Chapitre 26 - LOUIS
Le bras d'Harry enlace ma taille et nous remontons en direction de la maison.
Cet après-midi a été éprouvant. Quand j'ai retrouvé Harry devant le Tribunal, ses traits étaient tirés et son regard trahissait toutes ses angoisses, ses appréhensions. Depuis que le verdict est tombé, que nous sommes arrivés sur la plage et qu'il a laissé échapper des larmes qu'il retenait depuis trop longtemps, je sens que le poids sur ses épaules s'estompe.
Nous avons vécu ces deux mois entre bonheur et mélancolie. La naissance de notre relation, les premiers émois, la complicité entre nous, nous ont permis de ne pas rester focalisés sur l'agression d'Harry. Je veux le voir heureux et j'ai bien l'intention de l'aider à tourner définitivement la page... et dès ce soir.
Je glisse mon bras autour de sa taille et ma main dans la poche arrière de son jean. Son visage se tourne vers le mien et nos lèvres se retrouvent. Harry me sourit et mon cœur s'emballe.
"Ça t'ennuie si je monte prendre une douche ?
- Prends ton temps... Je prépare un truc à grignoter en t'attendant.
- Ou rejoins-moi ! il me dit le regard brillant.
- C'est tentant" je réponds en plaquant mes mains sur son torse.
Harry m'embrasse alors qu'il fait glisser ma veste sur mes épaules. Je défais mes chaussures en deux coups de pieds et le suis à l'étage. Nos vêtements volent dans le couloir, dans sa chambre. Dans la salle de bain, Harry fait couler l'eau de la douche et me pousse doucement sous le jet chaud, nos deux corps enlacés. Ses lèvres dévorent mon cou, mes épaules, trouvent ma bouche entrouverte. Je m'accroche à son corps, remonte mes doigts dans ses cheveux. Sa langue effleure langoureusement la mienne. L'eau chaude glisse sur les muscles de son dos, qui roulent sous la pression de mes mains à mesure que je caresse son corps, allant de plus en plus bas jusqu'à les caler dans la cambrure de ses reins. Je colle mon bassin au sien et Harry sourit contre mes lèvres lorsque mon érection entre en contact avec sa cuisse.
La vapeur de la douche nous enveloppe. Mon sang pulse dans mes veines. Mon cœur bat à tout rompre. Les mains d'Harry glissent de ma taille sous mes cuisses et je quitte le sol dans un simple mouvement. Je m'accroche au cou d'Harry et en profite pour embrasser ses lèvres. Je mordille sa lèvre inférieure quand je sens une pression contre mon intimité.
Le jet d'eau chaude se coupe soudainement et la fraîcheur de la pièce me surprend. La sensation est rapidement oubliée quand mon corps bascule sur le lit d'Harry et que le sien me recouvre totalement. Des gouttes d'eau perlent de ses cheveux sur mon torse quand il fait glisser ses lèvres sur ma peau mouillée. Mes mains s'agrippent à ses biceps et je me laisse emporter par la douce chaleur de la langue d'Harry qui trace un chemin imaginaire jusqu'à mon sexe tendu.
Il se redresse et finit par quitter complètement mon corps. Je le regarde se déplacer dans sa chambre, entièrement nu, magnifique. Il ouvre le tiroir de sa commode et revient vers moi, le regard aguicheur, le lubrifiant dans une main, un préservatif dans l'autre.
Je frissonne de plaisir rien qu'à l'idée de sentir Harry en moi. Il dépose ce qu'il tient dans les mains près de mon visage, embrasse rapidement mes lèvres. Il caresse mon corps du bout de ses doigts. J'écarte mes cuisses pour qu'il vienne s'y blottir. Ses lèvres déposent des baisers dans le creux de mon aine avant que son corps s'appuie sur moi. Je l'enlace, l'embrasse, le mordille.
Je l'aime... J'en prends pleinement conscience quand mon cœur s'emballe à chaque baiser, à chaque caresse, à chacun de ses regards posés sur moi.
Je fonds sur sa bouche et l'embrasse avec toute la passion qui m'anime soudainement. Je bascule mon bassin contre le sien pour lui faire comprendre à quel point j'ai envie de lui, à quel point j'ai envie qu'il me prenne. Que nous célébrions l'amour après avoir côtoyé la haine.
Ses mains se déplacent rapidement et englobent mes fesses. Ses doigts me préparent doucement. Je fixe ses prunelles vertes et lui sourit. Son visage est ravagé de désir mais serein. La crispation que j'y ai lue plus tôt dans la journée s'est totalement envolée, laissant place à une expression que je ne déchiffre pas.
Son regard ne quitte jamais le mien quand il se penche, m'embrasse et s'empare du préservatif. Il ouvre le sachet argenté entre ses dents et recouvre son érection du latex et de lubrifiant. Ses yeux me transpercent et m'excitent comme jamais. Je n'en plus d'attendre et bouge mon bassin contre lui. Le sourire aux lèvres, Harry se penche vers moi, agrippe mes hanches.
Ses lèvres s'emparent à nouveau des miennes, douces mais passionnées, fermes et pourtant si tendres. Sa langue glisse doucement contre la mienne et la brûlure de la pénétration me surprend avant de me plonger dans le plaisir charnel.
Le mouvement de son bassin au-dessus de moi m'électrise. Je passe mes mains sur son torse musclé, ses abdominaux légèrement dessinés. Je ne le quitte pas du regard, savourant chaque expression de son visage, me délectant de son propre plaisir. Il accélère ses va-et-vient et je resserre mes cuisses autour de sa taille. Ses doigts s'enfoncent dans mes hanches et il bascule mon bassin plus en avant. Il cherche la meilleure position pour partager son plaisir, me faire atteindre le septième ciel. Les battements de mon cœur s'intensifient quand ses doigts s'enroulent autour de ma verge gorgée de plaisir. Je commence à perdre pied, ma tête bascule en arrière et mes paupières se ferment au fur et à mesure que le plaisir me submerge.
Harry va plus vite, plus fort. Il laisse échapper un râle de plaisir avant de s'effondrer sur moi, retrouver mes lèvres qu'il embrasse avec avidité. Il sème des baisers sur ma poitrine avant de glisser sa langue sur mon gland. Je gémis. Je bouge sous le poids de mon amant pour en réclamer plus. La bouche d'Harry m'entoure, sa langue glisse autour de moi. Mon sang pulse dans mon sexe, ma main s'agrippe à l'épaule d'Harry. Il se retire et vient capturer mes lèvres alors que j'explose entre nous. Son regard s'ancre au mien et il me sourit, bienheureux.
"Je t'aime"
Sa voix chaude, rauque, ses mots finissent de m'achever. J'accroche ma main à sa nuque et l'embrasse avec tout mon cœur, toute mon âme.
Essoufflé, Harry bascule sur le dos à mes côtés et se débarrasse du préservatif. Je ne veux pas perdre la proximité de nos corps et cale ma tête sur son torse, à l'écoute de son cœur qui ne bat que pour moi. Je l'embrasse doucement tandis que son bras entoure mes épaules.
Nous restons de longues minutes, silencieux, savourant le plaisir partagé, savourant les mots prononcés qui semblent résonner encore au creux de mes oreilles. Je me redresse et plonge mon regard dans celui d'Harry. Mes doigts caressent doucement sa joue et je l'embrasse, encore et encore, jamais rassasié de lui après nos ébats. Il sourit contre mes lèvres et se tourne légèrement pour me faire face. Nos corps sont collés l'un à l'autre, nos jambes entrelacées.
Une douce pression de ses lèvres sur les miennes, son regard qui pétille et son sourire qui barre une nouvelle fois son visage, creusant une fossette dans sa joue.
"Tu sais... On pourrait envisager de se débarrasser des capotes..., il me dit doucement. Qu'est-ce que tu en penses ?
- On fait le test quand tu veux" je réponds, le sourire aux lèvres.
*
* *
J'attaque mon troisième tour de terrain en courant. Nous avons maintenu la rencontre avec le club de Bricquebec malgré la pluie qui menace de tomber. Je termine de m'échauffer avec Liam et Niall. Cheryl et Séverine ont décidé de braver la fraîcheur de cette matinée et sont installées emmitouflées dans leur gros manteau sous le auvent de la tribune.
"Alors, vous êtes venus avec vos groupies ? je dis à mes amis en passant devant la tribune et en faisant un petit signe de la main à leurs petites-amies.
- Moque-toi ! Harry vient te voir tous les mercredis ! répond Liam en me bousculant légèrement.
- Il vient voir Éléa ! Nuance... je réponds avec un sourire taquin.
- Elle a bon dos cette gosse, vraiment !" dit Niall en riant.
Plus personne n'est dupe. Harry vient au stade dès que son emploi du temps le lui permet, qu'Éléa soit sur le terrain ou non. J'ai d'ailleurs l'espoir qu'il vienne voir la fin de la rencontre. Je me suis endormi dans ses bras mais réveillé seul dans son lit. Et il me manque déjà. Ce week-end a quelque chose de particulier pour Harry et moi, de par les circonstances, mais surtout l'évocation de nos sentiments et cette exclusivité entre nous. Même si je n'avais aucun doute sur la fidélité d'Harry à mon égard, le fait qu'il propose que nous arrêtions de nous protéger prouve sa confiance en moi et son amour, son envie de construire une relation sérieuse entre nous. Mon estomac se contracte délicieusement à cette pensée.
"Je te dis qu'on l'a perdu, j'entends Niall dire alors que sa main passe devant mon visage.
- Mais non, pas du tout...
- A d'autres !!! Tu rêvasses Louis. Reprends-toi, on a un match à jouer et à gagner !
- Ouais, nos chéries nous ont promis un déjeuner au resto si on remporte le match. Donc on compte sur toi, ajoute Liam. D'ailleurs Harry et toi pourriez vous joindre à nous ?
- Pourquoi pas. Tout dépend de l'heure à laquelle il termine et s'il veut faire une sieste avant d'aller récupérer Éléa à la gare cet après-midi.
- Il est fatigué à ce point, pour devoir faire une sieste ? Qu'est-ce que tu lui fais Loulou ? me demande Niall en remuant ses sourcils.
- Stop !!! Non mais !!!" je réponds, gêné en accélérant la cadence.
J'entends mes deux amis rirent dans mon dos alors que nous terminons notre course et rejoignons les autres joueurs de l'équipe. En bons joueurs du dimanche, on prend un café et un croissant - oui de ceux que je suis allé chercher à la boulangerie en venant - avant de commencer le match.
Le ciel est gris et les nuages bas, mais la pluie ne semble pas prête à tomber. Le match commence dans une ambiance bon enfant.
Nous sommes menés par un but à zéro à la fin de la première mi-temps. Le restaurant semble compromis pour mes deux amis. Sur le bord du terrain, chacun se désaltère et s'étire. Il ne faut pas croire, mais on donne toute notre énergie dans ces matchs de tournois locaux.
Je souffle et fais tourner mes hanches pour les détendre. Deux mains s'agrippent à ma taille et des lèvres embrassent ma nuque. Je me tourne et me retrouve dans les bras d'Harry.
"Hey salut !
- Salut... Alors ce match ?
- On est mené mais rien n'est joué encore. Tu as fini ou tu es juste en pause ?
- J'ai fini. C'est calme ce matin. Katia m'a demandé de partir, il dit en riant. Je crois qu'elle en avait marre de m'avoir dans les pattes une fois que tout était nettoyé de mon côté."
Je souris et embrasse doucement ses lèvres. Mon cœur s'emballe quand ses bras m'entourent. Mes coéquipiers viennent saluer Harry, son bras toujours accroché à ma taille. Je sens sur mon visage un sourire niais et j'en ai la confirmation lorsque Liam me donne un coup d'épaule pour me faire redescendre sur terre.
L'arbitre nous signale la fin de la pause et nous retournons sur le terrain. Harry va s'installer avec Cheryl et Séverine, un gobelet de café entre les mains.
Je sens que mon jeu est différent lorsque Harry est présent dans les tribunes, comme si j'avais envie qu'il soit fier de moi. Nous jouons depuis dix minutes quand Liam égalise le score. Malheureusement, ça ne suffit pas. Les joueurs en face de nous sont plus forts et marquent un deuxième but à cinq minutes de la fin du match.
L'arbitre siffle la fin de la rencontre. Nous serrons la main de nos adversaires et rejoignons les vestiaires avant de rejoindre Cheryl, Séverine et Harry à l'extérieur du complexe sportif.
"Pas de victoire, pas de restaurant les garçons, annonce Cheryl en embrassant les lèvres de Liam.
- On l'a quand même bien mérité, non ?
- Non... enchérit Séverine. Ce sera pour une prochaine fois.
- Vous êtes beaucoup trop dures avec nous, se plaint Niall. Tu ne dis rien Harry ? Franchement un p'tit resto, ça ne te tente pas ?
- Honnêtement ? C'est gentil de proposer mais je suis debout depuis 4h ce matin... et je récupère mon p'tit volcan dans un peu plus de trois heures. Donc là, j'ai juste envie de rentrer.
- Et te mettre au lit avec Louis !!!
- Liam !!!!" nous nous exclamons Harry et moi, en même temps.
Nous finissons par nous saluer sur le parking. Compte tenu de la direction que prend la voiture de Séverine, je me doute que les garçons ont eu gain de cause et partent sur Cherbourg pour déjeuner.
Je glisse mes doigts autour de ceux d'Harry jusqu'à rejoindre nos voitures.
"Tu rentres avec moi ? il me demande
- Je dois aller chez moi, prendre une douche et me changer.
- Je viens avec toi alors, il dit en claquant ses lèvres sur les miennes. Tu viens avec moi chercher Éléa ?
- Tu veux ?
- Oui, il me répond simplement.
- Avec plaisir."
Chacun monte dans sa voiture et nous prenons la route vers mon appartement.
*
* *
Harry dort contre moi, son dos contre ma poitrine, le mien contre le dossier du canapé. Il nous a préparé un plat de pâtes pendant que je prenais ma douche et nous avons déjeuné tranquillement devant la télévision. Harry a fini par s'endormir contre moi, pendant que nous nous câlinions. Je n'avais pas pensé que j'allais me retrouver prisonnier de son corps chaud. J'en profite pour le regarder, paisible contre moi, sa respiration calme. Je laisse aller mes doigts dans ses boucles, dégageant son visage.
Il sourit légèrement alors j'arrête mon geste, ne voulant pas le réveiller.
"Tu peux continuer tu sais, c'est très apaisant.
- Je ne voulais pas te réveiller, je lui réponds, un peu gêné.
- T'en fais pas. Il va falloir qu'on parte bientôt de toute façon" il me dit en se redressant.
Il s'étire et j'en profite pour m'asseoir à mon tour. Il embrasse ma joue avant de prendre ma main dans la sienne et jouer avec mes doigts. Son regard se pose sur moi et je sens mes pommettes rougir.
"Hey... arrête de m'regarder comme ça !"
Il rit avant de m'embrasser et finit par se lever. Je l'imite et ramène nos tasses dans l'évier de la cuisine pendant qu'il monte dans la salle de bain.
Nous partons quelques minutes plus tard. Je conduis jusqu'à Cherbourg et me gare sur le parking de la gare. Nous sommes en avance mais Harry veut absolument que nous allions attendre sur le quai.
Il y a du vent aujourd'hui encore et le ciel est assez couvert. Je remonte le col de mon manteau, regrettant de ne pas avoir mis mon écharpe. Les bras d'Harry s'enroulent autour de moi pour me réchauffer. Je passe mes bras à l'intérieur de son manteau, autour de sa taille.
Le train approche et je me détache à regret de Harry. Nous regardons défiler les wagons devant nous jusqu'à ce que le wagon d'Éléa nous dépasse.
"Allez, allons récupérer ma poulette !" me dit Harry en claquant un simple baiser sur mes lèvres.
Je souris, encore. Je crois que depuis vendredi soir, mon sourire n'a pas quitté mon visage.
Le quai est rapidement envahi par les voyageurs et le bruit des roulettes sur le bitume. Harry se dirige vers la porte du wagon réservé pour les enfants voyageant seuls et à peine deux minutes plus tard, je le vois me rejoindre avec Éléa, le même sourire radieux sur leurs lèvres.
"Bonjour minette, je dis à Éléa en me penchant vers elle pour lui faire un bisou.
- C'est drôlement gentil d'être venu avec Papa pour me chercher, Louis ! elle me dit avec un petit sourire.
- Ah bah écoute ça me faisait plaisir, je lui dis en posant ma main sur sa petite tête.
- Ça vous tente une crêpe au Café Pompon ? demande Harry.
- Oh ouiiiii !!!!"
Nous sortons de la gare et déposons la valise de la petite dans le coffre de ma voiture avant de rejoindre le centre ville à pied. Éléa raconte son week-end et sa sortie à l'aquarium avec Zayn et Gauthier. Elle semble plus à l'aise mais un peu nostalgique d'avoir dû quitter son deuxième papa.
A peine dix minutes plus tard, nous arrivons sur la place où trône la fontaine de notre premier rendez-vous à Harry et moi. Chaque fois que je passe ici, je me souviens de cette soirée, du bon comme du mauvais, même si aujourd'hui, je ne veux garder que le bon.
"Papa, je peux faire un tour de manège ? S'il te plaît ??"
La voix et le regard suppliants d'Éléa font capituler Harry en un rien de temps, trop heureux de retrouver sa fille et trop heureux de pouvoir lui faire plaisir.
La petite s'installe dans le manège et Harry se place à mes côtés, faisant un petit signe chaque fois que sa fille passe devant nous. Je sens son regard sur moi mais je n'ose plus le regarder depuis que nous ne sommes plus que tous les deux. Je commence à connaître Éléa et je me connais aussi : ça se voit à des kilomètres que je suis amoureux de son père.
Le tour se termine. Éléa nous rejoint et attrape nos mains pour nous diriger un peu plus haut dans la rue. Harry pousse la porte du Café Pompon. Ça sent bon le sucre et le café, et il y fait chaud.
Nous nous installons à une petite table. Harry aide Éléa à enlever son manteau et à s'installer sur la chaise. Alors que je pense qu'il va s'asseoir à ses côtés, il fait le tour de la table et vient s'installer à côté de moi. Sa cuisse se colle à la mienne et sa main serre mon genou.
Nous passons commande : crêpes au sucre pour Harry, au chocolat pour Éléa et gâteau au citron pour moi, le tout avec un lait chaud et deux cafés.
La serveuse revient avec notre commande et nous dégustons notre goûter dans une joyeuse ambiance, rythmée par la conversation d'Éléa sur ses voyages en train, sa copine Coraline et Zayn.
La main d'Harry caresse une nouvelle fois ma cuisse. Je tourne mon visage vers le sien, lui donnant toute mon attention. Il se racle la gorge sans me quitter des yeux et je comprends pourquoi il m'a demandé de l'accompagner, pourquoi il s'est assis à côté de moi.
Mon ventre se tord. Je deviens soudainement nerveux. Je remets en place la mèche de cheveux qui barre mon front et regarde autour de moi avant de poser mon regard sur Éléa. La petite a du chocolat autour de la bouche, ses cheveux sont un peu en bataille mais elle est souriante, épanouie.
"Mon cœur, j'aimerais bien te dire quelque chose d'important. Tu veux bien m'écouter ?"
Éléa fixe son regard sur son père, puis sur moi, et de nouveau sur son père. Harry me regarde à nouveau et moi, je n'ose plus bouger. Mon cœur bat beaucoup trop vite. Que fait-on si Éléa s'oppose à notre relation ?
"Alors, voilà... Je... , Harry hésite un peu, se racle une nouvelle fois la gorge avant de prendre une grande inspiration. Louis et moi on est ensemble... Je veux dire on est amoureux."
Éléa nous regarde tour à tour. Je ne sais pas déchiffrer l'expression de son regard. La main d'Harry vient chercher la mienne sous la table. Il peine à la trouver parce que j'avais joint mes deux mains entre mes cuisses, comme un adolescent qui attend le jugement de ses parents.
"Bah je sais hein ! répond Éléa d'un air désabusé.
- Quoi ? Comment ? demande Harry, surpris.
- Bah déjà je vous ai vu tout à l'heure vous faire un bisou. Et puis Doris elle vous a vus aussi à la maison et moi je voyais bien que Louis il était amoureux de toi, Papa, je te l'avais dit même."
Nous sommes tous les deux pris au dépourvu alors qu'Éléa croque dans sa crêpe. Je pense que cette petite n'a pas fini de nous surprendre. Les battements de mon cœur ralentissent, plus serein face à la réaction d'Éléa. Je sens le regard d'Harry sur moi et tourne mon visage vers lui. Sa main presse mes doigts et il embrasse doucement ma joue.
*
* *
La vie devient paisible en Normandie.
J'espère que ce chapitre vous a plu... Les loulous sont amoureux et se le disent, se le prouvent. Éléa est maintenant au courant, officiellement, de la relation de son papa avec Louis. Tout va devenir plus simple.
Merci de poursuivre cette aventure avec moi et d'aimer mes loulous comme je les aime.
Bises bises.
Mimi.
#BakeryFic
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