Il a quand même remarqué que j'étais mal, je l'ai vu dans son regard. J'ai fini par baisser la tête parce que j'étais vraiment mal à l'aise. J'avais peur de laisser couler mes larmes devant lui...

Il m'a attrapé par le menton pour relever ma tête, puis il a plongé son regard dans le mien.

Kaïs - Écoute, on est deux. Tes problèmes sont les miens, alors si tu veux parler j'suis là. T'es ma femme et t'as pas à avoir honte de te confier à moi. Tu peux craquer des fois et pleurer, faut pas retenir tout ça parce que ça bouffe là-dedans. ( Il a dit ça en posant la main au niveau de mon cœur ) Alors maintenant, s'il-te-plaît, jure moi que tu t'éloigneras plus de moi quand ça ira pas bien pour toi et que tu me laisseras l'opportunité de t'aider.

- Oui... Merci wAllah, merci...

Ce qu'il m'a dit m'est allé droit au cœur, je me suis rappelée la raison pour laquelle je suis tombée amoureuse de lui. Il est sincère, et même si il a parfois fauté, il reste fidèle à lui même... Malgré les mauvais airs qu'il se donne, il a un cœur en or.

Mes larmes se sont mises à couler seules... Il avait raison, c'était ma moitié alors pourquoi je devrais me contenir devant lui ?

À la seconde près, il m'a pris dans ses bras et m'a serré fort... Pour quelques secondes tout mon mal-être c'était envolé.

Il a finit par me lâcher, et il m'a dit de filer chez moi avant que la nuit tombe et que ma mère s'inquiète. Je lui ai fais un bisou sur la joue et je suis descendue de sa voiture.

Grâce à lui, je rentrais chez moi un peu plus légère. J'étais remontée à bloc pour ne plus avoir à décevoir ma mère. C'était décidé, j'allais me reprendre en main. J'allais montrer à tout le monde que même si la vie nous met parfois des ko il faut savoir le lui rendre en lui montrant qu'au contraire, au lieu de nous affaiblir elle nous rendait plus forts.

Je repensais à la lettre de mon frère, je réalisais que c'était un homme un vrai parce qu'il a su reconnaître ses tords et que dans cette histoire il ne se met pas en position de victime.

Je la ferais lire à Asma un peu plus tard... En attendant j'attrape une feuille et un stylo et je déverse mes sentiments.

J'enchaînais rature sur rature, je voulais écrire quelque chose de bien et qui le ferait se sentir un peu mieux mais je ne sais pas pourquoi je n'y arrivais pas. Il y a des choses qu'on a jamais eu l'habitude de se dire, alors j'avais encore un peu de mal avec ça.

J'ai rangé mon brouillon dans un tiroir et je suis allée donner la lettre qu'Ismaïl a écrite à Asma. Je l'ai laissé seule, et je suis retournée dans notre chambre.

Dans la foulée, j'ai attrapée les cours que Malika m'avait donné et je me suis mise à les lire. J'étais déterminée.

J'ai révisé à fond quelques jours avec l'aide de Malika. Elle m'aidait à rattraper mon retard, c'était vraiment gentil de sa part.

J'ai aussi appris par elle que notre copine Salima avait quelques problèmes avec sa famille qui ne voulait pas accepter son fiancé par rapport à ses origines. Elle était au plus bas et elle nous faisait de la peine alors on a essayé de lui remonter le moral.

J'avais eu quelques nouvelles de Leïla et Mel mais aucune des deux ne m'a vraiment épaulé quand j'étais mal. Je leur en veux pas, c'est la vie. Allah et ma famille me suffisent.

J'étais enfin prête à retourner à la fac ma mère et Asma était super contente. C'était aussi le cas de Dounia.

En moins d'une semaine j'avais réussis à reprendre le cours de ma vie.

Je m'habillais en attendant que Malika vienne me chercher avec Salima. Oui j'avais réussis à la convaincre de revenir au moins les premiers jours durant lesquels je faisais ma reprise. Je voulais lui donner cette excuse afin qu'elle vienne aussi pour ne pas qu'elle fasse comme moi et rate des cours. Je sais par expérience que lorsqu'on est mal on a besoin de quelqu'un pour nous pousser vers le haut, et cette personne souvent elle est difficile à trouver... Alors je me suis dévouée pour éviter qu'elle est des regrets plus tard.