Dringggg...dring....dring...

Sur la petite table de chevet près de mon lit, vibre bruyamment mon téléphone m'annonçant l'arrivée d'un appel.

-  Julia quoi de neuf.

-...je ne sais pas quoi dire.

- Quoi? Dis-je inquiète du changement de voix de mon amie.

- Ça fait une heure que je suis debout à l'entrée du centre commercial en train de t'attendre et voilà madame qui me dit quoi de neuf.

Oh non... j'avais complètement oublié.

Mes yeux dérivent directement vers l'horloge accrochée sur le mur en face de mon lit.

Il est déjà dix heures...non.

On avait prévu de nous voir à neuf heures.

Super je suis en retard encore une fois.

- Allô. Dis Julia.

La voix d'habitude calme de Julia me ramène à la réalité, prenant une profonde inspiration et un ton un peu plus calme.

- Calme toi. Je suis déjà en chemin...tu connais très bien comment est le transport en commun donc ne m'en veux pas pour ça.

Elle reste silencieuse au bout du fil, puis ajoute:

- Oui c'est ça...je te crois. Tu as dix minutes pour arriver. Sinon tu auras une pénalité.

Je souris au bout du fil en sachant très bien de quoi elle fait allusion.

- Oui j'arrive.bye dis je raccrochant.

***

Pour aujourd'hui j'ai choisi une robe courte blanche simple à manches courtes avec des plis à la fin, laissant apparaître ma poitrine, des bottes noires au pied et une veste grise pour combler le tout.

Mes cheveux pendus à l'arrière, rouge à lèvres, dernière retouche et me voilà prête pour le centre commercial.

30 minutes plus tard

Il m'a fallu pas trop de peine pour me trouver un taxi et rapidement arriver au centre commercial.

Debout devant l'entrée, j'aperçois Julia, une bonne canette en main,  vêtue d'une courte culotte en jean, un large polo blanc et des chaussures Nike et un chapeau plage en paille.

- Enfin tu es arrivée. Il manquait peu j'allais prendre mes jambes et me tirer d'ici.

Je lui lance un sourire avant de passer mon bras droit autour de son bras gauche.

- Et bien maintenant je suis là, tu n'as plus besoin de te tirer d'ici. Dis-je avant de la conduire à l'intérieur.

***

Nous passons les deux heures suivantes à choisir des vêtements et encore des vêtements de tout genre. Allant de simple à sexy, de sexy à provocateur, de provocateur à séducteur.

- Nous avons passé deux heures à choisir les vêtements pour ton travail mais jusque là tu ne m'as rien dit sur ton patron ou même ton travail. Me dit Julia en choisissant encore d'autres vêtements.

- Tu ne vas pas le croire si je te dis.

Elle me regarde avant de lever les yeux au ciel.

- Bah tu ne m'as encore rien dit sur ton travail voilà pourquoi je ne vais pas le croire.

Nous nous mettons sur des chaises confortables dans le magasin avant de commencer la discussion.

- Tu te rappelles du poste en tant qu'assistante que je t'avais montré ?

- Oui. Dit elle plus sérieusement.

- Et bien j'ai été retenu. Et devine qui est mon patron.

Elle reste une minute figée, avant de passer les mains sur sa bouche et de laisser sortir un profond cri.

- Je n'arrive pas à y croire.  Lorenzo Esposito.

Oui dis-je en bougeant la tête avec un grand sourire.

Elle s'empresse immédiatement de sortir son téléphone du sac, puis taper quelques mots que je ne sais pas.

- Lui...Me dit-elle en montrant une photo d'un beau monsieur barbu, vetu d'une chemise légère déboutonnée laissant voir ses muscles mouillés de sueur ou d'eau je ne sais pas. Il a posé pret d'une voiture Ferrari gris.

En regardant le visage de la personne, je me rends compte qu'il s'agit de mon patron.
L'homme pour qui j'ai presque bavé devant mon amie.

- Oui c'est lui. Dis-je en adoptant une position plus calme.

- J'arrive pas à y croire. Dit-elle en criant une fois de plus. Il a été élu cinq fois de suite Plus beau Homme d'Italie, puis trois du monde. Sa famille a beaucoup d'argent partout dans le monde et surtout en Italie. Sa famille est très réputée en Italie et fait partie des familles les plus riches.

Son sourire change immédiatement, avant d'avaler sa salive et de serrer mes mains fortement.

- Es-tu sûre de vouloir ce travail ? Tu sais on peut trouver un autre travail qui paye bien.

Confuse,  je la regarde essayant de trouver un quelconque signe de plaisanterie mais rien.

- Bien sûr que c'est ce travail que je veux. Ça paye bien et les gens sont gentils.

Elle laisse échapper un soupir avant de continuer :

- C'est juste que...Selon plusieurs rumeurs Lorenzo et sa famille sont membres de la mafia en Italie,ils sont très dangereux et exercent un très grand pouvoir,tout ce qu'ils disent se fait. Et apparemment Lorenzo était fiancé à une certaine Bianca et quelques jours après leur fiançaille on a retrouvé le corps de Bianca près d'une rivière sans vie, jusqu'à présent on n'a jamais trouvé le meurtrier.

Mon sang se  gèle en entendant les révélations de Julia, mais je me force de ne rien faire apparaitre.

- Et puis une fois j'avais lu qu'il avait eu plusieurs relations avec ses assistantes et si l'une d'elle  refuse, il n'allait pas hésiter à la tuer.

Mon cœur explose presque, mes mains tremblantes, je m'efforce d'au moins formuler une phrase cohérente.

- Tu...tu peux me faire confiance Ju, ce travail représente beaucoup pour moi et je ne peux pas l'abandonner comme ça. Et tu as bien toi-même parlé des rumeurs, ce ne sont juste que des rumeurs, elles peuvent bien être fausses et pour l'histoire de Bianca j'ai déjà entendu parlé de l'histoire avant... Dis-je calmement.

Prenant un souffle, je continue ma phrase :

  -cela ne va rien faire, c'est juste un travail qui commence le matin puis se termine après. Donc je ne vais pas vraiment passer du temps en compagnie de Lorenzo.

Elle me regarde inquiète mais voyant ma détermination elle soupire.

- Tu as gagné et je te fais confiance Isa, j'espère vraiment que tout ça c'est juste des rumeurs, je ne veux pas te perdre...

Elle me sert fortement dans ses bras et je peux sentir un poids quitté d'elle.

Julia a été mon amie depuis ma tendre enfance, nous avons commencé la maternelle ensemble à Orléans avant qu'elle puisse déménager et que moi je puisse aller vivre chez mon père.

Mais maintenant nous voilà encore unies comme nous l'étions avant.