Kaïs - Parle lui mieux si tu veux pas que je te casse un bras.

Ils se sont remis à tous s'insulter, moi je ne les ai écoutais même pas. Je pensais encore à ce que m'avait dit Djibril.

J'ai répliqué, 10 ans après oui, mais j'avais besoin d'ce temps pour réaliser la méchanceté gratuite à laquelle j'avais droit.

- T'as aucun mot à dire sur moi. T'es personne pour moi que je sache, donc ton opinion ne m'en fais pas part. Je veux pas la connaître.

Malek m'a fusillé du regard. Je continuais tout de même ce que j'étais en train de dire.

- Puis pour ce qui concerne Kaïs c'est pareil. On vous a rien demandé, donc maintenant laissez-nous.

Djibril - C'est pas toi qui décide de ce que je fais. Toi j'te touches pas, mais pour ce qui concerne Kaïs, ton frère m'a demandé de le faire en attendant qu'il sorte. Donc maintenant, si j'entends ou je vois que vous vous voyez encore ce sera pareil... En plus, j'en informerai ton frère et crois moi que lui il s'occupera de toi et de lui encore mieux que moi.

J'étais choquée par ce que je venais d'entendre... Mon frère me démontera et ne me parlera plus jamais c'est sur... Je me doutais qu'il avait été mis au courant, mais mes soupçons ce sont amplement confirmés.

Malek - Djibril vient on bouge, qu'est ce qu'on s'implique pour sa vieille gueule la. Laisse la dans sa merde, qu'elle passe sous un camion même, rien à foutre.

Je croyais être déjà blessée, mais là c'était bien pire... J'avais mal. Ma pression artérielle c'était affaiblit... Je crois bien que mon cœur ne supportait pas cet assaut de mauvaises nouvelles.

Malek me détestait et il le montrait clairement, il voulait m'atteindre et il a réussit. Je n'ai même pas cherché à répliquer, j'en avais pas la force. Il était déjà loin lorsque son frère m'a lancé un dernier regard méprisant avant de le rejoindre.

Quand je suis revenue complètement à moi, il ne restait plus que Kaïs. Je voyais bien qu'il était dégoûté par les événements.

Il a posé son bras autour de ma nuque et on a marché jusqu'à la voiture, silencieusement.

Une fois assis, il a démarré la voiture.

- Ça va ?

Kaïs - Ouais t'inquiètes et toi ?

- Qu'est-ce-qu'on va faire maintenant ?

Kaïs - Je vais tout arranger.

- Comment tu vas t'y prendre ?

Kaïs - Je vais aller au parlu.

- Quoi ? Mais tu sais bien que mon frère il doit avoir la haine la...

Kaïs - Il sera obligé de m'écouter jusqu'au bout, parce que c'est mort je te lâcherai pas.

Il avait une main sur le volant et une main sur sa cuisse. J'avais posé ma main par dessus la sienne avant de la serrer. J'avais bien compris que maintenant c'était nous contre eux.

Je fais un bond dans le temps de deux semaines. À la cité c'était toujours tendu entre les potes de mon frère et ceux de Kaïs. Ce qui était personnel est devenu une affaire de quartier. J'osais plus sortir de chez moi. Les tensions n'étaient pas prêtes de s'apaiser, à chaque fois que je croisais Malek j'avais droit à un sale regard.

Cependant j'avais le soutient de Kaïs, il me remontait le morale à chaque fois que j'avais un coup de blues. Il me disait que tout allait s'arranger, que ça plaise ou pas moi et lui c'était inévitable. Il me rassurait énormément et ça je ne l'oublie pas.

Aujourd'hui c'était particulier, parce que Kaïs devait aller voir mon frère. Je crois que je stressais encore plus que lui. J'avais peur que leur rencontre soit une vraie catastrophe et que ça crée encore plus de rancoeur.

Une fois qu'il était arrivé sur place il m'avait envoyé un message pour me dire qu'il y était et qu'il m'appellerai juste après.

Je stressais à mort, j'avais l'impression que le temps passait au ralenti... Je me faisais des films phénoménaux... Je savais d'avance que ça n'aboutirait à rien... Mais je l'ai laissé prendre le risque de lui parler quand même, car qui ne tente rien n'a rien.

Vous savez pour moi la famille c'est très important et je ne supporterai pas le fait qu'il y ai des tensions entre mon frère et Kaïs... J'espère que tout s'arrangera.