Chapitre 16 - HARRY

"T'es prête minette ?"

Il s'est écoulé quatre semaines depuis mon agression et tout autant où je ne suis pas vraiment sorti de chez moi. Mes rares déplacements, je les ai faits lorsque Zayn est venu passer les week-ends avec Éléa et que je prétextais passer les miens chez Katia. Même si j'ai été honnête avec Zayn sur le début de relation que Louis et moi entretenions, je n'en ai encore rien dit à ma fille. Je pense que c'est trop tôt pour elle d'assimiler que Zayn ou moi pouvons être amoureux d'une autre personne. Et concrètement, avec Louis, à part quelques baisers échangés et d'agréables moments de tendresse, nous ne pouvons pas vraiment dire que nous soyons ensemble.

L'enquête pour retrouver mes agresseurs semble être au point mort. Ethan ne semble pas être revenu au stade et sans nom de famille ou lien avec d'autres personnes, il est difficile de le localiser.

Je tente de passer à autre chose même si certaines nuits sont encore agitées par les souvenirs de cette soirée.

Depuis quelques jours je me sens beaucoup mieux, physiquement, et j'ai besoin de sortir, de m'aérer, de voir du monde en dehors de la maison. Aujourd'hui, j'accompagne Éléa à l'entraînement de foot, pour notre plus grand plaisir à tous les deux.

"Papa !!!!! Je trouve pas mon maillot !

- Il est sur ton lit, je viens de le poser dessus, je lui réponds depuis le bas de l'escalier où je suis en train de mettre mes chaussures.

- Je le vois pas !

- T'es sûre ?

- Bah oui !

- J'arrive..."

Je secoue la tête en montant l'escalier. Je ressens toujours une douleur lancinante dans mes côtes et gravis les marches avec le plus d'attention possible. Le médecin m'avait dit en avoir pour deux bons mois avant de ne plus ressentir de douleur franche et pouvoir reprendre le travail. Il reste encore un mois de convalescence et autant dire que c'est encore très long.

J'arrive dans la chambre de ma fille, ses deux mains sur ses hanches, short et chaussettes remontées au-dessus de ses genoux. Sa couette est retournée sur son lit qui était pourtant fait dix minutes plus tôt.

"Pourquoi ton lit est tout défait ?

- Parce que doudou va faire une sieste pendant le foot !

- Ah..., je réponds, perplexe. Tu lui as demandé s'il avait vu ton t-shirt ?"

Éléa lève son regard vers moi, l'air de dire "mon doudou parle pas, voyons !". Pourtant, elle, elle lui raconte le moindre de ses secrets... Si doudou pouvait parler...

Je soulève la couette et la remonte sur doudou pour qu'il n'ait pas froid pendant sa "sieste" et miraculeusement je retrouve le maillot de ma fille.

"Allez p'tite tête, habille-toi. Tu vas être en retard !

- Tu prends du goûter ?

- On ira goûter à la boulangerie.

- Oh oui ! Super !!!! Doris et Ernest viendront aussi ?

- Je sais pas. On leur demandera."

Éléa attrape son sac à dos et descend l'escalier devant moi. Elle enfile ses baskets et son manteau et m'attend dans l'entrée comme si c'était moi qui allait la mettre en retard. J'attrape les clefs de la voiture, enfile ma veste et mon écharpe et nous sortons.

A peine ai-je coupé le moteur de la voiture que j'entends le cliquetis de la ceinture de sécurité d'Éléa. Je l'observe dans le rétroviseur. Son regard est déjà porté sur le terrain et son sourire illumine son visage. Elle s'est trouvée une vraie passion en intégrant l'équipe de foot et s'est fait de bons petits camarades. Si j'avais peur que son ancienne école et ses anciennes activités lui manquent, je m'étais bien trompé. Éléa est très épanouie ici et j'en suis vraiment heureux.

Je descends de la voiture et ouvre sa portière pour qu'elle puisse descendre.

"J'ai quand même droit à un bisou ?" je demande alors qu'elle s'élance vers le vestiaire.

Elle revient sur ses pas et entoure mon cou avec ses bras. Elle claque un bisou sur ma joue et m'abandonne au milieu du parking. Je me redresse en grimaçant et ne suis pas surpris de voir Louis arriver vers moi. Je souris. C'est instinctif. Dès que je le vois, Louis réchauffe mon cœur, me donne le sourire. Je claque la portière et m'appuie dessus pour reprendre mon souffle.

"Ça va ? me demande Louis en arrivant à ma hauteur.

- Ouai", je réponds en lui souriant.

Je vois le regard de Louis se poser sur les alentours. Ses mains s'accrochent à ma taille et il m'embrasse. Le goût de ses lèvres m'a manqué. J'ai tellement envie de découvrir plus de Louis, besoin de plus de Louis. Ça fait quatre jours que nous ne nous sommes pas vus. Quatre jours sans sentir ses doigts sur ma peau, ses lèvres dans mon cou. Quatre jours c'est un peu trop long. Alors qu'il se détache de moi, je le retiens et colle mon corps contre le sien. Je capture sa bouche et glisse ma langue entre ses lèvres. Je le sens sourire contre moi et mon cœur s'emballe légèrement.

Quelqu'un dans son dos se racle la gorge. Nous nous détachons rapidement, gênés d'avoir été surpris, surtout à cause des événements récents. Par chance, c'est Liam qui nous observe, un petit sourire narquois au coin des lèvres.

"Pour la discrétion, on repassera, hein, les mecs ! il rit. Louis tu viens, les petits commencent l'échauffement.

- Ouais j'arrive ! On se retrouve après l'entraînement ? il dit à mon attention.

- Oui. On ira faire goûter les enfants à la boulangerie ?

- D'accord."

Louis s'éloigne en me souriant, se met à courir et rejoint les enfants sur le terrain. Je m'installe sur le banc, proche des vestiaires, et regarde les petits joueurs s'amuser. Mon sourire ne quitte pas mon visage pendant une heure, malgré le vent frais et la douleur de rester assis sur ce banc inconfortable.

Je garde les mains dans mes poches et le nez dans mon écharpe. J'observe Louis courir, sauter, jouer avec les enfants. Lui non plus ne se départit pas de son sourire et il est magnifique. Son regard s'accroche au mien quelques secondes et mon estomac se tord délicieusement.

Les enfants rejoignent le vestiaire pour récupérer leur manteau. Ernest, Doris et Éléa viennent me rejoindre, les joues rosies par leurs efforts et le froid.

"Faisez attention, mon papa il a encore mal à son côté, prévient Éléa quand Doris accoure vers moi.

- Faites, Éléa, faites attention, je la reprends gentiment. Bonjour Doris. Ça va ?

- Oui ! Loulou il a dit qu'on allait prendre la goûter à la boulange ! C'est vrai ?

- Oui, c'est vrai ma puce.

- Il y aura des croustillons ?

- Humm... je ne sais pas. On verra.

- Tout le monde est prêt par ici, dit Louis en nous rejoignant, son sac jeté sur son épaule, sa veste ouverte sur un débardeur un peu trop transparent pour la saison.

- Tu devrais fermer ta veste, je lui dis, un air malicieux dans le regard. Ce serait dommage de prendre froid avant le week-end.

- J'ai rien de prévu ce week-end...

- Pour l'instant..., je lui réponds avec un clin d'œil. Allez en route la troupe. On va goûter."

*

* *

Je flâne dans le fournil de la boulangerie pendant que les petits prennent leur goûter, racontant à Katia l'entraînement de l'après-midi. Tout est propre et parfaitement rangé. Alain prend soin de ma boulangerie. Ça me manque de travailler. J'ai hâte d'aller mieux pour reprendre, même si ce n'est pas pour pétrir la pâte. Juste être là, former les pains, les mettre au four, sentir la bonne odeur s'en échapper, préparer les viennoiseries, innover dans de nouvelles recettes.

Instinctivement, je passe ma main sur mes côtes sensibles. Je m'attarde un peu, peut-être un peu trop longtemps. Je sens deux mains se poser délicatement sur mes hanches et des lèvres m'embrasser le bas de la nuque.

"Ça va ? me demande Louis

- Oui. Je me disais que la boulangerie me manquait et que j'avais hâte de reprendre le travail.

- Ça arrivera plus vite que tu ne penses. Ça fait déjà un mois.

- Ça fait seulement un mois", je réponds en me tournant pour faire face à Louis.

Ses cheveux sont en bataille et sa barbe un peu plus dense que d'habitude. Je passe ma main sur sa joue avant de venir l'embrasser doucement. Ses bras se referment autour de moi. Une nouvelle fois, mon estomac se tord délicieusement. J'aime cette sensation que Louis me procure.

"Éléa part chez Zayn ce week-end. Ma mère vient la chercher vendredi.

- Hum.

- On passe le week-end tous les deux ?

- Je ne sais pas...

- Tu as dit que tu n'avais pas de projet pour le week-end !" je lui réponds en me redressant.

Le sourire sur son visage m'avoue qu'il se moque de moi. Je claque un rapide baiser sur ses lèvres avant de me détacher de lui et risquer de nous faire surprendre.

"On dit vendredi 19h chez moi alors."

Je retourne dans la boutique retrouver la petite troupe installée à la table aménagée par Katia. L'espace est petit mais les enfants sont enchantés de prendre le goûter dans la boulangerie. Je picore une ou deux chouquettes et m'aperçois qu'un café ne serait pas de refus pour les accompagner.

"Je suis sûre que tu es en train de réfléchir à mon idée, me dit Katia

- Pas du tout !

- Menteur...

- Papa c'est pas bien. Y faut pas mentir !!! dit Éléa, toujours à l'affût de la moindre erreur des adultes.

- Je ne mens pas... enfin... pas vraiment !

- Tu y penses sérieusement, demande Katia un grand sourire aux lèvres. Je suis sûre que ça marcherait. Il n'y a pas de salon de thé ici. Pas d'endroit cosy où s'installer, discuter, lire un bouquin.

- J'en sais rien. Mais quand je vois les enfants installés ici et nous debout, je me rends compte que cette boulangerie est trop petite pour tous nous accueillir en même temps, c'est sûr !

- Je crois que tu devrais y réfléchir !

- N'en rajoute pas Louis, s'il te plaît !

- Danielle et Séverine viendraient souvent. Discuter avec Katia, te voir... me dit-il en haussant les sourcils. Je ris.

- Super ! De toute façon, on ne peut pas pousser les murs. Donc la question ne se pose pas vraiment. Je n'abandonnerai pas cette boulangerie pour un autre local plus grand. J'y suis beaucoup trop attaché.

- Sauf que le propriétaire d'à côté s'est enfin décidé à vider la boutique et à la remettre en location, dit Katia en retournant derrière les présentoirs.

- Aaaaaahhhh !!! Ça suffit !!! je dis en prenant ma tête dans mes mains. Allez Éléa on rentre. Il y a encore de la lecture à faire et une poésie à apprendre. Tu fais des bisous..."

Katia et Louis rient ensemble. Je suis certain qu'ils font des plans sur la comète chaque fois qu'ils se retrouvent ici. Parce que l'air de rien, ce projet tient à cœur à Katia et qu'elle serait prête à investir si j'acceptais. C'est un nouveau challenge et je ne suis pas encore prêt. Surtout avec l'accueil que certains m'ont réservé depuis que je suis arrivé. Il faut que je sois prudent, que je pense avant tout à ma fille et son bien-être. Je m'organise pour passer le plus de temps avec elle et un nouveau commerce n'est sûrement pas une bonne idée.

Pour l'instant.

Je secoue la tête. Katia me connaît si bien. Elle sait pertinemment qu'il y a de grandes chances pour que je capitule et réfléchisse plus que sérieusement à cette idée de salon de thé, annexe de la boulangerie.

*

* *

Je termine une conversation avec Zayn et Éléa. Ma fille a rejoint son père depuis hier en fin de journée. Ce week-end, la famille de Zayn se réunit pour l'anniversaire de son père. Exceptionnellement, Éléa loupera l'école lundi. C'est ma mère qui s'occupe des allers-retours en train. J'ai été un peu égoïste, je le reconnais. Comme je ne travaille pas, j'aurais pu aller jusqu'à Paris, passer le week-end avec ma famille, voir ma sœur, mes amis. Mais... j'ai préféré prétendre ne pas être assez en forme pour supporter les voyages en train et rester chez moi.

Avec Louis.

Louis qui me rejoint dès qu'il m'entend fermer l'ordinateur et le déposer sur la grande table. Ses bras entourent ma taille et je me penche légèrement pour capturer ses lèvres avant de me serrer contre lui.

Nous sommes sortis dîner hier soir avec Katia, Danielle, Niall et Séverine, Liam et Cheryl. Il était hors de question pour la joyeuse bande de nous laisser seuls... par mesure de sécurité. J'avoue que c'était réconfortant de pouvoir sortir sans craindre la moindre altercation. Nous avons passé une excellente soirée qui s'est achevée dans un club. Louis et moi avons dansé, ensemble, sous l'œil attendri de ses amis, nos amis. Nos corps se sont frôlés, cherchés, mais quand nous sommes rentrés, que j'ai invité Louis à rester chez moi, une certaine pudeur s'est installées entre nous.

J'enfouis mon visage dans son cou et picore sa peau de légers baisers. Je sens son corps se tendre entre mes bras alors que le mien s'enflamme.

"Ça va Louis ?

- Très bien, il répond en embrassant mes lèvres, son regard ancré dans le mien. On va se promener, il demande, les pommettes rougies.

- Oui si tu veux. Il fait beau, ça te tente qu'on aille jusqu'au Nez de Jobourg. J'ai envie de faire des photos.

- D'accord."

J'embrasse une dernière fois ses lèvres et monte dans ma chambre récupérer mon reflex. Je n'ai pas pris le temps depuis mon emménagement de sortir faire des photos. Aujourd'hui c'est une belle journée d'automne. Le ciel est dégagé. Il y a du vent. La baie sera superbe. J'ai hâte de voir les vagues s'écraser sur les falaises.

A peine quarante minutes plus tard, Louis gare sa voiture sur le parking. En été, c'est un endroit très touristique. Les falaises du Nez de Jobourg font partie des plus hautes d'Europe continentale. Mais aujourd'hui, Louis et moi faisons partie des rares courageux à venir sur la pointe, battue par le vent. Le temps a déjà changé. On dit du Cotentin qu'on peut voir les quatre saisons se succéder en une journée. C'est tellement vrai. C'est tellement beau. Le ciel est un peu plus encombré de nuage mais les quelques rayons de soleil se reflètent sur l'eau et le vent forme une légère houle à la surface de l'eau.

Nous descendons le sentier et empruntons celui qui borde les falaises. On aperçoit au loin le phare de Goury, lanterne au milieu des eaux les plus dangereuses du monde, à laquelle de nombreux marins doivent leur salut. Je m'arrête. J'observe le large, le mouvement de l'eau, les vagues qui s'écrasent sur les roches, le vent qui berce la végétation. Le vert intense des prés et le bleu scintillant de la mer.

Je prends plusieurs clichés, je respire l'air iodé. Louis continue d'avancer sur le sentier jusqu'à remonter jusqu'au parapet où il s'assied. Je porte mon appareil à mon œil et prends plusieurs photos de lui. Ses yeux sont fermés, sa veste fermée jusqu'à son menton. Il présente son visage aux quelques rayons de soleil. Un léger sourire se dessine sur son visage. Louis est tout autant attaché que moi à ces paysages sauvages. Ici, rien ne vient déranger notre quiétude. Je le rejoins et range mon appareil dans la sacoche que je dépose à mes pieds. Je passe mes bras autour de ses épaules. Louis cale sa tête contre mon torse, la basculant légèrement vers moi. J'embrasse son front avant d'enfouir mon nez dans ses cheveux. Je m'installe à côté de lui, contemplant la mer qui s'étend devant nous, oubliant le temps qui passe, savourant l'instant d'être tous les deux, à l'un des bouts du monde.

Mais l'automne nous ramène vite à la réalité quand une averse finit par nous surprendre. Louis se lève d'un bond et part en courant à la voiture. Je me baisse et récupère mon appareil photo et, aussi vite que mon corps me le permet, je rejoins Louis.

Installés dans la chaleur de l'habitacle, nous rions alors que les gouttes de pluie claquent sur la carrosserie. Louis démarre et roule prudemment jusqu'à rejoindre la route principale. Mes cheveux dégoulinent dans mon cou. Louis a ramené les siens en arrière sur sa tête. Des gouttes d'eau glissent sur son visage. Je passe ma main sur sa joue pour l'essuyer. Le regard qu'il porte sur moi quand il tourne son visage me transperce, me consume. J'ai besoin de sentir Louis contre moi, de découvrir la moindre parcelle de sa peau.

Il se gare dans l'allée de ma maison. Je descends le premier, ouvre la porte, quitte mes chaussures et mon manteau trempé. Louis rentre derrière moi et avant qu'il n'ait pu faire quoique ce soit, je m'accroche à ses épaules et l'embrasse. Fiévreusement. Impatiemment. Je dézippe sa veste que je jette dans l'entrée. Je colle mon corps contre le sien et glisse mes doigts dans ses cheveux, les tirant un peu plus en arrière alors qu'il me rend mon baiser avec le même empressement qui me ronge. Il se détache de moi mais j'en veux encore, j'en veux plus. Je repars chercher ses lèvres mais il plaque ses mains sur mon torse pour me retenir.

"Harry. Harry... Arrêtes. Je pourrais pas m'arrêter.

- Pourquoi devrais-tu t'arrêter ? je demande, un peu perplexe. J'ai envie de toi tout entier Louis.

- Moi aussi. Si tu savais à quel point et depuis quand.

- Alors, qu'est-ce qui t'en empêche ?

- Je veux pas te faire mal, il me répond, le regard perdu derrière moi.

- T'inquiète pas pour ça."

Je vis au quotidien avec cette douleur dans le corps, mais la chaleur qui m'envahit au contact de Louis me fait tout oublier. J'attrape sa main et nous montons à l'étage. Je pousse Louis vers mon lit et l'incite à s'y allonger. Je retire mon pull et mon t-shirt en même temps. Le regard de Louis se pose sur mon flanc. Les blessures ne sont plus visibles, heureusement. Je déboutonne mon jean avant de glisser entre les jambes de Louis. Je passe mes mains sous son t-shirt. Il frissonne, s'agrippe à mon cou et m'embrasse. Je remonte son vêtement qu'il finit par enlever. Nos mains découvrent la peau de l'autre, douce, chaude. J'embrasse le torse de Louis, parsemant des baisers et des gouttes de pluie de mes cheveux, descends doucement jusqu'à son bas ventre, défais son pantalon. Il fait basculer nos corps et me surplombe. Nos regards s'accrochent et je lui fais comprendre que tout va bien. Vraiment. Vraiment bien. Il dépose ses lèvres sur mon flanc blessé, caresse doucement ma peau.

Nos corps désormais nus s'épousent et se meuvent dans un même rythme langoureux, empli de tendresse. Mes mains s'accrochent aux hanches de Louis, ses doigts s'enfoncent dans la peau de mes épaules lorsque je prends possession de lui. Je tremble sous le plaisir, mon cœur battant à tout rompre.

Son corps transpirant s'écrase sur moi quand l'orgasme le submerge. Nos souffles erratiques se mélangent lorsque nos bouches se rejoignent. Louis m'embrasse, sa langue avide contre la mienne. Une sensation de bien-être nous entoure.

Louis se décale pour s'allonger à côté de moi. Sa main reprend ses douces caresses, ses doigts dessinent des cercles sur mon torse.

"Je vais bien Louis."

Son regard se lève vers moi pour s'assurer que je dis vrai. Je ne lui dirai pas que demain je ne pourrais sûrement pas bouger et qu'avant d'aller dormir, j'avalerai des antalgiques. Cet instant que Louis et moi venons de partager vaut toutes les douleurs du monde. Parce que le plaisir, le bonheur ressenti sous ses mains à cet instant est bien le plus important.


*

*  *


J'avais envie d'un chapitre tout doux, loin des soucis...

J'avais envie qu'ils soient juste tous les deux, enfin.

J'espère que ça vous a plu.

Merci d'être passé par ici. Des bisous.

Mimi

@Butterfly_1802

#BakeryFic

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