix masculine murmura :
— Ne pleure pas, petite, je suis certain qu'on viendra te délivrer.
— Qui êtes-vous ? demanda-t-elle, essayant de regarder dans la pièce.
— Je m'appelle Pierre.
— Vous êtes emprisonné, vous aussi ?
— Non, à une époque ce fut par choix. Mais après...
— Pourquoi êtes-vous ici ?
— J'étais amoureux de ma meilleure amie, une sorcière. Aveuglée par la vengeance, elle s'est affiliée à ce vampire. Je suis restée pour qu'il ne lui arrive rien, mais c'était trop tard. Il était déjà dans sa tête. Cette pièce est ma prison, je ne peux plus en sortir.
— Pourquoi ?
— Mon amie n'avait pas besoin de moi, mais refusait de me laisser partir. Jouant de sa magie pour m'enfermer ici. Depuis vingt ans que je n'en suis pas sortie.
— Ce n'est pas une amie. Comme ces créatures peuvent exister ?
— Au départ, les humains connaissaient notre existence, nous cohabitions. Toutefois, les loups-garous n'étaient pas une espèce très pacifique. Certains d'entre eux s'amusaient à nous traquer pour ensuite nous tuer. Beaucoup d'entre nous se sont vu être au bord de l'extinction.
— Pourquoi me racontez-vous ça ?
— Parce que ta famille en est la cause. Les Wood...
— Je ne suis pas une Wood. Je suis une Hunt. Mes parents sont Eliana et Henry Hunt. Je suis Jade Hunt.
— Henry Hunt... HH. Dit-il tout bas. Ton père est Henry.
— Oui. Vous le connaissez ?
— Non, mais j'ai entendu parler de lui. Il saura vite te retrouver, mais ne dit pas un mot à Kain. Je crois que ton père sera le salut de nous tous.
— J'aimerais tant les revoir, leur dire que....
Soudain, la jeune fille entendit un bruit sourd, comme si une chose venait de tomber sur le sol. Elle se tut, croyant que c'étaient ses ravisseurs qui revenaient dans la pièce, mais resta surprise, lorsque celle-ci vit un chat couleur caramel marcher droit vers elle. Le félin grimpa sur les genoux de la jeune fille et la regarda droit dans les yeux.
— Tout ira bien.... Tes parents te retrouveront. Dis le chat.
— Tu.. tu... bégaya l'enfant.
— Pierre. Oui. Coincé dans le corps d'un chat.
— Je n'y crois pas.... C'est extraordinaire.
Il renifla la jeune fille.
— Tu as un chat ?
— Comment le sais-tu ?
— Son odeur est imprégnée sur tes vêtements, faible, mais elle est là.
— Monsieur Moustache. Souffla-t-elle.
— Je peux t'aider à essayer de rejoindre tes parents.
— Comment ?
— Les métamorphes ont une connexion avec les animaux, nous nous faisons comprendre. Si, je suis capable grâce à l'odeur de ton chat de communiquer avec lui...
— Mais mes parents ne sont pas...
— Nous ne risquons rien...
— D'accord.
— Au fait, je suis ravie de faire ta connaissance Jade.
****************
Et voilà, les chapitres qui aurait du être posté la semaine dernière. Je n'avais rien écrit et je me suis empressée d'écrire en trois jours pour vous offrir quatre chapitres.
Quelle explications Eliana donnera-t-elle ?
En savons-nous plus sur Jade ?
Ce Pierre mentionner dans un journal, sera-t-il d'une aide insoupçonnée?
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