Chapitre 20 : un thé renversant
Hey ! Je suis là. Enfin de retour après cette longue pause.
Le chapitre d'aujourd'hui a été écrit de façon assez chaotique et discontinue, et il n'est pas très long (c'était une scène que je devais caler quelque part, mais à cause d'un changement de plan je n'avais plus de place dans mes chapitres et j'ai dû la mettre dans un chapitre seul, et ce n'était pas suffisant pour faire un chapitre, donc j'ai essayé de faire du mieux que j'ai pu mais c'est pas très long)
De plus, ce chapitre n'a pas eu de relecture, donc de correction de l'orthographe et de la grammaire, etc.
Bref, bonne lecture !
Chapitre 20 : Un thé renversant
Lorsqu'Irina et Misha furent de retour à la suite, ils s'attendaient presque à la trouver dans un désordre complet suite à une bataille entre Luba et Andreï, mais la pièce était tout aussi bien rangée que lorsqu'ils étaient partis. Il y avait tout de même visiblement eu une dispute, car Luba se tenait droite et peu naturellement sur une chaise, et Andreï attendait affalé sur un canapé de l'autre côté de la pièce, l'air contrarié. Au moment où il les vit franchir le seuil de la porte, il se redressa tant bien que mal pour les accueillir.
« Oh chérie, t'es rentrée ! Enfin ! J'allais mourir ici à attendre. Alors, toi et le moucheron avez découvert quelque chose ? »
Il y eut un silence. Irina se figea. Moucheron. Elle connaissait ce surnom, elle avait déjà entendu quelqu'un l'utiliser par le passé pour qualifier Misha.
« Quoi, ça s'est mal passé ?
一 Oh si, très bien, répondit Misha d'une voix neutre. On sait où est Timofeï. Ce qui m'a perturbé c'est le "moucheron". Tu ne m'avais jamais appelé comme ça.
一 Bah il te faut bien un surnom, tout le monde en as un ici.
一 Tasha m'appelait moucheron.
一 Ah. » La fameuse éloquence d'Andreï disparut. Il ne savait visiblement pas quoi dire, et semblait inquiet de la réaction de Misha.
« Mais tu sais, c'est pas grave. Jamais je ne l'aurais avoué, mais j'adorais quand elle m'appelait comme ça. Ça me manque un peu. Je ne suis plus le moucheron de personne, plus le petit frère de personne.
— Si tu veux je peux t'adopter en petit frère, j'ai toujours voulu en avoir un !
— Si j'ai le droit de me plaindre quand tu m'appelle moucheron, ça me va ! »
Andreï eut un large sourire, et ouvrit les bras :
« Et bien c'est décidé, à partir de maintenant, tu es mon moucheron ! Et de toute façon, tout le monde râle quand je leur donne un surnom. »
Andreï lança une œillade à Luba qui souffla, énervée.
« Pas moi, j'aime beaucoup mon surnom, répondit Irina, essayant de reporter l'attention d'Andreï sur elle et non une certaine rousse avec qui il pourrait causer une énième dispute.
— Oui mais toi chérie c'est parce que tu es la seule ici insensible à mes charmes. »
Son sourire s'était agrandi, tout comme l'énervement de Luba, qui se leva et bredouilla une excuse comme quoi elle devait aller travailler pour quitter la pièce. Mais Irina remarqua avant qu'elle ne parte que ses joues s'étaient légèrement colorées de rouge. Peut-être qu'Andreï n'avait pas complètement tord au final se dit la jeune femme en riant faiblement. Misha lui, le faisait plus franchement, et s'était déjà installé sur le canapé, volant la place d'Andreï, comme celui-ci déclara lorsqu'il voulu se rassoir, ce qui fit rire Misha encore plus franchement, qui déclara qu'il avait tous les droits, surtout sachant que le rôle d'un petit frère était d'embêter son grand frère. Leur chamaillerie réchauffait le cœur d'Irina. Elle adorait sa petite famille.
Mais malheureusement pour Irina, elle dû laisser le cocon familial qu'elle s'était créé pour partir prendre le thé. Elle avait reçu une invitation de la part de la tsarine, Elena Borisovna Romanova, et il était hors de question de refuser celle-ci. Mais Irina pensait que ce ne pouvait pas être si inconfortable, en tout cas moins qu'avec le tsar, car sa femme était plus jeune, seulement quelques années de plus que la magicienne, et était une écrivaine de mérite. La rencontrer officiellement après l'avoir seulement croisée aux réceptions pouvait s'avérer divertissant et enrichissant.
Lorsqu'elle frappa à la porte des quartiers de la tsarine, Irina était confiante et déterminée, un peu impatiente. La porte s'ouvrit sur un valet qui lui indiqua sans un mot de s'installer dans l'antichambre. Celle-ci était richement décorée de tapisseries élégantes et dorées, et une petite bibliothèque permettait aux invités d'avoir un peu de lecture en attendant leur audience avec la tsarine.
Mais Irina n'eut pas le temps d'en profiter, car à peine s'était-elle assise que la porte vers la suite s'ouvrit sur un autre valet en livrée qui l'introduit dans un vaste salon tout aussi richement décoré que l'antichambre. Elena Borisovna était installée sur un canapé de velours vert qui avait l'air très confortable.
C'était une femme tout à fait élégante, habillée d'une robe en tulle bleu pastel et d'un serre-taille blanc nacré. Les liens l'attachant étaient délicatement brodés de fils dorés, et on pouvait apercevoir de tels fils dans la chevelure blonde remontée de façon complexe sur le haut de la tête de la tsarine. Elle souriait aimablement, mais gardait un port altier et supérieur.
Irina effectua la révérence réservée aux personnes de ce rang si élevé, et s'assit lorsqu'elle y fut invitée. La table devant le canapé avait été mise et un samovar attendait pour qu'on y tire de l'eau qu'elle devinait chaude.
« Je suis enchantée d'enfin pouvoir vous rencontrer, ma tsarine. Votre invitation était aussi inattendue que pleine d'honneur.
— C'est mon rôle que d'accueillir les nouveaux membres de la cour, mais je dois avouer que j'étais bien curieuse de vous rencontrer, magicienne. J'ai entendu beaucoup de choses sur vous, mais n'en ai que peu vu.
— Ce serait un plaisir que de vous faire voir ces choses, ma tsarine. »
Irina essayait de juger si la femme qui lui servait désormais un thé dans une magnifique tasse ornementée de fleurs roses était sincère ou non, si elle était facilement manipulable, si elle était crédule, intelligente, ou tout simplement si Irina était capable de lire sa physionomie comme elle avait appris à le faire à Koldosvtvo. Pour le moment, la tsarine semblait être une personne sincèrement bonne et gentille comme l'en témoignait son sourire toujours aussi constant, et les coups d'œil attentif qu'elle lui jetait pour s'assurer qu'elle était à son aise.
Les deux femmes continuèrent de s'échanger des cordialités, jusqu'à ce qu'Elena Borisovna se penche vers elle, et dise sur l'air de la confidence :
« J'ai une question, magicienne. J'ai entendu dire que vos pouvoirs avaient une couleur particulière. Serait-il possible que j'ai... une démonstration ? »
Irina haussa un sourcil. La tsarine semblait réellement excitée à l'idée de voir la magie verte d'Irina, alors celle-ci leva la main et appela à elle ses filaments de couleurs, un tour très simple qui ne faisait pas grand chose d'autre que faire joli. Irina souria lorsqu'elle vit que les yeux bruns de la tsarine s'éclairait de fascination. Pouvait-elle partager son amour du pouvoir ? Cela l'étonnait, elle qui pensait que Elena Borisovna avait un cœur pur. Mais elle restait après tout l'autrice de roman qui devenait parfois sombre.
« Je suis très impressionnée, Irina Arcadievna. Je ne sais pas comment vous avez pu obtenir ce type de magie, mais je suis sûre que c'est dû à des capacités extraordinaires. Elle est de la couleur de vos yeux, peut-être cela a-t-il un lien ? Peut-être que les magiciens vraiment doués peuvent avoir une magie plus personnelle. Je n'y connais pas grand chose je dois vous l'avouer, mais je trouve cela magnifique. Je suis heureuse de pouvoir vous compter dans nos rangs. »
Elle ne savait donc pas comment on l'obtenait. Cela expliquait des choses. C'était un avantage, la tsarine ne pouvait donc savoir de quoi elle était capable.
Il y eut alors un grand fracas, et Irina se tourna avec horreur quand elle vit que dans un moment d'inattention dû à son orgueil et sa fierté d'impressionner, elle avait abaissé le bras et renversé le samovar. La panique l'envahit, le sang quittant ses joues, et son regard effaré se braqua sur la tsarine. Elle avait tout mis en l'air. Elle allait la mettre dehors, la renvoyer, ne pas lui faire confiance. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais elle venait de faire preuve d'incompétence en face de la femme de l'empereur de Russie.
Mais Elena Borisovna n'avait pas l'air de s'en occuper. lorsqu'elle vit l'air terrifié d'Irina, elle balaya l'air d'une main et déclara :
« Oh ne vous inquiétez pas magicienne, je suis moi même maladroite et ce n'est pas le premier accident qui arrive dans cette suite. Ne le répétez juste pas au tsar, il ne serait pas content. Ce samovar était un autre de ses cadeaux. Il m'en fait plus que de raison, je n'ai aucune idée de pourquoi, ça m'encombre plus qu'autre chose. Vous m'avez débarrassé de quelque chose dont je ne voulais pas ! N'allez pas répéter que j'ai dit ça. S'il vous plait, je n'aimerais pas que ça se sache. Je parle parfois trop. »
La tsarine avait fini par un petit rire léger qui cachait une soudaine nervosité. Irina la rassura tout de suite. Elle était elle-même rassurée. Elena Borisovna Romanova serait peut-être une alliée.
Quelques instants après, une domestique entra dans la pièce pour ramasser le samovar renversé, et Irina remarqua une œillade de la tsarine en direction de certaines formes de cette domestique, avant de détourner rapidement le regard, embarrassée. Irina sourit, amusée. Elle comprenait bien la tsarine, cette domestique attirait les yeux.
Cet incident fit prendre à Irina une décision : la tsarine avait du pouvoir, et semblait être naïve. Elle l'avait bien remarqué. Elle semblait de plus ne pas aimer particulièrement son mari, et être intéressée par les femmes. Et si Irina savait faire quelque chose, c'était user de sa parole et de ses charmes, surtout qu'elle avait le meilleur professeur à disposition en matière de flirt. Elle devait utiliser tous les éléments en son pouvoir pour arriver à ses fins, et si cela impliquait de séduire l'impératrice consort de Russie, elle le ferait.
Le premier objectif qu'elle se mettait était d'obtenir un dirigeable privé, ou tout autre véhicule qui lui permettrait d'aller où bon lui semblait sans avoir besoin d'autorisation. Afin qu'une fois le moment venu, elle puisse rendre une petite visite à un certain professeur de l'Académie, où pouvoir aller explorer les montagnes pour retrouver un mage noir soit disant mort.
Voilà ! Un court chapitre tranquille avant celui de dans deux semaines (j'ai l'objectif de mettre un coup d'accélérateur et de finir la partie 2 d'ici là. Elle commence à trainer, mais il ne reste que 5 chapitres. Et j'ai une semaine de libre maintenant, je vais écrire tous les jours !)
Au revoir mes lecteurs adorés !
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