Chapitre 1 : l'Académie de Koldovstvo
Hello everybody !
C'est aujourd'hui, enfin, le post du premier chapitre d'Élévation. Je suis toute excitée, j'adore cette histoire, et je sens que je m'amuse vraiment à l'écrire (vous êtes pas prêts pour la suite).
Aujourd'hui est aussi la veille du 18 septembre. Il y a deux ans, c'était un vendredi. Et j'ai rencontré Lina, une de mes bêtas ce jour ci. Demain, cela fera deux ans qu'on se connaîtra ma petite Lin, et chaque jour je t'aime un peu plus. Bonne lecture à toi, et à tous !
Mais avant de lire ce que je vous ai réservé, voici les notes de mes deux incroyables bêta lectrice, _Emrai_ (Marie) et HarryStranger (Lina) (Allez lire leur fanfictions Harry Potter elles sont incroyables) La note de Marie est en italique, et celle de Lina en souligné. Moi, Camille, l'auteur, je suis toujours en gras. Pour info, les notes datent de la première publication.
Hellooo! Aujourd'hui on se retrouve pouuur un chapitre d'Élévation et ouiii hihi.
J'ai l'immense honneur de vous annoncer que sous mes conseils avisés, la date de publication de l'histoire sera le mercredi :) (NDA : bah, maintenant c'est le samedi) J'espère que vous ça va, perso je me suis régalée de ce petit chapitre (à deux doigts de faire la cabriole en tirant la langue paaaarce quuueee vous allez rencontrer Tasha, hihi vous allez rencontrer Tasha, vous allez rencontrer Tasha)
Bon je vous souhaite une bonne lecture !
Byyee
Hello ! Lina à l'appareil. Je fais juste une petite apparition rapide pour vous dire que je suis très fière d'avoir trouvé le titre de cette histoire et d'en avoir fait la couverture ! Ce chapitre vous mettra très bien dans l'ambiance, c'était vraiment un moment très agréable. Bonne lecture ^^
Chapitre 1 : l'Académie de Koldovstvo
Il y avait une fissure au-dessus de l'horloge. Elle partait de quelques centimètres sous le plafond, et descendait jusqu'au-dessus du "11". Lorsque la grande aiguille pointerait dans cette direction, le cours serait terminé. Dans dix minutes.
Irina n'aimait pas les cours de langue. On ne faisait qu'y étudier une grammaire ennuyante et difficile, que les français avaient sûrement inventé pour compliquer la tâche de ceux qui essayait de l'apprendre. Surtout qu'Irina doutait un jour quitter la Russie. Mais ce qui l'énervait le plus à propos des cours de langue, c'est que l'on n'y faisait pas de magie.
En effet, l'Académie de Koldovstvo n'était pas une académie comme les autres, non, celle-ci était pour les personnes qui étaient nées magiques. À la majorité, cette magie se déclarait, et si on voulait pouvoir la contrôler, il fallait s'inscrire à l'Académie.
À ses dix-huit ans, Irina était en terminale. Et alors qu'elle assistait à un cours, elle s'était mise à étinceler de bleu et ses cheveux bruns étaient devenus électriques puis s'étaient levés sur sa tête. Pendant tout le reste de l'année, des perturbations magiques avaient eu lieu autour d'elle sans qu'elle ne puisse rien y faire.
C’était donc avec joie qu’elle avait fait sa rentrée à l’Académie, excitée à l’idée de pouvoir faire de la magie lorsqu’elle le souhaitait et non dans des moments où il n’y en avait absolument pas besoin. Elle gardait un souvenir terrifiant de la fois où elle avait réussi à faire pleuvoir dans son lycée pendant une semaine.
« Irina, dois-je vous rappeler que votre qualité de prodige ne s’applique seulement que dans le domaine de la magie et que vous n’êtes en aucun cas dispensée d’écouter pendant mon cours ? »
La jeune femme quitta l’horloge des yeux et tourna son regard vers le professeur d’un air vaguement ennuyé.
« Pourriez-vous me rappelez où nous en sommes dans le cours, Irina ? »
Non, elle ne pouvait pas. Elle n’écoutait pas. Mais Natasha le faisait elle. Elle avait juste à jeter un rapide coup d'œil au cahier de son amie assise à côté d’elle pour lire les deux mots qu'elle venait d'écrire à son intention et pouvoir répondre :
« Les pronoms réfléchis monsieur, déclara-t-elle d’un air satisfait. »
Le professeur n'eut même pas le temps de répondre que déjà la grande aiguille pointait le "11" et que la sonnerie retentissait dans les couloirs. Irina ramassa ses affaires tout comme le fit le reste de la classe, n’attendant pas l'approbation de monsieur Naskov. Irina entendit un soupir désabusé à côté d’elle.
« Pas besoin de faire cette tête Tasha, tu sais très bien que jamais je n’écouterais en langue, c’est une totale perte de temps quand on sait faire ça ! »
Et, illustrant ses paroles, Irina claqua des doigts, faisant apparaître une boule de lumière au niveau de sa paume. Tasha leva les yeux au ciel.
« Viens plutôt m’aider à réviser pour demain matin au lieu de faire l’idiote, tu sais très bien à quel point je suis nulle en science, et je ne veux pas encore avoir une note catastrophique au devoir.»
Et sans même attendre son amie, elle fit volte face et se dirigea vers les ascenseurs. Irina la regarda s'éloigner, ses longs cheveux blonds flottant derrière elle. Un sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’elle ne se décide à la suivre.
Dès la première semaine de cours à l’Académie, Irina était tombée sous le charme de Natasha. Sa gentillesse, ses bonnes manières d’aristocrates, ses yeux gris, tout chez elle était envoûtant, et vivre avec elle vingt-quatre heures sur vingt-quatre n’aidait pas. Très vite, les deux filles qui avaient été installées dans la même chambre étaient devenues inséparables.
Irina suivit donc sa meilleure amie dans les couloirs de l'école, en direction des ascenseurs. Il y en avait quatre dans ce bâtiment-ci. Elles rentrèrent dans l'un des deux qui montaient et attendirent que l’une des personnes déjà présente appuie sur le bouton, mettant l'appareil en branle.
Les parois étant en verre, on pouvait voir tout le paysage environnant la montagne sur laquelle l’Académie était construite. À chaque fois que quelqu’un empruntait un des nombreux ascenseurs, il pouvait contempler le contrebas de la falaise rien qu’en baissant les yeux vers le sol transparent. Certains élèves passaient le trajet les yeux fermés, trop effrayés par le vide, mais Irina ne pouvait détacher son regard des différents bâtiments qui s’accrochaient à la paroi rocheuse, reliés les uns aux autres par des couloirs et des ascenseurs de verre. On aurait dit que l’Académie avait poussé contre la falaise comme un champignon.
Un bip retentit, indiquant l’arrivée à la bibliothèque. Elle se trouvait au sommet de la falaise, et était donc le dernier étage de l’école, celui avec la meilleure vue. En sortant de l’ascenseur, on arrivait devant des rangées d’étagères couvertes de livres, et en se tournant vers la gauche, on pouvait voir un espace où plusieurs tables se trouvaient pour pouvoir travailler. Le mur à côté duquel elles étaient n’était pas un mur à proprement parler. C'était une immense baie vitrée.
« Ira ! Arrête de contempler, et dépêche-toi ! » apostropha Natasha. Elle avait repéré une place juste à côté de la fenêtre.
Les deux amies se hâtèrent de s’y installer, de peur de se faire prendre la table. Les places les plus près de la baie vitrée étaient évidemment les plus prisées.
Elles s’assirent le dos à la bibliothèque, devant le vide. En contrebas, on pouvait voir la ville de Sokomin dans la lumière déclinante du jour. Ses rues sinueuses indiscernables depuis la bibliothèque devait grouiller de monde rentrant du travail, des mineurs couverts de suies, des ingénieurs en vêtements repassés, des ouvriers au dos courbés, des hommes d’affaires en costume trois pièces,... La ville montagnarde connaissait une activité de fourmilière étant la capitale de la magie. C’était ici, en l’an 1973, que Stanislas Illitch Gorgulov avait décidé de créer une école pour apprendre aux jeunes adultes de la Russie entière à utiliser leurs pouvoirs magiques. Ce n’était à l’origine qu’une frêle maison de bois accolée à la falaise, mais c’était mieux que de devoir vivre avec une magie indomptable s’amenant les foudres des populations.
Un dirigeable se posait sur l'aérodrome au centre de la ville, à côté d’un autre qui était en train d’être chargé de matériaux récupérés à la mine de charbon. De la piste d'atterrissage partaient cinq grandes rues séparant chaque secteur de la ville par des artères toujours pleines de vie. On pouvait voir un océan de toits rouges dans le secteur nord de la ville où les pavillons résidentiels se trouvaient, certains grignotant un peu de terrain sur la montagne se trouvant de l’autre côté de celle abritant l'Académie. L’avenue d'Iénia longeait la rivière du même nom sur laquelle naviguait quelques bateaux traînards : l’industrie fluviale de Sokomin était très peu développée, les berges de l’Iénia servant surtout de lieu de rendez-vous romantiques. Un peu plus loin, on voyait les oignons dorés qui pointaient au sommet des hautes tours de l’église.
Irina adorait cette ville, son activité, ses quartiers tous les plus différents les uns que les autres, comme si traverser une route permettait de changer de monde. Les apprentis magiciens de l’Académie pouvaient faire ce qu’ils voulaient de leur temps libre, et Ira sautait sur toutes les occasions pour se balader dans la ville, Tasha lui servant de guide. La jeune femme habitait Sokomin depuis toute petite, ses parents étant à la tête d’un des empires financiers les plus influents de la région.
« Si tu veux on pourra y aller ce weekend, Misha serait heureux de nous accompagner. »
Tasha avait coupé son amie de sa contemplation, devinant l'objet de ses pensées. Mikhaïl, appelé Misha, était le petit frère de Natasha et avait adopté Irina dès leur première rencontre. C'était un garçon d'un ans de moins qu'elles, absolument adorable, et avec un talent certain pour les sciences, contrairement à sa sœur.
Tasha était d'ailleurs déjà en train de feuilleter son livre de physique, fronçant les sourcils devant un exercice à propos d'une des lois régissant la magie. Irina, elle, n'avait pas besoin de réviser. Elle avait été tellement impatiente d'apprendre pendant les vacances qu'elle avait déjà fait la plupart du programme de première année. Et ayant toujours eu des facilités en cours, cela n'avait pas été compliqué. Et puis, comme son professeur de langue l'avait dit, elle était une prodige. La meilleure élève que cette école avait vu depuis vingt-trois ans, lui avait-on dit. Elle réussissait la quasi-totalité de ses sortilèges dès le premier essai, et parvenait même à en faire certains sans jamais l'avoir étudié.
Laissant son amie réviser — elle ne l'aidait pas, de peur de l'embrouiller à cause de ses talents douteux pour les explications — Irina se concentra. Elle réservait les heures de travail à d'autres activités. Des expérimentations magiques. Parce que les cours ne suffisaient pas, ils ne poussaient pas Irina assez loin. Ce qu'elle aimait avec la magie était ses limites. Souvent, les magiciens comparaient leur art au sport : une pratique qui nécessitait de l'entraînement et qui était surtout très éprouvante. Un sort grignotait un peu de votre force lorsque vous le lanciez, et plus vous aviez d'endurance, plus vous pouviez conjurer de puissants sortilèges. Bien qu'une utilisation trop importante de son énergie pouvait tuer, repousser les limites donnait le même sentiment euphorisant en magie qu'en sport.
Et Irina adorait ce sentiment. Cette impression que rien ni personne ne pouvait la vaincre, qu'elle était la meilleure. Cela flattait son orgueil, et lui donnait envie de recommencer, de faire encore mieux.
La magicienne ferma les yeux, vidant son esprit de toutes pensées sauf d'une. La magie. Des volutes bleues cyan apparurent alors autour de ses bras. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vit que Natasha avait détaché ses yeux de son livre pour l'observer avec des yeux fascinés. Irina tendit un bras, et laissa son instinct la guider. Elle vit la magie couler de son bras vers la table, et, écoutant son intuition, elle posa sa paume sur le bois. Le bleu s'échappant de sa main s'abattit lui aussi, créant une fissure dans le meuble. Les deux amies sursautèrent, et la concentration d'Irina se brisa, faisant disparaître sa magie. Les yeux de Tasha était maintenant un mélange d'effroi et de panique :
« Irina ! Dis-moi que tu sais comment réparer ça, sinon, on va avoir des ennuis. Une table fendue, ça ne s'explique pas facilement.
— La réparation est quelque chose de compliqué, surtout sur un objet si grand et solide, mais je vais voir ce que je peux faire. »
Et comme quelques instants auparavant, Irina ferma les yeux, laissant sa connaissance à propos de la magie envahir son esprit. Elle fouilla ses souvenirs pour se rappeler ce qu'elle avait lu à propos des sortilèges de réparation. Elle devait boucher la fissure pour pouvoir en ressouder les molécules. Quand elle se sentit prête, elle rouvrit les yeux et passa les mains au-dessus de la scissure, la remplissant de magie. Lorsqu'elle eut fini, la fêlure brillait de bleu. Irina pouvait presque sentir le bois alors même qu'elle ne le touchait pas. Sa magie était comme une extension de son esprit, et elle n'eut qu'à lui ordonner de se resserrer pour pouvoir ressouder le bois.
Deux sourires fleurirent sur les lèvres d'Irina et de Tasha. La beauté et les miracles de la magie les impressionnait toujours, les émerveillant chaque fois un peu plus des prodiges qu'elle rendait possible.
« Je me demanderais toujours comment tu fais ça si facilement. Comment as-tu su ce qu'il fallait faire ? »
Irina réfléchi un instant avant de répondre à son amie :
« Je ne le sais pas vraiment. Je me laisse guider par mon instinct, même si je m'aide des cours et de la théorie. Je sais que la magie exerce une force, comme le poids dû au champ gravitationnel, ou les frottements dûs à l'air. Et je l'utilise pour rapprocher les deux bouts de bois l'un de l'autre. Mais il n'y a pas que ça, il y a plein d'autres méthodes, et celle-ci, tu la saurais si tu révisais ta physique ! »
Tasha frappa Irina avec son livre en rigolant :
« Je révise ma physique ! C'est toi qui me déconcentre à lézarder notre table, c'est de ta faute si je n'avance à rien ! »
Irina leva les yeux au ciel, un sourire accroché aux lèvres. Toujours souriante, elle embrassa les alentours d'un regard. Jamais elle ne s'était sentie aussi bien qu'à Koldovstvo. Elle était ici à sa place.
Voilaaaa ! Qu'en avez vous pensez ? J'aime beaucoup ce début, même si je suis pas satisfaite de mes dialogues. Je les trouves pas vraiment naturel. Je pense je m'améliore avec le temps, mais quand j'ai écris ce chapitre là c'était pas vraiment ça....
Bref, je vous dis à dans deux semaines pour la suite !
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