Chapitre 19 : Récolter des informations
Helloooo ! Nouveau chapitre ! Que j'ai adoré écrire (oui je suis sadique) !
Je l'ai fini un peu tard donc j'ai pas eu de relecture de la part de mes bêtas, je m'en excuse.
J'ai quelques petits trucs à dire à la fin d'ailleurs.
TW : Violence !!! Je mettrais un commentaire et une étoile là où la scène commence et finit pour prévenir.
Bonne lecture !
Chapitre 19 : Récolter des informations
Trouver une trace de Timofeï n'était pas une tâche aisée. Il n'avait pas donné de signe de vie depuis sa fuite onze ans plus tôt. Irina aurait bien interrogé les deux personnes qu'elle avait écouté parler dans le couloir, mais malheureusement, il existait énormément de Tatiana, et elle n'avait pu voir leurs visages à cause du rideau derrière lequel elle se cachait.
Alors Irina était allée chercher autre part. Elle avait trouvé dans le palais les archives royales, où elle s'était introduite, et elle avait pu retrouver des traces de la famille Omarov, celle de Timofeï. Eux devaient sûrement savoir quelque chose, alors, elle allait leur rendre une petite visite.
Sous prétexte de vouloir visiter la ville, Irina s'était donc aventurée dans Moscou en compagnie de Misha, laissant Andreï et Luba au palais. La magicienne ne faisait pas encore totalement confiance à sa nouvelle alliée, et préférait la laisser sous "surveillance". Retrouver Timofeï était important pour Iriina, mais Luba ne serait peut-être pas heureuse de savoir que ses efforts allaient dans la direction de retrouver un mage perdu plutôt que de tuer Abramov. De plus, Irina espérait aussi secrètement que cela permettrait à Luba et Andreï de s'entendre un peu mieux. Mais c'était sûrement peine perdu.
Irina avait trouvé lors de ses recherches qu'un certain Sergueï Omarov vivait à Moscou. En se fiant au patronyme de Timofeï, elle en avait déduit qu'il était sûrement son père. C'était donc à lui qu'elle rendrait visite. Elle appréhendait un peu cette visite. Vraisemblablement, cet homme ne voudrait rien lui dire. Le mage noir s'était retiré de la société et ne voulait pas être retrouvé, alors si son père savait quelque chose, il avait dû jurer de ne rien dire. Irina allait donc devoir user d'un peu de... ruse. Si on pouvait appeler cela comme ça. Les seules techniques de persuasion qui lui venaient à l'esprit ressemblaient plus à de la torture qu'à autre chose. Mais elles étaient sûrement efficaces. Et peut-être que Sergueï coopérerait. C'était aussi envisageable. Mais tout de même, elle devait se faire à l'idée qu'elle puisse avoir besoin de faire preuve de force. Misha était au courant, elle était au courant, il fallait juste l'accepter désormais.
La capitale étant immense, les deux amis avaient emprunté une diligence qui les mena jusqu'à l'adresse qu'Irina avait récupérée. C'était un immeuble étroit, qui s'élevait très haut, sans ascenseurs en état de marche. Les tuyaux d'évacuation des eaux usées débouchaient directement au-dessus du caniveau, dans la rue, et un fin filet d'eau sale en coulait. Irina préférait ne pas penser à l'origine de cette eau. La porte de l'immeuble devait avoir eu une serrure un jour, mais lorsque Misha la poussa, elle s'ouvrit sans aucune difficulté.
L'intérieur n'était pas plus attrayant. Un banc de métal rouillé était accolé à une porte qui devait donner sur la loge du gardien de l'immeuble. L'escalier qui menait aux étages était raide et tout aussi étroit que le bâtiment. Sur la liste de noms accrochée au mur, Irina lu que Omarov vivait au cinquième étage. Les deux amis soupirèrent, et débutèrent leur ascension des dix volées de marches qui y menaient.
La porte dont la peinture se détachait mit un temps à s'ouvrir après qu'Irina ait frappé à celle-ci. Un homme apparut. Il avait des cheveux grisonnants et des rides sur son visage noir, et son expression montrait bien qu'il n'appreciait pas d'être dérangé.
« Qu'est-ce que vous voulez ? dit-il d'un ton bourru.
— Seulement emprunter quelques minutes de votre temps pour vous poser quelques questions » Irina souriait de la façon la plus avenante possible mais le vieil homme ne semblait pas convaincu.
« On veut pas de démarchage ici.
— Oh croyez moi, ce n'est pas pour cela que nous sommes là. Et je vous assure, ça ne prendra pas longtemps. On veut juste vous parler de votre fils. »
La porte claqua en se refermant, et Irina et Misha eurent un geste de recul. La magicienne secoua faiblement la tête, comme déçue, avant de rouvrir la porte d'un coup de poignet.
« Je crois que vous m'avez mal compris monsieur. Je ne vous ai pas demandé votre avis, juste informé de ce que je comptais faire. Maintenant si nous pouvions continuer cette discussion à l'intérieur de façon plus cordiale cela m'arrangerait. »
Irina rentra dans l'appartement avant d'y être invité, sous le regard mi-sidéré, mi-effrayé de ses habitants. Elle et Misha découvrirent en effet sur le canapé une femme qui devait être la mère de Timofeï.
« Acceptez-vous de coopérer maintenant, ou dois-je continuer à enfoncer des portes ?
— Que voulez-vous savoir sur notre fils ?
— Simplement comment le trouver. Où se cache Timofeï Sergueïevitch Omarov ?
— Notre fils est au cimetière, vous n'allez quand même pas le déterrer ! »
Irina soupira. Elle se tenait debout devant la canapé où le couple s'était installé. Misha faisait lui des tours dans l'appartement pour observer la dizaine de bibelots qui y étaient entassés. Elle avait espéré que sa petite interrogation se passe sans soucis, mais c'était mal parti.
« Oh Sergueï... Je peux vous appeler Sergueï ? — vous et moi savons pertinemment que ce n'est pas le cas. Votre fils est vivant, et vous allez me dire où il est.
— Non ! » Le vieil homme se leva brusquement, et se précipita vers un tiroir. Un tiroir vide qui le laissa pantois et bouche-bée.
« Vous cherchez peut-être ça monsieur ? » Misha sortit de son long manteau gris un petit pistolet qu'il avait récupéré lors de sa fouille.
Irina s'était elle mise à réfléchir. Sergueï n'allait pas coopérer. Pas sans un peu d'aide. Irina leva donc ses bras et deux fils de magie en sortirent. L'un s'enroula autour de la femme dans le canapé qui n'avait jusque-là pas dit un mot, son visage ne montrant aucune émotion mais qui afficha soudainement un air paniqué lorsqu'elle se retrouva ligotée, et l'autre vers son mari qui sembla encore plus en colère qu'avant. Le couple était donc désormais attaché l'une au canapé et l'autre au tiroir qu'il tenait toujours.
« Très bien. Maintenant, je vais reposer ma question. Où est Timofeï ? »
Aucune réponse ne sortit des lèvres des deux prisonniers. Irina commençait à perdre patience. Elle savait comme soutirer des informations, elle n'avait pas envie de le faire, mais elle le pouvait, et elle le ferais.
« Vous voyez cette magie ? Elle est verte. Et je pense ne pas me tromper en disant que vous savez ce que cela signifie. Votre propre fils avait une magie différente. C'est pour cela que je veux le trouver. Je ne lui ferais pas de mal, je veux juste lui parler. Mais pour ça j'ai besoin de vous. » Irina s'arrêta un instant, réfléchissant. La femme semblait plus forte que son mari. C'était donc lui qu'elle pousserait à bout. « Et je n'hésiterais pas à utiliser cette merveilleuse magie et ses sorts dangereux pour récupérer cette information. Alors si vous ne voulez pas voir votre femme souffir Sergueï, vous allez me répondre tout de suite. Où. est. Timofeï. »
Sergueï regarda sa femme, inquiet, mais celle-ci secoua la tête. Elle semblait lui dire qu'elle pouvait supporter ce que Irina entendait lui faire. Et de ne rien dire. Elle avait la tête relevée, fière, et ouvrit la bouche pour la première fois depuis le début de la discussion pour annoncer clairement.
« Ce n'est pas une enfant qui me briseras. »
Irina eut un rire sans joie.
« Vous vous trompez madame. Je ne suis plus une enfant, j'ai perdu toute innocence. Je n'ai plus rien à perdre, je suis vide. J'ai déjà tué. Alors faire une victime de plus ne me fait ni chaud ni froid. Et ce n'est pas vous que je briserais. C'est votre mari, lorsqu'il vous entendra hurler. »
Toute émotion avait quitté le visage d'Irina. Seul un rictus persistait. Effrayant.
*La magicienne tira sur le fil qu'elle tenait de sa main gauche, celui qui maintenait la vieille femme au canapé. Il était enroulé autour de ses poignets, de ses chevilles, et une autre lianes se glissa doucement autour de sa poitrine. Petit à petit, les liens se resserrent. Et lorsque respirer devient difficile pour sa prisonnière, Irina fit venir les épines.
La panique et la peur étaient visibles dans tout le visage de Sergueï, ses lèvres étaient ouvertes en un cri silencieux, ses yeux voyageaient rapidement d'Irina à sa femme. Il tenta de se libérer, mais ses poignets étaient fermement menottés au tiroir.
Avec les épines qui poussaient sur la liane, la première goutte de sang arriva. Elle coula le long de la main ridée de la veille femme, doucement, traçant un trait rouge jusqu'aux doigts, s'arrêta un instant arrivée à ceux-ci, comme hésitante, et se décida finalement à tomber, le rouge salissant le sol d'une minuscule tache. Elle venait s'ajouter à de multiples tâches venait très certainement de fuites ou d'infiltration d'eau, mais tout le monde vit cette nouvelle tâche.
« Nadia ! »
Sergueï avait désormais les yeux remplis de larmes qui décidèrent rapidement de rejoindre la goutte de sang sur le sol en coulant le long de ses joues. Il allait craquer. Irina le savait. Voir la personne qu'on aimait le plus au monde souffrir était la pire torture, pire qu'être soit même torturé. Car on ne pouvait s'empêcher de culpabiliser, de se dire que c'était de notre faute. Irina le savait bien, elle avait vu son amour mourir sous ses yeux. Et elle savait très bien que ce qu'elle avait alors ressentit ce jouait désormais dans la tête de Sergueï en regardant sa femme.
Irina sourit. Elle y était presque. Et étrangement, elle se sentait bien. Elle avait eu peur de la torture, peur de faire du mal. Mais tenir la vie de quelqu'un entre ses doigts, avoir l'autorité de décider s'il vivait ou s'il mourait, pouvoir contrôler sa douleur. C'était grisant. Elle laissa échapper un nouveau rire. Elle devait avoir l'air folle. Mais elle n'en avait rien à faire. Elle était puissante. Elle avait le pouvoir. Alors lorsqu'elle resserra encore plus les lianes, faisant s'enfoncer les épines dans la fragile peau des poignets et des chevilles de Nadia, faisant couler encore plus de sang, faisant sortir un cri faible de sa gorge, elle exultait.
Un autre cri fut émis, cette fois-ci venant de Sergueï. il cria de nouveau le nom de sa femme. Il était torturé, Irina le voyait. Il essayait de savoir qu'elle était la meilleure décision. Protéger sa femme, ou protéger son fils. Irina s'approcha de lui, et se mit à chuchoter dans son oreille.
« Vous avez le pouvoir d'arrêter ça Sergueï. Un mot et j'arrête. Une information. Dites-moi où est Timofeï, et votre femme arrête de souffrir. Je ne ferais pas de mal à Timofeï, je vous donne ma parole. Et je tiens toujours ma parole. Mais je ferais souffrir votre femme si vous continuez de vous taire. Dites-moi une chose, et cela s'arrêtera. »
Irina se recula. Elle le sentait à deux doigts de craquer. Il ne lui restait qu'une chose à faire pour que cela arrive. Elle leva les bras, et s'apprêta à ajouter des épines sur la liane au niveau de la poitrine.
« Vous pouvez empêcher cela Sergueï » Et elle créer de minuscules épines, pour bien lui montrer ce qu'elle comptait faire mais sans blesser Nadia. Cette dernière était désormais en larmes et gémissait.
« Stop ! Je vais vous le dire ! »
Irina s'arrêta, desserra les liens, pour donner du répit à Nadia, et attendit.*
« Oui ?
— Timofeï est dans les montagnes. Je ne sais pas où exactement, mais il vit dans les montagnes de la chaîne d'Altaï, au sud !
— Et bien voilà. Ce n'était pas compliqué. Merci Sergueï, merci Nadia. Je vous souhaite une excellente journée. »
Irina souria, libérant le vieux couple. Elle sortit quelques billet de sa poche, pris dans le stock qui semblait sans fin que le tsar avait mis à sa disposition, et le posa sur la table.
« Pour les soins »
Elle n'avait pas complètement perdu son humanité. Elle avait découvert qu'elle aimait torturer, mais les Omarov voulaient juste protéger leur fils, et elle les comprenait. Alors maintenant qu'elle avait obtenu ce qu'elle voulait, elle pouvait les aider.
Misha la suivit, posant le pistolet qu'il avait déchargé à côté du billet, et ensemble, ils repartirent de l'immeuble et montèrent dans la diligence qu'ils avaient pris à l'aller.
Quand j'ai créé cette histoire, je me suis dit "pourquoi pas écrire l'histoire d'une méchante ?" Voilà mon excuse pour la création d'une protagoniste sadique.
Maintenant plus important : le prochain chapitre. J'ai la grande chance de partir en vacances en juillet. Mais je pars loiiiin et longtemps. En Islande, pour 18 jours (à partir de lundi). Autant dire que je pourrais pas publier le chapitre 20 dans deux semaines, je serais occupée.
Et dans trois semaines, ce sera le lendemain de mon retour, et comme j'ai pas fini d'écrire le chapitre, ce sera dur de poster quelque chose. On se retrouvera donc dans quatre semaines (je sais c'est long 😭) le samedi 5 août. Je m'excuse pour cette longue pause, mais je peux pas faire autrement.
Je vous dis donc bon mois de juillet, bonnes vacances, et à dans un mois !
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