~XII~

  Le lendemain, comme Golan et Greg avait du travail, et que c'était mon jour de repos, Ophélia et moi décidâmes de faire les magasins ensemble. Durant toute l'après-midi, nous discutâmes de tout et de rien. Nous nous étions tellement manquées! Alors que nous faisions une pause à la terrasse d'un salon de thé, Ophélia me dit:
- Je peux te poser une question?
  J'acquiesçai, mordant dans ma religieuse à la vanille. Elle demanda sans attendre:
- Quand est-ce que tu te décideras de dire à Greg que tu l'aimes?
  Je crus que j'allais m'étouffer et, une fois ma toux finie, je répliquai:
- Pourquoi dis-tu ça?
- Arrête, je crois que la seule personne qui ne l'a pas remarqué, c'est le principal intéressé! me fit-elle remarquer en riant.
  Je ne répondis rien, voulant échapper à ce genre de conversation qui m'embarrassait.
- Tu sais, continua-t-elle, j'étais pareil avec Golan, avant. À toi de dépasser ta timidité!
  J'allais répliquer mais une voix me coupa. Celle de Fabian.
- Gloria! Je suis content de te voir!
  Il s'approcha de nous. Je fis de rapides présentations, agacée par l'arrivée du jeune homme:
- Ophélia, voici Fabian, un collègue. Fabian, je te présente Ophélia.
- Une amie? me questionna-t-il, voulant avoir plus de détails.
- Ma plus grande amie, répondis-je, faisant apparaître un radieux sourire sur le beau visage de la jeune femme.
- Dis-moi, Gloria... changea-t-il de sujet. Tu essaies de m'éviter?
  Pour éviter d'être impolie et de dire clairement que je l'évitais, je me contentai de répondre:
- Pourquoi dis-tu ça?
- Je ne sais pas... Je dois me faire des films, sourit-il.
  J'acquiesçai, espérant qu'il nous laisse, mais il reprit:
- Du coup, je peux t'inviter à boire un verre?
- Je suis occupée, là.
- Mais plus tard?
- J'ai bien peur de ne pas pouvoir me libérer de mon temps pour cela. Au revoir, conclus-je.
  Ne sachant que répondre, il s'en alla après nous avoir saluées. Ophélia éclata de rire.
- Comment tu l'as remballé!
  Je souris à sa remarque. Nous nous séparâmes un peu de temps après, comme j'avais une répétition tôt le lendemain matin. Lorsque je rentrai, Greg était sur le canapé, à lire. Je repensai à ce que m'avait dit Ophélia, et je décidai de me jeter à l'eau. Je m'assis à ses côtés et l'interpellai timidement:
- Greg?
- Oui? répondit-il, levant les yeux de son livre pour me regarder. Ta journée s'est bien passée?
  Sans répondre à sa question, je baissai les yeux, toujours timide, et annonçai:
- J'ai quelque chose à te dire...
  Voyant que c'était important, pour moi en tout cas, il referma et posa le livre sur la table basse. Il se tourna de façon à être totalement face à moi.
- Vas-y, je t'écoute.
- Et bien...
  Avant que je ne continue, je remarquai qu'il massait sa main, là où était présent le pentagramme.
- Tu as mal? demandai-je.
- Un peu, mais ça va aller, m'assura-t-il. Vas-y, dis-moi ce que tu voulais me dire, ajouta-t-il, comme s'il savait ce que j'allais lui dire, et qu'il voulait que je lui dise.
  Ne m'exécutant pas, je pris sa main. Le pentagramme tracé semblait maintenant être une brûlure, signe que l'élémental est l'élément feu, mais la peau qui était autour devenait brunâtre et sa texture devenait granuleuse, comme de la terre, ce qui était signe que cet élément était celui de l'élémental. Un élémental ne pouvant avoir deux éléments, ce pentagramme ne pouvait provenir d'un simple élémental.

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