Chapitre 3 : la solution

Heyyyy ! It's Élévation's time !

Comment allez vous ??? Moi très bien, malgré une toux constante depuis que j'ai été malade la semaine dernière (c'est marrant parce que quand j'ai posté ce chapitre pour la première fois, j'étais aussi malade. Les coïncidences me suivent décidément xD)

Bref, on se retrouve pour un petit chapitre que je trouve pas trop mal, et n'ayant pas d'autres choses à dire je vous laisse avec mes bêtas ! (Je vous rappelle que je remets leurs notes de la première publication (jusqu'au chapitre 4) donc leur blablatage n'est plus vraiment d'actualité, mais c'est pas grave)

Hello tout le monde, c'est Marie !!!
Aujourd'hui, un nouveau chapitre d'Elévation hihi, oui oui, vous avez bien lu. Alors, comment dire cela ? On entre dans le vif du sujet, et par la grande porte ! J'ai beaucoup aimé ce chapitre, surtout que, baaaa j'en suis la bêta donc, j'ai fais des petites corrections hehe.
J'ajoute ma pierre à l'édifice majestueux que Camille nous construit !
Prenez un petit temps pour apprécier les descriptions de Camille, sérieux, c'est dur de décrocher les yeux du chapitre pour faire mes exos de maths !! (NDA : j'ai pourtant pas fait tant de description dans ce chapitre... Mais merci quand même !)
Aller, je vous laisse. Bonne lecture !!!

Hey ! Lina à l'appareil ! Note courte aujourd'hui parce que moi aussi, la maladie m'a rattrapé (tests covid négatifs pour le moment, on croise les doigts).(NDA : du coup, c'est plus d'actualité, Lina va très bien, vous inquiétez pas) Ah, ce chapitre ! Autrement dit : les problèmes ! (héhé) (j'en dirais pas plus au final, je suis très fière de cette définition) (ah oui, aussi, sachez qu'il se lit très vite tant il est bien, vraiment vraiment croyez moi). Bonne lecture ^^

Chapitre 3 : La solution

Une boule de lumière flottait au milieu de la chambre, produit de la magie d'Irina. Elle éclairait de bleu les deux lits sur lesquels Natasha et Irina étaient assises en tailleur, l'armoire imposante à côté de la porte, les rideaux de velours rouge tirés pour la nuit, et les deux minuscules bureaux encombrés de papiers collés de chaque côté de la pièce entre les lits et le mur de la fenêtre.

L'horloge accrochée au-dessus de la porte produisait un tic-tac presque imperceptible au fur et à mesure que les rouages qu'on voyait apparaître dans le fond de l'engin avancaient, faisant en même temps tourner les aiguilles. Elle indiquait une heure tardive à laquelle les deux amies auraient dû être endormies, mais leur journée commençant plus tard le lendemain, elles s'étaient permise comme chaque lundi de veiller plus longtemps pour pouvoir discuter entre elles.

Les deux jeunes femmes rigolaient doucement, et un commentaire sarcastique d'Irina sur le comportement d'une des filles de leur classe — une vraie pimbêche qui les énervait depuis le premier jour — attisa de nouveau leur bonne humeur.

Irina attendait toujours avec impatience les soirées à discuter avec sa meilleure amie, car elles étaient ce que l'on pouvait faire de mieux. Mais malheureusement, ce soir-là était gâché par une pensée qui revenait sans arrêt dans son esprit : devait-elle accepter l'offre du professeur Abramov ? Il lui avait donné quelque temps pour qu'elle ait la possibilité de réfléchir et de faire son choix, et elle devait bien avouer qu'elle en avait besoin.

Elle n'en avait toujours pas parlé à son amie, ne voulant pas affecter sa bonne humeur contagieuse. Mais dans la semi-obscurité intime de leur chambre, leurs rires s'étouffant tranquillement jusqu'à ne devenir qu'un sourire comblé sur leurs visages, le moment semblait parfait pour lui confier sa discussion, et c'est ce qu'elle fit, le visage de Tasha se faisant de plus en plus sérieux au fur et à mesure qu'elle apprenait ce que M.Abramov avait dit à Irina.

Lorsque cette dernière eut fini, Natasha soupira.

« Laisse moi résumer : notre professeur de magie élémentaire fait partie d'un groupe de résistance contre le gouvernement qui milite avec des moyens à la limite du terrorisme pour que les gens fassent quelque chose à propos de la crise. Et il veut que tu deviennes toi aussi un membre de Jar-Ptitsa. Et bien, cela s'annonce amusant  ! »

Irina sourit, attendrie par l'ironie de son amie. Elle faisait paraître cela simple, mais c'était tout le contraire. L'esprit de la jeune prodige bouillonnait, tiraillé entre les valeurs que ses parents lui avaient inculquées et son envie de faire bouger les choses. Entre rester en dehors de toutes ses intrigues politiques, et y mettre son grain de sable en espérant qu'elle n'aggrave pas tout.

« Je ne suis pas sûre que ce soit d'une grande aide, mais Ira, je pense que tu devrais suivre ce que ton cœur te dit. Là, au fond de toi, dans tes entrailles, qu'est-ce que tu en penses ?

— J'en pense que je n'en sais rien ! Aucune des deux options ne me semble viable, je ne veux pas rester là les bras ballants à voir mon pays souffrir de la crise, j'ai vu les ravages qu'elle a causé dans le secteur pauvre, je ne peux décemment pas en connaissance de cause et avec les capacités que j'ai — Abramov l'a dit lui même : je suis une élève talentueuse et très prometteuse — rester à ne rien faire. Mais ça ? L'option qu'on me donne ? Des attentats ? C'est… barbare ! La violence ne résout rien c'est ce que m'a toujours répété papa et maman. Et ça leur a plutôt bien réussi ! Je ne sais pas quoi faire, et mon instinct me semble malheureusement carrément éteint. »

La panique avait atteint Irina. Elle avait essayé de la cacher depuis sa conversation avec le professeur Abramov, et elle se laissait enfin aller, rassurée par la présence de sa meilleure amie.

Tasha, voyant l'état dans lequel se trouvait son amie, quitta son lit pour s'asseoir à ses côtés. Elle ouvrit ses bras pour l'enlacer et lui dit tout en lui caressant les cheveux :

« Tu n'es pas obligée de décider tout de suite : Abramov t'as laissé du temps, prends le. Peut-être que la solution te parviendra d'elle-même. Oui, elle viendra. J'en suis persuadée. Et de toute manière, je serais là. Pour toujours. Je te le promets. »

Elles restèrent dans cette position quelques instants, deux amies qui, malgré leur très récente rencontre, se soutenaient et s'aimaient. Puis quand Irina parut enfin apaisée, Tasha se détacha d'elle — au plus grand regret de la brune — et retourna dans son lit.

« Essaie de dormir maintenant, la nuit résout tout. »

Et la boule de magie lumineuse s'éteignit, plongeant la chambre dans le noir et les deux filles dans un sommeil plus ou moins tranquille.

***

Le mercredi, soit deux jours après, Irina n'avait toujours pas pris de décision. Elle repoussait sans arrêt le temps où elle prendrait un moment pour réfléchir sérieusement aux deux options, effrayée par la décision à laquelle elle devait faire face.

Lorsqu'elle sortit du cours de magie du quotidien où ils avaient continué à étudier les sortilèges lumineux, madame Filatova lui demanda de rester pour lui parler. Irina regarda Tasha, leva les yeux au ciel et chuchota tout en rigolant :

« Mais je rêve ou les professeurs veulent tous me parler ! Elle a pas intérêt à me donner un dilemme impossible, elle ! »

Natasha rigola, puis se retourna pour se diriger vers le self de Koldovstvo où elle l'attendait, son mouvement faisant virevolter sa magnifique robe à fleurs. Sa beauté innocente fit sourire Irina avant qu'elle ne se crispe, raide de tension à l'idée de ce que sa professeur pouvait lui annoncer.

Mais Irina pouvait se détendre, madame Filatova ne lui demanda pas de prendre une décision, mais elle lui indiqua seulement que certains de ses professeurs souhaitaient la voir durant l’après-midi. Et elle était priée d’être très bien apprêtée. Ce dernier point paraissait peu nécessaire à la jeune fille : pourquoi devrait-elle être bien habillée pour une convocation par des professeurs qui la voyaient tous les jours ? Elle ne s’en occupa pas outre-mesure, elle ferait ce qu’on lui avait demandé. C'était surtout l’idée que d’autres de ses enseignants voulaient la voir qui la tiraillait. Pourquoi tout le monde la pensait si importante pour qu’ils éprouvent le besoin de devoir lui parler sans arrêt ?

Lorsqu'enfin, après maintes tergiversations à son sujet, l'heure de la convocation arriva, Irina était prête. Elle avait revêtue une jolie robe blanche assortie d'un corset de cuir ornementé de petites roues d'engrenage sur le haut qui rappelaient les boucles des trois lanières qui serait le vêtement sur le ventre.

La jeune femme s'élança dans les couloirs et les ascenseurs, rejoignant les salles de classes se situant dans le niveau au dessus de celui accueillant les dortoirs. Elle longea les portes, observant les numéros, à la recherche du dix-sept. Au fur et à mesure qu'elle avançait, le battement de son cœur dans sa poitrine s'intensifiait.

Et soudain, elle était là. La salle qu'elle cherchait. Son cœur battait la chamade. Pourquoi stressait-elle autant ? Elle n'en avait aucune idée, mais le rythme effréné dans sa poitrine ne diminuait pas. Elle toqua, rentra après qu'on lui ai demandé, et arrêta de respirer.

Elle comprenait pourquoi son stress ne la quittait plus. Son instinct avait dû le sentir. C'était plus qu'une convocation. Plus qu'une simple discussion.

C'était une rencontre avec le roi.

Car c'était bien le roi qui se tenait devant elle. Aleksander Romanov, sixième du nom. Son portrait étant affiché dans tous les hôtels de ville, dans toutes les écoles, Irina avait fini par être familière avec son visage. Mais le voir en vrai lui fit un choc.

La première chose à laquelle elle songea après la surprise, fut qu'il semblait plus grand et musclé en peinture. Il avait un ventre plus rond que ce qu'elle connaissait. Sa seconde pensée fut de paniquer de nouveau et de se demander ce que le roi de Russie pouvait bien faire à l'Académie de Koldovstvo, et pourquoi il voulait la rencontrer elle, simple élève de première année.

« Irina Arcadievna ! C'est un honneur de vous rencontrer. » Le roi souria à la jeune fille qui exécuta une salutation rudimentaire et sûrement très peu conventionnelle. « Vos professeurs m'ont confié que vous étiez une élève aux talents magiques prodigieux. Je voulais vous rencontrer en personne pour vous faire une proposition, venant d'une grande partie de votre corps enseignant, ainsi que de moi-même, évidemment. » Il fit une pause, bu une gorgée d'une coupe de vin qu'il tenait dans ses mains et continua « Connaissez-vous Jar-Ptitsa ? »

Irina acquiesça. Qu'avaient-ils tous à parler de Jar-Ptitsa ? Surtout que le roi n'en faisait décidément pas partie. Ce dernier continua :

« Vous savez donc qu'ils sont un groupe de voleurs semant la pagaille partout où ils passent. Mon objectif est de m'en débarrasser. Et pour cela, j'aurais besoin de vous. Je ne peux vous révéler les détails de mon plan, évidemment, j’assume que vous comprenez pourquoi, mais je serais ravie que vous acceptiez de me servir, moi, et votre pays. »

Irina ne savait que répondre. Elle n'appréciait pas le roi : il n'avait rien fait de bon à la Russie. Au contraire, il n'avait jamais bougé un petit doigt pour aider son peuple qui souffrait, et avait même été jusqu'à augmenter les impôts. Alors l'aider ? Non. Ce n'était pas envisageable.

Toutes ces manigances désemparaient la jeune femme. En l'espace d'à peine une semaine, elle avait été abordée par deux fois pour qu'on l'invite à prendre part aux intrigues politiques de son pays. Elle n'avait jamais été préparée à cela, elle ne savait pas comment se comporter, ni comment refuser une offre qui venait directement du roi !

Parce qu'elle devait refuser cette offre. Elle avait beau trouver Jar-Ptitsa violent, elle ne pouvait décemment pas les combattre pour le compte d'une personne qui voulait laisser son peuple mourir de faim.

Petit à petit, une solution à son dilemme commençait à lui venir en tête. Elle devait accepter l'offre de Monsieur Abramov. Il lui apprendrait à se comporter dans ce genre de milieu, il lui avait dit, et au moins, elle ferait quelque chose. Elle ne pouvait retourner vivre sa petite vie sachant que des millions de personnes mourraient de faim, alors qu'elle avait de la nourriture trois fois par jour à sa table. Elle pouvait y faire quelque chose, on le lui avait proposé. Et elle le ferait. Même si cela signifiait renoncer aux enseignements de ses parents et se battre pour une organisation violente.

Mais son vrai problème pour le moment était de trouver un moyen de refuser la proposition du roi sans le froisser. Il avait beau être un homme mauvais, il restait le roi et elle ne pouvait refuser sa demande comme cela. Il fallait qu'elle se gagne un peu de temps. Peut-être que monsieur Abramov saurait quoi répondre ? Elle l'espérait de tout cœur.

« Votre Majesté, auriez-vous l'obligeance de m'accorder quelques jours pour réfléchir à votre proposition ? Je suis débordée de travail ici, je n'ai que peu de temps à moi, je voudrais être sûre de ne pas faire d'erreur. Je ne voudrais accepter et devoir vous décevoir car je n'aurais pas le temps de me consacrer entièrement à vous. D'autres part, si je m'empêche de bien travailler, je ne pourrais pas devenir plus douée encore et vous être d'autant plus utile.

— Pourquoi pas, Irina Arcadievna. Mais je souhaiterais une réponse le plus tôt possible. Je n'accepterais point de devoir attendre plus que nécessaire pour connaître votre décision », lança le roi avant de se diriger vers la porte d'un large pas, sa cape battant derrière lui. Il sortit de la pièce sans un autre mot, laissant sur place ses autres occupants.

Irina inspira un grand coup. Jamais elle n'aurait imaginé devoir se mêler à la politique de son pays, et pourtant, elle venait d'y être plongée jusqu'au cou, et elle ne pouvait plus faire marche arrière. Mais c'était décidé : elle irait parler au professeur Abramov. Elle se battrait pour son pays

Voilà !!!! J'espère que ça vous plaît toujours, et à dans deux semaines pour la suite ! (Que j'attends avec IMPATIENCE)

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