Bonus 2

__Ou comment tout aurait pu finir

『☯』

« — Et c'est avec ce magnifique but que l'équipe Eiria remporte ce match, deux à un ! »

L'attaquant se redresse, un sourire aux lèvres. Il envoie un baiser vers le public.

« — Arrête, tu vas l'embarrasser !

— C'est bien mon intention.

— T'es lourd avec lui, Haku'.

— Tu parles mais t'es pire que moi, Masaki ! Tu crois que je vois pas les regards que tu portes à Kirino ?

— Bon, ça suffit, les gamins. Vous avez quinze ans ou quatre ? »

Le capitaine finit par poser une main sur leurs épaules, les entraînant avec lui. La milieu de l'équipe suivit ses camarades pour le bilan du match. A l'intérieur, l'entraîneuse, son mari et la majorité des parents des joueurs sont là. Y compris quelques "meilleurs amis". La raison est simple : l'équipe est qualifiée pour le Football Frontier.

« — Félicitations à tous ! Lance Hitomiko. Vous avez gagné le droit de jouer parmi les meilleures équipes du pays !

— Bientôt, ce sera le monde qui sera à nous !

— On va dominer le football !

— Quelle bonne blague. » ricana un des adultes, tenant sa fille dans ses bras.

Hitomiko rit doucement, avant de lever les yeux vers son fils, Shaka. Il avait attrapé sa petite sœur de quatre ans, Fuyuka. Le vert possédait les yeux de sa grand mère maternelle, roses clairs, et les cheveux de sa mère, verts foncés. Calme comme son père et aussi raisonné, il avait été désigné capitaine sans que quelqu'un s'y oppose.

Osamu serra un peu plus la milieu de terrain ; Yurie, sa fille. Elle vint jouer avec ses mèches blanches, avant de sourire à l'entraîneuse de l'équipe.

« — Ne vous en faites pas, Hitomiko–san. Même si on perd, on se sera amusés. C'est le principal. La victoire importe peut être, mais si on joue sans les sentiments, autant ne pas jouer.

— Yurie a raison, lâcha Masaki. Gagner, c'est bien, s'amuser, c'est mieux. »

Hiroto Kiyama posa sa main sur le haut de la tête de son fils, tout de suite repoussée. Mais il ne râla pas quand Ryuuji vint lui frotter les cheveux. Les autres membres de l'équipe ayant des occupations, ils partirent.

« — Kirino–sempai, qu'avez-vous pensé de ce match ?

— Je dis que vous êtes bien lancés, mais vous ne nous aurez pas. »

L'équipe Eiria, dans la région de Chubu, devait à présent faire face aux différentes équipes du pays. L'équipe Hakuren de la région d'Hokkaido, l'équipe Manyuuji à Kyoto, dans la région du Kansai ; l'équipe de Yokato, à Fukuoka, de la région de Kyūshū, une équipe dans la région de Tohoku, une équipe originaire de la région de Chugoku, et la dernière venant de Ehime, dans la région de Shikoku.

« — Il y a de nouveaux membres prometteurs, Kirino–kun ? Demanda Michiya.

— Oui. C'est même étonnant que Gouenji–san ne vous l'aie pas dit.

— Disons que je m'interroge sur une autre équipe.

— Laquelle ? Demanda Yurie, détachant ses cheveux noirs de jais.

— Celle d'Ehime. » coupa Shaka.

Masaki annonça que Hiroto les emmènerait tous au restaurant à volonté, surprenant tout le monde, y compris l’intéressé. Mais comme Ryuuji voulait y aller, il insista lui aussi. Et ils se retrouvèrent au restaurant.

« — Putain Masaki, t'es gros, pousse toi !

— T'exagères Haruya ! T'as vu ton cul ?

— Masaki ! Ton langage !

— Pardon m'man.

— Masaki, j'peux avoir la sauce ? Demanda l’attaquant vedette de l'équipe Eiria.

— Nan.

— Putain ! T'es chiant !

— Hakuryuu, tu te calmes, y a des gens autour. »

Fuusuke avala sa bouchée, avant de mettre une claque derrière la tête à son mari.

« — Fuu' !

— T'as trente-sept ans ou encore dix-huit ?

— C'est bon, c'est bon, pardon. »

Kirino, en face de Masaki, rit doucement, avec Shuu, à sa droite. Hakuryuu s'énerva :

« — Shuu ! C'est pas drôle !

— Si, ça l'est. »

Un peu plus loin, Reina, Ryuuji et Yurie lâchèrent un soupir, avant de reprendre une discussion sérieuse, laissant Osamu s'immiscer dans les conversations de "gamins".

« — C'est dommage que Endou–kun n'aie pas pu venir, fit Hiroto.

— Gouenji Mamoru-kun, tu veux dire, fit Ryuuji.

— C'est vrai, j'aurais bien voulu le revoir, ajouta Osamu, qui semblait vouloir être dans les deux discussions.

— Bof, ce n'est pas lui que j'ai envie de revoir, moi... » souffla Reina en avalant une bouchée de son plat.

Hitomiko leva les yeux vers Michiya, occupé à essuyer la bouche de Fuyuka. Il remarqua enfin le regard de sa femme.

« — Je leur dis ?

— Ce serait mieux.

— Nous dire quoi ? »

Les joueurs d'Eiria tournèrent la tête. Hakuryuu, Masaki, Yurie, Shaka et même Fuyuka regardèrent Michiya se lever. Il demanda l'attention des anciens de Sun Garden.

« — J'ai mené ma petite enquête, et il apparaît que l'équipe venant d'Ehime est plutôt forte. Peut-être même plus que Raimon. Il n'y a qu'une seule raison à cela. Ils ont deux entraîneurs, et leur capitaine se prénomme Kyousuke. C'est le fils de l'entraîneur de l'équipe ; Yuuto Kidou. »

Reina releva la tête, Osamu s'arrêta de mâcher. Fuusuke laissa tomber ses baguettes, et Haruya se tut instantanément. Ryuuji et Hiroto se regardèrent. Et c'est Shuu qui brisa le silence :

« — Yuuto Kidou... Le fameux danseur et footballeur ?

— Est-ce que ça veut dire que... Commença Hiroto.

— Oui. Le second entraîneur n'est autre qu'Akio Kidou. »

✿ ❆ ✿

« — C'est bon, l'entraînement est terminé ! Rendez-vous demain ! »

La plupart des joueurs quittèrent le terrain d'entraînement. Le capitaine rangea les ballons dans un chariot, avant de le ramener.

« — Alors, Kyou' ? »

L'adolescent se tourna vers son interlocuteur. Son grand frère.

« — Nii–san ! Tu étais là ?

— Je suis venu te voir, j'ai terminé les cours plus tôt.

— Oh, si c'est pas rare ça ! Te voir sans fiche de révision à la main ou en train de réviser, c'est un miracle. »

Kyousuke et Yuuichi reconnurent la voix derrière eux.

« — Bonsoir papa.

— Salut Akio.

— Kyou' !

— Bah quoi ? Où est le problème ?

— Il n'y en a pas. Kyou' est assez grand pour nous appeler comme il veut. » fit le nouvel arrivant, en posant ses mains sur les épaules de son mari.

Akio esquissa un sourire, avant de poser ses lèvres sur celles de Yuuto. Kyousuke détourna le regard, gêné. Yuuichi rit. Yuuto, une fois que Akio eut charrié son fils adoptif, annonça l'heure du retour.

« — J'ai faim.

— Moi aussi.

— Au fait Yuu', comment va Nosaka–kun ? Demanda Yuuto, amusé par l’appétit d'Akio et Kyousuke.

— Il a été opéré la semaine dernière.

— Et Amemiya–kun ?

— Il est sorti triomphant de l’hôpital. La rééducation n'a posé aucun problème. » fit Yuuichi.

Yuuto soupira de soulagement, lâchant un « tant mieux », et Akio vint titiller la taille du plus jeune avec son coude.

« — Peut-être que tu vas enfin le pécho !

— Putain, Akio !

— TU TE CALMES SUR LA VULGARITÉ !

— C'est toi qui parles ? Lança Yuuto, rigolant doucement.

— Kyousuke, parle mieux à papa.

— Tu sais comme moi que c'est pas notre vrai père.

— Peut-être aurais-tu préféré garder l'ancien ? »

Kyousuke se stoppa à la sortie du bâtiment de l’équipe, puis se tourna vers lui.

« — Je serai jamais ton vrai père, ni le meilleur qui puisse exister, je le sais. Mais il y a pire que moi, et ça me rassure. Quand je pense à ton géniteur, je me dis qu'on est pareils, toi et moi. Nous avons subi la même chose. »

Yuuichi leva les yeux vers Yuuto. Il le gratifia d'un sourire, avant de reposer son attention sur Akio.

« — Il y a des gens qui ont besoin d'un père. Et même moi, je n'y ai pas échappé. Sache que même si tu perds n'importe qui, t'auras toujours deux crétins derrière toi qui seront là quoiqu'il advienne.

— Depuis quand je suis un « crétin » ? Souligna Yuuto.

— Pardon… p'pa. »

Akio esquissa un sourire, avant de passer un bras autour des épaules du bleu. Et il annonça une tournée générale de bière.

« — Papa, Kyou' est mineur et tu n’as plus d'argent, rigola Yuuichi.

— C'est Yuuto qui payera.

— Tu sais que tu me dois encore de l'argent ?

— Ça va, je te le rends en nature.

— On passera les détails, souffla Kyousuke.

— AH BAH NON, FAUT BIEN QUE TU AIES UNE BASE POUR TES FUTURES BAISES AVEC AMEMIYA !

— PAPA ! »

A cet instant, Kyousuke regretta amèrement d’avoir fait son coming out. Même si il n'avait surpris personne.

✺ ✪ ✺

« — Amagi, continue comme ça ! Kirino, Shindou, faites une pause ! Shinsuke, par contre, tu mets les bouchées doubles ! Tenma, la même chose ! »

Un « Hai » général retentit. Puis, le coach Gouenji donna des instructions à Kurama et Minamisawa. Il se tourna finalement vers Hikaru et sa partenaire :

« — Hikaru, Midori ! Vous vous entraînez aux tirs sur Sangoku ! Kurumada et Nishiki, continuez sur cette voie encore un peu et vous ferez une pause.

— Compris, Gouenji–san ! Prête, Midori ?

— Oui ! »

La jeune fille attrapa le ballon avec ses mains, relevant la tête vers Sangoku.

« — Sangoku–sempai, on commence ?

— C'est quand vous voulez !

— Alors toi d'abord, Hikaru ! »

La verte tendit le ballon au bleu. Il la remercia. A la fin de l’entraînement – qui acheva toute l’équipe – Mamoru prit la parole :

« — Bien. Comme vous le savez, le Football Frontier est à portée de main ! Vous avez réussi à vous hisser jusqu’ici. Cependant, le reste de la compétition ne sera pas une partie de plaisir.

— Il y a des équipes à redouter, Gouenji–san ? Demanda Shindou.

— J'ai bien envie de dire toutes, mais il y en a trois qui sortent clairement du lot. L’équipe Hakuren, d’Hokkaido, l’équipe Eiria de Fuji, et l’équipe Rébellion Japon à Ehime.

— Ehime… c'est où Ehime ?!

— Midori–chan, tu abuses, là… » ricana la manageuse du même nom.

Lorsque le débriefing signa la fin de l'entraînement du jour, Midori fut la seule à rester un peu plus.

« — Tu es encore là, Midori–chan ? »

Haletante, la verte se redressa. Elle s’essuya le front avec son poignet, lâchant un « Shindou–sempai ».

« — Je vois que tu t’entraînes dur.

— Oui ! J'ai envie de montrer que moi aussi je peux faire sortir un Keshin ! Comme Tenma et toi !

— Tu veux qu'on s’entraîne tous les deux ?

— Si tu n'as pas d'obligation, c'est avec plaisir ! »

Le capitaine hocha la tête doucement. Il avait encore un peu de temps avant de devoir rentrer chez lui. Et dans le pire des cas, il serait couvert par son majordome.

« — Whoaaah, il est déjà vingt heures !

— Tu es encore pire que Tenma, pouffa Shindou. Bon, change-toi vite et je te raccompagne.

— Tu veux venir manger à la maison, capitaine ?

— Je verrai. »

Vingt et une heure sonna lorsque Midori ouvrit la porte de chez elle.

« — Tadaima !

— Do'i ! Do'i ! »

Un « truc rose » s'approcha à quatre pattes des deux adolescents. Midori se baissa et attrapa la petite fille dans ses bras.

« — Coucou toi ! Alors papa t'a laissé sans surveillance ?

— Da !

— C'est ta petite sœur ?

— Oui ! Shindou-sempai, je te présente Shiyo ! Elle a un an et demi.

— Dou ! Dou dou !

— Oui, c'est Shindou ! » rit la verte.

Shindou balaya rapidement le couloir du regard, observant les photos au mur. Une porte s'ouvrit, dévoilant une femme aux cheveux roses en costume noir.

« — Midori, tu as réussi à rentrer après moi.

— Papa n'est pas là ?

— Il avait une réunion à propos du Football Frontier. Ah, Shiyo ! Je détourne le regard quelques secondes et elle a déjà disparu. »

La mère des deux filles esquissa un sourire en voyant le capitaine des Raimon.

« — Shindou Takuto, c'est ça ?

— Oui. Je suis le capitaine de Raimon.

— Je suis Shinobu Sakiyama. Mais tu dois m’appeler Shinobu ou Shi' ! Je ne supporterai pas d'entendre un « madame ». Compris ?

— Je ferai de mon mieux.

— Allez, à table, je meurs de faim !

— Moi aussi ! Lâcha la verte.

— Dou dou ! » Continuait de répéter Shiyo en montrant Shindou.

Finalement, je suis bien tenté de rester dîner, pensa Shindou.


『♪』

« — J'ai faim.

— Tu viens de t’enfiler un sachet de chips.

— Ah oui. »

Le plus âgé lâcha un soupir. Mais quel relou.

« — Ryou' ?

— Quoi ?

— On pourra aller au parc d’attractions ?

— Seulement si tu fais les montagnes russes.

— Enfoiré. Si je chope un Kumazou, je me le garderai.

— Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ? T'es un de mes Kumazou et tu me suffis, donc j’ai envie de dire que c'est pas grave. »

Le basané ricana en voyant le Kira rougir. Assis sur le canapé, lovés l’un contre l'autre, Hiroto vint se blottir un peu plus. Ryouhei entoura sa taille de ses bras, déposant un baiser sur sa tempe.

« — Je me demande ce que devient Akio.

— Il a un mari, nan ? Alors son mari s'occupe de lui.

— Ryou’, t'es jaloux.

— Quoi ?!

— T'es jaloux. »

Le grisé sourit. Le basané détourna le regard, avant de se faire embrasser.

« — Je t'aime. Toi et personne d'autre. Sinon je t’aurais pas épousé.

— Y a une époque où on était que Sex Friends

— Nianiania... t'es jamais content, toi !

— C'est ce qui fait tout mon charme. »

Ryouhei rendit son baiser à l’héritier de la compagnie Kira.

« — Tu sais quoi ? C'est bien dommage qu'on puisse pas adopter.

— On en a déjà parlé. J'aime pas ça non plus, mais si on a un enfant à charge, on aura pas le temps.

— Mh…

— Et puis même avec toutes nos tentatives, t'as jamais pu tomber enceinte, donc…

— PUTAIN RYOUHEI ! » s'exclama Hiroto, rouge de gêne.

Mais pas un mot de plus ne fut dit. Juste des gestes. Des onomatopées. Parce qu'ils s’étaient compris en un regard.


°•♪•°

La demi-finale arriva. Raimon affronta Eiria et en sortit perdant, tandis que Hakuren fut éliminé par Rébellion Japon. Mais malgré leur défaite, les joueurs de Raimon furent heureux. Parce que comme l'avait recommandé le coach, ils s’étaient amusés et c’était le principal.

Et la finale arriva.

« — Vous avez vaincu Raimon. Vous avez éliminé toutes les autres équipes. Alors je pense que vous êtes capables de gagner ce match ! »

Shaka se leva à son tour. Il lâcha :

« — Même si on perd, je veux que chacun n'aie aucun regret. Amusez-vous le plus possible ! Si on ne pense qu’à gagner, on perdra. Le premier que je ne vois pas en train de s’amuser, il sort du terrain.

— Ouais !

— J'ai hâte de voir ce match…

— Pense à Kirino qui t'attend dans les gradins.

— Et toi à Shuu. »

Le blanc et le bleu se fixent quelques secondes avec un sourire, avant de se taper dans la main.

« — Disons qu'on met nos différents de côté ?

— Fais quand même gaffe à ne pas te faire prendre dans le filet du chasseur Masaki. Un accident arrive vite. »

Yurie esquissa un sourire, avant de se pencher sur la stratégie du coach. Puis elle fixa le capitaine.

« — On va gagner.

— pense que ce sera un match serré. Nous avons Yuuto Kidou en face de nous.

— Shaka…

— Yurie, je te veux en milieu en première mi-temps. Hakuryuu, en attaque. Masaki, en défense.

— Et toi capitaine ?

— Je vais aux cages, ça va de soi. »

Hitomiko sourit. Puis, elle annonça le départ vers le terrain. Ils vinrent dans le couloir, le stress grimpant pour certains, l’excitation pour d'autres. Et des pas se firent entendre. L’équipe adversaire.

Le capitaine était au premier rang. Kyousuke Kidou. Hakuryuu le fixa quelques secondes. Il se souvint de lui. Son père avait été arrêté pour violence envers mineur. Il se nommait Kyousuke Tsurugi jusqu'il y a quelques années.

Et Kyousuke fixa Shaka une fois à son niveau. Et Akio croisa le regard d'Hitomiko, au fond de la file. Et il lui sourit. Et Yuuto arriva devant. Et lança un regard à Michiya.

Et ils pénétrèrent dans le stade.


°•♪•°


« — Excusez-moi, est-ce que ces places sont prises ?

— Oh, heu, non non, allez-y.

— Super ! Shuu ! J'ai trouvé des places pour nous ! »

Le garçon aux cheveux noirs redressa la tête. Un homme d'environ la trentaine s'assit. Ils se fixèrent quelques instants avant que le vert esquisse un sourire.

« — Tu supportes quelle équipe ?

— Ei-Eiria, monsieur.

— Ah oui ? Eh bien nous, nous venons pour Rébellion Japon ! Que le meilleur gagne !

— Shuu ?! »

Ledit Shuu leva la tête.

« — Midori–chan ?

— Vous vous connaissez ? Demanda Shinobu.

— Oui, on est devenus amis par l’intermédiaire de Tenma.

— Elle m'a raconté que Tenma était le neveu d'une amie à vous, ajouta Shuu, vers Shinobu.

— Ah, tu parles d'Aki–chan… Oh ! Ils entrent ! Regarde, Midori ! Il y sont tous ! »

Shuu baissa les yeux vers les équipes. Il s’arrêta sur Hakuryuu.

« — Espérons qu'il ne se batte pas avec Masaki…

— Masaki Kiyama ?

— Oui, pourquoi ?

— C’est qu'il a bien grandi cet idiot. »

Shuu fit enfin le rapprochement :

« — Vous ne seriez pas Shuuji Sakiyama et Shinobu Takanashi ?! De la Shin Teikoku Gakuen ?! »


°•°•✦•°•°

Akio retira son ongle de sa bouche, l’observant. Puis, il leva les yeux vers Yuuto, qui surveillait l’échauffement de l'équipe.

« — C'est bon pour l'échauffement. » annonça Yuuto.

Yuuichi, manageur à ses heures, aida son frère à se relever, avant de lui frotter la tête.

« — Nii–san !

— Même si tu gagnes pas, amuse-toi, d'accord ? »

Kyousuke le fixa quelques secondes, puis sourit. Ils furent appelés par l’entraîneur Akio.

« — Bon. Ce n'est pas parce que vous avez réussi jusqu'ici que le match est gagné d’avance. Eiria sort de nulle part et a vaincu Raimon. On ne peut pas les prendre à la légère, comme je l'ai déjà dit. Alors gagnez. Mais pensez surtout à jouer fair-play et vous éclater. Amusez-vous et ne pensez à rien d'autre ! Compris ?! »

Ils acquiescèrent tous, avant de partir sur le terrain.

« — Kyou', attends. »

L'attaquant de Rébellion Japon s’arrêta. Akio lui dit simplement :

« — Une fois seulement. Et sans Keshin. C'est bien clair ?

— Compris.

— Bien. N’hésite pas à me faire signe si tu veux sortir. »

Le capitaine hocha la tête et rejoint ses coéquipiers. Akio se laissa tomber sur le banc.

« — Ah, le deuxième amour de ma vie ! Mon cher banc !

— Le deuxième amour de votre vie… ? Demanda un remplaçant.

— Grave. Je t'ai déjà raconté la fois où Yuuto m'a pris sur un banc ?

— Heu… non.

— Akio ! »

Le brun ricana. Yuuto soupira, gêné, avant de se reconcentrer sur les joueurs. Le téléphone d'Akio sonna. Il décrocha.

« — Allô ? Oui. Oui. Super ! A plus. »

Yuuto fit un signe à l'arbitre. Eiria se voyait accorder l'engagement du match. Il tourna la tête vers les Kudou.

« — Voyons si les élèves ont dépassé les maîtres.

— Yuuto, on est pas dans un anime !

— T'as fini de casser mon effet, sale flemmard ! »

Le flemmard tira la langue, allongé sur le banc. Le coup de sifflet se fit entendre.

『☯』

Hakuryuu regardait Kyousuke. Puis, il fut repris à l'ordre par Yurie. Il commença à avancer, accompagné d’un de ses camarades. Kyousuke lui prit rapidement le ballon.

« — Masaki, arrête le !

— Pas besoin de me le dire deux fois ! Hunter's Net ! »

Kyousuke dût céder le ballon, qui alla jusqu’à Yurie.

« — Bien. On y va ! »

La jeune fille avança jusqu’à croiser son adversaire, le dribblant aisément. Elle eut un peu moins de chance au suivant. Le ballon fit quelques va-et-viens entre les deux camps, avant que Kyousuke utilise une hissatsu technique. Michiya fut surpris en voyant la technique maîtrisée par Yuuto lors du FFI ; le Killer Field*.

Le ténébreux envoya un regard à deux de ses camarades, leur indiquant qu'il était temps de marquer. Ils sautèrent en même temps. Puis Kyousuke siffla.

« — Alors ils ont réussi à le maîtriser… le Koutei Penguin n°3… »

Les trois joueurs frappèrent le ballon avec leur talon, qui partit vers les cages adverses avec des manchots violets à leur suite.

« — Kageyama ? Vous regardez le match ?

— Oui.

— Kira, il a eu l'autorisation ?

— Yep, fit le basané en sortant une feuille de sa poche. Autorisation spéciale du premier ministre, Shuuji Sakiyama.

— J'vous apporte du pop-corn alors ?

— Volontiers. »

Le jeune gardien de prison s'éloigna. Ryouhei se reconcentra sur le match.

Shaka attendit le bon moment pour utiliser sa technique, Ouke no Tate, qu'un ami d'Osamu lui avait apprise. Mais le premier but fut inscrit.

« — Ça, s’était du tir… murmura Shaka, assis au sol.

— C’était clair que j'allais marquer.

— Ça va, capitaine ?

— Aucun souci. On va reprendre notre point ! »

Akio laissa sa tête glisser sur le siège, se retrouvant à l'envers. Kyousuke passa une main sur son visage en le voyant. Qu'avait-il fait pour avoir un responsable pareil ?

« — Putain ! » Jura Akio en tombant du banc, arrachant des rires aux remplaçants, et un petit rire à Yuuto.

Le reste de la mi-temps fut dominée par Rébellion Japon, mais l'équipe Eiria réussit tout de même à marquer un but.

« — C’était une belle première mi-temps, dit Michiya. Vous pouvez être fiers de vous.

— Shaka ! »

Fuyuka, un peu chancelante, tendit une gourde à son grand frère, avant de courir attraper une serviette.

« — Pou' toi !

— Merci, Fuyuka. »

Le gardien sourit doucement, caressant la tête de la petite supporter.

« — Et moi alors ? Râla Masaki à voix basse.

— Tiens, Masaki. »

Yurie jeta une gourde au bleu, le plus âgé de l'équipe avec Hakuryuu. Il l'attrapa et but un peu. Il s’étouffa en regardant du côté de l'adversaire.

« — Haku' ! Viens voir ! Y a un mec avec une gueule de soleil ! »

Le garçon en question était Taiyou Amemiya. Il venait d’arriver, retenu par un contrôle médical. Il revêtit rapidement le maillot de Rébellion Japon, rouge et blanc, et s'approcha de Kyousuke.

« — Je suis prêt à jouer !

— T'inquiète pas, tu seras sur le terrain avec moi.

— Super !

— Tu as vu la première mi-temps ?

— Non, pourquoi ?

— J'ai réussi à marquer avec le Koutei Penguin n°3.

—nC'est génial ! Bravo ! »

Kyousuke laissa un léger sourire apparaître sur son visage. Taiyou était toujours aussi beau, avec ce sourire.

« — Z'êtes prêts pour la seconde mi-temps ? Demanda Akio, de nouveau à l'envers sur le banc. Oh, Taiyou, t'es revenu !

— Heu… Akio–kantoku, tout va bien ?

— Je suis nickel comme ça. Bref. Les quatre sur le banc, vous entrez. Taiyou aussi. Kyou’, Taiyou, rappelez-vous. Une fois. Sans Keshin. Et seulement si on perd. Compris ?

— Vous parlez de… commença Taiyou. Très bien. »

Akio se redressa à l'aide de Yuuto, qui le fit légèrement tourner.

« — J'ai envie de danser.

— Moi aussi. On dansera autant que tu voudras, ce soir.

— Mhhh… ok. »

Et l’entraîneur prit possession des lèvres de l'ancien stratège de Raimon. La seconde mi-temps commença. Taiyou avait à nouveau les pieds sur le terrain, et rien ne pouvait le rendre plus heureux.

« — VAS-Y MASAKI ! Cria Hiroto Kiyama.

— ALLEZ YURIE ! TU VAS LES EXPLOSER ! Renchérit Osamu.

— HAKU’ !! VAS-Y FISTON !! » hurlait la voix de Haruya.

Masaki se sentit rougir, Hakuryuu souria, rougissant lui aussi, et Yurie rattacha ses cheveux. La plupart des anciens de Sun Garden étaient présents et avaient fait une banderole. Shaka regarda vers le banc, et la seule vue de ses parents qui lui souriaient lui suffit à crier :

« — Allez-y, les gars ! Je protégerai les buts quoiqu'il advienne ! On va gagner ce match !

— C'est sûr qu'on aura l’air cons si on perd. » souffla Masaki.

Les minutes qui suivirent furent intenses. Des Keshins apparurent tour à tour, des techniques furent dévoilées, et le ballon changea de nombreuses fois de camp. Taiyou arriva devant les cages. Mais il n'arriva pas à tirer. Une douleur le prit au cœur, et une autre aux jambes. Il envoya la balle à Kyousuke, qui rata son tir de peu, inquiet pour son ami.

« — Amemiya, ça va ?

— Je vais bien, avoua l'orange. J'ai juste… encore des appréhensions à tirer.

— Tu n'es pas obligé, fit la voix de Kyousuke, qui se brisait. Je tirerai à ta place. Amuse-toi. Ne te détruis pas encore une fois pour moi.

— Kyou’… »

Taiyou posa une main sur la tête baissée de Kyousuke, sentant ses doigts tremblants plantés dans ses épaules.

« — Je ne me détruirai pas une seconde fois. Et encore moins pour toi.

— Taiyou… murmura le ténébreux, relevant la tête.

— Je refuse de me détruire comme la dernière fois. Parce que je préfère largement te voir sourire. »

La reprise fut annoncée. Au bon moment, car Kyousuke avait eu une idée folle. Embrasser Taiyou.

Shaka lança le ballon à Masaki. Le bleuté monta un peu avant de faire la passe. Le ballon finit dans les pieds de Hakuryuu à nouveau. Eiria inscrivit son second point. Taiyou observa sa montre. Il s'approcha du capitaine de Rébellion Japon.

« — Il nous reste environ cinq minutes. On fait quoi ?

— Je vais le faire.

— Kyousuke !

— Cette fois, je te laisserai pas faire ! Je refuse de te laisser à nouveau… finir sur un lit d'hôpital, Taiyou…

— Tu es sérieux… ?

— Ouais. Je veux gagner. Avec l’équipe. Avec toi.

— Une fois, fit Taiyou après quelques secondes. Et si ça ne marche pas, je le ferai.

— Jamais. Tu sors de l’hôpital.

— Kyou'…

— Je le ferai. C'est mon dernier mot. »

Taiyou regarda Kyousuke revenir à son poste pour l’engagement. Il ne pouvait pas le laisser faire ça. Pourtant, les coachs avaient dit oui. Le match reprit. Kyousuke et Taiyou partirent en attaque. Le temps s’écoulant trop vite, Taiyou décida de marquer seul.

Deux minutes supplémentaires furent accordées pour essayer de séparer les équipes. Kyousuke n'hésita pas un instant. Il s’élança seul vers les cages. Il savait que Shaka était fort, et qu'un tir seul ne suffirait pas. Alors il invoqua Lancelot, son Keshin. Et Taiyou se figea. Akio se redressa quand Kyousuke siffla. Et Yuuto interpella son fils adoptif quand les manchots rouges sortirent du sol.

Taiyou courut vers le bleu foncé, en même temps que les manchots s'accrochaient au tibia de celui-ci. Et il tira. Il tomba au sol, se tenant le tibia, se retenant d'hurler. Il se mordait la lèvre, si bien que cette dernière saignait. Shaka laissa apparaître son Keshin, lui aussi, et renvoya le ballon. Kyousuke ignora la douleur du tir qu'il avait encaissée.

Et pourtant Taiyou savait à quel point elle était insupportable. Même une fois.

« — Kyousuke ! Arrête ça !

— Je peux pas ! Pas tant que je ne vous aurai pas permis de gagner ! »

Shaka se concentra. Haletant, il regardait Kyousuke.

« — Koutei Penguin n°1 !

— Putain de merde, souffla Akio.

— Kyousuke ! »

Dans les gradins, Shinobu laissa passer son mari, parti appeler une ambulance d'urgence.

« Je voulais vraiment gagner… »

« — Akio… Kyousuke… vous êtes vraiment les mêmes… »

Et Kyousuke tira. Mais avec l'armure de son Keshin, cette fois. Le ballon s'envola avec les manchots, Kyousuke tomba au sol.

Le ballon entra. Shaka se releva après le choc. Mais pas Kyousuke.

« — F-Fin du match !... Rébellion Japon remporte, grâce au but de son capitaine, le Football Frontier !

— Kyousuke ! »

Akio se leva du banc, courant vers le joueur, avec Yuuichi.

« — Putain, Kyousuke !

— Kyousuke…  »

Quelques infirmiers arrivèrent avec un brancard, suivis par Sakiyama, son téléphone à la main.

« — On s'occupe de lui.

— Sakiyama !

— Désolé, Fudou. On se retrouvera en tant qu'amis plus tard. »

Le premier ministre repartit avec les secours. Taiyou fondit en pleurs silencieux, dans les bras de Yuuichi.

« — Kyousuke… Kyousuke… pourquoi… ?

— Ça ira. J'en suis certain, fit Yuuto, tendant sa main aux deux garçons.

— On a gagné, Akio–kantoku. On est la meilleure équipe du Japon… pourquoi je suis pas heureux ?

— Putain de merde. » souffla le brun.

Et aucune des deux équipes ne fut heureuse. Ils se rejoignirent finalement, et d’un accord commun, la finale serait rejouée. Yurie s'approcha de Yuuto, avec Masaki.

« — Excusez-nous, où pouvons-nous trouver Akio Kidou ?

— Vaut mieux le laisser seul pour l’instant. Parlez moi de vous. Surtout toi, Masaki. Tu as bien grandi depuis la dernière fois.

— On s'est déjà vus ?

— Oui, mais tu n’étais qu'un bébé.

— Monsieur Yuuto Kidou ! »

Shuu s’approcha du danseur, un carnet à la main.

« — Je pourrais avoir un autographe, s’il vous plaît ?! J'ai adoré votre parcours au FFI, en danse aussi, et encore aujourd’hui !

— En danse ? Demanda Hakuryuu, qui avait suivi son copain.

— Oui ! Il a dansé avec Akio Fudou il y a une quinzaine d’années, sur El fuego del amor !

— Ah ? Je savais pas.

— Votre réputation se fait la malle avec les années, Kidou–san. »

Yuuto leva les yeux vers Shinobu, lui souriant.

« — Je me disais avoir déjà vu Midori–chan. Tout s'explique.

— Auriez-vous traîné à Raimon, par hasard ?

— Il était souvent là, l'an dernier ! Répondit Midori.

— Ce n'est pas sympa de me cramer, Midori–chan, rigola Yuuto.

— Kidou–san, je voudrais voir Akio. S'il vous plaît. »

Yuuto fixa la rose quelques minutes avant d’hocher la tête. Il indiqua les vestiaires, avant d’être assailli de questions de la part de Shuu.

Shinobu laissa Shiyo à Midori, se dirigeant aux vestiaires. Et quand elle trouva Akio, assis sur le banc, le dos courbé, elle vint l'enlacer, de dos.

« — Shinobu… murmura le brun.

— Tu m'as dit il y a quelques années que si jamais j'avais besoin de toi, tu serais là. Considère que c'est pareil pour moi. Je serai là. Quoiqu’il arrive. Peu importe l’âge et la distance.

— Shinobu… j'ai l'impression de me revoir en lui. Tu te souviens, le match contre Raimon, avant de me faire violer par Hiroto ? C'est la même chose. Mais lui, son désir de gagner a pris le dessus. Je n'ai rien pu faire…

— Yuuichi–kun et Amemiya–kun sont partis avec lui ?

— Oui. Ils me tiennent au courant. J'ai peur, Shi’… peur de le perdre. Ai-je fait une erreur en l'adoptant ? En lui apprenant le Koutei Penguin n°1 ? En laissant Amemiya–kun en souffrir ?

— Tu n'as fait aucun mauvais choix, Akio. Je te le promets. Kyousuke est aussi fort que toi. En apparence comme dans le fond. Il s'en sortira. Promis. »

Akio se tourna vers la femme et l’enlaça. Il frotta son visage dans le creux de son cou. Cette sensation lui avait manquée. Elle lui avait manqué.

« — Pardon de ne pas avoir donné de nouvelles plus souvent.

— Ce n'est rien, capitaine. »


★°•♪°•'∆·★

Kyousuke ouvrit les yeux doucement, les oreilles bourdonnantes et la vue brouillée.

« — Salut, Kyou’. »

Il voulait parler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Akio laissa tomber sa tête sur le drap. Visiblement, il était fatigué. Il venait de s'endormir. On toqua à la porte, puis, elle s’ouvrit.

« — Bonsoir, Akio–san, vous… Kyousuke ?... »

L'orange laissa tomber le bouquet qu'il tenait. Il vint au chevet de Kyousuke, les larmes aux yeux et la voix tremblante.

« — Kyou’, t'es réveillé, hein… ! Si tu savais comme je suis heureux… Kyou’…

— A’ou… fit le ténébreux.

— Tu as exécuté le Koutei Penguin №1, tu te souviens ? On t'a transporté à l’hôpital d'urgence, la finale a été reportée. Et tu es resté endormi pendant cinq jours… Kyou’… j'ai cru que tu étais mort… je t’aime… je t'aime, merde !

— Ai’ou… »

Kyousuke tenta de se lever, observant les larmes de Taiyou. N'y arrivant pas, il retira le masque sur son nez, prenant un bol d’oxygène naturel. Ils pleuraient tous les deux.

« — Pardon, Taiyou… je voulais… gagner… pour toi… pour pas… que tu te blesses encore… je t'aime… Taiyou… »

Taiyou ne prit pas la peine d'essuyer ses larmes. Il sourit à Kyousuke, avant de coller leurs lèvres. Et Akio se réveilla en sursaut.

« — Qu’est-ce que je disais, Kyou’ ? Tu l'as pécho.

— Putain… »

Mais Taiyou fit taire Kyousuke avec ses lèvres. Un nouveau feu venait de s'allumer en eux.

Le feu de l’amour.

El Fuego del amor.

☆゚.*・。゚✧*。*゚+*.✧*・

J'ai écrit plus de 5000 mots pour ce chapitre bonus. C'est fou. Et encore, je voulais mettre encore plein de trucs

Vous l'avez attendu cette partie sur les enfants, hein ?!

Qu'avez-vous pensé de tout ça ?

Des questions à propos de Midori & Shiyo ?

Shaka ?

Yurie ?

Daddy Akio ?

J'ai encore des infos non-dévoilées, alors n'hésitez pas à me demander !

(Sur les autres personnages aussi hein :))

Si _Nuki_Kuma veut bien les dessiner, ils apparaîtront dans une autre partie.

Un autre couple vous intéresse ?

Je prends les bonus que vous me proposez !

(Et si y a quelque chose que vous avez pas compris, je vous expliquerai ^^)

#Historia

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