Après plusieurs heures de marche au milieu des ruines et sur des pavés cassés, on trouva enfin un petit casino. Je pris des sacs et un cadi à l'entrée du magasin, Anna sauta dedans et on partit au rayon des chips, Allan partit dans un autre rayon. Salomée, John et Arthur allèrent au rayon des biscuits avec un sac. On sortit du magasin John posa son sac dans le cadi mais pas Allan il le garda avec lui jusqu'au van où il sortit le contenu du sac et le mit dans la boîte à gants tellement vite que je n'eus pas le temps de voir ce que c'était. Il reprit le volant pour que je puisse dormir et on se dirigea vers Toulouse. Il était 18 heures, Salomée sortit un paquet de chips et une bouteille d'eau, on devait manger avant d'arriver dans 30 minutes car on allait devoir se cacher et trouver une maison ou un appartement. Je donnais à manger à Allan qui conduisait, j'amenais des chips à sa bouche, ça le faisait rire quand des fois il me mordait le bout des doigts alors je rigolais avec lui.

     Je vis le panneau Toulouse et on entra la ville rose. Elle aussi était déserte, on se dirigea vers le Capitole espérant trouver un endroit vide pour dormir. J'eus cette vision du Capitole de lorsqu'on avait fait la visite de Toulouse avec l'école puis j'ouvris les yeux. Le bâtiment n'avait pas changé mis à part les belles pierres rouges devenues noires de suie. Il y avait des feux encore allumés près de lui. Sans que je m'en rende compte une larme avait coulée effaçant la poussière sur ma joue à l'endroit de sa trajectoire. Allan l'essuya et m'embrassa me redonnant de l'espoir. On continuait de marcher dans le centre jusqu'à arriver au métro Jean Jaurès, il était vide alors on y descendit espérant trouver de quoi dormir.

     Une fois descendu dans le souterrain, on fut surpris de voir qu'on était pas les seuls à avoir eu cette idée. Sur les murs il était écrit: "Allez vous-en !" ou un peu plus loin : " Vous allez le regretter !" . La peinture était de plus en plus fraîche, on s'apprêta à s'enfuir, morts de peur, lorsque qu'un blond avec de grosses lunettes noires apparut et un éclair sortit de sa main. Génial un électron, pensai-je. J'ai toujours eu peur de mes pouvoirs d'électrons et de ce je pouvais faire avec.

     -Vous avez trente secondes pour me dire qui vous êtes et qu'est-ce que vous venez faire ici.

     Allan s'apprêta à prendre la parole mais je le devançai.

     -On est des jeunes élémentaires nous aussi, je suis une eau, elles se sont des feux, dis-je en montrant Salomée et Anna, lui c'est un terre et lui un électron comme toi, affirmai-je montrant John et espérant que le jeune blond se calme.

     -Moi c'est Antoine, j'ai 16 ans, je suis un électron si vous l'aviez pas compris.

     -Tu es tout seul ici ? demanda Allan.

     -Oui, j'avais créé un groupe d'électrons, mais un jour des BAJ sont venu quand j'étais allé chercher de la bouffe et ils se sont fait attraper parmi eux il y avait ma petite sœur Julie, pleura-t-il.