Chapitre 19 - LOUIS

Les vacances de Noël ont commencé et avec elles toute l'agitation des derniers préparatifs avant le réveillon. Toute ma famille est réunie, Charlotte est rentrée de Paris, mes grands-parents maternels sont venus nous rejoindre. Il règne dans la maison familiale une joyeuse ambiance ; les plus petits attendant avec impatience le passage du Père Noël.

Je suis assis sur le canapé, en grande conversation avec mon père et mon grand-père, lorsque ma mère et ma grand-mère reviennent de Cherbourg, avec Charlotte et Félicité. Elles sont toutes les quatre toutes pimpantes. Ma grand-mère a offert une journée détente aux femmes de la maison. Mes sœurs nous rejoignent sur le canapé. Ma grand-mère s'approche de son mari dont elle embrasse affectueusement la joue. Il lui sourit et s'empare de sa main qu'il porte à ses lèvres. Ils sont mariés depuis près de soixante ans et j'ai l'impression qu'ils s'aiment comme au premier jour. C'est beau.

Charlotte me donne un coup de coude qui me sort de ma rêverie. Je me tourne vers elle en frottant mes côtes.

"Ah quoi tu penses frangin ? demande Charlotte.

- La vraie question est : A qui tu penses ? enchérit Félicité.

- A personne, je réponds, gêné. Je regardais Papy et Mamie et je trouve belle leur relation après toutes ces années.

- Ouais ouais... on te croit ! Allez, dis-nous tout !

- Y a rien à dire !

- Louis... Tu fréquentes quelqu'un ? me demande ma grand-mère, un grand sourire sur les lèvres.

- Non... Enfin...

- Ohlala, il se passe des choses dans la petite vie de Loulou !!!! dit Charlotte, amusée par mon attitude soudainement réservée.

- Je suis sûre que je connais la personne qui se cache derrière ce petit sourire...

- Félicité, s'il te plaît, je dis, les mâchoires crispées.

- Félicité, tu sais quelque chose ? ajoute ma mère.

- Mais ça suffit oui, c'est quoi ce soudain intérêt pour ma vie amoureuse, je réponds en me levant du canapé.

- Donc il y a vie amoureuse ! Allez Louis, raconte-nous un peu.

- Nooonnn !!!

- Allez fais pas l'enfant ! J'suis sûre que ça concerne Harry."

Je ne peux plus contenir mes sentiments. Je me sens virer au cramoisi alors que tous les regards sont tournés vers moi. Ma sexualité n'est un secret pour personne, pas même pour mes grands-parents. Mais bon, je ne pensais quand même pas devoir faire une annonce officielle. Je jette un regard noir à Félicité qui me rend un sourire bien trop grand. Je me racle la gorge.

"Oui... Depuis quelques semaines, je sors avec Harry, je dis.

- Harry, le charmant boulanger ? demande ma mère.

- Lui-même.

- Le papa d'Eléa ? elle ajoute.

- Toujours, oui. Cet Harry là. Et je suis vraiment attaché à lui. Donc... voilà !"

Je commence à tourner en rond dans le salon quand je sens les bras de ma mère m'enlacer. Elle embrasse ma joue et me sourit.

"Je suis heureuse pour toi Louis. Tu mérites une belle histoire et à voir cet éclat dans ton regard, je crois qu'Harry te rend heureux.

- Merci maman."

Ma mère défait son étreinte et tape dans ses mains pour attirer l'attention de tous. Elle donne ses directives à chacun pour que l'on passe à un autre sujet. Félicité m'adresse un grand sourire et murmure qu'elle est ravie pour moi, elle aussi. Elle connaît bien Harry et elle sait quel genre d'homme il est. Je n'ai pas besoin de l'approbation de quiconque mais me savoir soutenu, c'est agréable.

Je reste dîner avec toute ma famille et promets à ma grand-mère de passer du temps avec elle pendant les vacances. Je quitte la maison familiale juste après le dessert.

Il est tard, je sais qu'Éléa sera couchée, alors en passant devant mon appartement, je ne m'arrête pas et continue ma route jusqu'à la maison d'Harry.

Je remonte l'allée jusqu'à la porte d'entrée sur laquelle je frappe doucement. J'attends moins d'une minute avant de voir Harry apparaître, d'abord surpris d'avoir de la visite à plus de 22h, puis ravi, apparemment, que ce soit moi. Son sourire angélique se dessine sur ses lèvres charnues. Je m'approche et l'embrasse, sans préambule, sans aucun mot échangé.

Je le pousse à l'intérieur de la maison, mes mains sur ses hanches, totalement submergé par l'envie de me trouver contre lui, inconscient de ce qui m'entoure. Alors qu'il me rend mon baiser, je sens toutefois ses mains m'écarter de son corps et ses lèvres finissent par quitter les miennes.

"Qui est-ce Harry ?"

Mes yeux s'ouvrent quand j'entends une voix venir de derrière nous. Une voix d'homme, que je ne connais pas. Je plonge mon regard dans celui amusé d'Harry.

"Robin, je te présente Louis. Louis, mon beau-père, le mari de ma mère."

J'avais complètement oublié qu'Harry recevait sa famille pour Noël également. J'avais surtout oublié qu'il les recevait chez lui. Je me détache d'Harry et glisse mes doigts dans la mèche de cheveux qui barre mon front, gêné. La main d'Harry se place dans le creux de mes reins, dans un geste qui se veut rassurant, alors que je tends la mienne vers son beau-père. Son regard et son sourire amusés me détendent quelque peu quand il me serre la main pour me saluer.

"Louis, vous prenez un café avec nous ? demande Robin en retournant vers le salon.

- Ma mère est dans la cuisine en train de préparer les tasses, murmure Harry à mon oreille avant de déposer ses lèvres sur ma tempe. Je suis content de te voir.

- J'aurais dû t'appeler avant. J'ai juste pensé qu'Éléa serait couchée.

- Y a pas de problème, Louis. J'ai parlé de toi à mes parents. Ils savent pour nous deux.

- Ma famille aussi..."

Nous échangeons un regard et rejoignons sa famille dans le salon. Anne me salue chaleureusement et m'offre le même sourire que son fils.

Robin s'installe dans le fauteuil et Anne sur le canapé. Harry s'assied à ses côtés me laissant une place entre lui et l'accoudoir. Je suis sur la réserve, forcément. Je n'avais pas prévu de rencontrer la famille de mon petit-ami ce soir, de la même manière que je n'avais pas prévu de parler de notre relation à ma famille.

Je passe cependant un agréable moment. La mère d'Harry est une femme avenante et le fait de l'avoir croisée à plusieurs reprises me détend. Robin est sympathique, passionné de sport. Forcément, nous trouvons rapidement des sujets de conversations qui m'animent.

Au fur et à mesure de la soirée, Harry et moi nous rapprochons. Nos corps finissent collés l'un à l'autre et rapidement le bras d'Harry s'enroule autour de mes épaules. Il passe ses doigts dans l'arrière de ma nuque, dessinant de petits cercles à la naissance de mes cheveux. Le geste est doux et agréable, apaisant.

"Bien, je vais aller me coucher, dit Anne en se levant de canapé. Robin, tu montes ?"

Elle dépose un baiser sur la joue de son fils et m'adresse un nouveau sourire en me souhaitant le bonsoir, avant de se tourner vers son mari, avec un regard appuyé.

"Louis, j'ai été ravi de te rencontrer. Nous aurons sûrement l'occasion de nous revoir pendant notre visite.

- Oui certainement. Enfin, je pense, j'ajoute. Bonne fin de soirée."

Anne et Robin montent à l'étage, nous laissant seuls, Harry et moi. Je tourne mon visage vers Harry qui plaque soudainement sa main sur mon torse, la remontant sur ma gorge pour mieux capturer mes lèvres. Il me donne un baiser fougueux, qui me prend au dépourvu. Je m'accroche à ses épaules et lui rend son baiser. Nos langues se caressent délicieusement et mon cœur s'emballe. Je n'identifie pas la raison... la présence des parents d'Harry juste au-dessus de nous ou l'excitation de le retrouver, lui.

Sa bouche quitte la mienne mais ses lèvres parsèment mon cou de petits baisers. Je souffle d'aise et m'approche un peu plus de lui. Je ne regrette pas d'être passé à l'improviste.

"Alors, comme ça ta famille est au courant pour toi et moi, il demande.

- Oui. Félicité m'a un peu forcé la main. Si tu avais travaillé à la boulangerie cette semaine, je suis certain que tu aurais eu la visite de ma grand-mère, je réponds en riant.

- Comme ma mère et Robin sont là, et qu'ils peuvent garder Eléa, tu penses que demain... je pourrais passer la nuit chez toi ?

- Avec plaisir oui. D'ailleurs, je vais pas tarder à te laisser.

- Non, reste encore un peu..."

Ses lèvres sur ma peau ont raison de mes intentions. Nous nous calons dans le canapé, nos mains offrant à l'autre d'agréables caresses.

*

* *

"Eléa, va voir Papou... Il réclame un câlin !"

C'est la voix de Anne dans l'escalier qui me réveille. QUI ME RÉVEILLE. J'émerge rapidement et me redresse du canapé. Harry et moi nous sommes endormis hier soir. Je le bouscule légèrement pour le réveiller.

"Hum... Louis... Encore cinq minutes. Eléa n'est même pas levée."

Il doit se rendre compte de toutes les informations contenues dans sa phrase car il ouvre brusquement les yeux et se redresse également. Nos regards se croisent un instant avant de voir Anne se planter devant nous deux.

"Je m'en doutais... dit-elle amusée. Eléa va descendre dans deux minutes. Donc..."

J'ai l'impression d'être un adolescent pris en faute quand je vois Anne agiter ses mains pour nous faire comprendre de bouger du canapé avant que la petite ne descende. J'enfile mes baskets et récupère mon sweat que j'ai enlevé pendant la nuit sur le canapé pour le remettre. Je glisse mes doigts dans mes cheveux et m'apprête à quitter la maison.

"Louis !"

La petite voix d'Eléa m'interrompt dans mes gestes. Je lève mon regard vers l'escalier qu'elle descend prudemment.

"Coucou minette ! Ça va ?

- Oui ! Oh, c'est rigolo, mon papa aussi il a un pull avec des planètes comme ça !"

Je perds toute contenance et baisse les yeux sur mon sweat. Je découvre, en effet, qu'il ne s'agit pas du mien. Eléa se poste devant moi, je me baisse pour lui faire un bisou. Elle rejoint son père qui a beaucoup de mal à retenir son rire. Nos regards se croisent, je me sens rougir, mal à l'aise.

"Bonjour mon papa, dit Eléa tandis qu'Harry la prend dans ses bras et l'embrasse.

- Bonjour ma puce. Tu as bien dormi ?

- Oui. Pourquoi il est là Louis ?

- Il venait voir si nous voulions aller au Centre Commercial voir le Père Noël avec lui tout à l'heure !"

Les yeux d'Eléa se mettent à briller. Elle s'accroche au cou de son père et l'embrasse avant de se dégager de ses bras pour retrouver le sol.

"Oh oui oui oui !!! dit-elle en se dirigeant vers la cuisine.

- Louis, tu as déjà pris ton petit-déjeuner, me demande Harry, un air taquin sur le visage.

- Euh non... Non, j'ai pas eu le temps.

- Parfait ! Je prépare des toasts pour tout le monde", dit Anne qui a assisté à toute la scène.

Nous nous installons autour de la table de la cuisine. Harry dépose devant moi une tasse de café avant de s'asseoir entre Éléa et moi. Robin nous rejoint, embrasse sa femme et sa petite-fille avant de poser ses mains sur nos épaules à Harry et moi. Je pense n'avoir jamais été autant mal à l'aise de ma vie.

"Papou ? Louis il veut aller voir le Père Noël avec Papa et moi !!!

- Oh mais c'est super ! Louis, c'est vraiment gentil de ta part d'être venu si tôt à la maison, pour le proposer !"

Il me fait un clin d'oeil, Anne lui donne une tape discrète sur la poitrine tandis qu'Harry retient son rire. Je plonge mon nez dans ma tasse de café et évite tous les regards. Heureusement, Éléa monopolise la conversation en détaillant sa liste de cadeaux qu'elle a commandés pour Noël. Elle a une liste longue comme le bras, au grand désespoir d'Harry.

"On va être obligé de pousser les murs de ta chambre si tu continues !

- On peut ? demande la petite.

- Non... On ne peut pas ! Et tu sais que le Père Noël s'arrange pour descendre tes cadeaux ici et chez Daddy aussi, hein.

- Oui oui, je sais...

- Bien. Allez, finis ton chocolat et file dans la salle de bain. Je te rejoins.

- OK !"

Harry lève les yeux au ciel, se lève et dépose nos tasses dans l'évier. Je salue tout le monde et suis Harry dans le salon. Nous sortons de la maison et juste devant la porte d'entrée, je l'enlace enfin. Plus que les sous-entendus, c'est de ne pas avoir pu l'embrasser ou le toucher depuis que nous sommes réveillés qui a été le plus difficile à supporter. Nous nous câlinons quelques minutes, échangeons un baiser avant que je regagne ma voiture.

"Tu sais, tu n'es pas obligé de venir avec nous cet après-midi.

- Non, au contraire, ça me fait plaisir, je réponds.

- D'accord.

- Je passe vous chercher vers 15h.

- C'est parfait.

- A tout à l'heure alors."

Je monte dans ma voiture et démarre, regardant Harry au bout de son allée, un sourire radieux sur les lèvres.

*

* *

Le centre commercial est très largement fréquenté en ces veilles de fêtes. Chacun tenant la main d'Éléa, Harry et moi nous faufilons dans la galerie marchande jusqu'à rejoindre le "village du Père Noël". C'est un véritable parcours du combattant pour éviter les badauds et les chariots remplis de courses et de cadeaux. Le vieil homme vêtu de rouge attire toujours autant de monde, petits et grands portent sur lui un regard émerveillé, qui fait toute la magie de Noël. Nous prenons notre place dans la file d'attente pour qu'Eléa puisse aller glisser quelques souhaits au creux de l'oreille du vieux monsieur et que le photographe immortalise l'instant. La densité de la file nous oblige à être proches l'un de l'autre et j'en profite pour caresser négligemment les doigts d'Harry. Il tourne son visage vers moi pour me sourire avant de se pencher pour murmurer quelques mots à mon oreille.

"On fait quelques courses pour ce soir... le dessert ?

- Humm... des suggestions ? je demande.

- Une envie de chocolat peut-être ou de crème fouettée.

- Papa... C'est long encore ? nous interrompt Eléa.

- Non ma puce, c'est bientôt à toi" lui répond Harry, sans me quitter des yeux.

Mon estomac se tord alors que je souris, impatient de me retrouver dans les bras d'Harry.

Notre tour arrive finalement et Eléa si impatiente devient toute timide quand il s'agit de s'avancer vers le Père Noël. Harry se met à sa hauteur, embrasse sa joue et lui murmure quelques mots couverts par le brouhaha de la foule. La petite hoche la tête et s'avance doucement jusqu'au vieil homme. Je ne sais pas ce qui est le plus attendrissant entre la petite fille intimidé ou son père, le regard brillant et fier, un peu ému, aimant.

Ça ne dure qu'une minute mais Eléa est aux anges. Le photographe nous donne un ticket et nous propose de repasser dans une heure pour récupérer l'épreuve.

"On pourrait aller manger une crêpe en attendant ? je propose.

- Oh oui oui. Papa on peut ?

- C'est l'heure du goûter, donc pourquoi pas" répond Harry.

*

* *

Eléa descend de la voiture, me fait un bisou et part en courant vers la maison, sa photo avec le Père Noël dans les mains.

"Je te laisse gérer les courses pour ce soir, me demande Harry alors que son corps se colle au mien contre la voiture.

- D'accord. Tu viens vers quelle heure ?

- Je vais coucher Eléa vers 21h, pour éviter les questions.

- D'accord. J'ai hâte.

- Moi aussi..."

Son sourire en dit long sur ses intentions et je sais que notre nuit va être courte. Je suis heureux de voir Harry de nouveau insouciant et espiègle.

Je m'accroche à son manteau et l'embrasse tendrement avant de repartir chez moi.

*

* *

Trois coups frappés à la porte me font lever le nez de ma console. Je mets mon jeu en pause et me lève du canapé pour aller ouvrir à Harry. Liam m'a appelé en fin de journée et voulait que nous passions la soirée ensemble. J'aime énormément mon ami mais il était hors de question que je reporte cette soirée avec Harry.

Il rentre dans mon appartement, ses yeux fixés sur moi, le regard brûlant, envieux. Je lui souris et prends sa veste. Ses mains s'agrippent à mon cou et ses lèvres embrassent les miennes. Le baiser est doux, tendre mais devient rapidement fougueux quand nos bassins entrent en contact. La main d'Harry glisse de mon épaule au creux de mes reins. Mes bras s'enroulent autour de ses épaules. Je suis déjà à bout de souffle mais je ne veux perdre aucune minute qui me séparerait d'Harry.

Nous avançons à l'aveuglette dans l'appartement. Je me cogne contre le meuble dans l'entrée en essayant d'atteindre les escaliers. Harry monte les premières marches sans jamais quitter mes lèvres. Je trébuche et l'entraîne avec moi. Il se retrouve sur les fesses au milieu de l'escalier.

"Ça va ? je demande.

- Oui, il répond en riant. Viens !"

Sa main attrape la mienne et nous terminons l'ascension de l'escalier jusqu'à ma chambre.

"Whoo ! il dit en pénétrant dans la pièce. Tu n'as pas fait les choses à moitié.

- C'est Noël, non ? Il faut bien fêter ça et en profiter" je réponds en m'avançant.

La chambre est à peine éclairée par la lampe près de mon lit, des notes de musique s'échappent de mon enceinte bluetooth, le regard d'Harry est brillant. Je m'approche de la table de chevet et sert une flûte de champagne à Harry.

"A Noël alors, il dit en trinquant avec moi.

- A nous, je réponds en portant mon verre à mes lèvres.

- A nous" il répète.

Sa main caresse ma hanche, rapprochant nos corps un peu plus près. Je prends une nouvelle gorgée de champagne, mon regard ancré à celui d'Harry. Il porte sur son visage un sourire enjôleur avant d'attraper sa lèvre inférieure entre ses dents. Mon cœur commence à accélérer ses battements alors même que nous nous touchons à peine. Il embrasse ma joue, la ligne de ma mâchoire avant d'aspirer la peau de mon cou. Il se détache de moi, boit un peu et pose sa coupe sur la commode. Il se déleste de ses chaussures, enlève son pull et déboutonne son jean.

Harry est là, à moitié nu devant moi, son torse offert à mes caresses et mes baisers. Je me délecte de la vision qu'il m'offre. Je bois un peu et dépose mon verre près du sien. Comme lui, je me débarrasse de mon t-shirt. Je m'approche de lui, caresse ses pectoraux avant de déposer mes lèvres dans son cou. Ses mains parcourent mon dos, tracent la ligne de ma colonne vertébrale. Je frissonne. Ses bras m'entourent pour m'amener encore plus près de lui. Nos corps se balancent au rythme langoureux de notre mélodie, nous amenant jusqu'à mon lit où je fais basculer Harry.

J'embrasse son torse, caresse son corps et plus que tout, je le regarde. Je l'observe se perdre dans le plaisir sensuel procuré par ma langue sur sa peau douce et chaude. Je me place debout devant le lit pour enlever mon pantalon et mon boxer. J'agrippe les derniers vêtements d'Harry pour qu'il soit nu, lui aussi. Et comme il semblait d'humeur plutôt joueuse cet après-midi, je m'empare de la bombe de crème fouetté et forme des petits monticules ça et là sur le corps de mon amant. Son rire envahit la pièce et lorsque son regard s'accroche au mien, je ne retiens pas mon sourire. C'est Noël avant l'heure. Je me délecte de la crème, embrassant et aspirant sa peau douce. Et plus je m'aventure vers son ventre, plus Harry se contracte sous mes coups de langue. Il gémit quand j'embrasse la naissance de sa virilité que je finis par empoigner. Je regagne ses lèvres. Ses mains s'accrochent à mes cheveux, enveloppant mon cou, ses pouces caressant mes joues. Mes doigts se resserrent autour de lui, sous l'excitation qui m'envahit par l'ampleur de son baiser, si profond, si passionné. Harry gémit dans ma bouche puis sourit contre mes lèvres avant de s'écarter de moi.

"Fais-moi l'amour."

Trois mots susurrés au creux de mon oreille. Une douce chaleur se propage dans tout mon corps. Je me redresse et plonge mon regard dans celui d'Harry. Ses pommettes sont rosées et son souffle déjà court. Je me penche vers ma table de nuit, en sors le lubrifiant et un préservatif. Je ne me le fais pas demander deux fois et, cette nuit-là, je fais l'amour à l'homme dont je sais que je suis amoureux.

*

* *

"Bonjour."

Un baiser. Une odeur de croissant chaud et de café. J'ouvre les yeux et le visage d'Harry, souriant, se dessine juste au-dessus de moi. Ses lèvres embrassent les miennes doucement. Il sent bon lui aussi, le shampoing et le gel douche.

Après nos ébats et plusieurs "desserts" partagés, nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre.

Je lui souris avant de lui répondre.

"Je suis passé à la boulangerie. C'est mon prétexte pour rentrer au p'tit matin chez moi. Je suis repassé de déposer des croissants et surtout d'embrasser.

- Il est tôt, je demande.

- 8h passés. Il faut que je file. Tu passes quand tu veux à la maison, d'accord ?

- D'accord. Merci pour le p'tit déj !

- Avec plaisir mon cœur".

Et le mien rate un battement quand ces mots franchissent ses lèvres. Il m'embrasse une dernière fois avant de quitter la chambre. Je bascule ma tête entre les oreillers et niche mon nez dans celui d'Harry. J'entends la porte s'ouvrir puis se refermer et sa voiture démarrer.

Nous avons passé notre plus belle soirée, première de beaucoup d'autres....

*

* *




Désolée pour l'attente entre chaque chapitre... pour celles et ceux qui attendent.

C'est de ma faute, enfin surtout celle des Cornichons d'Amour. Me replonger dans leur histoire me fait un peu perdre le fil de Bakery.

J'espère cependant que ce chapitre vous aura plu. Éléa voit le moindre détail... Et mes loulous s'aiment un peu plus chaque jour.

Merci à vous de me suivre.

N'hésitez vraiment pas à me laisser vos impressions. C'est un peu frustrant de voir le passage mais de ne pas savoir ce que vous pensez (même si je connais la difficulté de commenter les chapitres). Même un p'tit mot sur le # fait plaisir 🧡

Je vous embrasse.

Mimi

@Butterfly_1802

#Bakeryfic

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