Huit
- Il nous est arrivé la même chose, dit Allan, j'ai faillit perdre mon frère et sa copine.
-Il sécha ses larmes et Salomée fit un geste à Allan. Il alla la voir et elle lui proposa qu'Antoine vienne avec nous. Ce métro n'était pas un endroit sûr, avec le camps à côté. Ils avaient construit le camps à la place du lycée St Sernin.
-Tu devrais venir avec nous, énonçai-je.
-Je ne sais pas je voudrais d'abord récupérer ma sœur. J'ai un plan, il faut y aller la nuit, couper le courant, aller dans l'aile des eaux puis le dortoir des filles. J'ai seize ans alors je fais vieux, les BAJ croiront que j'en suis un moi aussi si je met leur costume. J'entre dans le dortoir des filles pendant l'alarme et je la mets dans un sac de BAJ. Elle comprendra que c'est moi. S'il vous plaît aidez moi, elle a son âge, expliqua-t-il en montrant Anna, vous imaginez si vous la perdiez.
-On va t'aider, mais promets nous avec ta sœur de rester avec nous, fis-je promettre.
Il promit en me montrant ses mains pour que je vérifie qu'il ne croise pas les doigts.
On dormit faisant des rondes deux par deux, John et Salomée, Allan et moi et Antoine et Arthur. Le lendemain, on se réunit autour d'une table, affichant le plan du camps avec des biscuits pour le petit déjeuner. On attendit le soir et on mit nos affaires, celles d'Antoine et les provisions dans le van.
Il était 22 heures, Allan, Antoine et moi devant le camps. On avait récupéré des tenues de BAJ pour les garçons et d'infirmière pour moi. De nuit, le lycée ressemblait à Poudlard, j'entrai par l'entrée de service et passai par l'infirmerie jusqu'à l'aile A des eaux. Lorsque je croisait le regard des BAJ je sentais des frissons me parcourant le corps : j'avais peur qu'ils me reconnaissent.
Antoine devait être en train de couper le courant et Allan d'enclencher l'alarme. J'entendis les premières notes stridentes de l'alarme lorsque j'entrai dans la chambre des filles eaux. Je cherchai une petite fille ressemblant à la description de Antoine. Une fille de petite taille à peu près un mètre trente, les cheveux long, à la poitrine, châtains, les yeux bleu pastel comme ceux d'Antoine. Je la trouvai, lui demandai son nom, "Julie", je lui demandai de rentrai dans le sac si elle voulait rejoindre son frère. Je me retournai, le sac dans le dos, la fille dans le sac lorsque je croisait le regard d'un BAJ.
- Madame que faites vous là !
-Je je euh, j'ai entendu des gémissements, je pensais qu'une fille était malade, je vois que non alors j'y vais.
Il me reteint, mettant son bras dans l'encadrement de la porte me bloquant au moment où j'allais sortir.
-Je peux voir votre sac ?
-Ce n'est pas le mien je crois que votre collègue l'a oublié, un envie de vomir me montait à la gorge: que dirait Antoine ?
Il me pris le sac des mains et partit dans l'aile B des terres. Je le suivait espérant qu'il ne me voit pas. Je me réjouie un peu lorsque je vis la touffe blonde d'Antoine. Je lui fis signe de me rejoindre discrètement, il me poussa dans un recoin, me plaquant les épaules contre le mur.
-Où est ma sœur, dit-il dans un souffle rauque.
-Il a pris le sac, expliquai-je en montrant le BAJ.
Il se précipita vers lui déterminé, lui tapa légèrement sur l'épaule et l'agent se retourna. Il lui fit un garde à vous ridicule, j'aurais rigolé si la situation n'était pas si grave.
-Excusez moi monsieur j'ai oublié mon sac.
-Ah, c'est le tiens, voilà récupère-le, dit-il en lui lançant le sac.
Je hoquetai de peur qu'il ne tombe mais Antoine le rattrapa. Étant sûre qu'il a bien le sac, je sortis et les rejoignis au van. Allan démarra et on reprit l'autoroute. Pendant ce temps, Antoine faisait sortir sa sœur du sac. Elle s'était endormie mais se réveilla brusquement lorsque la fermeture éclair se coinça dans ses cheveux.
-Antoine ! cria-t-elle à la vue de son frère.
Ils se prirent dans les bras en larmes et je faillit pleurer moi aussi.
Nous étions sur la route depuis maintenant deux heures, nous dirigeant vers Nîmes.
-Où est-ce qu'on va maintenant ? demanda John
-On va aller vers Nîmes pour trouver à manger puis on essaiera de passer la frontière pour l'Espagne, répondit Allan.
-On pourra aller à la mer ? J'ai jamais vu la mer moi, dit Anna la voyant par la vitre.
Allan vit que j'étais surprise alors il me fit comprendre que les parents d'Anna l'avaient envoyés dans le camps directement après avoir appris l'existence des pouvoirs. Elle n'avait qu'un an, comment ils ont pu faire ça, elle ne se rappelle même pas d'eux.
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