Chapitre 33 - Final

- Alors ? Ça a commencé ?

- Non, pas encore. Tu es impatiente ?

- Bien sûr que oui ! Vous aussi, pas vrai ?

-'Tu as raison.

La plus jeune des filles baissa la tête, survoltée. Puis, elle sauta dans les airs, incitant les deux autres à en faire de même.

- Yahou !

- Une vraie pile électrique, dis donc. On la suit ?

- Bien sûr ! Cria une quatrième voix, s’élançant dans le vide.

- Chérie !

L'homme se gratta l’arrière de la tête, avant de sauter avec les deux femmes.

- Ils ont bien grandi, non ?

- Plutôt, oui. J'aimerais tant le prendre dans mes bras, fit la châtain.

- Ah, moi aussi, tiens. Je n'aurais peut-être pas dû partir si tôt, ajouta la violette.

Le petit groupe finit par atterrir.

- Maman, maman ! Je vais le chercher !

- Mais attends moi, voyons !

- Telle mère telle fille, on dirait ?

- Oui, ce sont exactement les mêmes, fit l'homme, replongeant dans ses souvenirs.

Ils étaient arrivés au beau milieu d'une fête, avec de nombreux invités. De petits groupes étaient formés, bien que la plupart soient masculins.

- Là-bas, c'est les amis de Mamoru, vous savez, le fiancé de Shuuya.

- Il est vraiment à croquer, ce jeune homme.

- Dois-je vous rappeler que vous avez un mari ?

- Nous ne faisons que fangirliser, se défendit la châtain.

La plus calme des trois s’avança vers un autre groupe.

- Hitomiko… comme tu es belle…

- Oh, c'est Seijirou !

Yumiko Kira esquissa un doux sourire, tendant une main vers sa fille. Son sourire s’évanouit.

- Raaaaah, ce n'est pas drôle d’être morte !

- Haha, tu l'as dit ! Tiens, regarde donc par là.

Hiroto Kira apparut, en costume noir, accompagné de Ryouhei. Ils se disputaient. Puis, ils se fixèrent, et, rouges, ils s’embrassèrent.

- Je t’entends rire, Aimi ! S’énerva Yumiko.

- Mais il est tellement marrant tout rouge ! C'est pas le même qu'il y a deux ans ! Il est passé où, le manipulateur ?

- C'est pas drôle !

La Fudou se calma lentement. Il y avait encore de nombreux invités, dont Ryuugo et les deux Fubuki, les Kiyama, avec Masaki qui courait partout, suivi par Ryuuji, les « anciens » de Sun Garden, dont Reina qui criait sur Haruya, avant d’être stoppée par son petit ami.

- Reina, ça va aller, arrête de le frapper.

- Mais Osamu !

- Laisse moi le faire à ta place.

Haruya s'enfuit bien vite, comprenant que sa vie était en péril. Yumiko posa un regard bienveillant sur la bleutée.

- Elle a connu la mort, s'est relevée, et maintenant, elle va connaître la vraie valeur de la vie.

- Tu vas bientôt être mamie, attention, plaisanta Aimi.

- Pour Reina ou Hitomiko ?

- Qui sait ?

Le seul homme du petit groupe lâcha un soupir, avant de demander si elles voulaient voir quelqu’un d’autre. Ce fut Aimi qui répondit :

- Je veux voir Akio !

- Papa ! On les a trouvés ! Mais la cérémonie va commencer !

Il sourit doucement :

- Alors attendons leur arrivée.

Les deux bleutées hochèrent la tête, puis les danseuses à leur tour. Ils se mêlèrent à la foule. Une voix forte retentit.

- Mesdames, messieurs, les voici, ceux que vous attendez tous.

Les têtes tournèrent vers l’arrière, fixant les deux hommes qui s’avançaient vers le maire Momora. Vêtus l'un et l'autre du même costume blanc, le plus grand avait une cravate verte, et le plus jeune, une rouge. Le premier avec une rose rouge accrochée à son costume. Le second avec les cheveux longs.

- Ils sont si beaux…

- Onii-chan est vraiment resplendissant, souffla la jeune fille.

- Oui. Je suis fière de lui.

- Akio est aussi très beau, maugéa Aimi.

- Bien entendu, rit doucement le père.

Ils se stoppèrent, face à face. Ils n’entendaient pas les bruits des flashs à dix mètres plus loin, derrière les barrières imposées. S'ils les franchissaient, au poste, dans la seconde qui suivait. « Parole d'un Haizaki ».

- Mesdames, messieurs, nous sommes réunis ici aujourd’hui afin d'unir deux âmes, deux êtres que tout opposait, ou presque. Deux moitiés, désormais réunies ici. Le destin les a fait se rencontrer, s'aimer, se chérir, malgré toutes les épreuves.

Sakuma déglutit, les larmes aux yeux. Il serra un peu plus la main de Genda, qui posa sa tête contre la sienne. Ryuuji tenait Masaki par la main doucement, et devant cette scène, le petit monstre en avait oublié de gesticuler dans tous les sens.

- ‘ama, veux voi’, fit l'enfant, levant la tête vers le vert.

- Viens là.

Hiroto Kiyama passa une main autour de la taille de son mari, le serrant doucement contre lui.

- Akio Fudou, voulez-vous prendre pour époux Yuuto Kidou, et promettre de l'aimer, le chérir, de tout surmonter ensemble, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux.

Le brun essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. L'autre rit doucement.

- C'est pas drôle…

- Si. C'est très drôle.

- Yuuto Kidou, voulez-vous prendre pour époux Akio Fudou, et promettre de l’aimer, le chérir, de tout surmonter ensemble, jusqu’à ce que la mort vous sépare ?

- Oui, je le veux, répondit-il.

Aimi se retint de rire. L’un comme l'autre n’arrivait pas à être calme. L’émotion leur prenait trop.

- Si une personne s'oppose à cette union, qu'elle le dise maintenant ou se taise à jamais.

Hiroto Kira détourna le regard vers Haizaki.

- Désolé, mais j'ai plus envie.

- De ?

- De faire comme si je ne voulais pas les voir ensemble.

- Ah, ça ? Je me doutais que tu n'aurais pas le courage.

- Mh, fit Hiroto. Je n'ai plus envie de m’immiscer dans leur vie. Maintenant, je vais penser à nous deux.

- Tch.

Comme seule réponse, le basané prit la main du nouveau directeur des compagnies pharmaceutiques Kira, observant la remise des alliances.

- Je vous déclare à présent mariés. Vous pouvez vous embrasser.

Akio leva les yeux. Il déglutit.

Yuuto esquissa un sourire un peu gêné.

Puis, ils lâchèrent un soupir, et s'embrassèrent, longuement, sous les acclamations des invités.

- ‘Tain, j’avais dit que je pleurerais pas…

- Mon pauvre Shuu’, rit Takanashi.

- Si tu pleures aussi pour son mariage, ça va pas le faire, ironisa Doumen.

- C'est clair, approuva Narukami.

- Son mariage ?! Mais elle veut se marier avec qui ?!

- Avec toi, abruti ! Lâcha Takanashi. Tu comprends ? Épouse moi !

- C'est pas comme si il avait le choix, maintenant, glissa Genda.

Sakiyama lança un regard confus au fiancé de Sakuma. Et puis il comprit. Ce fut une explosion de joie, qui le fit soulever la rose, puis l'enlacer. Akio, seul, s'approcha du groupe.

- Eh ben ? J'ai raté quoi ?

- Fudou, je vais être papa, bordel !

- Alors de un, maintenant, c'est Akio Kidou, et de deux, à part toi, on était tous au courant.

Il se mit à rire, suivi par les autres. Yuuto tourna la tête, laissant son mari avec ses amis.

- Finalement, tu as quelqu’un, Kidou ! Fit Mamoru, joyeux.

- Oui. Je pense que j’ai changé.

- Ah oui ?

- Maintenant, dans ma vie, il n'y a qu'une seule personne. Et c'est Akio.

Aimi observa la scène, souriante. Alors que les deux mariés se faisaient célébrer par les autres, elle lâcha :

- Ils ont mûri.

- Oui.

- Onii-chan a enfin fini par se détacher de nous, fit Haruna.

- Il était temps, rigola la mère de Yuuto.

- Hiroto aussi.

Yumiko s’approcha de lui, et même s'il ne pouvait pas la voir, elle posa son baiser sur son front.

- Venez, on prend une photo ! Lança Shuuya, un appareil à la main.

- On s'invite ? Proposa Haruna.

- Sans moi, fit Aimi.

- Telle mère tel fils, rigola doucement Yumiko, tirant son amie.

Le maire Momora se mit derrière l'appareil photo. Les deux mariés étaient au milieu. Akio à droite, Yuuto à gauche. La Shin Teikoku à droite, avec Aki, Kazuya, Asuka, Hiroto et Haizaki ; Haruya, Fuusuke, Reina, Osamu, Hitomiko, Michiya, les Kiyama, Ryuugo et les deux frères à gauche, avec Kazemaru, Endou, Shuuya, Toramaru, Tobitaka, Tsunami et Tachimukai.

Et bien sûr, devant, assis, il avait Haruna, devant Yuuto, Aimi, devant Akio, Yumiko devant Hiroto, et les parents de Yuuto derrière lui.

Une grande famille, en somme. Qui promettait de s’agrandir. Encore. Encore, et encore.

***

On s'est mariés.

Le vingt-quatre mars deux mille vingt.

On aurait adoré vous voir avec nous, mais Shuuji et les autres n’auraient pas trop voulu.
Avec Yuuto, on a décidé de revenir vous voir, bientôt. Mais pour l'instant, on est plutôt occupés.

Shinobu et Shuuji vont être parents. Ils sont ravis. Surtout Shuuji, en fait. Shi’ compte gérer études et vie privée en même temps, pour devenir Avocate, comme Shuuji, qui pense pouvoir être premier ministre.

Hiroto Kira a repris les compagnies pharmaceutiques de son père, avec Ryouhei Haizaki – qui est passé gardien de prison à mi-temps. Ils veulent aider les enfants atteints de maladies rares, de cancers, ou qui ont des problèmes pour se déplacer.

Shuuya Gouenji et Mamoru Endou ont décidé de devenir joueurs professionnels de football. Et à vrai dire, ils sont bien partis pour. Endou, ça vous rappelle des souvenirs, non ? C'est le petit fils de Daisuke Endou.

Ryuugo et Shirou Someoka gèrent la patinoire des Fubuki, avec Atsuya. Ils continuent leurs études en parallèle.

Hitomiko et Kudou ont fini par se marier, vous l'avez peut-être vu. Eux aussi vont être parents, mais c'est dans moins longtemps, pour eux. Hitomiko en est à cinq mois, et ce serait un garçon.

Sakuma et Genda se marieront à l'été suivant. Ils sont impatients, et nous aussi. Sakuma s'occupe du collège de la Teikoku Gakuen, tandis que Genda l'assiste, quand il a du temps libre, après son travail au zoo.

Narukami et Henmi sont ensemble ! Ils ne veulent pas se marier tout de suite, parce que Narukami commence à avoir du succès en tant que DJ. Un peu plus et il y aura autant de journalistes qu’à notre mariage, à Yuuto et moi.

Jimon est entré dans la police, comme il le voulait. Il s'est retrouvé avec Banjou, qui l’a suivi. Ils m'ont déjà mis en garde à vue trois fois.

Doumen a décidé de travailler dans un Host-Club. Le boulot idéal pour lui.

Gojou est devenu inspecteur des impôts. L’horreur.

Onoo travaille à mi-temps sur des chantiers. Dont celui pour agrandir la Teikoku Gakuen (lycée).

Hiroto et Ryuuji Kiyama s'occupent de leur fils (adopté). Ils travaillent dans une des branches des pharmaceutiques Kira.

Osamu et Reina sont fiancés, eux aussi, et bientôt parents. Ils n'en sont qu’à trois mois, eux.

Haruya et Fuusuke sont mariés depuis deux jours, lorsque j’écris cette lettre, et ils se sont aussi mis en tête d'adopter. Un caprice de Fuusuke, il me semble.

Aki et Kazuya Ichinose sont ensemble, ils sont plutôt heureux.

Domon s'occupe encore de l'Université et de la primaire de la Teikoku Gakuen.

Et puis il y a Yuuto et moi.

Yuuto a décidé de passer sa première année de doctorat, puis de continuer la danse, avec un peu de football en parallèle. Il veut devenir professeur de danse à plein temps. Prévisible, non ?

Moi, j'ai décidé d’être avocat. Si tout cela m'a fait comprendre une chose, c’est qu’il y a des gens dans le monde, et même dans le pays, qui ont vécu les mêmes choses que moi. Qui souffrent encore, à l'heure actuelle. Je voudrais aider le plus de gens possible, faire en sorte qu'ils ne vivent plus un enfer. J’ai du chemin à faire, mais je pense pouvoir y arriver.

Et tout ça, c’est en partie grâce à vous. Alors je tiens à vous remercier, même si ce n’était pas la manière la plus simple, de m'avoir permis de grandir, de mûrir. Et de m'avoir appris tout ça.

Yuuto ne voudra sûrement pas l'admettre, mais lui aussi, il pense comme moi.

Alors merci pour tout.

Merci, Kageyama-san.

Akio Kidou.

L'homme vit des dizaines de photos tomber de l'enveloppe marron. La plupart présentaient les amis de Akio et Yuuto, mais quelques unes sortaient du lot, comme la tête de Masaki en gros plan, intrigué par l'appareil, Yuuto endormi, la photo du mariage, Shinobu avec son diplôme de fin de licence, l’article de journal de leur mariage, celui de leurs fiançailles publiques, à la patinoire des Fubuki. Il fouilla encore. Il sortit une feuille pliée. Il la déplia, et esquissa un sourire en voyant son contenu.

- Alors comme ça on fait du sentimentalisme, Akio ?

Il effleura les mots des membres de la Shin Teikoku, et celui de Yuuto. Tout au fond du sachet, il y avait encore quelque chose. Il s'y trouvait un CD. Le détenu appela un surveillant et lui demanda un lecteur de CD.

- Venez, fit le surveillant basané.

- Tiens, je crois que je viens de voir ta tête.

- Ah ouais ?

- Oui, dans une lettre envoyée par Akio Kidou.

- Tch. Alors c'est vous, Reiji Kageyama ?

- Ravi de te rencontrer, Ryouhei Haizaki.

Il ne répondit pas, et se contenta d’ouvrir une porte, après l’avoir déverrouillée. Il fouilla dans un placard, avant de sortir un lecteur de CD. Lorsqu’il fit inséré, Kageyama reconnut les premières notes.

- El fuego del amor, hein ?

Le blond ferma les yeux, et écouta la musique. Celle de Aimi Fudou. Celle de Yuuto Kidou. Celle de Akio Fudou. Celle qui était au centre de tout. Celle qui leur allait si bien.

Et dont ils auraient du mal à se débarrasser.

*****

La fin de cette histoire est aussi dure pour vous que pour moi.

J'ai beaucoup hésité sur la fin, et le dénouement en général. Le chapitre 32 était encré en moi, mais ce dernier chapitre, j'ai eu du mal. Je ne savais pas comment le tourner, mais j'ai finalement trouvé.

Ce sont celles qu'on voit le moins et qui sont à la base de tout qui clôturent cette histoire.
Elles l'ouvrent, sont au centre et la ferment.

Dans les histoires qu'on peut voir, ce sont toujours les garçons qui sont mis en valeur. Ici, je tenais aussi à montrer que les filles sont fortes et qu'elles ont le droit à un peu plus de temps d'écran. (En particulier Shinobu).

Et n'oublions pas ce cher Kageyama.

Le reverrons nous dans l'Epilogue ?

Réponse demain !

(Ouais désolé je voulais le mettre hier mais le wifi a coupé. Snif.)

#Historia

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