Chapitre 5 : Prodiges

HELLO EVERYBODY !

Je sais. J'ai un jour de retard. Mais hier j'y ai pas pensé du tout, normalement je poste l'après-midi, mais j'ai décidé de regarder un film (Cruella, c'était incroyable ! J'ai adoré. Et je suis décidément amoureuse de Emma Stone) et ça m'est sorti de la tête. J'y ai repensé tard le soir, à plus de minuit (après une petite visio GÉNIALE avec mes bêtas adorées) et comme je devais me lever tôt aujourd'hui parce que j'avais quelque chose ce matin, j'ai décidé de reporter à aujourd'hui.

Bref. Le chapitre arrive enfin ! C'est pas un de mes préférés. Mais de toute façon en ce moment je n'aime pas grand chose de ce que j'écris, je suis bloquée depuis des semaines sur le chapitre 10 que j'arrive pas à avancer (à la base je voulais essayer de faire le NaNoWrimo pour bien avancer sur Élévation, mais ce chapitre m'a fait abandonné xD) Donc à vous de juger. Bref, je vous laisse avec Lina (Marie n'a pas eu le temps de faire sa note, idiote que je suis à donner le truc trop tard) bonne lecture !

Hello! Lina à l'appareil, ça faisait longtemps ! J'avais hâte de reprendre les nouveaux chapitres d'élévation et on y est enfin ! Je n'en dis pas plus, mais sachez que j'ai adoré (d'ailleurs, Camille, quand je commenterai je te montrerai mais y a des endroits où je t'ai entendu parler xD). Bref, bonne lecture ^^

Chapitre 5 : Prodiges

Irina s’endormait presque sur sa table. C’était le samedi matin, et, comme chaque semaine, tous les élèves de Koldovstvo étaient réunis dans les salles de devoirs pour être évalués sur une matière. C’était, cette fois-ci, la magie défensive qui était au sujet pour les premières années. Et, comme toujours, Irina avait fini l’épreuve théorique bien avant la fin, avant même que les élèves soient autorisés à sortir de la salle. Résultat : elle était couchée sur son bureau, les yeux à deux doigts de se fermer eux-même, épuisée par la semaine qu’elle venait de passer, et ses insomnies. La jeune femme avait toujours eu des problèmes de sommeil, se reveillant souvent plusieurs fois au milieu de la nuit, mais le phénomène s’était empiré.

Lorsqu’enfin l’heure à laquelle on pouvait quitter la salle arriva, elle fut la première à se lever et quitta la salle en vitesse pour se rendre aux salles prévues pour l'épreuve expérimentale. Comme d'habitude, le professeur de la matière en examen attendait pour faire passer les élèves. L'épreuve n'étant pas longue — il suffisait juste de produire un ou deux sorts — aucune convocation n'était donnée, et il suffisait d'attendre, chaque magicien passant l'un après l'autre dans l'ordre de leur arrivée.

Irina était la première, et passa directement son épreuve après être arrivée. Le thème du premier trimestre de première année en magie défensive était les boucliers, et ils travaillaient depuis le début de l'année sur les différentes formes que ces derniers pouvaient prendre.

« Bonjour Madame Kniazeva, commença l’examinatrice d’une voix monotone, sans même lever les yeux de ses fiches. Durant cette épreuve, je vous demanderais d'effectuer différents types de bouclier, et j'évaluerai votre technique. Vous pouvez commencer par un champ de force. »

Irina s'exécuta : elle leva les bras, laissa la magie l’envahir, et un instant plus tard, une bulle bleue s’échappa d’elle pour l’entourer d’une fine mais solide protection. L’examinatrice essaya de la briser avec des sorts, mais le bouclier d’Irina ne faiblit pas une seule fois. Elle avait la technique. La plupart des magiciens débutants ne savaient pas quoi faire lorsque leur bouclier était attaqué afin qu’il reste en place. Irina avait elle expérimenté hors des classes et s’était rendue compte que le secret n’était pas de se concentrer sur l'entièreté du champ de force mais sur la zone sous attaque. Si elle essayait de le garder homogènement, elle dépenserait de l’énergie inutile à essayer de garder en état des parties qui n’étaient pas exposées au danger. Alors que si elle focalisait son énergie sur le point qui risquait de se briser, quitte à laisser une protection négligeable partout ailleurs, l’effort restait constant et supportable.

Après cette démonstration qui arracha un hochement de tête satisfait à la stoïque examinatrice, rendant Irina fière, la magicienne effectua comme exigé différents boucliers : certains étaient partiels, d’autres collés au corps, et d’autres encore pour protéger des objets extérieurs.

Une fois qu’elle eut fini, Irina sortit dans le couloir. Une unique personne attendait de passer à son tour. Il restait encore vingt minutes de devoir. La magicienne dépassa l’autre élève pour descendre jusqu’aux dortoirs, les couloirs déserts faisant résonner ses pas. Les ascenseurs de verre étaient étonnamment vide, eux qui, en temps normal, étaient remplis d'élèves se déplaçant entre les différents étages. Le silence ne dérangeait pas Irina. Elle le trouvait apaisant. Elle se trouvait comme dans une parenthèse, un moment où le temps n’avançait plus.

Une fois arrivée dans sa chambre, elle s’allongea dans son lit, ferma les yeux, et se concentra. Le calme et la sérénité qui l’accompagnait depuis qu’elle était sortie de l’épreuve pratique s’accentua, devient omniprésent. Encore une fois, elle appela la magie. Cela se faisait plus simplement à chaque fois. La magicienne ne le voyait pas, mais son aura bleue cyan avait envahi la chambre, la plongeant dans un brouillard mystique.

Soudain, la porte s’ouvrit, et Irina se sentit chuter. Un fracas énorme l’accompagna. Elle ouvrit la porte et vit Tasha, une expression effrayée sur le visage.

« Ira ? Tu flottais. Et nos meubles aussi. Non, ne me dis pas comment c’est possible, je ne comprendrais pas de toute façon ! Ma pauvre petite tête a trop réfléchi sur le fonctionnement de la magie ce matin, je ne veux plus entendre de théorie magique du weekend ! Ma meilleure amie arrive à flotter dans l’air, tout va bien, c’est tout à fait normal.»

Irina n'en revenait pas. Elle flottait ? Elle ne s'en était même pas rendue compte ! Il fallait une force incroyable pour faire léviter un corps ainsi que toute une chambre. Lorsqu'elle Irina tenta de se lever, elle grogna de douleur et avait le souffle saccadé. Son corps était envahi de courbatures. Elle abandonna l'idée de se relever, et s'allongea de nouveau dans son lit.

« Tu as réussi le devoir toi ? demanda Tasha après s’être elle aussi affalée sur son lit.

— Tu ne m'as pas vue sortir une heure avant tout le monde ? Oui, j'ai bien réussi. Je suis la meilleure après tout !

— Tu as surtout un ego encore plus énorme que ton talent ! »

Natasha se releva et sortit un chevalet, une toile et de la peinture de sous sont lit. Elle s’installa devant la fenêtre et commença à réfléchir. Au fil du temps, Irina avait compris que si pour elle c'était faire de la magie, faire naître des dessins sous ses pinceaux était la forme de relaxation qui marchait le mieux sur son amie. Elle se retrouvait dans sa bulle et se détendait. Et au grand bonheur de la brune, cette activité ne demandait pas à Tasha un silence complet. Au contraire, parler aidait à “stimuler son imagination et inspiration” d’après elle.

« Je me suis fait un nouvel ami tout à l’heure. En attendant l’épreuve pratique. Un gars de deuxième année, très sympathique. Il paniquait sur ses sorts de spé ― il a la spécialisation magie guérisseuse ― et je l’ai aidé à se détendre. » Elle pencha sa tête de côté pour étudier son tableau. Elle peignait des fleurs mortes dans le style de Van Gogh. Des modèles réduits de plusieurs de ses peintures étaient accrochées sur le bord du chevalet. « Il s’appelle Dima. J’espère que je le reverrai bientôt. Je pense que tu l’aimerais bien. »

Irina en doutait. Pour l’instant tout ce qu’elle ressentait pour ce garçon était de la jalousie. Comme à son habitude, lorsque ce type de sentiments faisaient surface, la jeune femme les repoussait tout au fond d’elle. Elle ne pouvait pas ressentir ça. pas pour sa plus proche amie. Qu’en penserait Tasha ? Irina ne voulait pas gâcher leur amitié pour une chose si insignifiante. Elle avait retenu la leçon de Tanya, sa petite amie du collège jusqu’au lycée. Avant de sortir ensemble, elles avaient été très proches. Et si la rupture s’était faite d’un commun accord, par perte de sentiment amoureux, elles n'avaient pas réussi à rester amies comme elles en avaient d’abord décidé. C’était trop étrange d’être à ses côtés après tant de temps ensemble et après être allé si loin ensemble. Elle devait la perte de sa virginité à cette fille, et elle ne pouvait s’empêcher de penser à toutes les fois où elles s’étaient retrouvées seules ensemble à chaque fois qu’elles se voyaient. C'était trop gênant, et peu naturel, elles avaient donc tout simplement cessé de se voir, malgré une amitié qui durait depuis de très nombreuses années. Irina ne voulait pas de cela avec Tasha. C’était trop précieux pour être gâché.

Irina se contenta donc de hocher la tête, écoutant son amie continuer de lister les choses merveilleuses dont elle avait parlé avec Dima, se retenant de courir dans les couloirs pour aller mettre son poing dans le visage du fameux deuxième année.

***

L’après-midi finit par arriver, et avec lui, un rendez-vous avec les professeurs de Koldovstvo pour Irina. Après son entraînement avec Abramov, elle avait été voir les professeurs qui l’avaient convoquée pour rencontrer le tsar et leur avait dit qu’elle acceptait sa proposition. Ils avaient donc eux aussi décidé d’un moment pour l’entraîner à leur manière.

Irina avait vite compris que pour eux, elle serait une arme. Ils avaient voulu d’elle pour ses pouvoirs, tout comme Abramov, mais alors que ce dernier voulait faire d’elle une espionne, le tsar voulait qu’elle devienne son bras armé, une femme assez puissante pour pouvoir l’aider à exterminer Jar-Ptitsa.

Les entraînements d’Irina étaient donc surtout dans le domaine du combat et du contrôle de son énergie. Il y avait à l’Académie des cours pour ses deux capacités, mais ils étaient moins poussés, et personne n'apprenait vraiment à se battre en cours de magie défensive, ou du moins, que très peu. Sauf si, bien sûr, on choisissait pour sa spécialisation de deuxième année la magie guerrière afin de faire partie de l’armée russe.

Cette leçon du weekend n'avait donc aucun point commun avec celle du mardi : si à l’une elle avait appris à se fondre dans la masse, à l’autre elle apprenait à s’en faire craindre. Les professeurs avaient essayé de lui faire tester ses limites, de la pousser à bout. Ils l'auraient fait si elle ne faisait pas ses expérimentations elle-même. Mais ces exercices restaient plaisants, Irina était toujours heureuse d'apprendre de nouvelles choses.

Lorsque la séance fût terminée, Irina pensait partir vite pour pouvoir tout raconter à Tasha, mais on ne la laissa pas s'échapper si facilement. On avait quelque chose à lui dire, et c'était d'ailleurs à propos de ses expérimentations :

« Irina, nous nous inquiétons pour vous. Ce n'est pas sans danger ce que vous faites. Si vous êtes si bien encadrée comme maintenant, c'est sûre, mais seule…» Filatova, la professeur qui lui parlait, fit une pause, comme mal à l'aise. Elle hésitait à parler. « C'est dangereux. La dernière fois que quelqu'un était aussi doué que vous …

— Maria ! » Un professeur que Irina identifia comme celui de magie guérisseuse lança un regard d'avertissement à sa collègue. Il semblait qu’il ne voulait pas parler de la personne que madame Filatova avait commencé à mentionner. Il continua d'un ton qui n'appelait aucune discussion de ses propos « Tout ce que vous avez besoin de savoir, c'est que vos “expérimentations”, comme vous les appelez, sont dangereuses, et qu'elles doivent cesser. »

Irina acquiesça machinalement et sortit de la salle. On avait voulu lui cacher quelque chose. Ou peut-être même quelqu'un. Quelqu’un d’assez puissant pour apprendre lui-même la magie, peut-être plus encore qu’elle. On lui avait assez répété que la dernière personne aussi douée qu'elle était passée à l'Académie il y a plus d'une vingtaine d'années, vingt-trois pour être précis. Mais à part cela, elle ne savait rien de cet autre prodige. Qu'était-il devenu ? Pourquoi personne n'en parlait plus ? Un magicien de ce pouvoir-là ne disparaissait pas comme celà. Et pourquoi personne ne s'en inquiétait jamais ? C'était comme si on avait voulu étouffer l'affaire. Et la réaction du professeur de magie guérisseuse quelques minutes plus tôt appuyait cette thèse. Mais qu'avait bien pû faire ce sorcier qui fasse si peur aux professeurs de l'illustre Académie de Koldovstvo ? Encore des questions. Et les réponses ne lui venaient que très rarement.

Dès qu'Irina fut de retour dans sa chambre, elle s'installa devant sa meilleure amie et lui fit part de ses interrogations. Mais Natasha ne savait pas grand-chose de plus que son amie, et elles décidèrent donc de chercher à la bibliothèque de l'Académie.

Mais malgré une volonté de fer, et le feuilletage de nombreux ouvrages d'archives, elles ne trouvèrent rien de plus qu'un supposé nom pour le magicien qu'elles investiguaient : Timofeï Sergueïevitch Omarov. C'était un élève ayant fréquenté l'établissement à la date que les jeunes femmes avaient, et qui avait eu des résultats plus que brillant dans la quasi-totalité des matières et finissant toujours premier aux devoirs. Un bon profil de prodige. Mais aucun ouvrage ne mentionnait son futur. Il était sûrement devenu guérisseur étant donné que c'était sa spécialisation, et cela expliquait le ressentiment qu'avait sentit Irina dans la voix du professeur. Mais à part cela, rien de plus. La frustration gagna Irina qui jeta avec une certaine violence le livre listant les élèves de l'école contre le sol tout en grognant.

« Et bien Irina, je ne pensais pas que vous violentiez les livres ainsi ! Celui-ci doit particulièrement vous ennuyer »

Le professeur Abramov venait d'apparaître au coin du rayon de livre auprès duquel Irina et Tasha étaient assises — ou plutôt étalées — au sol. Il jeta un coup d'œil au titre du livre jetée et ajouta :

« Je comprends que vous n'aimiez pas cet ouvrage-ci, ce n'est pas le plus passionnant. Puis-je vous demander ce que vous cherchez vous et Natasha ? Peut-être pourrai-je vous être d'une quelconque aide.

— Nous voulions avoir des informations sur le dernier prodige que l'école a eu avant Irina, monsieur, commença Tasha. Mais nous ne parvenons pas à savoir ce qui lui est arrivé après l'Académie.

— Ah ! Timofeï Sergueïevitch ! J'aurais aimé le connaître. Malheureusement, je n'enseignait pas encore, je n'étais même pas encore majeur, donc ma magie ne s’était pas encore manifestée. Tout ce que je sais de lui c'est qu'il a tragiquement péri au début de la crise économique. Certains disent que sa mort a un lien avec celle-ci, d'autres pensent que c'est juste un concours de circonstances. Je ne m'y suis jamais réellement intéressé, je dois avouer. » Il fit une pause. « Enfin bref ! Je vais devoir vous quitter mesdames, et je vous dis à mardi pour le cours » Abramov ajouta un clin d'œil suggestif vers Irina lorsqu'il dit le dernier mot, faisant référence à leur leçon plus que particulière.

Cette interaction laissa les deux amies divisées. D'un côté, elles savaient enfin pourquoi aucune information n'existait sur le métier de Timofeï, mais de l'autre elles n'avaient toujours aucune idée de ce qui lui était arrivé en détail. Car cela avait sûrement un lien avec le danger qu'avaient évoqué les professeurs. Et Irina comptait bien savoir de quoi il en retournait pour ne pas subir le même destin.

Voilaaaa ! J'espère que ça vous a plus, n'hésitez pas à me faire plein de compliments, ma confiance en soit d'écrivaine est au plus bas, et à dans deux semaines pour le chapitre 6 (j'ai toujours pas de titre donc je peux pas vous le teaser)

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