Chapitre 4 : entre rigueur et amusement

Hello everybody ! Aujourd'hui on se retrouve pour le chapitre 4, le dernier des chapitres que j'avais posté lors de ma première publication, donc après ça, ce sera du complètement inédit aux yeux du grand public ! Et ça veut aussi dire que les notes des bêtas seront d'actualité (donc HarryStranger et _Emrai_ faudra y penser ! Je vous le rappellerais de toute façon). Bref, pas grand chose à dire, à part qu'on rencontre un de mes chouchous de l'histoire, le grand, le génial ... Je dirais pas le nom. Vous l'aurez bien assez vite ! Bref, je mets les notes, et bonne lecture !
PS : un samovar c'est un bouilloire russe pour le thé
PS 2 : c'est Marie (Emrai) qui a trouvé le nom du chapitre. Je suis nulle moi pour ça xD

Hello ! Lina à l'appareil ! J'ai peu de temps à vous consacrer parce que je suis overbookée de travail (mes devoirs, ma valise à préparer, mes fiches à faire, mon CV à faire aussi... BREF). Ce chapitre était super ! On y découvre enfin un personnage que j'attendais de voir interprété depuis longtemps tellement j'en ai entendu parler (NDA : comment ça je parle beaucoup de lui ? C'est pas vrai xD) J'ai adoré le dialogue entre lui et notre personnage principale favorite, vous verrez bien ;) Bonne lecture et à la prochaine ^^

Hello tout le monde ! C'est Marie ! J'ai kiffé ce chapitre, même s'il a mené à certains... conflits entre nous haha. (Non, vous ne saurez RIEN). Bref je suis très contente du rendu, Camille a mené ça d'une plume de cheffe ! Surtout qu'elle a beaucoup réfléchis au moindre détails de LA rencontre hehe (et qu'on a un peu aidé hihi, d'ailleurs la ref des titres, une masterclass !)
Bref, dégustez bien ce petit chapitre, et on se retrouve bientôt pour les aventures d'Ira :)

(Pour info, la ref des titres est une référence que je fais à deux histoires de Marie et Lina, Le vent tourne, et L'origine des ténèbres. Allez les voir (Même si l'origine des ténèbres est en pause xD. Allez quand même lire Question d'Alchimie de Marie. C'est incrrr aussi))

Chapitre 4 : entre rigueur et amusement

« Il faut que vous acceptiez !

— Quoi ? Mais… il veut vous combattre, laisser le peuple souffrir ! Pourquoi devrais-je accepter son offre ? »

Irina était perturbée. Elle venait de rapporter au professeur Abramov sa conversation avec le roi et de lui annoncer sa décision d'aider Jar-Ptitsa. Et lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il en advenait de la proposition du roi, il lui demandait d'accepter ? Ça n’avait aucun sens.

« Je vous sens confuse, et c’est plus que normal ! Vous devez vous dire “mais pourquoi diable me demande t’il cela ?”, et vous avez raison de vous poser la question. En voici la réponse : si je voulais vous recruter, ma chère Irina Arcadievna, ce n’est pas tant pour vos pouvoirs que pour votre position. Je l’avoue ! Je compte en quelque sorte vous utiliser. Mais si je ne le faisais pas, je n’aurais aucune chance de m’en sortir dans cette guerre ― car oui, c’est une guerre. »

« Mais voyez, vous êtes quelqu’un de convoitée. Vous avez un pouvoir… colossal ! Et pour cette raison, comme vous avez pû le remarquer, tout le monde se bat pour vous avoir dans ses rangs. Et c’est à cela que vous me serez utile ! Vous serez une espionne pour moi, qui ira récupérer des informations directement dans le camp opposé. Mais pour cela, vous avez besoin de préparation, et je crains de n’avoir que peu de temps. Je pensais que le roi tarderait plus à venir vous voir, je vous ai moi même fais une demande très précoce : nous ne sommes qu’en Octobre, vous prenez encore vos marques à l'Académie. Mais ce jeu se gagne par la vitesse. C’est pour ça que nous devons nous dépêcher, car je n’ai que peu de temps pour vous préparer. »

« Vous allez devoir apprendre des choses comme l’étiquette ― vous aurez peut être l’occasion de côtoyer d'importantes personnes ―, savoir dissimuler vos émotions et  vos intentions, savoir comment récupérer des informations à quelqu'un,.. Mais ne vous inquiétez pas, je m’occuperais de tout cela. » Il s'arrêta de faire les cents pas, comme il le faisait depuis quelque temps, et se plaça derrière son bureau, les mains sur ce dernier.

« Je suis navrée de vous dire que j’ai une classe qui arrive, donc nous ne pouvons pas commencer dès maintenant, et étant donné que j’ai un rendez-vous d’affaires ce week-end ― je pense que vous devinez aisément avec qui ― nous ne pourrons pas nous y mettre non plus à ce moment-là. Mais il me semble que vous avez deux heures de pause le mardi après-midi à des heures qui concordent avec mon emploi du temps. Je ferais passer ces heures pour des cours particuliers ― personne ne sait que je fais partie de Jar-Ptitsa, on ne soupçonnera rien ― et nous verrons toutes les choses dont nous avons discuté ! Maintenant je dois vous dire au revoir, la pause est bientôt terminée, et je ne veux pas faire patienter mes élèves.»

Le professeur claqua des doigts et la bulle insonorisée qui les entouraient pour que personne ne les entende disparue. Irina se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit. Le couloir était bruyant et rempli de magiciens en herbe surexcités d’aller en classe de magie élémentaire ― un des meilleurs cours d’après la plupart des élèves, dont Irina. Abramov la rappela alors :

« Oh, et, une dernière chose. Merci. Je vous suis infiniment reconnaissant, Irina Arcadievna. » Puis il sourit, et avant même que la jeune femme puisse dire quelque chose, il invita ses élèves à rentrer.

Irina souffla. L’énergie du professeur Abramov était un délice pendant ses cours, elle les rendait dynamiques et captivants et faisait que tout le monde appréciait cet enseignant. Mais quand il s’agissait d’affaires comme celle-ci, Irina n’aurait pas été contre quelqu’un de plus calme et posé. Elle emmagasinait depuis quelques jours des informations toutes plus importantes les unes que les autres, et elle avait l'impression que son cerveau allait finir par exploser. Mais elle allait réussir. Il le fallait.

***

Le mardi suivant, la première leçon de Irina arriva. Un mélange d’excitation et d’appréhension l’avait envahie, et dirigeait ses pas vers la salle où elle était attendue.

Lorsqu’elle arriva, elle trouva une salle arrangée de façon inhabituelle : les tables étaient repoussées contre le mur et une table couverte d’une nappe de dentelle assez jolie trônait au centre de la pièce, un samovar chaud dessus. Son professeur attendait à côté, et la salua d’une courbure.

« Désirez-vous une tasse de thé ? J’ai à ma disposition un arrivage de feuilles indiennes dont je ne suis pas peu fier !

― Je serais ravie de le goûter » Elle avait abandonné l’idée de comprendre où voulait en venir son professeur, et joua le jeu en essayant de reproduire sa révérence. Ce fut un échec au vu du regard amusé qu’elle reçut.

« Je vais avoir du travail si je veux vous rendre acceptable et apte à évoluer avec aisance dans les hautes sphères de notre société. Mais c’est pour cela que nous sommes là, n’est-ce pas ? Alors au travail ! Leçon 1 : les interactions. »

Et en effet, il y avait des progrès à faire. Irina passa l’heure à apprendre à effectuer toutes sortes de courbures, à boire le thé convenablement, converser avec politesse, et même danser ― avec chance, elle savait déjà faire ce dernier point, et ne dû pas subir trop longtemps la gêne de valser avec son professeur. Il lui avait aussi donné quelques premiers conseils pour dissimuler ses émotions et pour mentir, choses qu’elle aurait à faire régulièrement si elle voulait être une espionne digne de ce nom. Elle avait aussi travaillé la réponse qu’elle devait transmettre au roi, pour être sûr que tout se déroule comme prévu.

Bien trop de choses qui faisaient qu'Irina finit par sortir de la salle de classe de Monsieur Abramov épuisée avant son dernier cours de la journée : littérature. Cette classe était une option, mais la jeune femme n'avait pas hésité une seule seconde avant de la prendre, peu importe la charge de travail supplémentaire. Depuis sa plus tendre enfance, les Kniazev avaient plongé leur fille dans les livres, faisant d'elle une lectrice presque aussi assidue qu'eux. Il fallait dire que Sonya et Arkady Kniazev avaient fait connaissance dans une bibliothèque, au rayon poésie précisément, ainsi leur destinée semblait liée à la littérature.

C'était donc avec plaisir que la magicienne se rendait à son heure supplémentaire. Lorsqu'elle arriva en classe, elle s'installa comme à son habitude au premier rang, seule, n'ayant pas d'amis dans cette option. La professeur, madame Leonova, était assise sur son bureau, et attendait patiemment que le reste des élèves arrive.

Ils n’étaient que très peu à prendre des options, et surtout celle-ci, ce qui faisait que l’effectif de la classe était très bas — seulement dix-sept élèves — bien que tous les niveaux se mélangent : Irina était au milieu d'autre première année mais aussi de deuxième et troisième année.

La classe travaillait en ce moment sur un roman de Elena Romanova, la reine. Malgré son mari peu appréciable, c'était une femme qui semblait d'une assez bonne compagnie. Elle partageait dans ses écrits — qui étaient très bons et nombreux, alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années — des idées intelligentes que Irina partageait. Son dernier roman, "Le vent des ténèbres", racontait l'histoire d'un homme ambitieux, qui avait le malheur d'avoir une voix dans son esprit lui dictant certaines actions qui pourraient l'aider à parvenir à ses fins. Et ces actions n’étaient jamais très bonnes. Il était donc tiraillé entre sa morale et ses désirs et le livre dépeignait parfaitement ce conflit intérieur.

« Bonsoir à tout le monde ! Aujourd’hui, comme vous vous en doutez sûrement, nous allons débriefer sur “Le vent des ténèbres”. Qu'en avez vous pensé, et quelle signification lui donnez-vous ? »

Les cours se déroulaient souvent de cette manière : ils lisaient une œuvre puis en discutaient. Ce jour-ci n’échappait pas à la règle.

Mais aujourd’hui, Irina, n’était pas d’accord avec l’avis des autres élèves. L’opinion générale était que le livre était une mise en garde de l’ambition, qu’elle était une voix maléfique qui nous menait sur de sombres chemins comme le faisait La Voix dans le livre. Mais Irina trouvait que jamais l'auteur n’avait critiqué l’ambition, qu’elle l’avait même décrite de façon très poétique et positive, quelque chose qu’il fallait chérir. La Voix serait, elle, une métaphore de l’égoïsme qui poussait l’Homme a oublié que leurs actions avaient des conséquences.

La jeune fille fit part de son analyse, et lorsque madame Leonova demanda si quelqu’un partageait son point de vue, la salle resta silencieuse. Mais, une voix fusa soudain du fond de la classe, lorsque plus personne ne l'attendait :

« Je suis d'accord avec elle.»

C'était un élève de, semblait-il à Irina, troisième année qui était intervenu. Elle ne le connaissait que peu, même pas du tout, la seule chose qu’elle savait à son sujet étant qu’il séchait la moitié des cours.

« Tiens, aurai-je l'honneur de pouvoir entendre votre voix aujourd'hui ? lança la professeur à l’intention de l'élève, un sourire en coin.

— Seuls les meilleurs peuvent avoir cette chance, madame. » et le jeune homme blond lui fit un clin d'œil, tout en souriant d'un air satisfait.

Irina fronça les sourcils. Rêvait-elle, ou un élève venait-il vraiment de flirter avec madame Leonova ?

« Et bien, puisqu’au contraire du reste de cette classe, vous semblez d'accord avec Irina, vous travaillerez ensemble pour me préparer des arguments afin de soutenir un débat sur le sujet. Et le reste de la classe défend l'autre avis » Personne ne bougea « Allez ! Ils ne vont pas se trouver seuls ces arguments ! » Madame Leonova tapa des mains pour les presser et Irina se leva, attrapa ses affaires et alla s'installer à côté du jeune homme blond.

La jeune femme n'avait jamais parlé à son nouveau coéquipier. Elle ne connaissait même pas son nom. C'était quelque chose comme Adrian. Ou était-ce Alexeï ?

Lorsqu'elle s'assit à ses côtés, il lui servit un grand sourire et lança :

« Alors chérie, prête à travailler avec le meilleur élève de cette école ? »

Il tapotait avec ses doigts sur le pommeau d'une canne qu'il avait à son côté, et ses multiples bagues produisaient un cliquetis dérangeant. Irina jeta un regard peu amène à la main produisant le son, et Alexeï — ou Adrian — se redressa, comme sur la défensive, et jeta d'un ton acerbe :

« Pourquoi tu fixes ma jambe comme ça ? T’as jamais vu un handicapé avant ou quoi ?

― C’est pas ta jambe que je regarde, ni ta canne, c’est ta main. Tu es obligé de pianoter comme ça ?

La réponse le détendit et lui fit reprendre son ton léger pour lancer une pique taquine :

« Oh, pardon chérie, je ne voulais pas déranger ta concentration !

― Je m'appelle Irina, pas “chérie”, dit-elle, roulant les yeux au ciel.

— Irina tu dis ? Joli prénom, Nigarov avait une muse qui s’appelait comme cela. »

La magicienne fut agréablement surprise. Ses parents étaient des admirateurs du poète Nigarov, et l’avaient effectivement appelée en l’honneur de la femme qui avait donné son nom à l’un des plus beau poème que le poète avait écrit.

« Et bien, il te va à merveille, ce prénom » Il lui fit un clin d'œil à elle aussi. « Mais j'aime beaucoup chérie » Il était encore en train de flirter. Irina hésitait entre le rire et la gène. Ce garçon ne manquait vraiment pas de culot.

« Je vais être désolée de te décevoir, mais tu as peu de chance de réussir à me séduire.»

Il haussa un sourcil. « Ah oui, et pourquoi donc ? Qui penses-tu être pour pouvoir résister à mes charmes et à mon sourire enjôleur  ?

— Une lesbienne. »

Le jeune homme souffla d'amusement. « C'est vrai que dans ce cas, j'ai peu, même aucune, chance de réussir, n'est-ce pas chérie ?

— On as dit qu'on arrêtait les chéries.

— Tu as dit que j'arrêtais. Je n'ai jamais rien dit, moi.»

Irina leva de nouveau les yeux au ciel, mais un mince sourire s'échappa de ses lèvres. Elle devait avouer qu'elle appréciait ce garçon, travailler avec lui s'annonçait des plus amusant.

« Tais-toi et donne moi des idées, plutôt que de raconter n'importe quoi.

— Il va falloir être plus claire chérie, tu veux que je me taise ou que je t'aide ? »

Irina lui lança un regard appuyé. « Arrête.

— Jamais : personne ne donne d'ordre à Andreï Vitalievitch Pavlov ! »

Il s'appelait donc Andreï, c’était une bonne chose à savoir.

Il se redressa soudain, et frappa la table de ses deux mains, faisant sursauter Irina, et du même coup arrêtant — enfin — de pianoter sur le pommeau de cristal de sa canne. « Bon, on s’y met à ce débat ? Parce que ton blabla ne nous fait pas avancer ! »

Irina lança un regard désabusé à son partenaire qui affichait un sourire satisfait de son dernier trait. La jeune femme leva une dernière fois les yeux aux ciels avant de sortir une feuille pour noter leurs arguments.

La fin de l’heure se passa de la même manière qu’elle avait commencé, Andreï faisant l’idiot pendant que Irina essayait de se concentrer sur leur tâche. Mais contrairement à ce qu’elle aurait pû penser au début, le garçon ne se révéla pas si inutile. Il avait une finesse d’esprit assez bien cachée derrière l’humour et le flirt ouvert, et chacune de ses interventions sur le sujet se révélèrent utiles.

Malheureusement, le temps manqua à la fin de l’heure pour le débat. Mais Irina avait passé une très bonne heure à rigoler avec Andreï, et enfin, elle avait arrêté de penser à Jar-Ptitsa, aux pauvres, au roi, et à tous ses problèmes qui s’accumulaient et qui la tourmentaient sans cesse.

Enfin, elle s’était reposée.

Voilà !

J'espère que vous avez aimé, moi je l'ai trouvé pas si mal. Je suis pas sûre de moi pour le dialogue à la fin, j'ai un peu de mal et peu de confiance en moi en dialogue, donc j'en mets rarement des si long sans que ça ai une importance pour l'histoire. Mais j'essaie. Hésitez pas à me dire ce qui est pas bien (et bien aussi !)
Je vous dis à dans deux semaines pour le chapitre 5 : Prodiges (ouais, je vous tease le nom, j'avais envie) !

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