Chapitre 17 : "L'ennemi de mon ennemi est mon ami"
Hello !
Une Camille EN VACANCES vous souhaite un bon weekend ! (Bon il reste le bac de philo et l'oral mais je suis en déni) J'espère que vous allez bien, moi très bien. Je regarde Roland Garros, j'ai fini un livre, et mon avenir est à peu près sûr (j'ai eu mon premier vœu sur ParcourSup (licence SV avec option accès santé pour faire médecine)), tout roule ! Bref. Je vous laisse avec ma beta Lina (qui n'est pas tant en retard) et avec le chapitre, qui n'est peut-être pas le meilleur stylistiquement parlant, mais que j'ai aimé écrire ! Bonne lecture
Hello ! Désolée du retard, c'est de ma faute, je suis exténuée. Comment vous allez ? Ici, c'était la fin du lycée hier donc ça fait bizarre. Bref. Aujourd'hui, chapitre super avec un personnage que j'avais hâte de voir (je me rappelle de sa création hihi) et une fin que j'ai adoré ! Bonne lecture ^^
Chapitre 17 : "L'ennemi de mon ennemi et mon ami"
Bien que la surprise de se retrouver menacé au beau milieu de la nuit aurait pu faire flancher n’importe qui, la panique qui avait commencé à infiltrer Irina reflua rapidement, son esprit s'éclaircissant. Elle n’allait tout de même pas se laisser impressionner par une petite dague, elle était Irina Arcadievna Kniazeva après tout ! Elle était bien plus puissante que semblait le croire son assaillante. Alors, la magicienne afficha un petit sourire en coin, se protégea d’un bouclier corporel par précaution, et repoussa d’une vague de magie la jeune femme qui se trouvait sur elle.
Sa chute sur le sol émit un bruit lourd, et quelques instants plus tard, Misha et Andreï débarquèrent dans la pièce, se demandant ce qu’il s’était passé.
« J’ai été réveillée par cette personne qui se trouvait au-dessus de moi.
― En général, j’aime bien trouver une femme au-dessus de moi, je croyais que tu partageais mon avis chérie, répondit Andreï avec un sourire sarcastique et un regard en coin.
― Pas quand elles me menacent avec ça »
Irina attrapa la dague qui était tombée à côté de la jeune femme et la montra à ses compagnons. Andreï hocha la tête comme si elle avait un point et qu’il remettait en question sa précédente intervention, nullement inquiet pour son amie. Celle-ci se tourna vers son assaillante et demanda :
« Qui es-tu vraiment ? »
La jeune femme resta silencieuse un moment. Elle était maintenue au sol par la magie d’Irina, et fusillait Andreï du regard depuis qu’il avait fait son allusion. Puis elle tourna le regard vers la magicienne, et remarqua les filaments verts qui partaient de ses mains. Elle fronça les sourcils.
« Pourquoi est-ce que c’est vert ? C’est pas normal.
― Réponds à ma question s’il te plaît. Qui es tu ?
― Je m’appelle Luba Evdokyovna Alekseeva, avoua la rousse dans un souffle. Pourquoi ta magie est verte ?
― Comme tu l'as si bien dit, elle n'est pas… normale. Que me veux-tu ?
― À toi ? Pas grand chose. J’ai surtout besoin de ton statut. Mais tu n'as pas vraiment répondu à ma question, ta magie, elle est verte. C’est bizarre.
― Je préfère garder certaines choses pour moi, tu me pardonneras. Je suis en position de force, donc tu réponds à mes questions. Pourquoi as tu besoin de mon statut ? Et qu'est-ce que tu entends par là ? De quoi as-tu besoin ?
― De ton aide.
― Et tu pouvais pas juste… demander? Au lieu de menacer de mort Irina ? »
Misha se fit à son tour fusiller du regard par la dénommée Luba.
« Je préférais être sûre qu’elle ne puisse refuser. Et j'espérais que l'effet de surprise et le fait qu’elle n’ai qu’une année de pratique magique l'empêcherait de me dégager. Mais visiblement, je me suis trompée.
― Magistralement, oui. »
Le regard tueur de la jeune femme retourna se poser sur Andreï. Elle était en position défensive, et semblait détester être bloquée et ne plus pouvoir bouger. Irina se douta qu’elle n’obtiendrait rien de cette façon, et, ne se sentant pas en danger par Luba du fait qu’elle ait besoin d’elle, la libéra :
« Et si on recommençait cette discussion de manière plus civilisée ? Les canapés du salon sont parfaitement confortables. Je te proposerais bien du thé, mais ma domestique n’est pas vraiment en capacité d’en faire. » Irina s’installa dans les-dits canapés, et interrogea Luba. « Es-tu seulement ma domestique ?
― Oui, je suis rentrée dans le personnel du tsar quand j’ai appris qu’une magicienne arrivait, et comme personne n’osait t’approcher ― il y a des rumeurs comme quoi tu es anormale, et il semblerait que ce soit vrai ― j’ai juste eu à me proposer. C’était facile.
― Et pourquoi faire tout ça juste pour me rencontrer ? Puisque tu ne savais pas à propos de ça ? » Irina fit apparaître sa magie. « Pourquoi vouloir me voir ?
― La magie, mais pas besoin qu’elle soit anormale. L’Académie de Koldovstvo. J’ai besoin de m’y introduire. J’ai essayé, mais les défenses magiques sont trop importantes. Il faut y être invité, accompagné d’un étudiant ou d’un professeur pour y entrer. »
Andreï émit un ricanement :
« Et bien pas de chance pour toi mon cœur, mais Ira n’est plus une étudiante. Et moi non plus d'ailleurs, et Misha ne l’a jamais été.
― Ne m’appelle pas comme ça.
― Il fait ça avec tout le monde, il faut juste l’ignorer, coupa Irina. Mais malheureusement, il a aussi raison. J’ai terminé mes études à l’académie, et je ne compte pas y retourner tout de suite. De quoi as-tu besoin là-bas ?
― L’homme qui a tué mon père, puis qui est revenu des années plus tard pour finir le travail et tuer le reste de ma famille s’y trouve. »
Le silence s'abattit sur la pièce. Tous avaient compris de qui il s’agissait. La voix de Misha se fit grave :
« Abramov je suppose. Il est assez doué pour tuer les proches. Il a tué ma sœur.
― Qui était ma meilleure amie, et qui aurait pu être plus.
― Et il a aussi tué mes quatre amis d’enfance au passage. Chic type.
― Oui, dit Luba dans un souffle, je parle bien de lui. Lui et son espèce de groupe qui se pense meilleur que tous. Ils ont détruit ma famille. Je suis la seule restante. »
Andreï ouvrit les bras comme s’il saluait une vieille amie, et s’exclama, sa façade d’enthousiasme toujours présente :
« Alors tu ne pouvais pas mieux tomber mon cœur ! On est un peu le club du je-déteste-Abramov-et-Jar-Ptitsa-et-je-veux-les-tuer. Bienvenue parmi nous !
― Est-ce qu'on peut vraiment lui faire confiance ?
― Je ne sais pas Misha, mais comme on dit : l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Alors je pense qu’on peut au moins la laisser en liberté. Tu crois pas Ira ? »
La magicienne hocha la tête. Une idée commençant à germer en elle.
« Merci, j’en suis honorée, répondit Luba. Mais je veux toujours tuer Abramov. Si je ne peux avoir aucune aide de vous trois, je vais devoir quitter votre service.
― Tu n’arriveras pas à l’atteindre. Il est impossible de s’introduire à l’Académie. Je le sais bien, j’ai étudié ses barrières, ses défenses. Mais tu pourrais toujours… t’allier à nous ? Je peux te garantir une protection et de l’aide pour atteindre tes objectifs. »
Luba détailla Irina, cherchant le piège :
« Pourquoi cette offre ? A quoi vous serais-je utile ?
― Tu as l'air d'avoir des capacités intéressantes. Et tu as de la motivation, de la détermination. Ça me plaît, et me suffit.
― Très bien, acquiesça la jeune femme après un temps de réflexion. J’accepterais si je sais ce qu’est que cette magie verte. Et ce que vous faites là, pourquoi avoir quitté l’Académie alors qu’Il est là-bas. Abramov.
― Ma magie est devenue noire parce que j’ai tué quelqu’un. Et je suis là pour la cacher, et pour avoir plus de pouvoir grâce au tsar, et à son argent. Avec ça, je pourrais écraser et détruire Jar-Ptitsa.
― Ça me va. »
Irina consulta Misha et Andreï du regard. Elle ne voulait pas prendre de décision sans eux. Ses deux amis hochèrent la tête. Alors, la magicienne souria :
« Luba Evdokyovna, bienvenue parmi nous. Maintenant : au lit ! Je suis épuisée. Et essayez de ne pas attenter à ma vie, je veux vraiment dormir. »
***
Le lendemain matin, Irina se réveilla avec une délicieuse odeur de thé et de grenki et de syrniki qui lui donnèrent un immense sourire. En effet, se trouvait sur la table un plateau contenant un petit déjeuner copieux qu’elle avait hâte d’entamer. Le matin aurait pu être parfait s’il avait été tranquille, mais Luba et Andreï semblaient prêts à se jeter l’un sur l’autre, brisant la quiétude de la pièce.
Irina se glissa à côté de Misha et demanda ce qu’il se passait.
« Luba à amener ce délicieux plateau : elle reste la domestique, donc c’était à elle de le faire. Elle a décidé d’en profiter avec nous. Mais Andreï a fait une blague. De mauvais goût, évidemment. Elle a pas aimé. Puis après, Andreï a encore dit quelque chose, je sais plus trop quoi, un truc à propos de la cuisson des syrnikis. Ça a définitivement énervé Luba, qui est partie sur ses grands chevaux, et maintenant ils débattent sur comment préparer le meilleur petit déjeuner.
― Je crois que notre nouvelle alliée a pris Andreï en grippes avec ses commentaires hier soir. Et comme lui adore taquiner les gens, et les énerver, il va se faire un régal d’empirer les choses. Ça promet d’être explosif.
― Et divertissant ! »
Irina rigola doucement. Au même instant, Luba se leva vivement :
« Je ne suis pas à ton service !
― Je n’ai jamais dit ça mon cœur, juste … »
Luba, qui se dirigeait vers le passage derrière la tapisserie, s'arrêta, et jeta un énième regard meurtrier à Andreï, ce qui l’arrêta dans sa phrase. Elle n’aimait apparemment pas son nouveau surnom. Frustrée, la jeune femme partie dans sa chambre, ou la quelconque pièce où débouchait le passage. Andreï quitta lui aussi la table, justifiant que le petit déjeuner avait été “gâché”, et partit pour prendre une douche.
Misha et Irina se regardèrent, et furent pris d’un fou rire. Cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé. Le fantôme de Tacha flottait encore entre eux, maintenant l’ambiance de deuil. Rien que les boucles blondes mouillées de Misha rappelaient Tacha à Irina. Elle avait l’habitude de toujours prendre une douche dès son réveil, et son frère semblait partager ce rituel. La magicienne ne pouvait s’empêcher de penser à son amour perdu en voyant cela.
Misha remarqua l’air mélancolique de son amie, et, inquiet, lui demanda si tout allait bien. Irina soupira, fatiguée.
« Comme ça peut aller. La vie continue. J’essaie de tenir. Sans notre mission vengeresse, je serais perdue. Au moins j’ai un objectif.
― Pour moi aussi ça aide. Ça donne un but. Et d’ailleurs, Ira, je voulais te demander quelque chose. Après cette nuit, je me suis rendu compte que je suis inoffensif. Si tu avais vraiment été en danger, je n’aurais pas pu te protéger.
― C’est pas ton rôle Misha. Tu n'as pas besoin de me protéger. Tant que tu es à mes côtés, je me sentirais bien. Mais si ça te rassure, on peut essayer de te trouver une arme.
― Oui, j’aimerais bien, je pourrais surveiller tes arrières. Je suis sûr que je suis super fort au tir. Ça va être amusant de s'entraîner. Il me faudrait une tenue blanche ou grise en plus, et je pourrais me fondre dans la neige. Je serais comme un agent secret ! Un super agent à la solde de la grande et effrayante Irina, qui a toujours l’œil pour remarquer les ennemis ! »
Irina souria de nouveau. Elle avait eu peur que Misha soit trop doux pour pouvoir mener à bien sa mission auto-proclamée. Jamais elle n’aurait cru qu’il puisse faire de mal à quelqu’un. Mais elle commençait à comprendre que si. Que c’était peut-être même ce qui les liait tous. Le désir viscéral de protéger ceux qu’ils aimaient. À tout prix. Et avoir échoué les avaient abattus. Ils se sentaient indigne de leurs proches. Et maintenant, ils étaient seuls, mais ensemble. Ensemble, à se serrer les coudes pour ne plus perdre personne. Pour protéger les quelques personnes qu’ils leur restaient. Ce n’était pas que le deuil qui les liait, mais la loyauté. Une loyauté chevillée si fort au corps qu’ils étaient prêts à tout pour atteindre ce qu’ils voulaient. Prêts à aller jusqu’à utiliser la magie noire.
Pensive, Irina leva les mains et invoqua sa magie. Elle était intriguée par cette nouvelle forme qu'elle avait prise, ce vert sapin, sombre, tumultueux. Il la représentait mieux que le bleu qu’elle avait. Le cyan avait été la couleur de Natasha, elle lui avait correspondu, c’était une couleur calme, reposante, agréable. Le vert sombre qui entourait maintenant Irina inspirait au contraire la solitude, avec une touche de tristesse et de mystère. Mais c’était une couleur puissante. Et bien qu’Irina se soit sentie tout à son aise avec sa magie bleue, elle se sentait complète avec le vert. Comme si enfin cela lui correspondait parfaitement.
Peut-être était-ce cela que d’avoir la magie noire. Révéler sa vraie personne, qui on était. Certains magiciens se complaisaient dans le bleu, dans la sûreté du cyan. Mais d’autres sortaient du cadre. D'autres avaient besoin de plus, de quelque chose de différent.
Irina chercha les zones d’énergie qu’elle avait ressenties lorsqu’elle était auprès d’Abramov, avide de retrouver cette sensation de plénitude. Elle repéra l’énergie magique d’Andreï à l’endroit où devait se trouver la douche, bleue, tout aussi tumultueuse que celle d’Irina. C’était une magie qui voulait sortir, une magie énervée, torturée. Misha aussi avait des résidus d’énergie, mais ils n’étaient pas comme ce qu’Irina avait pu ressentir chez les magiciens. C’était l’énergie interne, l’énergie que tout le monde avait en soi pour faire fonctionner le corps. Mais c’était elle aussi une énergie magnifique.
Ravie, Irina continua l’exploration de la pièce via son impression magique. Elle découvrait des sensations qu’elle n’avait que jusque là devinées. Elle se sentait libérée d’un verrou qu’elle avait été obligée de porter sans s’en rendre compte.
Mais lorsque la magicienne tendit les bras, essayant de manipuler l’énergie, elle se sentit bloquée de nouveau. Elle savait qu’elle pouvait faire quelque chose de ces nouvelles sensations. Mais la porte semblait fermer. Elle ne savait pas comment faire. Son instinct ne lui dictait rien. Elle ne savait pas comment tirer profit de sa nouvelle magie. Les sorts simples, comme attirer les éléments vers elle, faire un bouclier, ou ouvrir une serrure lui étaient accessibles, même encore plus facilement qu’avant. Mais lorsqu’elle voulait ouvrir la serrure de la porte de la magie noire, elle ne savait pas quoi faire.
Irina avait de la magie noire. Mais Irina n’avait pas la moindre idée de comment utiliser la magie noire.
Voilà ! Une nouvelle recrue dans ma petite found family ! J'espère que vous allez l'aimer, moi je l'adore !
On se retrouve dans deux semaines pour le chapitre 18 que j'aime beaucoup aussi.
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