16 - La traque
Le jet noir filait à travers le ciel. Le modèle F117 avait été retiré de la circulation il y a quelques années, mais n'avait pas été abandonné pour autant. La Brigade de Protection du Monde, BPM pour les initiés, avait réussi à élaborer son successeur, le F117-X, qui permettait d'accueillir cinq passagers, au lieu d'un seul pour la version originale. Les caractéristiques de super vitesse et de signature réduite du modèle d'origine restaient inchangées, mais les avancées technologiques en termes de matériaux composites avaient permis de lui apporter quelques améliorations. Le monstre supersonique était maintenant deux fois plus léger et résistant, et pouvait atteindre Mach 2.
Un appel radio du directeur Wilson les avait avertis qu'il était trop tard pour se rendre au Parlement de Lima. La réunion s'était terminée prématurément, ce qui ne laissait rien présager de bon. Le nouvel objectif était la villa du Presidente, à Santa Libertad.
Il ne leur fallut pas longtemps pour parcourir la distance les séparant de leur cible. Ils atterrirent dans les jardins à l'arrière de la résidence, puis entrèrent dans l'immense demeure de la même manière qu'ils l'avaient fait auparavant. Mais cette fois, l'heure n'était plus à la discrétion. Ils devaient trouver le dictateur, et l'arrêter sur le champ.
Sauf qu'il n'avait pas l'air d'être là.
Une inspection rapide de la demeure confirma leurs doutes. Ils attrapèrent le premier employé venu pour l'interroger.
—Où est ton chef ? cria Sanchez au jeune homme en lui saisissant le bras.
—Il n'est pas là, bredouilla Jaime, tremblant de tout son corps.
—Merci, j'avais remarqué ! Où est-il ? insista-t-il en secouant le bras tout frêle du jeune homme, manquant de peu de lui disloquer l'épaule.
—Je ne sais pas, il est parti, c'est tout ce que je sais. Pitié ne me faites pas de mal.
Sanchez relâcha son étreinte sur le jeune homme qui massa son bras douloureux, des larmes coulant sur ses joues. Maxwell s'approcha et jeta un regard désapprobateur à Sanchez.
—On va tenter une autre approche. Dis-moi mon garçon, comment tu t'appelles ?
—Jaime, murmura l'intéressé en fixant ses pieds.
—Ecoute Jaime. J'ai besoin de ton aide. Est-ce que tu pourrais me dire quand est parti ton chef ? Et vers quelle direction ?
Le jeune homme releva les yeux et fixa son interlocuteur du regard. Il semblait gentil, lui.
—Il est parti il y a environ une heure. Je ne sais pas ou il allait. Il a parlé de quelque chose comme marquer l'histoire.
—Très bien. Y a-t-il quelqu'un ici qui sait ou il est parti ?
Jaime resta muet.
—S'il te plait, Jaime, demanda cette fois Calderon d'une voix suave en posant une main sur son épaule et en rapprochant son visage du sien.
Celui-ci se senti rougir.
—Fernando, le majordome en chef...
Elle posa un bisou sur sa joue.
—Tu vois ? C'était pas si compliqué. Maintenant, mène nous jusqu'à ce cher Fernando.
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